ANNONCES.
Variétés.
ontrempli les fonctions de secrétaire d'état pour
l'Irlande, tandis que parmi les opposants, il ne
s'en trouve pas uu seul qui ait rempli les mêmes
fonctions.
L'Ami de la Constitution de Berne an
nonce ce qui suit Les ambassadeurs des
puissances européennes ont déclaré au gou-
verne ment de Lucerne que dans le cas où la
peine de mort contre le docteur Steiger serait
commuée en celle de l'exil, ils se chargeraient
de le faire embarquer pour les Etats-Unis.
Le grand conseil «le Vaud qui révise en ce
moment la constitution vaudoise, vient de dis
cuter la question de l'organisation du travail.
Le Rotlerdamsche-Courant dément les
bruits répandus par plusieurs journaux de la
retraite prochaine du ministre de l'intérieur, M.
le baron Schimmelpenninck-Vander Oije Vande
Pool.
*On lit dans les correspondances de Lucerne
que les intrigues les plus inqualifiables ont été
mises en jeu pour assurer la condamnation
mort du docteur Steiger. Les juges, qui ont osé
l'absoudre, ne seront pas continués dans leurs
fonctions publiques. Une destitution punira leur
humanité que les réactionnaires traitent de hon
teuse faiblesse.
Un commissaire fédéral, M. HaëflF, doit es
sayer de sauver la vie du condamné en propo
sant de convertir la peine capitale en bannisse
ment. Le jour même où le docteur Steiger était
frappé par ses juges, il adressait son fils un
testament dans lequel on remarque les passages
qui suivent
Aime Dieu au-dessus de toutes choses et ton
prochain comme toi-même.
Crains Dieu et crains-le seul. Ne tremble
pas devant les hommesils sont faits de terre
comme toi; ils sont enfanLs du même père.
Mais, tout en ne craignant pas les hommes,
garde-toi, mon fils, de les offenser; il faut, au
contraire, lestraiteravec amour et estime, même
s'ils te persécutent et le haïssent. Tu acquerras
ainsi la considération et l'amour des gens de
bien.
Sois actif, travaillecar alors tu pourras
soutenir ta vieille mère et pourvoir les besoins
dans un âge avancé. Tiens un journal de ta vie,
inscris-y tous lesjoursau moins quelques lignes.
Evite les mauvaises sociétés et éloigne de la
bouche les paroles impures.
Soigne ta santé sans amollir Ion corps; la
mollesse est la source d'un grand nombre de
maladies.
Sois modéré dans toutes choses, ne t'enivre
jamais, car l'ivresse dégrade 1 homme et le place
au-dessous de la brute.
N'oublie jamais ni tes frères ni tes sœurs,
ni les parents.
Lis toutes les semaines une fois ces préceptes
et observes-leset la bénédiction paternelle te
suivra partout.
Adieu, mon fils, rappelle-loi que quoique
condamné mort je ne suis pas criminel. Voici
peut-être les dernières paroles que je t'adresse.
Souviens-loi toujours de ton père bien-aimé.
On lit dans la Gazette des Tribunaux
Un négociant du quartier Saint-Jacques,
qui fait un commerce considérable de vinaigre
et d'esprits, et dont les vastes magasins sont si
tués la Villette, s'apercevait depuis quelque
temps que des soustractions de liquides étaient
faites son préjudice. 11 résolut d'exercer une
surveillance exacte sur ses commis et sur les
employés qui travaillent dans ses magasins, et
font l'aide des voitures spéciales ses livraisons
dans sa clientèle de Paris et de la banlieue.
Tous ses soins n'ayant amené aucun résultat,
il prit tardivement le parti de s adresser l'au
torité pour arriver la découverte de son vo
leur. Par les soins de M. le préfet de police, des
mesures furent prises pour que tout ce qui se
passerait en 1 absence du négociant P... dans
ses magasins fut constaté.
Deux jours et deux nuits s'écoulèrt nt sans
qu aucun faitse produisit, mais enfin ce matin,
six heures, des agents blottis au fond d'une
cave, où un grand nombre de fûts de vins se
trouvent emmagasinés, virent venir un individu
qui, après s'être introduit l'aide de fausses
clés, piqua successivement divers fûts de vins,
et ayant arrêté son choix sur celui qui lui pa
raissait sans doute être d'une qualité supérieure,
se mit en devoir de tirer le contenu au moyen
d'un broc dont il était porteur.
Cet individu ayant été arrêté en flagrant délit
par les agens. les supplia de le laisser se retirer
et leur offrit même une somme considérable
pour qu'ils ne dressassent pas procès-verbal
mais ses prières demeurèrent inutiles, et il fut
conduit au commissariat de la commune, et de
là dirigé vers la préfecture de police.
Le plaignant, appelé et mis en présence de
son voleur, reconnut avec étonnement dans ce
lui-ci le propriétaire même de la maison et des
terrains où sont situés ses magasins la Villette.
Cet individu, qui est un ancien tonnelier, et qui
est convenu des faits que, du reste, il ne pouvait
nier, a été mis la disposition du parquet.
les mystères de rome.
Il est un pays où l'Eglise est souveraine au tem
porel comme au spirituel, où mil pou voir jaloux ne
l'empêche d'appliquer dans leur intégrité les prin
cipes du catholicisme. Ce pays n'est pourtant pas
mieux administré qu'un autre; il faut même
l'avouer, dans aucun État civilisé les plaies sociales
ne sont plus vives. Les faits qu'on va lire prouve
ront que la foi ne sauve pas les gouvernements sans
les oeuvres, et que le christianisme a besoin de s'unir
la science sociale pour faire passer dans les laits les
principes de l'Evangile; (ils sont extraits d'une let
tre adressée au Constitutionnel); ils prouveront
surtout que les conservateurs bornés de la lettre
sont loin d'être les vrais conservateurs de l'esprit
Rome, avril i845.
Nous sortons des fêtes de Pâques, et les
communions pascales viennent de se terminer. Les
curés de Rome ont chacun la liste de tous les habi
tants de leur paroisse, et tous les ans, l'approche
de Pâques, ils procèdent uu nouveau recensement.
Défense est faite aux communautés religieuses,
quelles qu'elles soient, de donner la communion
pendant le temps pascal des personnes étrangères
ces communautés; on ne peut donc communier
que dans les églises paroissiales. Le curé fait impri
mer un nombre de billets égal celui des individus
domiciliés sur sa paroisse et tenus de communier
d'après le quatrième concile de Latran, et l'on remet
un billet chaque communiant qui se présente. Le
temps pascal écoulé, le curé voit immédiatement
combien de réfractuires se sont dérobés la com
munion, et on va de maison eu maison demander
chacun l'exhibition de son billet de communion.
Tous ceux qui ne peuvent le représenter sont im
pitoyablement notés; ils sont appelés devant le
curé, qui, après une réprimande sévère, leur fixe
un délai pour communier, et si, ce délai expiré, ils
ne se sont pas soumis, ils sont cités devant le cardi
nal-vicaire, qui en envoie un certain nombre au
château Saint-Ange jusqu'à ce qu'ils jugent conve
nable de communier. De plus, leurs noms sont affi
chés la porte de l'église paroissiale.
«Cependant, il est rare que sur cette listefigurent
d'autres personnes que des gens du peuple: un
présent lait propos, une sorte d'amende volon
taire, peut vous épargner une visite au cardinal-
vicaire les grands seigneurs et les gens qu'ils pro
tègent sont, rarement inquiétés. Mais il est des portes
auxquelles le visiteur ecclésiastique se garde bien
de frapper; et malheur l'imprudent qui s'avise
rait de parler d'un billet de communion la jolie
pécheresse chez laquelle un monsignor vient quel
quefois laire sa visite, et qui troublerait les délasse
ments d'une Eminence. Les étrangers catholiques
ne sont pas obligés faire leurs Pâques; le curé
demande chaque maître d'hôtel les billets qui lui
ont été remis, mais les récalcitrants en sont quittes
pour être signalés la police et pour voir les de
mandes qu'ils adressent l'administration invaria
blement refusées.
Il y a Rome un nombre incroyable de moines,
et presque autant de prostituées. Ce n'est pas sans
raison que je réunis ces deux classes de personnes
elles sont en rapport perpétuel, et l'une soutient
l'autre. La prostitution est interdite Rome, et toutes
les malheureuses que l'on dénonce sont enlevées de
nuit et conduites en prison; mais la moindre rela
tion avec un petit collet quelconque leur assure la
plus complète sécurité. Il yaaussi un grand nombre
de Juifs, mais quelle existence, grand Dieu! surtout
depuis les décrêtsde Léon XII. On les a tous parqués
dans le quartier le plus sale de Rome; le Ghetto, qui
n'a pour issue que cinq portes de fer soigneusement
fermées au coucher du soleil, et c'est peine si on en
laisse circuler un petit nombre dans la ville après
cette heure. Tous les mois ils sont obligés de se
rendre l'église, située la tête du pont St-Barthé—
lémy, pour y attendre un sermon spécial sur leur
coupable obstination. Ils n'ont jamais la permission
de résider Rome pour plus d'un an, et chaque an
née, le jour de l'ouverture du carnaval, des députés
vont demander genoux au gouverneur une prolon
gation nouvelle qui leur est accordée, moyennant
un don considérable. Cette somme sert faire les
frais du carnaval.
Ces humiliations imposées aux Juifs n'ont rien
qui surprenne Rome, quand on songea tout ce
qu'on exige des catholiques eux-mêmes et tout ce
que la crainte du château Saint-Ange fait faire aux
romains. La voiture d'uncarnaval vient-elle passer;
fût-elle vide, vousverrez toutes les têtes se découvrir,
et chacun saluer respectueusement les quatre cinq
laquais dont elle est chargée. C'est qu'en effetil n'ya
Rome non pas seulement de puissance, mais même
la liberté de penser et d'agir que pour les dignitaires
de l'église; en revanche, ils sont d'autant plus libres
que les autres sont plus esclaves, et la crainte de
compromettre une mitre ou une barrette rend la
police aveugle et sourde, assure au monsignor le
droit de tout oser et l'impunité la plus absolue; pri
vilèges que partagent dans une certaine mesure ses
familiers, sa maîtresse et ses laquais.
II y a pourtant Rome quelque chose de plus
puissant qu'un monsignor et même qu'un cardinal
c'est un Jésuite. Un Jésuite Rome n'est plus le
même que partout ailleurs; on voit qu'il se sent en
son terrain; il a la mine fière, le verbe haut, le geste
impérieux; il connaît son pouvoir et il le fait sentir.
A voir les immenses et magnifiques bâtiments du
Gesu, on reconnaît que ce doivent être les maîtres
de Rome. Et rien ne se fait, en effet, que par le canal
des Jésuites aussi tout est leurs pieds, les autres
Ordres religieux eux-mêmes sont obligés d'avoir
recours eux en les maudissant au fond du cœur.
Les prélats, les cardinaux eux-mêmes sont aux petits
soins pour ces dispensateurs de la faveur pontificale.
On voit souvent quinze ou vingt voitures cardina-
lesques stationner la porte du Gesu, et si le Gesu
donneune retraitespirituelle, bien peu de cardinaux
s'avisent d'y manquer. Le pape ne voit et n'entend
que par eux. II est sans cesse en visite au Gesu, et
son affection pour la Société va jusqu'à l'enthou
siasme. Lorsque les dignitaires le reconduisent sa
voiture, il ne se contente pas de les saluer, il leur
envoie des baisers avec la main, comme font les
petits enfants.
«Si les Jésuites sont chéris du pape, ils sont sin
gulièrement détestés du peuple, et surtout d'une
grande partie du clergé et des autres Ordres reli
gieux. Mais personne n'ose faire éclater trop haut
son aversion, car le château Saint-Ange est là
Nous avons le plaisir d'annoncer l'arrivée dans
notre ville, de M' Fay, Dentiste célèbre de Londres,
pour le 5 et 6 Juin prochain. (Voir aux annonces.)
études des notaires
RENTY et Y AN EECKE, a ypres.
Samedi, 3i Mai i845, 3 heures de relevée,
I'Hôtel de la longue allée, Ypres, rue de
Lille, il sera procédé, avec gain de Mise prix,
l'ADJUDICATION DÉFINITIVE d'une FERME de
la contenance d'après titre de 7 hectares 22 ares
3i centiares et selon le cadastre de 7 hectares 24 ares
10 centiares, située Voormezeele, près du pavé de
Dickebusch, le long du chemin dit Cluysestraetje,
occupée par Pierre Kyndt, jusqu'au 1" Octobre
i845.
Celle Ferme divisée aux affiches en 8 lots, aboutit
principalement aux propriétés de Madame Durutle,
des Hospices civils d'Ypres et de Madame Provoost,
et sera présentée par parties et en masse.
Mise prix 20,000 fr.
Les susdits Notaires KEUTCFA et VAUT
EECKE 9 sont chargés de la Vente.