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NOUVELLES DIVERSES.
1er une famille pour arriver ses fins. Il savait
que M. Le Bon doit son beau-frère, M. Mos-
selman-Duchenois, 1appui qu'il trouve auprès
d'un grand nombre d électeurs. Qu il eût été
beau de le priver de cet appui! par quel
moyen y parvenir? Il crut l'avoir trouvé: il
proposa M. Mosselmau une transaction dans
laquelle ce dernier ferait le sacrifice de son
bonheur et de ses liens de famille, et, eiî retour,
il recevrait des lettres patentés de comte et
l'assurance que tout serait mis en œuvre pour
assurer la réélection de M. le comte Coghen,
son beau-père.
Nous devons annoncer, dit YÉclairévrde
Namur, que les Amis de la prospérité du pays
ont résolu d'adjoindre aux noms de MM. les
avocats MARCHOT et BRAAS celui de GRAND-
GAGNAGE, enfant de notre cité, actuellement
conseiller, la cour suprême de Liège et que
cet honorable magistrat, qui vient de présider
nos assises, a accepté celte candidature.
L'affaire contre les curés de Boitsfoi t et d'Au-
derghem est fixée pour être jugée devant la
chambre des appels correctionnels de la cour
au jeudi 5 de ce mois.
Le 28 mai dernier le feu s'est communiqué
accidentellement un autel dans l'église de
Floreffe et a réduit en cendres tous les orne-
mens qui le décoraient. La perte est évaluée
cinq cents francs.
On lit dans Y Indépendance
Nous ne savons trop quels services M. de
Pellapra a pu rendre au gouvernement belge
pour la conclusion de nos divers emprunts.
Nous ne sachions pas que M. de Rothschild
ail jamais eu besoin de se servir d intermédiaire
pour tes opérations qu'il a pu faire avec la Bel
gique; mais le public trouvera la distinction
accordée M. de Pellapra un motif plus vrai et
plus plausible dans sa parenté avec un membre
de la chambre qui vote habituellement avec Ja
majorité.
Voici de nouveaux détails que nous rapporte
la Belgique Judiciaire
Vendredi soir M. le procureur-général De
Bavay a fait notifier \1\1. Verhaegen et Coché-
Mommens l'acte d'accusation, en leur signifiant
d'un même contexte qu il était prêt les faire
juger avant le 10juin, pourvu qu'ils y cou-
sentissent en termes explicites.
Samedi matin, MM. Verhaegen et Coché-
Mommens ont répondu par exploit
Qu'agissant par suite de la signification
eux faite la veille après-midi par 1 huissier
7> Thiry la requête du notifié, ils déclarent
consentir ce que leur cause soit portée au
rôle de la cour d'assises du Brabant aux con-
ditions eux offertes par ledit notifié, pourvu
toutefois qu'il soit possible de fixer cette
cause un jour assez rapproché pour qu'elle
puisse être terminée et jugée avant les élec-
tyrsî.. Le bourreau pouri a continuer sur moi son œuvre commencée,
car je ne suivrai pas aux armées tous ces courageux jeuues gens qui
s'arment pour la défense de leurs foyers, pour la liberté de leur
patrie je n'ai plus de foyers, je n'ai plus de patrie!..
En prononçant ces dernières paroles, Jean, dont la voix avait été
ferme jusqu'alors, faiblit tout-à-coup cette amère pensée du pros
crit et baissa son front,si allier il n'y avait qu'un instant, pour dérober
la veuve désolée la vuedes pleurs qui roulaient sur sa joue amaigrie.
Marguérite, accroupie auprès de sa mère sur une sorte de mar
che-pied, dans une immobilité glaciale, se redressa vivement aux
derniers mots de sou frère. Ses traits s'étaient ranimés, ses yeux
brillaient d'un éclat nouveau
Plus de foyers! s'écria-t-elle avec angoisse. Oui, cela est vrai
puisque demain, faute de quelque argent, nous serons forcés d'aban
donner cet asile, et que pas une maiu amie ne sera tendue vers nous
pour nous Veuir eu aide mais la patrie! tu ne peux la renier, tu ne
peux lui refuser tout ce que tu possèdes de force et de courage pour
la défendre. Fût-elle plus ingrate, plus coupable mille fois, tu n'as
pas le droit de l'abandonner, de la maudire!... Il n'appartient pas
1 enfant déjuger sa mère!... Tous pourraient, comme toi, élever leurs
fois et nommer un parent, un ami, victime des discordes qui dé-
lions et ainsi aux audiences antérieures au
lundi 9 juin.
Samedi soir, M. le procureur-général a fait
signifier aux prévenus 1 ordonnance rendue, sur
son réquisitoire, par M. le conseiller Gustave
Bosquet, président des assises, et conçue en ces
ternies
Ordonnance. Attendu que le consente
ment être jugé l une des premières audiences
de la série prochaine des assises du Brabaul,
donné par les prévenus prénommés, est subor
donné des conditions inadmissibles et dont
nous ne saurions, d ailleurs, garantir l'exécution,
puisque si, suivant la déclaration de M. le pro
cureur-général dans la lettre qu il nous a adres
sée aujourU hui, 1 affaire pourrait aisément se
terminer en une matinée, n'ayant que six ou
huit témoins produire, il peut, U un autre
côté, dépendre des prévenus de prolonger les
débals par le nombre des témoins qu lisseraient
dans 1 intention de faire entendre
Déclarons jusqu'ores n'y avoir lieu de sta
tuer sur le réquisitoire qui précède, déclarant
du reste M. le procureur-général et aux pré
venus prénommés être disposé faire porter la
cause dont s'agit 1 une des premières audien
ces de la deuxième série de la session actuelle
des assises et même laudienee du 6 juin
prochain, si les prévenus déclarent y consentir,
ainsi que le veut la loi.
L affaire ne pouvant commencer que le 6, et
devant évidemment occuper plus de deux au
diences, il nous semble fort douteux désormais
qu'elle puisse être jugée avant les élections du
10 juin.
\oici, ce qu'on assure, la substance de la
réponse catégorique envoyée Rome par ie
cabinet espagnol. La conduite du représentant
de 1 Espagne Rome est loin d'avoir obtenu
1 approbation du gouvernement. Cette conduite
est censurée avec forceet il est enjoint cet
agent de mettre plus de netteté l'avenir dans
ses communications adressées au gouvernement.
On lui retourne les bases de la convention qu'il
avait pris sur lui de signer prémalurédàentet
que le gouvernement refuse de ratifier. 11 lui est
ordonné d'insister pour obtenir la reconnais
sance immédiate de la reine dans les termes
prescrits par le gouvernement, ainsi, que l'ap
probation des ventes de biens nationaux faites
jusqu ce jour; faute de voir ces deux condi
tions réalisées, il a l'ordre de quillersur le champ
les états pontificaux. Si le Saint-Siège accorde
ces deux points il est autorisé par son gouver
nement donner lassurance que de son côté,
le gouvernement espagnol ne négligera rien
pour assurer de la manière la plus convenable
l'entretien du culte et du clergé.
Telles sont, dit-on, les questions traitées, et
les injonctions contenues dans la réponse offi
cielle du gouvernement.
Ou assure que le gouvernement français,
pour décider le grand conseil de Lucerne faire
grâce au docteur Steiger, a proposé de lui don-
vastent le paysj eh bien, mon frère, si tous, maudissant la Répu
blique, disaient comme loi je n'ai plus de patrie! que deviendrait
la terre maternelle? que deviendrait la France?
Jean, ayant écouté froidement sa sœur, lui prit les mains, et dit en
souriant tristement
Je te pardonne ton enthousiasme, car je sais quelle source tu
le puises. Tu as entendu bien des déclamations emphatiques sur
l'amour de la patrie, mais tu as oublié, eu les écoutant, qu'elles
étaient faites par ceux-là même qui l'anéantissent au nom de la li
berté, qui tuent et ruinent au nom de l'égalité! Un jeune homme
appartenant une famille riche et honorée autrefois, s'efforce au
jourd'hui de faire oublier son origine en se couvrant d'un bonnet
rouge et en s'appelant d'un nom romain. 11 s'est rendu Paris pour
voir tomber la tête d'un roi, et pour faire sa cour la populace en lui
apportant les détails de cet horrible drame. Il s'est toujours trouvé
la tête des émeutiers; aussi, la récompense ne s'est-elle pas fait at
tendre il vient dêtre revêtu du commandement d'un bataillon de
Volontaires...
Et il part demain, interrompit la jeune fille fièrement, et il dé
fendra son pays en combattant bravement ses ennemis. Oh! ne
prends pas tanldepeine pour me persuader que tu l'aimes ;jelc savais,
ner asile dans une des-possessions françaises, où
il serait retenu sur parole. C'est la Guyane
française qui aurait été désignée cet effet, et
le gouvernement donnerait au docteur Steiger,
pour lui procurer des moyens d'existence, le
modeste emploi de médecin-adjoint de l'hôpital
militaire.
On écrit de Rome, 12 mai 11 y a quel
ques jours, M. Van Bommel, évêque de Liège,
de retour de son voyage de Naples a été reçu
en audience particulière par le pape pour
prendre congé de S. S. 11 est parti ce matin
pour retourner Liège. Des personnes bien
informées assurent que dans les conférences qu'a
eues M. Van Bommel avec les hauts dignitaires
de 1 église ce prélat a donné de précieux ren
seignements sur l'état de I instruction publique
en Belgique et dans d'autres pays.
D après les dernières nouvelles de Lucerne,
il y a tout lieu de croire que le docteur Steiger
ne sera pas exécuté. Sa femme a été de nou
veau admise le visiter; on lui a remis ses
lettres: en un mot, on s'est beaucoup relâché
de la rigueur avec laquelle ou le traitait depuis
sa condamnation et cet adoucissement de
position est regardé comme d'un heureux
augure.
Voici, d'après le Phare des Pyrénées du
23 mailes bases de la convention conclue
Rome par M. Castillo y Ayensa.
La convention ne contiendrait aucune dé
claration formelle au sujet de la connaissance
de la reine; ou se serait contenté de donner
JM. Castillo y Ayensa le litre de ministre pléni
potentiaire de ta reine d'Espagne.
Le pape exigerait que la religion catholique
fût perpétuité la seule et exclusive religion
de l étal.
Tous les biens qui ont appartenu aux deux
clergésséculier et régulieret qui n'auraient
pas encore été vendusseraient rendus au
clergé.
Les couvens de religieuses seraient autori
sés recevoir des novices.
Le concordat fait en 1733 serait ratifié.
Le pape se réserverait la faculté d'expédier
un bref portant sanction des ventes des biens
dits nationauxlorsque la subsistance du clergé
aurait été assurée d'une manière convenable et
indépendante.
Nous lisons dans les journaux anglais du
26 mai
Le nouveau traité de répression de la traite
sera signé avant le départ de M. de Broglie qui
est fixé vendredi. La durée de la convention
est limitée 10 ans. La France entretiendra sur
la côte occidentale d'Afrique une flotte de 27
bâtimentsmi-partie bateaux vapeur et mi-
partie navires voiles. Les forces navales de
1 Angleterre consacrées au même but ne dépas
seront pas celles de la France.
La Gazette dAugsbourg dit que la reine
d'Angleterre visitera au mois d'août, Bruxelles,
les provinces rhénanes, Cobourg et Gotha
mais qu elle n'ira pas Hanovre.
On reçoit par Singapor, le Polynésien du
Eh bien, «éprit Marguérite, puisque tu es si bien instruit de
notre amour, appreuds aussi que c'est lui que ma mère et toi vous
devez la vie. Saus le dévouement de celui que tu accuses, la prison,
l'échafaud peut-être, nous aurait reçu tous trois. Crois-tu donc que le
peuple ignore tes sentiments? crois-tu quil ne s aperçoive pas de ton
absence, de ton isolement au milieu du mouvement général? Et ne
sais-tu pas que loi'squ'une famille a été désignée par sa vengeance, il
est impitoyable jusqu'à sa complète destruction?
Mais Jean n écoutait plus sa sœur. De tout ce qu'elle venait de
dire, une seule phrase 1 avait frappé il devait un saus-oulotte d être
libre, d'être vivant encore! Gel homme qu'il aurait voulu pouvoir haïr
de toute la haine qu'il portait la révolution, il était son obligé!
La nuit était venue; tout paraissait tranquille dans la petite ville.
La veuve et ses enfants se disposaient réuuir les quelques hardes
qui leur restaient encore, car le leudemain ils devaient quitter cette
maison si modeste dont ils ne pouvaient cependant payer le loyer.
Tout-à-coup le marteau de la porte retomba légèrement sur sou
bouton de fer. Tous les trois ils tressaillirent; Marguérite éleva lu
voix Qui est là? demauda-t-elle. Ouyrez vite, c'est un ami,
répondit une voix, sans doute bien connue de la jeune fille, car U
porte s'ouvrit aussitôt.