EXTÉRIEUR. france.
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renoncer aux négociationsquand même elles
auraient été plus avancées.
chambre des comhunes. Au commence-
mentde la séance le solliciteur général a demandé
que la chambre nommât un comité chargé de
faire une enquête sur les poursuites dirigées
contre le sergent d'armes de la chambre que la
cour du banc de la Reine vient de condamner
pour arrestation illégale, malgré le mandât du
speaker, en vertu duquel il avait agi la motion
a été adoptée.
L'ordre du jour appelait la 3e lecture du bill
sur la dotation du séminaire de Maynoolh, M.
Evvart a présenté un amendement tendant
déclarer qu'il serait propos d'ouvrir tous les
établissements d'éducation publique en Irlande
aux catholiques, de réduire l'église établie
des proportions en rapport avec le nombre de
ses adhérents, d'établir l'égalité religieuse et
civile entre l'Irlande et l Angleterre et en même
temps qu'il ne convient pas que le gouverne
ment accorde de subventions aucun culte.
Cet amendement trop radical pour rencontrer
beaucoup de sympathie dans la chambre a été
rejeté sans division.
M. Banquer a proposé une motion d'ajour
nement 6 mois, ce qui équivaudrait au rejet
du bill. En développant sa motion, l'honorable
membre a porté au gouvernement le défi de
dissoudre le parlement et d'en appeler au pays
sur la grave question qui a ému si profondé
ment l'opinion publique. La chambre a en
tendu une douzaine d'orateurs qui sont revenus
pour la plupart sur les arguments produits déjà
satiété pour et contre le bill, après quoi la
discussion a été remise aujourd'hui.
Après les symptômes de réaction religieuse
qui se sont manifestés depuis quelques années,
et qui ont trouvé de l'écho jusque dans les
chambres, faut-il s'étonner, dit XImpartial de
Valenciennesqu'après les deux révolutions de
119 et de 11530 la presse ait encore signaler
des faits comme celui-ci
Un sieur Védelde Sommiers (Gard) du
culte protestant, s'est marié avec une femme
catholique dont il avait eu une fille avant cette
union. Il ne sût pas qu il fallait légitimer cette
enfant par une déclaration dans 1 acte de ma
riage. Il la considéra et la traita comme une fille
légitime. Madame Védel mourut. Sa fille, alors
âgée d environ 12 ans, a été enlevée son père
par une parente qui, assure-t-on, s'en est vantée
elle-même, et a été enfermée dans une maison
religieuse. Monsieur Védel espérait qu une re
connaissance authentique lui rendrait sa fille,
laquelle il ne pouvait conférer le titre d'en
fant légitime; il la reconnut donc avec la plus
vive instance. Le croirait-on? Ses réclamations
sont demeurées inutiles. La justice s'est con-
teutée de s adresser levêque, qui, sans respect
pour les lois, a applaudi cet acte de fanatisme,
et après quinze mois d'efforts inutiles, le mal
heureux père a dû recourir au tribunal civil
pour se faire rendre sa fille. Le tribunal civil a
rendu un jugement favorable aux réclamations
de M. Védel. Mais ce jugement a été frappé
d'appel, et le père, désolé, en est réduit encore
attendre que la sentence des premiers juges
s'ouvrait, il l'avait quittée pour accomplir un mariage de fantaisie.
Cette union même lui était bientôt devenue insupportable; il allait,
pour la rompre, laisser une femme digne de toute adoration, livrée
la houle, au désespoir. 11 avait été mauvais ami Coligny avait tout
fait pour lui, et, dans un duel extravagant, il l'avait blessé, peut-
être mort. Dans sa carrière politique et militaire, dans tous les
partis qu'il avait embrassés, en cherchant bien au fond de son
âme, il voyait qu'il n'avait jamais consulté que l'intérêt de sa for
tune et de son orgueil la fidélité au souverain et l'amour de la pa
trie n'avaient été pour lui que des mois sonores...
Et tout cela, il le voyait bien, n'était point entraînement de jeu
nesse, erreur passagère de l'esprit, c'était bien le fond même de sa
nature. Doue 1 extérieur de tout ce qui peut charmer le nioude
et obtenir de lui les biens dont il dispose, il était privé du dévoûment,
de la générosité, de la tendresse qui fécondent ces biens et donnent
une âme pour en jouir.
Comme le duc de Guise faisait ces réflexions, il tenait les yeux
fixés sur une des plus brillantes étoiles du firmament, il la vit se
voiler subitement d'un nuage, comme pour lui otFrir un symbole
funeste de sa destinée. En même temps, il remarqua que son buste,
soil confirmée par la cour royale de Nimes.
Voilà au temps où nous vivonsquels
conflits en sont réduits les citoyens entre le
pouvoir spirituel et l'autorité sociale!
Le feu comte Benkendorff étaitcomme
on saitgrand-maître de la haute police en
Russie on peut dire qu'il a été l'homme le plus
puissant de ce vaste empire. Le tzar, en le pla
çant la têle de son institution, lellf* qu'elle est
organisée, lui avait délégué sans réserve son
autorité absolue sur tous ses sujets, sans en ex
cepter la famille impériale C'est lui que l'em
pire doit celte administration compressive et
inquisitoire. Toutagentdu grand-visir participe
de sa puissance, sans autre marque distinctive
que la livrée de la police secrète. S'il se présente
devant une forteresse de la frontière, devant le
palais du prince ou devant le premier magnat
du pays, il doit être admis immédiatement. Il
peut faire enlever tout individu dans un labitka
ou té/egasans lui en donner la moindre raison,
sans lui dire où il va ni quand il reviendra. La
famille, les amis, les domestiques de I individu
soupçonné, tous sont obligésde garder le silence
sur l'événement celui qui a été victime de cet
arbitraire n'ose même confier l'oreille de la
plus intime amitié les douleurs de la séques
tration.
Une dame encore vivante aujourd'huides
cendait de voilure en toilette de bal. lorsqu'elle
fut tranquillement emmenée en traîneau; après
avoir passé douze ans en Sibérie, ceux qui
demandaient Où vivait celte dame? d'où vient-
elle! il fut répondu simplement Madame a
passé plusieurs années dans ses terres.
Les forces de celte police si terrible, petites
en apparence, sont en réalité formidables, et
quelques milliers d'officiers disséminés sur toute
la surface de la Russie, peuventau besoin mettre
eu mouvement loutes les forces de l'empire.
La dépense de cet établissement est énorme,
car, pour remplir sa mission, la haute police
est obligée d entretenir des espions, non seule
ment dans toutes les classes de la société 1 in
térieur mais au dehors Aussi le Russe, dans
les salons de Londres on de Paris, tremble que
I œil de la police secrète ne soit ouvert sur lui,
parce qu il sait qu une simple conversation
frivole sur son gouvernement est nolée avec les
commentaires médisants de ceux qui la rap
portent.
1 out cela fait poids dans la balance quand il
s agit déjuger un individu, el des juges inconnus,
obéissant a une influence inconnuedisposent
de la destinée d hommes qui n'ont peut-être
jamais attenté ce code de morale sociale et
politique, qui est comme l'effroyable drapeau
de 1 institution. Ces! ce qui a fait dire l'un
d'eux L'homme oublie. Dieu pardonne, mais
la police russe n'oublie ni ne pardonne jamais.
Les missions dip omaliques du gouvernement
russe, bien choisies et grassement payées, la
seule branche de service réellement efficace,
sont surveillées d'aussi près qu'elles-mêmes doi
vent surveiller les Russes voyageurs. Cenl cin
quante individus correspondent directement ou
indirectement avec celte partie de l'administra
tion russe. Le paiement de la plupart de ces
placé en dchois la porte de sa tente, avait été brisé, sans qu'aucun
choc extérieur semblât l avoir frappé. Ces sombres présages, et
surtout ceux plus sombres encore qui étaient au fond de son âme,
labsorbèreut toute la nuit. Mais le jour se leva la lumière ra
dieuse; l'éclat des trompettes guerrières, le réveil de l'année qui le
saluait du nom de vainqueur lui rendirent sa confiance et son orgueil.
Le 27 mars, au inatiu, le généralissime rentra Naplesau milieu
des acclamations publiques. La journée fut employée par lui rece
voir les députalions des différents ordres de 1 état, et on prépara les
fêtes du triomphe pour le lendemain.
L'ancien palais du duc d Arras, dernier vice-roi de Naples, alors
occupé par le duc de Guise, était un vaste corps de bâtiment, coin"
muniquant l'extérieur avec les deux ailes, dout l une avait été
donnée pour demeure au vieux commandeur Beiloui, Lycio et
Anne de Mantoue. Le luxe de ce séjour était ample et grandiose.
Au haut d'un péristyle de marbre rouge ou entrait dans la salle d au
dience, immense galerie ornée de statues et de colonnes alternées, qui
étendaient leur longue file devant des tentures de pourpre. Au foud
se trouvait la chambre coucher du gouverneur, où un lit de drap
d'or reposait sur une estrade.
individus et leurs fonctions apparentes con
cernent le ministère des affaires étrangères que
dirige le vétéran Nesselrode; mais la splendeur
du titre et l'importance présumée de l'emploi ne
les empêchent pas d'être entièrement la dé
votion du grand-maître de la police.
Au départ des dernières nouvelles de Suisse
on attendait avec anxiété l'ouverture de la ses
sion du nouveau grand conseil de Lucerne, qui
a maintenant décider du sort du docteur
Sleiger. Les membres de cette assemblée, après
avoir prêté serment le dimanche 18 mai, dans
l'église paroissiale, devaient se réunir le lende
main lundi; la demande présentée par le vorort,
pour qu'il soil fait grâce ou docteur Steiger, est
inscrite en têle l'ordre du jour de celte pre
mière séance.
Ne nous arrêtons point une odieuse péti
tion que dénonce la Nouvelle Gazette de Zurich
et qui demande la tète du captif! Disons seu
lement que cette pétition émane d'un seul
homme.
D'après une lettre de Fribourg, publiée
par la Gazette de Lausannela conférence ca
tholique aurait adressé aux gouvernements de
Soleure el du Tessin, line circulaire pour les en
gager faire cause commune avec elle dans
laffaire du rétablissement des couvents.
Le grand conseil du canton de Yaud s'est
réuni le 12 mai sous la présidence de M. Drucy,
pour discuter le nouveau projet de constitution,
L'article premier a été adopté; il est ainsi conçu
Le canton de Vaud est une république démo
cratique, el forme un des états de la confédé
ration helvétique; le peuple est souverain.
wm—iim 1i—sa—
Paris, 20 Mai.
On parlait sérieusement, hier, la chambre
des députés de France d'un projet de loi ten
dant établir une marine commune de France
el d Angleterrepour faire exécuter les traités
qui doivent être conclus entre ces deux puis
sances el les rois de la côte d'Afrique, dans le
but d'empêcher la traite des noirs.
M. levêque de Chartres, ce joûteur polé
miste, rentre dans la lice par une lettre qu'il
adresse M le ministre delà justice et des cultes,
qu'il fait publier par les journaux français soi-
disant religieux, et dans laquelle il défend chau
dement les jésuites. C'est tout naturel ce qui
l'est moins, c'est celte conclusion comminatoire
de la lettre
Je conclus. Je sais, monsieur le ministre,
que plusieurs archevêques et évéques vous ont
fait connaître que si les jésuites étaient chassés
de leurs maisons, ceux-ci trouveraient un asile
dans celle qu'ils habitent eux-mêmes. Comme
je ne verrais, ainsi que ces prélats, dans ces
religieux que de pieux, de zélés auxiliaires,
qu on nous ôle, et des proscrits dignes de
respectj'ai 1 honneur de vous prévenir que
je me ferai gloire d'imiter l'exemple qui m'aura
été douné.
Que devient la hiérarchie devant ces menaces?
La croisade des évêques est flagrante. Qui peut
profiter de la lutte? Ce ne sera certes pas la re
ligion.
g»
Pour flatter le nouveau maître, on avait déjà mis sa statue au
nombre de celles qui décoraient la salle d'enlréc, et comme son ma
riage avec Anne de Mantoue avait été officiellement annoncé, on
avait placé en regard lu stati ede la jeune fille. Elle était représentée
genoux.en costume de mariée, avec une couronne surlatête etuu long
voile qui tombait deebaque côléjusqu'à terre la Llancbeur transpa
rente du marbre et le talent du célèbre Pablo, qui avait exécuté cette
figure lui donnaient l'apparence de la vie.
De Guise, après les fatigues glorieuses de la journée, était retiré
seul sous ces lambris royaux. Assis quelques pas du lit où il allait
bieutôl reposer, il méditait son discours du lendemain. 11 n'était plus
que général, législateur, souverain, l'homme avait disparu... Tout-
à-coup la tenture placée en face de lui. fit uu léger mouvement, il
tressaillit et regarda avec surprise; la draperie se souleva, et il vit
entrer une femme en costume de religieuse. A 1 émotion qu'il
éprouva, plus qu aux traiLs qu'il distinguât peine dans l'obscurité
de l'appartement, il reconnut celle dont la présence pouvait lu£
être si funeste en ce moment. C'était la comtesse Béatrice qu'il
voyait devant lui!
(La suit* au prochain n°