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villes. Si les dangers qu'offre une pareille fa
brication pour les voisins, étaient tellement im
minents certes le gouvernement n'accorderait
pas l'autorisation et les journaux publieraient
les accidents que la distillation de la houille
auraient occasionnés dans les villes, ou un grand
nombre de petits appareils sont établis., Or,
jnsqu ici les événements malheureux causés par
la fabrication du gaz, ont été extrènjeiïhiut ra
res et n'ont pas entraîné de graves préjudices.
Un conseiller fait la proposition générale, de
refuser l'avis favorable des demandes de celle
nature, moins qu'on ne place ces usinés hors
du centre de la ville. Mais le danger de prendre
une décision trop absolue relient le conseil et
sur l'observation qui est faite, que plus tard
l'autorité communale pourrait se trouver en
gagée dans l'un ou l'autre sens, sans pouvoir en
revenir, bailleur de la proposition la retire.
Un membre du conseil propose de donner
un avis favorable la demande du sieur Valcke.
mais en priant le gouvernement de vouloir
imposer les mesures de précaution les plus rigou
reuses, qu'on puisse exiger pour l'obtention d'une
autorisation de ce genre.
On passe au vole, sept membres se prononcent
pour, deux contre et deux s'abstiennent. Les
conseillers qui se sont prononcés contre la pro
position ont motivé leur vote en ces termes
qu'ils n'émettraient un avis favorable rétablis
sement d'un appareil destiné la distillation de
la bouille, qu'à condition qu'on le plaçât en de
hors du centre de la ville.
Avant de passer la discussion de l'article
4 de Tordre du jour, il est proposé de s'oc
cuper de la cérémonie de la pose de la première
pierre de la route pavée d Ypres vers la fron
tière de France, par Kemmel et Neuve-Eglise.
On se demande s il ne serait pas possible d'em
bellir la fêle communale .«en fixant cette céré
monie^ un jour de la semaine de la Tuyndag.
AJais quelques membres font observer que la
ville d Ypres ne peut convenablement procéder
celle cérémonie, quand la pose de la première
pierre doit avoir lieu sur le territoire d'une autre
commune. Car on commencera travailler sur
la commune de Voormezeele, et ce n'est quen
dernier lieu qu'on restaurera le pavé existant sur
le territoire de la ville. Le conseil est d'avis de
remettre celte fête et croit qu'il serait plus con
venable, que la ville d Ypres put célébrer la pose
de la dernière pierre, cérémonie qui alors aurait
lieu sur son territoire.
Le conseil, avant de fixer une somme pour
les dépenses faire l'occasion de la fêle com
munale, prie le collège de lui soumettre un
programme. Cependant l'assemblée entend la
lecture des demandes faites par la confrérie de
S'-Sébaslien TJÏoeksken et de celle de S'-
Georges, tendant obtenir chacune un subside
de mille francs, l'effet de donner un tirage.
Le consèil, considérant que déjà pareille de~
mande lui était parvenue Tan passée, adressée
par la société du tir Tare établie \IIoekiken
et que la promesse avait été faite de voter une
somme pour 1843, est d'avis de lui accorder
un subside. Mais avant d'en fixer le montant, on
consulte les comptes pour savoir ce qui a été
donné les années antérieures, et le conseil
considérant que cette société a son local aux
confins du territoire de la ville, que les membres
qui en Font partie ne sont pas très-nombreux,
croit ne pouvoir accorder la somme demandée,
mais fixe le subside six cents francs. On remet
la discussion de la demande de la société Sl-
Georges, jusqu'à ce que le collège ait présenté
le programme de la fêle communale.
Le conseil approuve 1° le procès-verbal de
vente de trois maisonnettesprovenant de la
fondation du S'-Esprit dépendante de l'admi
nistration des hospices; 2" le procès-verbal de
la vente de bois taillis et chêneaux de la coupe
de 1845; et 8° le cahier de location de plusieurs
biens ruraux appartenants la dite administra-
lion.
Avant de se séparer, l'assemblée, par urgence,
approuve la radiation d'une inscription hypo
thécaire, au profil de l'administration des hos
pices civils, et rien n'étant plus I ordre du
jour, la séance est levée.
On nous écrit de Rousbrugge, 29 de ce mois
La pluie qui n'a cessé de tomber Ilots pendant
quelques jours a fait déborder l'Yser les belles
pâtures et prairies faucher s'étemlant le long
de celle rivière entre Rousbrugge et Dixmude, ne
présentent plus depuis le -25 de ce mois, qu'une
vaste mer. Cetle inondation extraordinaire d'été
occasionne des dégâts et des frais considérables,
l'on a dû retirer le bétail des pâturages et le re-
mettre l'étable; mais le pire de tout, c'est que
tous les fourrages ont été consommés pendant le
long hiver que nous venons d'essuyer.
Aprésent que la nouvelle écluse Nieuporl est
construite, il est souhaiter que l'autorité pro-
vinciale, de concert avec l'administration des
ponts et chaussées, fasse exécuter immédiatement
lesautres travaux proposés et volés dans le double
but de prévenir le débordement de l'Yser et de
faciliter la navigation-,
Nous appelons également de toute urgence la
sollicitude de ces autorités, pour mettre exécu-
lion sans retard ultérieur,, le projet destiné faire
disparaître totalement ou atténuer en grande
partie les causes de ruine que ces débordements
amènent en été, la suite des pluies d'orages.
Voilà des besoins urgents qui doivent faire
l'unique objet des efforts des conseillers proviu
ciaux des cantons d'Haringhe, Furnes, iNieuport,
Dixmude et Elverdingbe. S'ils peuvent atteindre
ce but, ils auront dignement rempli leur mandat
s et leurs commettants leur conserveront une re—
connaissance jamais.
Le 24 dr vers les 9 heures du soir, est décédé
dans la commune de Cortemarck (Flandre oc
cidentale), le nommé Ch. de Mey. ouvrier, par
suite d un coup reçu sur la tète, la veille, du
nommé F. Vanhaverbeke, journalier dans la
même commune.
rendre Santa Maria del Carminé, où la fête du triomphe devait
commencer par une cérémonie religieuse. Un immense cortège l'ac
compagnait. Cette troupe, l'aspect la fois birarre et grandiose,
•vail en tète les pécheurs, premiers auteurs de la révolution, avec la
veste bleue, le pantalon de toile, la ceinture rayée de bleu et de
rooge, le bonnet de laine rouge; ils portaient encore en main le
bdtoncelle première arme de la révolte, qui longtemps avait vaiucu
seule les sabres et les mousquets des troupes royales. Après eux mar
chaient les difTérents ordres religieux qui allaient, bien contre
cœur, remercier Dieu d'une insurrection où ils avaient vu leurs
couvents incendés, leursreliquesjetées au vent. Puis les gens de la ban
de de l'eronne,espèce depiratesdeterre,brigands tolérés parceqo'on
avait besoin de laforcede leur bras. Et non loin d'eux, les représentants
desétats et les principales autorités de Naples qui fermaient la marche.
La pompe triomphale passa devant plus de trente palais en dé-
combres et d'un plus grand nombre d'édifices incendiés et de mo
nastères détroits. Le son des cloches et le roulement des tambours
frappaient l'air d'un bruit assourdissant, mais que couvraient encore
les acclamations de tout un peuple ivre de joie.
On entra dans l'église Santa Ma-ia del Carminé. Cette vaste basi
lique s était trouvée le théâtre de nombreuses scènes révolutionnaires,
la tribune aux harangues, le témoin de plus d un meurtre, sans que,
par une manière tout-à fait italienne, 1 édifioe cessât de servir la
célébration des ofiiees divins.
I,'archevêque, du haut de la chaire épiscopale, et le crucifix la
main, adressa un discours au peuple et au chef de la république sur
les liens et les devoirs qui allaient s établir entre eux. De Guise était
assis cil face de lui il tenait «l'une main l'épée nue et de laulre la
charte de Charles V, qu'il avail juré de maintenir. ;1)
Après l'allocation du ministre divin, la nation devait présenter au
chef de l'état et «le l'armée une coupe de vin, symbole de la subsis
tance qu'elle lui donnait eu retour de la protection qu elle recevait
de lui. Anne de Mantoue, chargée de faire celte offrande, et magni
fiquement vêtue pour ta solennité, s approcha et tendit le vase au
gouverneur. Sur cette coupe d agate qu'elle avait choisie dans la
sacristie et dans laquelle elle avail elle-même versé le vin consacré,
étaient sculptés un rahlicr et une tcle de mort. De Guise vida le
vase jusqu'au fond, et dit Anneâ demi-voix et en ta lui rendant
Madame, vous m avez présenté uue coupe de bien funeste pré
sage et qui choisit le moment du triomphe pour parler de mort.
La mort, dit-elle, avec un regard et un accent qui semblaient ren
fermer une condamnation, la mort serait un bienfait au moment où
elle pourrait épargner un parjure.
De Guise, frappé de terreur, tourna la tête vers elle c elait une
expression de figure et une voix qu'il ne reconnaissait pas; le guerrier
se sentit tremblant devant cette femme, si bien elle semblait ap-
(i; La violation de» privilèges concédés p»r cetU charte au peuple napolitain axai*
amené ta révolte; et apret s'être érigé en république, ce peuple voulait encore que
l'esprit de ce traité restât dans ton gouvernement.
On écrit de Bruxelles, 28 mai
Par ordonnance de la chambre du conseil de
la deuxième chambre prononcée hier matin, M.
Coché-Mommens éditeur de l'Observateura
élé renvoyé devant la chambre des mises en
accusationdu chef de calomnie par voie de la
presse envers l'administration des hospices de
Bruxelles, quant M. Verhaegen aîné, deux
ième inculpé, l'ordonnance porte qu'il n'y a pas
de charges suffisantes et qu'il n'y a pas lieu de
sévir ultérieurement contre lui.
Le procureur du roi a formé opposition
celle ordonnance, de sorte que c'est la chambre
des mises en accusation qui aura décider si
M. Verhaegen devra, oui ou non, être maintenu
en cause.
-TgxgxB»
Dans son audience de lundi, la cour de cas
sation (chambre criminelle), s'est occupée de
laffaire du nommé Frédéric Vanlemscheâgé
de 22 ans, cultivateur, né Cruyshaulem, de
meurant. Huysse, condamné la peine capitale,
par arrêt de la cour d assises de la Flandre orien
tale, en date du 15 mars 1845, pour empoison
nement.
La cour a cassé cet arrêtpar ce motif que
le procès-verbal d'audience constatait qu'un té
moin âgé de moins de 15 ans, avait prêté le
serment avant de déposer, et ainsi avait contre
venu lart. 79 du code d'instruction criminelle.
Celle cause a été renvoyée devant la cour d'as
sises de la Flandre occidentale.
Samedi dernier a été plaidée au tribunal civil,
une cause qui offre des détails Irés-curieux En
1811 un capitaine de l'armée française épousa
une jeune personne de Namur après quelques
mois de mariage le capitaine fut informé que
sa femme était encore engagée dans les liens
d'un mariage antérieur avec un individu qui
subissait une peine infamante dans la prison de
Vilyorde. Une séparation de fait eut lieu aussitôt
et la jeune épouse quitta le pays. Le capitaine
s adressa au tribunal de Namur pour faire an
nuler son mariage et un jugement par défaut
en prononça la nullité.
Quelque temps après. le capitaine convola en
secondes nôçes et vint s'établir Anvers, où il
vivait tranquillement. Mais, en 1826, sa pre
mière femme reparut lhorizon. A celte époque
le terme de la prescription pour les poursuites
en bigamie était écoulé. Elle voulut entrer dans
le domicile conjugal, son mari refusa; la bigame
s'adressa la justice, le tribunal d'Anvers main
tint le jugement par défaut qui avait prononcé
la nullité du mariage, mais la cour d'appel dé
clara que ce jugement était périmé et maintint
ainsi la qualité d'épouse légitime de la première
femme. Voilà donc le capitaine la tèle de
deux épouses légitimes. Las de plaider, il con
sentit pendant quelque temps les recevoir
tous les deux dans son domicile. Bientôt la
guerre éclala entre les deux épouses; Tune
d elles, la bigame, consentit se retirer moyen-
porter.la justice vengeresse. Sur ce trône ou il était, il crut voir la
messagère de la dernière heure.... La pâleur morbide d'Anne de
Mantoue, le bouleversement de ses traits commençaient attirer Ies-
regards et inspirer l'inquiétude; mais tandis que la cérémonie
continuait son cours, elle se fit ramener au palais ducal, et s'eufonça
dans l'intérieur des jardins. Elle marchait avec précipitation, tantôt
pâle et glacée, tantôt la tête brûlante du sang qui s'y portait avec
violence. Elle tâchait d'aspirer l'air frais dfe l'ombre et ne pouvait y
parvenir. 11 y avait une de ses mains qu'elle regardait parfois aveo
horreur celle qui avait tendu la coupe au gouverneur et qu'elle
semblait éloigner d'elle. Quelquefois elle voulait regarder les objets
qui l'envi t onnaient comme pour échapper ses pensées, elle attachait
un œil hagard sur les orangers rangés devant elle,... mais elle ne
voyait rien ses yeux, voilés ne distinguaient nulle chose,., puis elle
se mettait marcher avec une précipitation plus grande, se heurtant
le front coulre les branches d'arbres, laissant se détacher son voile,
et ses cheveux tomber en désordre sur ses épaules, sans s'en aper
cevoir.
Le cortège était sorti de l'église, et, ayant fait le tour de la ville et
passé sous les nombreux arcs de triomphe, rentrait au palais; le dnc
de Guise sentit tout-à-coup un mal subit s'emparer de lui et briser
tout son être; une faiblesse de mort se répandit dans ses membres,
tandis que toutes ses forces vitales se portaient dans sa poitrine pouf
y faire sentir les plus affreuses toitures. On le transporta sur son lit.