2 «"est joint ouvertement au parti clérical et ni i'un ni l'autre de ces deux pouvoirs n'a réussi faire nommer un seul des hommesde son choix. Il faut Lien que les prières, adressées au ciel et ordonnées par S. Era. Mgr. de Ma fines en faveur des candidats de l'église, n'aient pas été agréa bles au Seigneur, car ses protégés ont succombé. Gela ne nous étonne pasle Seigneur a dit Mon empire n'est pas de ce monde. Chronique de Cour Irai.) On écrit de Hasselt, au Journal de Liège: M. K..., professeur l'Athénée, vient d'être destitué. Son épouse, en apprenant cette fatale nouvelle, a été frappée d'apoplexie foudroyante. Le curé, appelé aussitôt, n'a plus trouvé qu'un cadavre. P. S. Au moment où j'allais fermer ce billet des groupes se forment sur la place; un bruit sinistre se répand on parle d'une arrestation qui vient d'avoir lieu pour meurtre je n'ose encore vous citer le nom ni la qualité de celui qui serait prévenu de ce crime. A l'occasion des sérénades qui ont été données hier soir en cette ville, quelques désordres ont eu lieu. Un grand nombre de vitres ont été brisées rétablissement des jésuites, des projec tiles de tous genres ont été lancés contre les portes et les persiennes. A minuit, la police a dissipé, sur la place d'Armes, un attroupement qui criait bas les jésuites, bas la calotte. Éclaireur de Namur M. Claes de Lembecq, furieux d'avoir été in duit en erreur par MM. Van Prael et Nolhomb qui lui avaient garanti son élection, a fait hier on nouveau retour vers les libéraux, en pro mettant d'appuyer leurs candidats au scrutin de ballottage. Les libéraux n'avaient pas besoin de ce con cours tardif de M. le bourgmestre de Lembecq; mais ils l'ont félicité d'être rentré dans une opinion qui est généreuse, même pour des fils ingrats. Liège s'était émancipée il y a 2 ans, Anvers et Bruxelles viennent de s'émanciper Gand, son tour, s'émancipera. C'est ainsi que de l'excès du mal nait le bien. La journée d'hier aura de l'écho. Quand on se demande que va devenir M. Nolhomb? L'Écho répondTombe. 11 a joliment triomphé Ai. Malou! L'Écho répondOù9 Qu'est aujourd'hui M. Mercier, pondScié. l'écho ré- Quel est le résultat des élections demanda-t on M. Goblet, l'écho répondLaid. Quand la même question estfaiteàM. Lebeau, l'écho répondBeau. Par arrêté royal du 8 juin le collège électo ral de l'arrondissement de Gand est convoqué pour le vendredi 27 juinl'effet d'élire un sénateur. RESULTAT DES ELECTIONS. Roulkrs. Dans les trois sections du collège électoral il y avait 546 votans, majorité absolue 274. M. Rodenbach a obtenu 534 vo'x M. l'abbé Wal- laert 492; ces députés sortans ont été ainsi réélus. M. Van Damine, commissaire d'arrondissement, a eu 29 voix. Turnhout. M. Albéric Dnbus a été élu par 518 voix; M. Dubus aîné par 499 voix. Arlov. M. Nolhomb a été élu par 120 voix. Marche. M. Orban a été élu par i55 voix. M. Jadut n'ayant obtenu qua i5o voix, n'a pas été élu. Bastogne. M. d'Hoffsclimidt, membre sortant, a été réélu. Virton. M. d'Huart, membre sortant, a été réélu. ARRONdt de Bruxelles. 7 représentants élire. Nombre de votants. 3,475 Majorité absolue «j738 Voix oblenues MM. Lebeau, représentant sortant. 3,270 Henri de Brouckere, id 3,219 Verhaegen aîné, id 2,o63 OrIs, père, id 2,00 3 Ch. Rogier, id 1,988 Ces cinq membres ont été proclamés. 11 y a eu ballottage entre MM. Anspach, conseiller communal Bruxellesi>7io Cogben, représentant sortant. 1,684 Meeus, id i,658 De Bonne, ancien magistrat 1,607 Les candidats non élus sont MM. Van Volxem, 1,473 voix; Vander Elst, i,5ig; Claes, i,363. Au ballottage MM. Anspacli et de Bonne ont obtenu une grande majorité. Les élus sont les sept candidats des libéraux. nivelles. Les trois députés sortants ont été réélus. AJM. Mercier1,025 suffrages. Jouet946 De Mérode779 Lelion555 louvain. Les quatre députés ont été réélus MM. d'Anetbani,322 suffrages. DelaCoste, i,52i De Man943 Vanden Eynde, 869 ANVERS. A Anvers, MM. Osy, Rosier, Veydt et Loos, can didats des libéraux, ont été nommés au premier tour de scrutin. MM. Osy, 1,177 suffrages. Rogier i,o64 L. Veydti,o55 E. Loos. 1,040 s m aunes. Nombre des votants, 777. Ont été élus: MM. Masl de Vries par 761 voix; Scheyven par 754; Henot par 751 amour: je reportai sur elle toute 1 énergie des affections dout j'avais été privé pendant tant d années et que depuis si longtemps j'amas sais silencieusement dans mon coeur. Chose étrange! J'avais vingt- cinq ans, une raison, un jugement qui ne permettaient pas mon cœur de tromper mou esprit, je comprenais doue que c'était folie moi que d aimer cette jeune fille, mais cette folie ni était si douce que je m'y livrai sans réserve j aimais sans désirs, j étais heureux sans espoir lare et doux privilège de celui qui a consacré vivre irréprochable, la vigueur d esprit dont la nature Ta doué! Monsieur Durbin qui étendait chaque jour le cercle de ses rela tions, venait de faiie l'acquisition d une habitation de planteur dans les basses terres de la Guadeloupe. L'embarras était de trouver une personne dont la probité répondit aux capacités pour la gérer de maniéré la faire prospérer. 11 jeta enfin les yeux sur moi, et me fit part de ses intentions. Cette piopositiou que j aurais dû accepter avec des transports de gratitude, je la reçus extérieurement avec plaisir mais j éprouvais une affliction, une douleur véritables. Mon beau rêve était fini. La vie réelle allait s'ouvrir pour moi. La veille du jour qui devait me sép?rer de tout ce qui m'était cher, arriva. La tristesse silencieuse, la pâleur de Claire, redou blaient mes angoisses, je comprisque je ue serais pas seul malheureux; et ce qui aurait dû faire rua joie fut un tourment de plus pour ce cœur déjà si brisé La nuit vint, nous rentrâmes dans nos chambres. Je crois inutile de vous dire que je ne songeai nullement dormir, je me plaçai donc devant ma fenêtre ouverte et le front appuyé sur mes mains, je me mis réfléchir profondément au sort que l'avenir semblait me ré server. Notre habitation se composait de deux corps de bâtiments princi paux et d'un troisième séparé des autres, dont le rez de chaussée NAMUR. Nombre de votants, i,63g. Majorité 820. MM. Fallon a obtenu I5O91 suffrages. Garcia de la Vega1,082 Brabant. j,o36 Braas569 Grandgagnage 49*2 Marchot464 En conséquence MM.Fallon,Garcia delà Vega et Brabant ont été proclamés représentants. bruges. 694 volants. M. Devaux, député sortant, a été réélu par 567 voix; M. Coppieters, idem, par 484 voix M. Maer- tetis, idem, par 449 voix; M. Florimond Roels a obtenu i54 voix. tiiielt. 5oo votants. M. l'abbé de Foere a été réélu par 4o5 et M. d® Roo par 276 suffrages. courtrai. 748 votants. Ont été nommés représentants M. Van Cutsem, procureur du roi, par 729 voix; M. Dehaerne, par 712 voix; M. le comte de Meu- lenaere, par 711 voix. Il s'est glissé quelques fautes typographiques dans le Feuilleton du n°428 Au Progrès. Le lecteur voudra les rectifier. Ie page, 5e colonne, 15e ligne, au lieu de: le parli vainqueur en avait fait, lisez: en aurait fait. Ie page, 5e colonne, 15e ligne, au lieu de: il y a des obstacles inutiles, lisez obstacles terribles 2e page, Ie colonne, 3e ligne, au lieu de cheval ombrageux et tectif, lisez ombrageux et rétif 2e page, 1e colonne, 11e ligne, au lieu de: les premiers moments de renthousiasme passés, lisez d enthousiasme passés. NOUVELLES DIVERSES. La Gazette d'Augsbourg annonce que le car dinal Gizzi, légat de Jorti, est arrivé dans cette capitale. On dit qu'il est chargé de suivre les conférences qui doivent s'ouvrir avec M. Rossi. Tout ce qu'ont dit les journaux français sur la non réussite de la mission de l'envoyé de France, était dénué de fondemînt. Jusqu ce jour au cune couférence sérieuse au sujet de l'objet de sa mission n'a encore eu lieu. Des négociants arrivés de la Géorgie Constantinople vers le 20 maiannonçaient que les montagnards du Caucase avaient com mencé la campagne contre les Russes, dans l'in térieur du Daghestan et aux frontières de la Géorgie et qu ils avaient déjà obtenu quelques avantages dans les premiers jours de mai. Uu écrit d'Elseneur, 31 mai: Nous venons détre témoins de deux exem ples de combustion en mer, par suite de l'inflammation spontanée des cargaisons. Ces jours derniers, deux navires anglais, chargés de coton américain, ont atteint nos côtes en proie 1 incendie qui s était déclaré leur bord. L'un d eux a été totalement consumé avec sa cargai son peine a-t-on eu le temps de sauver l'équipage et quelques objets de peu de valeur; l'autre brûlait encore hier sur notre rade. En abordantle capitaine s'est aperçu que le feu avait éclaté dans sa cale. Il a fait usage de ses pompes pour arrêter les progrès et les secours de l'inexplicable obstination de cet homme qui préférait consacrer au travail une partie de ses nuits plutôt que de le partager avec moi qui ne cherchais qu'à me rendre utile pour payer 1 hospitalité que je Teoevais dans cette maison. Ma principale occupation fut donc de parcourir cheval les différentes plantations que possédait M. Durbin a des distances parfois très-éloignées de l'habitation principale et d'y transmettre les ordres du chef auquel je transmettais mon tour les rapports et avis des économes. Dans mes moments de loisir je me livrais avec ardeur au dessin pour lequel j avais eu toujours un goût passionné. Peu peu je m'y perfectionnai et j'eus enfin le bonheur devoir mes croquis obtenir l'approbation de M. Durbin et des personnes distinguées qu'il réu nissait fréquemment chez lui. Une ère nouvelle s'ouvrit jxiur moi. Claire, la fille du chef, douce et charmante enfant, alors âgée de dix ans, émerveillée de mes ébauches légères, eut la fantaisie d'en ap prendre le secret son père y consentit et je fus désigné pour être son professeur. Jusqu'alors je n'avais été regardé que comme une créature un peu au-dessus d'un valet et un peu au-dessous d'un commis. Cette nouvelle faveur amena donc une espèce de révolution dans ma situation. Bernard n'en témoigua ni surprise, ni humeur; il fut le même mon égard, et m» tint également éloigné de son sanctuaire. Six ans s'écoulèrent ainsi. M. Durbin était trop indifférent pour songer améliorer ma position, et moi j'avais trop de fierté pour im plorer des faveurs qu'il ne songeait pas m'accorder. Cependant des idées ambitieuses germaient silencieusement dans mou esprit; mes nuits étaient agitées et mes jours n'étaient plustran- Suilles, car d un enfant qu'elle était lorsque j'entrai chez son père, laire était devenue une adorable jeune fille; c'est vous dire que j'en étais arrivé l'aimer de toute l'ardente vivacité d'un premier servait de remise, d'écurie et de hangar; cette partie de 1 habitation n'avait qu'un étage, habituellement occupé par les personnes au service de la maison, et faisait face celle qu'habitait la famille du colou le bureau était là, et se trouvait ainsi vis-à-vis de ma chambre. Comme cela arrivait fréquemment, j'y vis de la lumière; Bernard travaillait sans doute. Une violente curiosité, telle que je n eu avais pas encore éprouvée me tourmenta si opiniâtrement que je me dé cidai eufinà faire une démarche devant laquelle j 'avais reculé aveo fermeté jusqu'alors. Je sortis donc avec précaution de ma chambre, et ne fus pas peu surpris de trouver ouverte la porte de l une de celles qui favoisinaient. Je m orientai dans 1 obscurité et reconnus cette porte pour être celle de la gouvernante. Je ne vous ai pas parié encore de celte jeune femme qui exerçait pourtant une certaine autorité dans l'habitation, parce que le propriétaire, veuf depuis lougtemps, lui avait abandonné tous les soins du ménage. Llle ne m avait jamais été hostile et ne figure qu'une fois dans mon récit; d'autres détails vous seraient inutiles. Je descendis et me dirigeai vers le bureau. Bernard y était en effet, mais en société de la gouvernante!.,. Cette découverte inattendue me remplit d un tel trouble, mon cœur battait avec une si violente rapidité et puis ils se parlaient d'une voix .ri basse que je pus peine saisir quelques phrases de leur con versation, tout ce que je pus comprendre c'est que cette femme était la maîtresse du commis et que depuis plusieurs années tous deux étaient de connivence pour^ tromper le colon qui avait en eux une confiance illimitée. Des valeurs considérables, tant en or qu'en billets, étaient en leur possession, et ils ne devaient pas tarder prendre la fuite, car Bernard craignait de ne pouvoir justifier plus longtemps l'absence de ses valeurs, malgré tous ses soins et son adresse dans la tenue des livres. Ils formaient donc le projet de

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2