2 triste façon les sièges du côté droit de la repré sentation nationale. De mieux en mieux. En d'autres temps, on disait de plus fort en plus fort, comme chez Nicolet. M. Nothomb qui reprochait l'Alliance d'avoir procédé par voie d élimination, ne s est pas contenté d'effacer de la liste des candidats le nom de M. Verhaegen, mais il a voulu y ajouter un léger brin de persécution. Nous apprenons que 1 honorable M. Verhae gen a été appelé comme prévenu, devant M. le juge d'instruction, Dusart, pour repondre sur l'accusation produite par Y Observateur, contre l'administration de I liôpital S'-Jean d avoir porté atteinte la liberté des cultes. La pour suite entamée contre ce journal, était tombée dans l'oubli, mais le besoin se faisait sentir l'époque des élections, d'envelopper 1 honorable M. Verhaegen dans cette odieuse procédure et de tâcher ainsi de le perdre dans 1 esprit des élec teurs. Il n'est cependant pas permis d ignorer que jamais la persécution n a réussi aucun gou vernement et que ce sont là des mesures qui ont un effet diamétralement opposé celui qu'on en attend. On nous annonce que la peine de mort por tée contre Pélagie Bail, épouse Baelde, par arrêt de la cour d'assises de la Flandre occidentale pour crime d'empoisonnement commis sur sa do mestique, Catherine Leroy, est commuée en celle des travaux forcés perpétuité, avec ex position, mais sans flétrissure. Par arrêté royal du 20 mai, la convention du 19 dece moisestapprouvée; en conséquence, les sieurs Richards (W.-P.), Cubilt (L.) et Chanlrell (G.), sont déclarés concessionnaires du chemin de fer de Bruges Courtray, Ypres et Poperinghe et de ses embranchements, et ce, aux clauses et conditions reprises dans la même convention et dans le cahier des charges y annexé. Le Moniteur publie la loi qui autorise la concession du chemin de fer central de notre province, dont l'art. lr est conçu comme suit Le gouvernement est autorisé, sous les réserves indiquées ci-après, accorder la compagnie représentée par les sieurs Richards (W.4\), Fearon (P.-J.), Hayler (W.-G), Cubilt (L.), et Chanlrell (G.), la concession d'un chemin de fer de Bruges Courtray, Ypres et Poperinghe, par Tbourout, Roulers et Menin, avec embranchements sur Thieltet sur Dixmude, et de Thielt sur Aellre ou sur Deynze, aux con ditions posées dans la convention et dans le cahier des charges du 19 Avril 1B45. Nous apprenons dit le Nouvellisteque Mgr. l'évéque de Bruges vient d'instituer des prières publiques pour obtenir le beau temps. La con tinuation du froid et la pluie causent le plus grand tort aux fruits de la terre. Est-ce que M. Forster aurait prédit le beau temps après la pluie, M. l'évéque? Impartial de Bruges.) Nous pouvons assurer, comme le tenant de source irrécusable, que ni le gouvernement, ni le clergé, ne s'opposent la réélection dé M. Devaux comme membre de la Chambre des Représentants. [Idem.) On écrit de Courtrai. le 20 mai Un attentat horrible a été commis dimanche dernierà Lendelede. Le nommé Waerlop. jeune homme de 22 ans, a été assassiné par un coup de couteau porté dans le bas-ventre un individu portant le même nom, en compagnie avec un de ses voisins, a reçu, au même endroit Lan- gemunte), où se trouvait le cadavre, un coup de couteau dans le dos; son compagnon gagnant le large et abandonnant les deux victimes, s'est hâté de porter la nouvelle la police locale, qui son arrivée au lieu du crime a trouvé le premier baigné dans son sang, ne donnant plus aucun signe de vie. et le second légèrement blessé. Notre parquet a fait hier une descente sur les lieux et a mis en arrestation 4 individus qui avaient passé la journée avec le malheureux Waerlop. Un des prévenus le nommé L a plusieurs égratignures au visage et une bles sure au bras droit Une dent arrachée l'un des meurtriers, servira également de pièce de conviction. La police fait d'activés recherches et les doutes qui semblent encore couvrir cet attentat ne larderont pas disparaître. Des employés de la régence procèdent en ce moment un recensement général de la popu lation de notre ville, qui est considérablement accrue depuis quelques années. L'état de la population arrêté au dernier recensement fait d'une manière irrégulière et inexacte, la porte a passé les 19,000 âmes, mais suivant des pré visions que nous croyons fondéeselie doit s'élever aujourd'hui h environ 22 000 âmes. La conséquence en sera, selon le prescrit des art. 3, 4 et 7 de la loi communale, que le nombre de nos conseillers municipaux s'élèvera 17, celui des échevins 4 et le cens électoral 60 francs au lieu de 50. M. Ernest Dalluin, vice consul de Belgique Cadix, que le roi a reçu samedi en audience de congé, quittera Tournay jeudi, pour se rendre son poste. On écrit de Louvain, 20 mai Ce n'est quà une heure après-midi, hier, qu'a pu avoir lieu la levée du cadavre du mal heureux gardien de la station, assassiné pendant la nuit précédente. Le cadavre a été déposé dans le cimetière de la commune de Kessel-Loo. Les médecins lé gistes attachés au parquet de Louvain ont pio- cédé l'autopsie du cadavre et ont constaté immédiatement les nombreuses traces de vio lence remarquées 1 extérieur. La tète était presque méconnaissable. Une circonstance importante fait présumer que les auteurs du crime ont dû être au moins au nombre de quatre ou cinq. Le coffre-fort dans lequel se trouvait la recette de la station du samedi et du dimanche, a été déplacé tume des femmes du peuple de Naples, rehaussé d'un luxe qui avait sa disposition les richesses de l'Europe et de l'Orient les orne ments de laine et de velours de cet habit étaient remplacés par des guirlandes de pierres précieuses qui les couvraient de Ioules parts. Celle toilette bizarre, cette robe napolitaine couverte de diamants, était toute symbolique et toute d'apropos, c'était le peuple de Naples devenant souverain. Les couleurs chaudes et variées de ce costume, et son goût pittoresque allaient admirablement au genre de beauté d'Anne de Mantoue elle fut la fois la personnification et l'or nement de la fête. La voix publique la signala déjà pour lépouse que la réunion des avantages les plus brillauls ofiYait au gouverneur. D'après les conditions faites, Belloni eut 1 intendance du trésor public, et son neveu fut nommé lieutenant du généralissime. De plus, le vieux commandeur et ses enfants adoplifs, Lycio et Anne de Mantoue, vinrent prendre place dans une aile du palais ducal, octfupé naguères par le vice-roi, et alors concédé au duc de Guise. Dans l'expédition de Salerne, la fortune seconda admirablement l'audace et la lactique du nouveau général. En quinze jours, les troupes de Ferdinaud IV furent repoussées, et, du côté de la mer, un grand nombre de ses vaisseaux incendiés laissèrent sur les côle8 de Sorreute, avec les débris de leur (lotte, toul 1 espoir maritime de l'Espagne. L'histoire a consigné ce rapide et brillant fait d armes. Le feu du combat éteint, de Guise se disposa a retourner Naples immédiatement. La nuit qu il passa encore sous sa tente fut le pre mier moment où il put jeter un regard sur sa destinée. Jusque là l'élonuement d'une élévaliou si rapide, puis les soucis de la guerre et ensuite l'enivrement du succès, tout cela l'avait complètement étourdi et enlevé ses pensées. Celte nuit là donc, comme il veillait Seul, il vint se recueillir et se reconnaître lui-même. Sa tente, de soie rayée aux couleurs rouges et bleues de la révolu tion napolitaine, s'arrondissait autour de lui en nombreuses draperies Les pilliers dorés qui la soutenaient étaieut ornés des drapeaux enlevés l'armée de Ferdinand, et les armes mêmes de don Juan, fils du roi, abandonnées par le jeune prince dans le désordre d'une fuite précipitée, y étaient suspendues en trophée. De Guise était assis devant un bureau sur lequel se déroulait la carte du pays qu'il venait de conquérir. Devant lui une portière demi relevée lui montrait la presqu'ile de Sorrente, sou armée victorieuse endormie sous ses étendards flottants, et éclairée par les feux du bivouac et la sérénité du ciel. Une lampe seule veillait avec Guise dans celte retraite mi- quelques pas de distance. Oril faut quatre hommes pour soulever ce cofFre, même àjvide. Ainsi que nous l'avons dit déjà, la victime est un ancien postillon de St-Trond, qui avait ac cepté la place de gardien de lactation pendant la nuit moyennant 45 fr. par mois. On était assez content de lui, car il passait pour être d'une grande probité et d'une fidélité toute épreuve. Quoique âgé de plus de 45 ansil était très- fort et courageux. Un grand nombre de personnes ont été en tendues déjà, mais sans résultat, devant les ma gistrats instructeurs. MM. Eyckholt et Strens se sont rendus lundi Louvain v pour commencer l informalion ad ministrative sur l'assassinat du gardien de la station et le vol qui s'en est suivi au préjudice de 1 Fiat. De son côté, l'autorité judiciaire dé ploie la plus grande activité pour 1 instruction de cet épouvantable attentat. Des perquisitions fort minutieuses ont eu lieu chez les ouvriers employés au service de la station. Les premières recherches de la justice sont restées sans ré sultat. Il paraît que la veille au soir le malheureux gardien a été vu quelques instants dans un es taminet de la station, buvant un verre de bière avec quelques individus que l'on ne connaissait pas. L'un de ces individus aurait insisté pour que le gardien prit un verre de liqueur avant que de se rendre son poste de nuit. Les sommes enlevées se montent, nous as- sure-t-on environ 3,300 francs. Des valeurs en billets de banque ont été laissées intactes dans le bureau du receveur. Des ordres précis, avec certaines indications, ont été transmis de Louvain dans toutes les di rections, pour conduire la découverte des coupables. NOUVELLES DEVERSES. On lit. dans le Tunes Un correspondant de Saint-Pétersbourg nous écrit sous la date du 30 avril que S. A. R. le prince Albert est at tendu dans cette capitale dans le courant de l'été pour rendre l'empereur la visite que S. M. L a faite I année dernière la reine Vic toria. R sera accompagné du prince de Cam bridge dont le voyage n'aurait ostensiblement pour but que d'assister aux grandes revues qui auront lieu comme d ordinaire; mais on ajoute que la présence de S. A. R. dans la capitale de la Russie se rattacherait un projet d'alliance matrimoniale avec la grande duchesse Olga, fille de l'empereur. Nous ne savons rien de ce bruit, nous le donnons comme il nous arrive. Onlitdansle même journal Nos lettres de Naples en date du 5 du courant repètent que le roi et la reine n'accepteront pas l'invitation du roi Louis-Philippe de se rendre Paris celte année: elle ajoutent que la rupture des négo ciations pour une alliance matrimoniale entre la reine d'Espagne et le jeune frère du roi, le comte de Trapani. est venue du prince lui-même. Nous pouvons faire remarquer ici que nos lettres de Madrid disent que ce mariage aurait été tel lement impopulaire en Espagne, qu'il aurait fallu litaire, il pouvait se livrer, en liberté ses méditations. Sa pensée remonta le cours de sa vie, l'embrassa d'un regard, elle lui parut d'un bonheur effrayer un simple mortel. Né le cadet de la famille, on le destinait 1 état ecclésiastique; son frère aîné était mort et avait laissé sur sa tête tout l'éclat du nom et du sang de ses aïeux. Il avait reçu de la nature, outre la beauté naturelle, celle distinction et oe prestige qui en font une puissance réelle. A peine arrivé la cour de Frauce, il y avait obtenu les plus rares succès, et quand, par une insigne folie, il s'était jeté dans une conspiration qui n'avait aucune chance de réussite, quand l'armée de Soissons avait été dispersée comme la paille sous le vent, lui, avait tiré de ces désastres la réputation d'uu grand homme de guerre, con trarié par la fortune, et avait puisé dans ce revers même les éléments de l étonuante position qu'il occupait alors. Et cependant, il se trouvait plus enivré qu'heureux. Un vide profoud était en lui. Que lui manquait-il donc? Il le sentit, c'était la satisfaction de lui-même. Le bonheur, quand c'est le hasard qui le produit, semble une ironie du ciel plus faite pour effrayer que pour donner foi en 1 avenir. Il avait trompé et abandonné une jeune fille, sa parente, confiée son honneur; en présence d'une tombe qui

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2