2 l'our 11e pas augmenter les frais généraux l'affranchissement serait nécessaire toulesjet- ti'es non affranchies paieraient double port< Cet affranchissement se ferait soit au bui eau, f soit"ce qui est aussi simple qu ingénieux par l'acquisition de petites bandes timbrées, doiit on ferait provision, et qui serviraient enve lopper les lettres. Le système des centimes additionnels sem blerait peut-être au premier abord une charge assez lourde; mais il faut remarquer quelle ne pèserait que la première année; ensuite un ex emple prouvera que celte charge n'est guère ef frayante. Supposons un commerçant payant 100 fr. de patente. La première année il aura un supplément de 30 francs verser au trésormais en compen sation, les lettres qui lui coûtaient en moyenne 33 centimes, ne lui en coûteront que 10; et en supposant qu il n'en reçoit que 120 dans le courant de t année, il aura récupéré les 30 fr. d'augmentation. Or, il est peu de commerçants qui ne reçoivent 120 lettres par chaque centaine de francs payés pour la patente. Ces considérations font au gouvernement un devoir de bien examiner la question de la ré duction des tarifs. La législature a ici une mis sion financière et civilisatrice remplir; les préoccupations de la politiquela question d'existence ministérielle lui en laisseront-elles le temps? Ce qui est certain, c'est que, pendant que tout marche, fa législature postale est restée stalionnaire. Nous engageons le commerce de notre ville bien peser cette question, son intérêt bien en tendu est ici enjeu. Il nous serait bien agréable de recevoir les observations et les communica tions des intéressés, de pareils débats serviraient éclairer la matière. Le langage des journaux catholiques, après la retraite forcée de M. Nothomb la complète indifférence avec laquelle ils assistent une chûte qu ils n'ont pu retarder plus longtemps, sont de véritables enseignements sur l'esprit détroit égoisme qui préside tous les actes sans exception, du parti que nous combattons. Qu'était-ce en effet que M. Nothomb? Non pas certes un génie tel qu'il s'est probablement dépeint lui-même dans une lettre qu il a fait in sérer dans le Journal des Débats mais sans contredit un homme de talent, d instruction et d'intelligence, un homme adroit et souple, qui avait mis toutes ses facultés la disposition du parti catholique, qui avait consenti ne voir dans sa position de chef du gouvernement, que le moyen de faire les affaires de Malines. C'était un agent d'une obéissance tout la fois passive et intelligente; un agent qui il suffisait d indi quer le but qu'on voulait atteindre sans qu'il fût besoin de lui tracer un itinéraire, et qui marchait ce but n'importe par quelle voie, honorable ou honteuse. S'il n'arrivait pas toujours au gré de ses patrons, c'était plus sou vent la faute de ceux-ci que la sienne; car pour - Mais vous ne savez donc rien? demanda Joseph, avec uue émo tion si vive qu'il ne pouvait la maîtriser. llieu, répondit le colonel; ayant découvert la demeure de M. Durbiu nous nous empressons de venir le voir. Joseph se lut un instant, mais l'impatience de Melval mil fiu ses liésila l mus. Il vaut mieux que vous sachiez tout par moi, dit-il, eu s adres- saut Duraud, pale, immobile, je vous dirai la vérité et vous m écou terez avec plus de calme. Lorsque nous quittâmes l'Angleterre, il y a cinq ans, ce n'était passans motif que M. Durbiu chercha cacher ce changement sou frere le colon. Il savait que vous aimiez sa nièce, que vous eu étiez aimé, et cela dérangeait tous se» pioj ts. Un personnage de haut raug, envoyé par Napoléon auprès de la cour de Londres, s y était vivement épris de mademoiselle Claire et l'avait demandée eu mariage son oucle. Celui-ci en parla aussitôt a sa nièce, mais il lui démontra vainement tous les avantages de celte union, elle ne voulut rien entendre, et persista dans sou refus. Peu après, le personnage fut rappelé en Erauce, et, de concert avec M. Durbiu, il traça le plan d un piojet dout 1 exécution eut les plus fu nestes suites. Ils annoncèrent a mademoiselle que vous veniez de vous marier avec une riche créole de la Martinique, et dès ce mouieut vos lettres ue lui parvinrent plus. Elle ajouta foi ce meusouge, mais n'eu resta pas uioius inébranlable dans sa résistance. Sa sauté se ressentit bientôt d uue si grande douleur, et lorsque, deux aus après, la mort de «ou pere lui fut annoncée, le mal devint aaus reiucde une c<>u*onipiiou leule, douloureuse, nous l'a enlevée.... Pendant ce récit, uu changement singulier s était opéré chez il s'adressa froidement au domestique lui, il n'avait reculé devant aucun moyen, de vant aucune rouerie, devant aucune corruption; car avant lui, jamais ministre n'avait fait du pouvoir un aussi scandaleux trafic, jamais mi nistre n'avait gardé un front plus éboule en face du mépris général. Certes, c'était bien là un dévouement com plet, un dévouement qui eût dû inspirer quelque reconnaissance ceux qui en avaient si large ment usé, si la reconnaissance pouvait jamais exister au sein du parti jésuite. Que se passe-l-il au contraire, nous voyons le Journal de Bruxellest Ami de VOrdre (des jésuites), et l Organe des Flandresles trois co ryphées du parti, tout prêts cracher sur l'in strument qu ils préconisaient hier encore, mais dont aujourd hui. ils n'ont plus besoin. M. Nothomb, aujourd hui. c'est un d'Aigrigny qu'il faut remplacer par uu Kodiu. Voilà ce qu'on pense Matines. Mais qu'on ne s'y trompe pasce que nous attaquions dans la personne de M. Nothomb, et dans celle de ses collègues, ce n'étaient pas des individualités, mais bien les instruments d'un parti rétrograde; ce que nous combattions, céiail l'esprit de domination et d'envahissement du clergé; ce quoi nous résistions de toutes nos forces c'était celte pente rapide sur la quelle nous voyions le pouvoir temporel s'ab sorber dans le pouvoir spirituel; ce que nous défendions de toute notre énergie, c'était notre Constitution, nos libertés, nos droits, la tran quillité de nos familles; tout ce que le clergé veut détruire. Ce que nous avons fait, nous sommes toujours prêts le faire, et nous reprendrons la lutte comme par le passé, plus énergiqùëmeiit encore, si la crise ministérielle n'a d autre issue que de nous donner les mêmes hommes sous d'autres noms. (Impartial de Bruges.) On nous prie d'insérer le programme sui vant, en réponse aux lettres de M. Philippe VandeVelde, chef doyen de la société Guillaume Tell, Meiiiu. ville de 3ienin. A MM. les amateurs du Tir larc-à-main du royaume et de [étranger. Messieurs, Les soussignés ont l'honneur de vous faire con naître qu'un tirage aura lieu dans leur Pure, les Dimanche b et Lundi 7 Juillet i845. Ils dédirent donner celle fête vraiineul extraor dinaire, tout le lustre possible, et font par les pré seules un appel cordial tous les amateurs de l'arc— à-main do royaume et de l'étranger, eu les con viant venir disputer les prix magnifiques ci-après, savoir N° 1. Douze Couverts en argent filets deux Huiliers en argent, quatre Salières; deux Moutar diers eu verre de Bohême, montés eu argent, et leurs six Cuillières eu vermeil, ou bien, mille francs en or, au choix du vainqueur. N" 2. Une Cafetière eu argent de toute beauté de la valeur de 5oo francs. N° 5. Un Service complet en plaqué d'un fini Si j'en juge par ces tentures noires, parsemées de laruit-s d'ar gent, pat ce catafalque ntouré de ti.iraheaux, que je vois la bas, dit-il, en indiquant une'grande piece dont ou avait laissé la porte eutr'ouverte, le cuips a été eulevé récemment, ou peut-être se trou ve-1-il encore ici .J En portant ainsi, lise dirigea vers feutrée de celtêchambre malgré les efforts du colonel et de Joseph, et quand il y péuélra il vit deux hommes qui soulevaieul un magnifique ceicueil pour le déposer sur le catafalque. Arrêtez un instant, mes amis, leur dit-if, en s avançant rapi dement ver» eux, je voudrais uue dernieiv fois voir la morte. Les hommes obéirent uwchinalem ni Duraud s approcha tout prés du ceicueil, en ouvrir le ti/«»ir. et découvrit le visage de G aire, sans que personne osât s y opposer, taut il y avait Ue soleuuité dans 5011 geste, d énergie dans Son regard il comtempia un instant ce be.«ù visage qui, malgré une maigreur excessive, ue semblait qu eudorini puis il s agenouilla, prononça une prière, et apiès avoir piessé de ses lèvre* le front glacé de la morte, il sortit de sa poche uu poiguaid qu il y avait caché el s eu frappa la poitrine avec une si exireine rapidité que nul n'eut le temps de 1 eu empêcher. Mais le poignard s'échappa des mains du malheureux sans l avoir blessé par uu s iigulier effet du hasard la pointe s'était émou.ssée én frappant te deuier de la veu<-e; Duraud u avait jamais cessé de porter lvs..chei qui le 11 n fermai L sur sa poitiine. Dieu ue veut donc pa» que je meure! dit-il Et succombant tant d émotions, il s évanouit. bieu de* année» se sont écoulées depuis les événements qui pré- aussi beau que l'argent, de la valeur de 45o francs, composé de deux Réchauds, une Cafetière, un Su crier, uu Huilier, deux Moutardiers, deux Salières; le tout placé sur uu plateau riche de la même Coin position. N" 4. - Une Cave Liqueurs d'un travail mer veilleux, de la valeur de 3oo francs. N" 5< Six Couverts eu argent, de la valeur de 180 francs. Outre les prix ci-dessus, la piramide sera garnie de cent petits oiseaux, dont les prix seront cin quante Couverts en argentquarante-neuf bourses contenant chacune Dix francs. Le dernier des cent oiseaux abattus obtiendra uue Louche d'une valeur de 60 francs. La Régence de la ville de Menin, voulant encou rager ce I'ir, et donner aux sociétés qui viennent y concourir une marque publique de sa bienveillance et de sa munificence, a uiis la disposition des socié taires trois Médailles eu or de la valeur de 200 francs chacune. i" Une médaille la société qui se présentera avec la tenue la plus élégante et le plus d'insignes, au nombre de trente archers au moins, ayant musique en tête, ou tout au moins tambour et drapeau dé ployé. 1" Uue médaille la société qui fournira le plus grand nombre d'archers ayant musique en tête, ou tout au moins tambour et drapeau déployé. Et Une médaille la société la plus éloignée de cette ville, (distance prise vol d'oiseau sur une carte présenter par les soussignés) étant composée au moins de quinze archers, et ayant musique eu tête, ou tout au moins tambour el drapeau déployé. Une salve d'artillerie annoncera le commencement el le renouvellement de chaque ronde. conditions du tir. Art. i". Tout amateur du royaume el do l'étranger sera admis indistinctement; il devra néan moins être vêtu convenablement. Art. 2. Les sociétés qui voudront concourir aux médailles, devront être porteur d'un certificat délivré par le chef de leur société, légalisé par l'au torité compétente de leur endroit, constatant que tous les membres y désignés, font réellement partie de la Société. Art. i. Cliaquetireurdevra payer cinq francs èt en outre cinquante centimes pour les Irais; il lui sera loisible de prendre deux lots, eu payant le double de la rétribution ci-dessus; et par consé quent il pourra tirer deux coups dans uue ronde, bien entendu dans un peloton différent, et pour chaque oiseau abattu il recevra le prix nui lui est affecté. Art. 4. Chaque peloton sera composé de dix hommes. Art. 5. 11 est défendu de se servir d'autres flè ches que de celles généralement eu usage. Ari\ b. Le tireur qui d'un seul coup de flèche abattrait ou ferait tomber plusieurs oiseaux, n'aura droit qu'a un seul son choix; l'excédent sera réservé pour le tirage au sort. Aiit. 7. Tout oiseau sera censé abattu, aussitôt qu'il aura quitté la cheville où il était placé, quand bien même, il tomberait avec la cbévilleou une partie de la pyramide. Art. 8. Les oiseaux seront placés sur la pyra mide, le Dimanche, vers onze heures du matin, par nous ou notre fondé de pouvoir. Art. y Une commission par nous nommée, sera assemblée au local de la société de l'arc-d main, cèdent, ouais eu amenant des cheveux blancs el des rides elles n'ont amené aucun thaugrment dans le carat 1ere des deux beaux-frères. Duraud a trouvé le moyen de faire singulièrement valoir ses ca pitaux; nous ne dirons pas de quelle maniéré il en retire d'énormes intéiéis. 11 u est pas avare cèp« ndaut, car il habile un très-bel liôtel du faubourg Saint-Germain, et il fournit généreusement sou neveu de quoi payer le blanc de perles d une choriste de l'opéra. Seulement lorsque celui-ci qui a eiltéudu viugt fois le récit de son histoire, lui deuiaude quelques nouveaux détails sur Claire Durbiu, le front dti vieillard satiriste, ses yeux s'obscurcissent encore, et il répond ordi nairement, en se découvrant la poitrine, que, sans le denier de la veuve, il serait auprès d elle maintenant. Le colonel ne parle que guerres et ne réve que révolutions. En juillet 1830, les barricades l'ont trouvé debout parmi les défenseurs du peuple, mais le corps y a fait défaut au cœur entraîné par uu rassemblement qui fuyait le 27 au soir le long des boulevards, pour éviter la charge des troupes royales, il s'y douna une entorse et reçut uue tuile sur la lële oe qui le condamna entendre le canon de sou appartement; et Ioisque la patiente Marguerite lui demanda douce- uieut pourquoi, sou âge, il s'expiait encore ainsi, le soldat de u république lui répondit en souriant Ma bonne, que voulez vous? Les vieilles gens auront toujours leurs vieille» idées! Et l'embrassant avec e/Tusion, il lui promit avec la sincérité d'un eiifaul gioudé, que désoi mais il ne se battrait plus. Or, tnalg cette promesse, nous désirons, pour le repos de sa famille, que le brave coiout'l de vi el val u entende plus retentir que le canon des réjouit** tances publiques. r.-th. pikonoit. (Aetra# d§ Lièrjê.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2