BEKMDMAjUNG.
J.-B. M GEND et (MP,E.
EXTÉRIEUR. France.
ANNONCES.
MESSAGERIES
S'REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGSËT
3
ADJUDICATION PUBLIQUE
ET DU COMBUSTIBLE
qui lui ont été fournis lui ont permis de s'en
rendre maître mais toute sa cargaison est
avariée.
Le 30 maila poudrière de Freiberg
(royaume de Saxe) a fait explosion. Quoiqu'il
n'y eût que quelques quintaux de poudre, les
bàliments de la poudrière ont été renversés de
fond en comble, et la secousse produite par
l'explosiona été tellement forte que dans le
voisinage des arbres ont été déracinés, les portes
et les fenêtres d'un grand nombre de maisons
ont été brisées. Deux ouvriers, qui se trouvaient
dans l'étage supérieur de la poudrièreont été
lancés une grande dislance, mais, par une
sorte de miracle, ils ont survécu cette chute
effrayante aucune des blessures qu'ils ont
reçues n'est mortelle.
Le grand jury de Suffolk a dénoncé le
chemin de fer de Long-lsland comme une cause
permanente d'incendie, et ses administrateurs
comme auteurs ou complices de ce fait
attendu que les étincelles des locomotives ont
déjà mis le feu plusieurs fois dans les bois qui
bordent la roule.
Rome. 41. Rossi a été fort mal accueilli.
Le pape l'a reçu poliment mais froidement; le
cardinal Lambruschini plus froidement encore
et d'une manière passablement décourageante;
la moitié des cardinaux ne lui ont pas rendu
ses visites quelques-uns ont même refusé de
le recevoir; la plupart des grandes familles
romaines en ont fait autant, et c'est, il faut
l'avouer une chose pénible pour nous autres
Français.
Quant ce qu'on a dit et imprimé de l'in
succès de M. Rossi, rien n'est moins fondé. M.
Rossi n'a point échoué dans sa mission, et cela,
Monsieur, par une très-bonne raison, c'est qu'il
n'a pas encore dit un seul mot des jésuites. M.
Rossi sait parfaitement que dès qu'il en parlera,
il sera repoussé et alors sa mission sera ter
minée.
Il paraît que les Anglais ne sont pas les seuls
qui aient fourni contre nous des armes et des
munitions aux indigènes de Taïti. Un matelot
américain, déserteur d un baleinier, a été arrêté
comme ayant vendu de la poudre nos enne
mis. Il a été conduit bord de l'un de nos
bâtiments de guerre.
Paris, 10 Juin.
M. Guizot a paru aujourd'hui pour la pre
mière fois la chambre des députés depuis qu'il
a repris son portefeuille.
Après la présentation du projet de loi dont
nous parlons plus haut, M. Thiers a demandé
la parole et s'est exprimé ainsi
M. Thiers. MM., la chambre se souvient du
vote émis, il y a trois semaines, au sujet de
l'exécution des lois du royaume l'égard d'une
célèbre société religieuse. Ce vole n'entraîne
point une négociation difficile, il n'y a point là
d'intérêts différents ajuster. Je pense donc que
ce vote sera suivi d'une prompte solution. La
dignité de la chambre comme celle du gouver
nement y sont intéressées.
M. le garde des sceaux. Aucun fait nouveau
ne s'est produit qui ait donné lieu au gouver
nement de recourir aux lois dont il est armé.
Il sait l'importance de la question et l'impor
tance de la discussion qui a eu lieu en cette
enceinte. Il prend de nouveau l'engagement de
donner une solutionaussitôt que les faits se
produiront.
M. Dupin aîné. Je fais observer qu'il s'est
déjà écoulé 3 semaines depuis notre vote. Les
lois sont explicites j'espère que M. le garde des
sceaux n'y fera point défaut.
M. le garde des sceaux. Est-ce un reproche?
M. Dupin. Non, c'est une adhésion ce que
vous venez de dire.
Dans l'examen que les bureaux la cham
bre des députés ont fait du projet de loi relatif
la vente des poisons. M. Boissel, député de
Pariset chimiste, a indiqué plusieurs précautions
prendre pour le dépôt et la vente des sub
stances vénéneuses. Quant l'usage de l'arsenic
pour la destruction des animaux, il a pensé que
peut-être bientôt il serait possible de le prohiber
complètement. A Berlin,a-t-il dit, le pharmacien
du roi a employé dans ce butavec un grand
succès, une pâte dans la composition de laquelle
il a fait entrer le phosphore. Le roi de Prusse a
ordonnéde faire expérimenter cette combinaison
dans tous ses États et de lui faire un rapport
au bout d'une année pour en constater le résultat.
Un autre membre, M. Delespaul, a déclaré
qu'ayant eu l'occasion, comme magistrat, de se
convaincre des effets funestes de l'usage de l'ar
sénié, il pensequ'une des meilleures dispositions
réglementaires introduire pour la vente des
poisons, ce serait de proscrire le débit de l'ar
senic en poudre et le débit petites doses des
poisons employés par l'industrie et les arts. Il
indique un moyen de colorer l'arsenic l'aide
de combinaisons chimiques qui auraient l'avan
tage de faire reconnaître la présence de ce poison
dans les aliments solides ou liquides.
Op 7" February jongslleden, is te Brnssel zonder
afslammelingen.overleden, zekeren PEIFRUS"
JOSEPHUS CABTOJÏ, geboren te Ypre,
zoon van Petrus-Francis Carton en Petronilla-
Theresia Knockaert.
Petrus-Francis Carton, geboren te Lange-
marck, was zoon van Joannes Carton en Joanna
Vererugghe.
Petronilla-Theresia Knockaert, geboren le
Boesinghe, was dochter van J an-Baptiste Knoc
kaert, zoo blykt uit haere huwelyksche akt dra-
gendededaele van 26e0 April 1763.
Aile de gene welke geregtigd zouden konnen zyn
in de successie van wylen Petrus-Josephus Car
ton, gelieven zich in persoone met noodige bewys-
profiler du premier navire qui mettrait la voile pour l'Angleterre.
Mon départ pour la Guadeloupe devait favoriser cette fuite. Pas un
mot du lieu où ces valeurs étaient celées, n'avait été prononcé. Qui
en était dépositaire? Etait-ce la gouvernante? Etait-ce Bernard? Ou
peut-être les infâmes avaient-ils, pour plus de sûreté, fait passer le
fruit de leurs vols l'étranger? tJe me livrais ces pensées lorsque
la porte s'ouvrit. La profonde obscurité qui régnait dans le couloir
me déroba aux yeux de la gouvernante qui reprit paisiblement le
chemin de notre corps de logis. Je me disposais en faire autant
pour songer aux moyens de dévoiler les coupables publiquement,
mais un bruit de pas que j'entendis dans le bureau me fixa de nou
veau daus 1 entrée. J'aperçus Bernard qui se promenait grands pas
dans une extrême agitation. Ses traits, ordinairement impassibles,
semblaient animés par une colère extraordinaire ses yeux jetaient du
feu. Je le considérai presque avecelFroi, et pensai involontairement
la hyène qui s'elForoe vainement de briser les barreaux de sa oage.
Quelques mots saccadés, sans suite, s échappèrent d'abord de sa
bouche, comme un vague murmure; mais mesure que sa fureur
s'exaltait ses paroles sortaient avec plus de netteté, et je vous laisse
juger de ma colère, de mon horreur, lorsque j'entendis très-distinc
tement ces mois que j'ai bien retenus. Mille fois maudite celte mi
sérable!... Comment lui échapper?... et Claire, cet avenir si riche,
si brillant, il faut donc y renoncer!... son compliceelle me per
drait plutôt.... Claire, Claire... quel supplice que mon amour!.
Et le misérable tomba presque sans force, la tête sur ces livres où
jl s'était déshonoré avec une persévérance si criminelle. Le bruit de
ses sanglots m'aurait fait pitié, s il ne m'avait fait horreur.
Je m'enfuis de cette enceinte où depuis tant d'années se passaient
de si épouvantables choses. Mais dans mon trouble je me trompai de
chemin et au lieu de me trouver dans l'escalier je me trouvai sous
le hangar, où je tombai moi-même brisé par l'émotion, la fatigue,
la douleur.
Lorsque je fus en état de réunir mes idées, je pris la résolution de
découvrir, tout prix, ce mystère M. Durbiu, avant mon départ.
Cette résolution formée, je m'arrêtai aussitôt un projet extra
vagant, dangereux, mais dont le succès me paraissait infaillible, et
puis encore je n'avais pas choisir.
l.e hangar, depuis très-longtemps ne servait qu'à recevoir les
débris, les vieux meubles, et ustensiles hors d'usage, et il en était
encombré. Je me dirigeai vers l'écurie ou une lanterne br-ûlait toute
Ja nuit, j'y pris du feul'instant d'après une épaisse fumée sortit
des décombres, et j'étais dans ma chambre m'occupaot donner un
aspect de désordre mes vêlements et mes traits. Lorsque je jugeai
que la flamme s'élevait assez pour justifier l'alarme que j'allais
sonner, je m élançai hors de chez moi jetant la porte avec fracas, et
ouvrant violemment celles de mes voisius pour les réveiller et les en
gager venir avec moi porter remède au feu. Tout le monde fut sur
pied aussitôt. La flamme n'ayant pas eu le temps de faire de grands
progrès, nous nous en rendîmes maîtres en peu d'instants. Pendant
ces moments de trouble je cherchai vainement Bernard des yeux; la
lumière du bureau avait disparu, et le commis n'était point parmi
les travailleurs. Ainsi que je l avais prévu, la gouvernaute, pâle de
terreur, tremblante d'elFroi, n'avait pas tardé desceudre, et les bras
chargés de quelques bardes, elle se tenait auprès de M. Durbin, au
centre de la çour. N'apercevant pas la fille de celui ci je criai la
gouvernante de se reudre auprès d'elle pour la rassurer et lui an
noncer que nous étions parvenus nous reudre maîtres du feu, mais
comme je ne la perdis pas de vue, je vis qu'elle se dirigea d'abord
vers sa chambre d'où elle revint aussitôt, débarrassée des bardes dont
elle s'était chargée d'abord. Mes soupçons s'étaient changés en cer-
stukken of by gefranqueerde brieven, voor den
eersten Augusty 1845, te adresseren by Camille
Van Damme,exécuteur testamentaire en liquidateur
der successie, woonende te Gent, in liet Princenhof
n° 21.
Wordende een ieder verwiltigd dat naer den eer-
sten Augusti aenstaende, de successie van Petrus-
Joskphus Carton, tussclien de bekende hoirs zal
verdeeld worden.
L'administration a l'honneur de porter la con
naissance de MM. les commerçants, que par motif
de convenance et pour accélérer davantage encore
l'expédition des articles, son Directeur Courtrai,
M. Caron-Bersou, joindra sa qualité actuelle,
celle d'Agent la douane de sa résidence, emploi
auquel était précédemment nommé M. Jules Van-
dewynkele, fils.
L'adjonction de ces deux fonctions permettra
l'expédition des articles aussitôt leur arrivée en
douane et accélérera d'autant leur acheminement
destination.
En recommandant son nouvel agent au com
merce, l'administration réitère ses offres de service,
et assure la plus grande régularité dans le transport
sous le prix le plus minime.
DES
1
NÉCESSAIRES AUX PORTIONS DE CE RÉGIMENT.
Le Lundi, Juin i845, 11 heures précises du
matin, il sera procédé au bureau du Capitaine
Quartier-Maître du susdit régiment, rue d'EIver-
dinghe, n" 47,Ypres, pardevant le Conseil d'admi
nistration du même corps, l'ADJUDICATION
PUBLIQUE DES COMESTIBLES ET DU COMBUSTIBLE
nécessaires jusqu'au 3o Novembre prochain inclu
sivement, aux portions de ce Régiment, en garnison
en cette ville.
On comprendra dans un seul marché les articles
qui se rattachent ordinairement au même com
merce, tels que, le Beurre, le Riz, le Sel, le Poivre,
le Vinaigre, etc.; il en sera de même pour les Pom
mes de terre.
La Viande, le Lard et la Houille, feront respecti
vement l'objet de contrats séparés.
L'adjudication aura lieu par soumissions cache
tées, rédigées conformément la formule indiquée
au cahier des charges, qui se trouve déposé l'in
spection d'un chacun, au bureau du Capitaine
Quartier-Maître ci-dessus mentionné.
Ypres, te 5 Juin 1845.
Le Conseil d'Aministration du susdit Régiment,
LE L*-COLONEL PRÉSIDENT,
COCSSEilIEM.
litude'. Celle femme était en possession des valeurs dérobées M.
Durbin!... Étaut instruit de ce qui me préoccupait principalement,
pour ce qui me restait faire les moyens s'offraient <1 eux-mêmes.
Eu ce moment arriva Bernard, haletant, trempé d eau,eouvert de
poussière. Aucune parole ne saurait exprimer sa stupéfaction lors
qu'il vit que tout danger avait cessé.
Mais d'où donc arrivez-vous daus cet étal, mon pauvre Bernard?
lui demanda son patron.
Pardonner-moi ce que j'ai fait. Monsieur, répondit le commis
respiraut peine, mais je ne pouvais prévoir que I on éteindrait le
feu si promptement.
Je ne sais pourquoi, mais il me semblait que je devinais ce qu'il
avait nous dire.
n Dès que je vis les flammes s'élever, continua Bernard, je songeai
sauver ce que vous devez avoir de plus précieuxMonsieur votre
enfant et vos livres. Je ine hâtai de réveiller mademoiselle Claire; je
lui dis que j'avais reçu de vous l'ordre de la mettre en sûreté, et, que
pour le remplir, j'allais la conduire chez Monsieur Butler, 1 un de
vos meilleurs amis dont l'habitation est située emq oents pas de la
vôtre. Nous nous mimes aussitôt en chemin; je n avais pu me charger
de tous vos livres, mais j'en emportais cependant les principaux; le
livre de caisse et celui des comptes courants. Arrivés hauteur de
1 habitation de votre ami, il nous fallait traverser l un de ces petits
canaux qui coupent l'île en tous sens; Il était impossible de trouver
une barque celte heure avancée de la nuit, cependant fort heureu
sement pour nous la marée venait de se retiier, et je me hasardai
dans l'eau qui ne me parvenait que jusqu'à la oeinture; je pris alor»
mademoiselle Claire sur un bras, mes livres sous l'autre et m'avançai
hardiment, mais l'obscurité était si profonde, les eaux si froides que
je sentis bientôt au tremblement de tout mon corps que j'avais en-