POUDRE
ANNONCES.
3
EXTÉRIEUR.
FRANCE.
ÉLIXIR
RENOMMÉS
F. FAY (de londres,)
Studie van den notaris Y AN EECKE,
te YpRE.
A reprendre Anvers
12 janvier. La reine Pomaré était accouchée
d'uu princele 4 novembre. Elle évitait tou
jours toute relation avec les Français. La tran
quillité se rétablissait; les chefs commençaient
cultiver la terre.
Une conférence a eu lieu le 14 mai dr entre
les représentais des cinq grandes puissances, et
un projet de note collective sur les derniers
évéuemens du Liban, rédigée séance tenante,
a réuni l'adhésion unanime. Dans cette notequi a
dû être remise la Porte le 115, les représentans
blâment la conduite des autorités turques de
Beyrouth, qui n'ont pas tenu assez compte des
avis qui leur étaient transmis par les consuls
qui qualifient de la manière la plus sévère le
brusque départ du capitan-pacha, qui a quitté
Beyrouth dans un moment où sa présence était
indispensable.
La discussion sur la seconde lecture du
bill pour la création de nouveaux élablissemens
d'instruction publique, en Irlande, a commencé
hier la chambre des communes sir Graham
en proposant la seconde lecture a déclaré que
le gouvernement ne pouvait accéder toutes
les réclamations contenues dans le mémoire
des prélats catholiques.
Sir Robert Inglis a combattu le projet en
ce qu'il tend établir un système d'éducation
athée, il a présenté un amendement pour faire
ajourner la seconde lecture 6 mois.
Après avoir entendu quelques autres ora
teurs, la chambre a remis la discussion lundi.
Les journaux judiciaires rapportent un
fait qui ne s'est probablement jamais vu depuis
qu il y a des élections en France. Cinq femmes
avaient été inscrites sur la liste des électeurs
muuicipaux de la commune de Sainte-Colonne
(Basses-Pyrénées). Au jour de 1 élection trois
d'entre elles se sont présentées l'assemblée
électorale, et ce, qui est plus singulier, elles ont
été admises déposer leur vole, après avoir
prêté le serment prescrit par la loi. Quelques
électeurs ont trouvé cette nouvelle extension
du suffrage électoral de très-mauvais goût, et
ils se sont, en conséquence, pourvus contre ces
élections devant le conseil de préfecture des
Basses-Pyrénées.
Les conseillers de préfecture ont validé les
opérations nonobstant celte énorme singularité.
Les protestants ne se sont pas tenus pour
battuset ils ont déféré cet étrange arrêté au
conseil d'étal.
Le préfet, non moins galant que son conseil,
a donné son avis, et, sans doute, aussi par
crainte d'une affaire d honneur avec les électeurs
en jupon, a conclu la validité de l'élection.
Nous n'avons pas besoin de dire que le conseil
d'étal a annulé du même coup et l'arrêté pré
fectoral et les opérations qu'il avait validées.
Paris, 51 Mai.
La chambre des pairs de France a rejeté au
jourd'hui successivement l'assis et levé tous
les articles du projet de conversion. Le projet,
dans son ensemble a été repoussé au scrutin
secret par 1115 boules noires contre 26 boules
blanches.
abdication de don carlos.
Don Carlospar une lettre qu'il écrit son
fils, sous la date de Bourges, 18 mai, lui annonce
qu'il a résolu de renoncer en sa faveur ses droits
la couronne, et les lui transmet.
Don Carlos déclare qu'il prendra désormais
le litre de comte de Molina.
Dans l'acte d'abdication, don Carlos annonce
la nation espagnole et l'Europe qu'il acquitte
un devoir de conscience, et qu'il se retire, pour
le reste de ses jours de toute occupation poli
tique.
Le prince des Asturies répond son père qu'il
accepte en fils obéissant et soumis, et qu'à partir
de ce jouril prend le nom de comte de Mon-
lemolia.
Sous la date du 22 mai, le fils de don Carlos
ad cesse la nation espagnole un manifeste an
nonçant qu il n'y a point de place dans son cœur
pour la vengeance, et que si un jour la Provi
dence lui rouvre les portes de sa patrie il n'y
aura plus pour lui de parti; il n'y aura que des
Espagnols.
Sa politique se résume ainsi
Justice sans violence, réparation sans réac
tion transaction équitable et prudente entre
tous les intérêts, en utilisant et mettant profit
tant de bonnes choses que nous ont léguées nos
pèressans contrarier cependantl'esprit de
l'époque, dans ce que ses inspirations ont de
salutaire. Le prince ajoute qu'il n'est pas de sa
crifices compatibles avec son honneur et sa
conscience auxquels il ne soit disposé pour met
tre un terme aux discordes civiles et hâter la
réconciliation avec la famille royale.
Une feuille ministérielle publie, contre M.
de Cormenin, une violente biographie. L'in
tention de l'agresseur a été visiblement d'as
sommer son homme. Voici un des plus doux
passages
Tout ce qui porte un esprit droit et un
cœur loyal a le droit de se demander si un
rimeur d'anniversaires de l'Empire, si un cou-
reur de titres de la Restauration est bien venu
exciter les haines publiques contre des cour-
tisans qui n'existent plus, et dont il a été le
dernier, si un hobereau de bas étage, dé-
crassé par des lettres patentes du sceau de
France, et dont le roi Charles X a érigé en
vicomte le poulailler paterneln'a pas une
tournure ridicule déclamer contre les ma-
n jorats, lui qui a sollicité et obtenu la dernière
érection de majorât que la Restauration ait
accordée
On sait que M. de Cormenin fit des vers bien
avant d'écrire des pamphlets; voici une des
strophes de l'ode qu'il adressa l'empereur
lors de la bataille de Lulzen
Et vous qui m'inspirez, vierges de lUypocrèae,
Permettez que ma voix, aux rives de la Seine,
Prodigue un pur encens nos unes guerriers;
Et que Napoléon, approuvant mon délire,
Détache de sou front et suspende ma lire
Un seul de ses lauriers.
Nous avons le plaisir d'annoncer l'arrivée dans
notre ville, de M* Fay, Dentiste célèbre de Londres,
pour le 5 et 6 Juin prochain. (Voir aux annonces.)
ET
de
Chirurgien-Dentiste de feu S. A. R. le duc de
Sussex.
M. FAY a l'honneur d'informer le public, que sa
POUDRE a une puissante renommée pour la vertu
qu'elle possède de nettoyer, blanchir les dents et de
les raffermir dans les gencives, sans que .l'émail en
soit altéré. 9 fr. la boîte.
Son ÉLIXIR, si renommé Londres, jouit d'une
réputation universelle, il est justement apprécié
non-seulement Londres, mais sur tout le continent
et même en Amérique; son emploi est infaillible
dans les maladies les plus invétérées auxquelles les
gencives sont sujettes. Par un usage continuel en
combinaison avec la POUDRE,on empêche le tartre
de s'accumuler, l'haleine de devenir infecte, et les
personnes atteintes du scurbul se guérissent de cette
maladie. 3 fr. SO c, le flacon.
M. FAY traite toutes les maladies de la bouche,
et place aussi (sansdouleur) des Dents, que le temps
n'altère jamais.
Par suite des grandes demandes faites pour sa
POUDRE et son ÉLIXIR, M. Fay s'est trouvé dans
la nécessité d'établir des dépôts dans les différents
endroits sous-mentionnés.
A RRUGES, chez M. Fay, rue Flamande 71, et
chez tous les bons pharmaciens de la ville
A GAND, Dillen sœurs; rue des Foulons, 3a.
A OSTENDE, De Clerck sœurs, rue de la Bride, 4.
A YPRES, Frisou-Van Outryve, pharmacien.
OVERSLÀG op Zaterdag, 7" Juny 1845, om twee
uren namiddag te beginnen, in liet StADHUIS te
Ypre, van eene zeer sciioone, wel bebouwde en
goede HOFSTEDE, groot 28 h. 76 a. 82 c., gestaen
en gelegen binnen de gemeenle Caeskerke, langst de
vaert, op een half uer der stad Dixmude, gebruikt
door sieur Francis De GraveZoonmet recht van
pachl tôt ion October 1849; Ie'1 geringen pryze van
i,854 francs 99 centimen 's jaers, boven aile lasten.
Ingesteld 53,250 francs.
De voorwaerden berusten 't elks nazien ten kan—
tore van genaemden Notaris "VAUT EECHE.
Elk ~egge het voort.
Un magasin des plus achalandés, en Quincailleries
fines, Bijouterie en or Parfumeries, etc., aux con
ditions les plus favorables.
S'adresier Longue rue Neuve, n° 204, Anvers.
Un jeune homme d'un aspect bizarre entra chez la veuve. Il était
d'une stature moyenne; sou cou épais, ses larges épaules et sa taille
bien prise dénotaient uue grande vigueur corporelle sa tête, de pro
portions un peu exagérées, était cependant bien assise sur ce buste
vigoureux. Ses yeux vert de mer, petits et spirituels, brillaient comme
des émeraudes, mais cet éclat avait quelque chose de fébrile et
d'exalté qui déplaisait tout d'abord. L'ensemble de sa personne
n'aurait pas été privé d'une certaine distinction, sans le costume
étrange dont il s'était affublé. Ses beaux chevtux bruns étaient em
prisonnés dans un bonnet phrygien en laine rouge. Il n'avait ni habit
jai g'det, et les manches de sa chemise de couleurs variées étaient
relevées et arrêtées en rouleau au-dessus de l avant-bras, laissant voir
découvert les piques et les haches en sautoir tatouées sur ses bras.
Ea ceinture de sa culotte, fortement serrée, se maintenait sur ses
hanobes saillantes sans le secours de bretelles. §es jambes étaient
ânes, et des souliers en veau d Orléans, noués comme des sandales
romaines au-dessus de la cheville, enveloppaient ses pieds, dont la
petitesse trahissait, malgré tant desoins, une extraction meilleure.
Au premier aspect, on reconnaissait, dans ce jeune homme, un
ci-devant qui s'efforçait, eu portant l'exagération le costume po
pulaire de la terreur, de faire oublier qu'il n'était pas né dans ces
rangs parmi lesquels il aimait tant se confondre. Mais le peuple
est naturellement soupçonneux, méfiant, comme tous ceux qui ont
été souvent trompés, et le nouveau sans-culotte n'était pas sans
crainte; car il avait sans cesse présent 1 esprit le sort de l'infortuné
roi qui s'était montré son peuple, au balcon des Tuileries, coiffé
du bonnet de la liberté; et celui de ce prince, dont le nom, le plus
noble de Françe, remplacé par celui d1 Egalité, n'avait pu lqi servir
Ae sauve-garde devant l'esprit soupçouueux de'Robespierre.
A peine Jean Duraud l'eûl-il aperçu qu'il alla se placer devant lui,
et le regarda fixement Que nous veut monsieur de Melval? de-
manda-t-il.
Celui-ci voila demi ses vertes prunelles en baissant les paupières,
réfléchit un instant, et dit ensuite, avec beaucoup de douceur, en
se tournant vers la vejive
Je viens vous sauver pour la dixième fois.
Grand Dieu? s'écria madame Durand, quel est donc le nouveau
malheur qui vous menace?
Ce n'est pas l'heure de se désoler, reprit vivement Melval, c'est
1 heure de prendre une résolution ferme,courageuse; il y a longtemps
que ma populaiité vous protège, mais aujourd'hui toute mon in-
flucuce devient impuissante, et demain, si vous ne prenez une
décision cette nuit, je vous l'avoue regretun mandat d arrestation
sera délivré contre vous. L'accusation de royalisme portée contre
votre famille n'est ^pas tombée avec les têtes de ceux qui vous furent
si chers- La retraite profonde dans laquelle vous vivez, votre non
participation aux événements qui agitent la France, quelques im
prudentes paroles de Jean, et son refus de paraître dans nos réu
nions, sont des'motifs plus que suffisants pour justifier votre arres
tation, et vous savez (pie, sous ce régime de terreur, une arrestation
peut-être considérée comme uue condamnation il est donc im
portant de l'éviter.
Et que faire? demanda la veuve au comble de l'épouvante.
Dessiner votre position franchement et nettement, dit Melval
puis, prenant Marguerite par la main et se plaçant avec elle devant
sa mère J'aime votre fille, madame, continua-t-il, je laime pour
son noble'caractère et sa beauté, vous n'en pouvez douter, puisque
vous êtes privé e de'vos biens; donnez votre consentement notre
union, et demain je la nommerai ma femme devant tous-
Madame Duraud pleurait abondamment.
Que ma fille en décide, murraura-t-elle travers ses larmes, je
ne saurais m opposer son bonheur.
(La suite au prochain nR.-Th.-Px&OHOH, <f/pw