EXTÉRIEUR. FRANCE.
La liste civile fait eu ce moment exécuter
tés. Le roi et la reine ont quitté aussitôt la
Princesse Alice et sont descendus terre le
roi donnant le bras la reine un détachement
de marins royaux formait la haie d honneur.
La Pi 'incesse Alicequi a amené le roi et la
reine des belges d'Ostende Woolwich, a fait
la traversée en 9 heures 20 minutes.
LL. MM. accompagnées des personnes de leur
suite, ont pris place dans les voitures de la cour
qui les attendait au débarcadère. Les augustes
étrangers sont arrivés au palais de Buckingharn
six heures et demie, et ont été reçus la
grande entrée du palais par la reine et le prince
Albert entourés des dames d'honneur et des
officiers de la maison royale de service.
Nous apprenons, dit le Timesque c'est
le roi de Hollande dont on a annoncé la pro
chaine visite en Angleterre. S. M. a fait retenir
des appartements l'hôtel Mirvart.
Machine a fabriquer des vers latins. Un
M. Clarke, de Bridgevvalervient d'exposer au
salon égyptien Piccadilly, une machine faire
des vers latins. Celle machine a coulé son
inventeur quinze années de travail et beaucoup
d'argent. L'idée qui a présidé l'invention de
cette machine n'est pas nouvelle; elle est em
pruntée la machine calculer de Babbage,
et, comme on le voit, Gulliver peut en reven
diquer une bonne part.
L'appareil est de la forme d'un petit bureau;
il se compose d'un grand nombre de liges per
pendiculaires surmontées de lettres qui se rap
portent chacune une série progressive de
numéros. Ces liges déposent ces lettres, par le
mouvement d'une roue, dans de petites ouver
tures en moins d'une minute un hexamètre est
fait et sans faute contre la grammaire ou la
prosodie. La poésie est lityitée des formes
particulières; les substantifs et les verbes sont
tous de même mode, les dacityle* et les spon
dées se retrouvent invariablement la même
place. Voici quelques-uns des vers que le Mor-
lung-IIurald dit avoir vu manufacturer
Bellicà facla domi piœnarrent t empota fu.sca.
Aspera troua cito ptoiuittunt nubila mccsta.
Iiupii sacra focis depromunt fulgura mira.
Lurida verba malis corradunt viucula dira.
La machine a donné naissance des milliers
de vers de ce genre, et son abondance est iné
puisable. Quelquefois le sens en est obscur
mais il y a toujours un sens, et de temps en
temps survient un vers d'une beauté remar
quable. Le mouvement donné une ficelle ferait
reproduire un poème long comme XEnéide.
Combien cette ingénieuse machine va simplifier
les éludes de nos jeunes gens.
On écrit de Dublin, 24 juin On ne sau
rait se faire une idée de l'agitation qui règne en
ce moment dans quelques districts du nord où
les catholiques sont en présence de protestants.
L'assassinat de M. Boolh, l'un des magistrats du
comté de Cavan, a porté l'exaspération des pro
testants au comble. Le mot de représailles est
dans toutes les bouches et la guerre civile semble
sur le point d éclater. Le curé catholique de
Crossdoney, village où a été assassiné M. Boolh,
a dû quitter sa cure et se réfugier dans une ca
serne d'officiers de police quelques lieues de
là. Sa vie était menacée. Les protestantsne
pouvant découvrir l'assassin de leur magistrat,
voulaient se venger sur le pasteur du crime dont
ils rendent toutes ses ouailles responsables. Trois
mille personnes, la plupart portant des armes,
ont assisté aux funérailles de M. Boolh.
Paris, 28 Juin.
La chambre des députés de France a voté
l'ensemble du budget des dépenses par 232
voix contre 43.
A 1 occasion du crédit de 10 millions de
mandes pour la division navale destinée sta
tionner sur les côtes occidentales d'Afrique, M.
Denis est revenu sur le traité conclu avec l'An
gleterre. Il l'aurait voulu plus complet. Il ne
s'agit que de la répression de la traite sur la
côte occidentale; or, il est certain qu'elle se fait
aussi sur la côte orientale, et quelque fois sous
la protection du pavillon anglais; il faudrait
donc trouver un moyen sérieux et efficace de
faire exécuter le traité sur la côte orientale
comme sur la côte occidentale.
M. Guizot, ministre des affaires étrangères, a
répondu que la France ne restera pas étran
gère la répression de la traite sur la côte
orientale; qu'elle est parfaitement maîtresse d'y
envoyer autant de croiseurs qu'elle le jugera
convenable; |a France a déjà six bâtiments qui
surveillent cette côte, et s il le fallait, elle en
enverrait un plus grand nombre.
Après quelques observations de MM. Mauguin
et Dupin, qui ont élevé quelques doutes sur la
manière dont le traité était entendu par l'An
gleterre et par les Etats-Unis, et auxquels M.
Guizot a répondu que des instructions avaient
été données de part et d'autre pour éviter loule
difficulté, la chambre a volé le crédit.
-11 va paraître deux nouveaux journaux
monstres. Ce sont le Soleildont il a été ques
tion si souvent, et qui a publié un numéro-
prospectus, et X Epoque, qui a lancé aujourd'hui
ses annonces-prospectus. Le premier de ces
journaux paraît devoir être de l'opposition de
la nuance de M. Odillon-Barrot, l'autre sera
conservateur, et d'après le nom de son directeur
gérant, M. Félix Solar, il est probable qu'il
suivra les doctrines ultra-conservatrices du
journal le Globe.
M. Michelet écrit un journal Oui, j'ai
dit que Jeanne d'Arc était une folle comme le
furent tous les héros, tous les martyrs, les pre
miers confesseurs du christianisme, les premiers
généraux de la révolution.
Dans mon histoire, j'avais (avec les chro
niqueurs du quinzième siècle) comparé sa pas
sion celle de Jésus, et, dans mon cours, j'ai
rapproché sa folie de la folie de la croix.
Est-ce ma faute si nos dévots ne savent pas
ce que c'est que la folie de la croix?
Le directeur de la Quotidienne, non content
de rétracter l'accusation dans son journal, m'a
écrit lui-même qu'il regrettait de l'avoir ac
cueillie légèrement.
Quant aux auditeurs qui auraient paru in
dignés, qui seraient sortis, mille personnes, qui
étaient ce jour-là mon cours, peuvent dire
que rien n'est plus faux. La disposition de la salle
est telle que ce mouvement n'eut pu avoir lieu
sans être remarqué de tout le monde.
Une galerie souterraine vient d'être établie
pour se rendre, couvert, du château des Tui
leries sur la terrasse du bord de l'eau. Un pa
villon formant piédestal recouvre la sortie de
1 escalier de la terrasse, et l'on vient d'y placer
la statue couchée de Cléopâtre, qui était aupa
ravant dans la niche de l'un des perrons de
cette terrasse.
Hier 28 vers une heure de l'après-midi
un individu âgé de 45 ans environet dont la
mise annonçait une certaine aisance, s'est pré
cipité du haut de la colonne de Juillet. Sou
corpsaffreusement mutiléa été transporté
la Morgue.
Le même jour, le cadavre d'un jeune homme
de 23 ans, nouvellement marié, a été retiré du
canal qui longe le boulevard Bourdon.
Nous avons annoncé précédemment, dit
le Journal de Ville franchela disparition de
M. Raymond, notaire Charnay, canton d'Anse.
Ses affaires étaient dans un tel désordre, que
ce malheureux a pris la résolution désespérée
de se donner la mort. Il s'est noyé, le 14 juin,
dans la Saône, presque en face de Neuville. 11
avait eu la précaution, pour trouver une mort
certaine, de charger ses vêtements de pierres.
La veille, il avait écrit une lettre sa famille,
pour lui annoncer son fatal projet.
Le duc de Nemours en arrivant Paris a
annoncé que tous ses efforts n'avaient pu déci
der la reine d Angleterre entreprendre celte
année un voyage Paris.
rue de Seine, Paris, un fauteuil sans pareil
pour être offert la reine d'Angleterre.
Toute l'histoire d'Angleterre s'y trouve repré
sentée, en dessins, en sculptures, etc.
Ce fauteuil doit coûter 100,000 francs.
Nous avons évité jusqu'ici de présenter
aucune réflexion sur la grève des charpentiers,
.et sur les mesures qu'a cru devoir prendre l'ad
ministration pour empêcher une longue inter
ruption des travaux. Nous savons combien est
délicate l'intervention de la presse dans de
pareilles questions. 11 ne nous convient pas
d'avertir durement de pauvres ouvriers qui, aux
moindres écartstrouveront les lois aussi bien
que l'autorité armées contre eux et qui dans
tous les cas, expieront par les privations, peut-
être par la misère, les fautes ou les erreurs qu ils
auront pu commettre. D'un autre côté, nous
n'ignorons pas que ce serait aller contre leurs
intérêts que de les encourager dans les résis
tances qui, si elles dépassaient la limite du droit,
dont nous ne sommes pas juges, ne pourraient
pas triompher. Nous ne voulons prendre la pa
role, au milieu de ce regrettable conflit, que
dans des vues de conciliation, pour recommander
au pouvoir non pas de rester inactifindiffé
rent, mais de se montrer équitable envers tous;
pour inviter les ouvriers et les maîtres, qui au
ront constamment besoin les uns des autres
se rapprocher et s'entendre enfin pour ad
jurer M. le ministre du commerce, dont le zèle
longtemps combattu a déjà introduit Paris un
premier essai de 1 institution des prud'hommes,
organiser sans délai et d'une manière géné
rale, ces conseils d'arbitres, véritables tribunaux
de paix de l'industrie. Eux seuls, en effet, sont
placés dans des conditions qui leur permettent
d'apprécier tous les faitsde tenir compte de
tous les droits, et par là même de prévenir ces
crises qui sont toujours un malheur pour les
onvriers, même quand elles ne sont pas une
cause de trouble pour le pays. (Siècle.)
Le Toulotmais raconle une nouvelle er
reur judiciaire qui ne peut être trop déplorée
a Le nommé Filippid'origine corse, dit ce
journal, fut envoyé aux galères perpétuité,
pour cause d'assassinat commis sur une femme
Bastia. On avait vu entrer Filippi de bon matin
dans la maison delà victime. Ce fut !e seul corps
de délit que l'on put invoquer contre lui. H y a
deux mois qu'on a arrêté en Toscane un mal
faiteur qui a avoué être l'auteur du crime im-,
puté Filippi. Hier, 22, les fers de Filippi sont
tombés, et il a été remis en liberté. Cet homme
était marchand et libre; aujourd'hui, il n'est
plus que libre. Avant de venir au bagne de
Toulon, il a passé six mois au carcere duro et
six mois aux galères.
On vient de placer une médaille de très-
grand module dans les casiers de l'hôtel des
Monnaies de Paris. Cette médaille est celle qu'on
a frappée pour perpétuer le souvenir de l'acte
législatif qui prescrit la construction des che
mins de fer français. Cette médaille a 10 centi
mètres de diamètre. D'un côté est la tête de
Louis-Philippe couronnée de lauriers etde chêne,
sur le revers on voit la statue de la France qui
invile le Commerce prendre son essor au Midi.,
et Bellone proléger les frontières du Nord.
Sur le 20 plan figurent des locomotives et des
waggons. La légende est ainsi conçue dant
ignolas martinobasque mercurio alas. Sur le
piédestal de la France, on lit Loi du 11 juin
1842, L. P. régnant; et au bas M. Teste, mi
nistre des travaux publics. M. Legrandsous-
secrétaire d'Etat, Bovy fécit.
Nous recevons, dit le Journal des Débals,
une lettre de Moulins, la date du 24 juin,
qui ne permet plus de croire que l'arrestation
de Cabrera annoncée dans une dépêche offi
cielle du capitaine-général de la Catalogne, ait
le moindre fondement. Voici la lettre
Moulins, le 24 juin.'
Nous avons été surpris de voir les journaux
espagnols et les journaux français annoncer
l'arrestation de Cabrera. Ce célèbre cabecilla se
trouve depuis vingt jours dans notre ville. Il