EXTÉRIEUR. France. M. le bauon Pecsleen prend place au fauteuil, remercie l'assemblée et propose de voter des femer- cimeats fyL le président d'âge et au bureau puçvi- soire: Celle proposition est adoptée par acclamation. Il est donné lecture du procès verbal de la der nière séance de la session de i844, la rédaction en est approuvée. La séance est suspendue pour la formation des diverses commissions. Le conseil rentre en séance, il est donné lecture- d'une lettre de M. le gouverneur, qui informe le conseil que M. De. Brock, ingénieur en chef, direc teur des ponts et chaussées, assistera aux séances, comme commissaire du gouvernement. Plusieurs congés sont accordés. La prochaine séance est fixée vendredi, 10 heures. Analyse des affaires qui seront soumises au conseil. Vérification des pouvoirs des membres nouvelle- mentélus. le commission. 1. Proposition d'un règlement provincial destiné assurer Ta conservation des objets d'art existant dans les établissements publics. 2. Proposition de souscrire pour un certain nom bre d'actions, l'occasion de l'exposition publique d'objets d'art, qui aura lieu l'académie de Bruges, en i846, lorsde l'inauguration de la statue de Simon Slévin. 3. Proposition de la dépulation afin que la pro vince contribue pour une somme de 5oo francs, la formation du fonds commun, destiné l'encoura gement de la peinture historique et de la sculpture. 4. Rapport sur la demande de Mgr l'évêque, pour qu'un subside provincial soit accordé, avec la desti nation d'être réparti en bourses, entre les aspirants instituteurs qui suivent les cours de l'école normale de Routera. 5. Nouvelle demande de quelques chefs d'admi nistrations locales de l'arrondissement de Cou rirai, tendante à-ce qu'il soit pris des mesures dans le but de diminuer l'admission des indigents au dépôt de mendicité de Bi uges. 2- COMMISSION. fi. Rapport concernant la parinstruction de la demande faite par quelques habitants de Ploegsleert, afin que ce hameau soit séparé de la ville de War- nêtou pour être érigé en une commune distincte, et réclamation de la section de la Douve, outre Beq'ue, pour .faire éventuellement partie de la nouvelle commune. 7. Proposition d'une disposition destinée rem plir une lacune qui se trouve dans le règlement établissant une caisse de prévoyance en laveur de» secrétaires communaux. 8. Projet de loi concernant l'exercice de l'art vétérinaire et projet d'établir une ferme modèle et une école agricole, dans chaque province, étant le conseil provincial consulté par le gouvernement, sur l'adoption de ces mesures. 9. Rapport fait au conseil provincial, par suite du désir exprimé par M. le ministre de l'intérieur, concernant l'assainissement de la bruyère le Vry- gewcy, dans la commune de Ruddervoorde. 10. Proposition d'accorder un subside pour l'in stitution d'un concours de bestiaux Bruges. n. Rapport sur la requête par laquelle le conseil communal de Poperinghe demande pouvoir fixer au dernier mercredi du mois d'avril, lu foire aux la divinité, et cependant la haine n'avait pu encore pénétrer dans soii--c<#ur; il plaignait ceux qui le méconnaissaient, mais jamais uu mot amer txwt.ee eux ne s'échappa de sa bouche. C'était un cœur d'élite fort de ses convictions, méprisant des outrages qui ne pou vaient l'atteindre dans la sphère élevée où le plaçait son intel ligence, il considérait aveo dédain toutes ces scènes misérables, qui Tenaient se dérouler devant lui comme lc.wâgués d une mer ora geuse, ttaais dont l'écume ne pouvait pas même dépasser ses genoux!..,. *tl on dit cependant que le suicide est une lâcheté! Pardonnez->moi de vous interrompre ici, dis-je au capitaine de 1-Etoile, mais vous m'entraînez Sur un terrain' ou je ne saurais vous laisser marcher seul. L'homme n'est pas maître de lui-même, il n'a pas le droit de disposer son gré d'une existence qui n'est pas Itii, puisqu'elle appartient sa famille, son pays. Si I on dit que le suicide est une lâcheté, ce n'est point parce que l'homme se prive 4'nneviequ'ilnc sesent plus la forcé de supporter, c'est parce que celte! ajclion considérée sous son point de vue moral et religieux, porte at teinte aux lois divines et humainesj jem'explique elle porte atteinte aux lois divines, parce qu'elle peut faire admettre, que pieu aurait réservé l'homme plus de douleurs qu'il n'en.saurait sup porter elle porte atteinte aux lois humaines, parce que celui qui se frappe ainsi, frappe sa famille entière. La véritable grandeur de chevaijx et aux bestiaux qui se tient annuellement dans celte localité le deuxième mercredi après Pâques. 12. Rappçrt concernant la demande du conseil, communal de Dixmude, pour obtenir que la foire aux chevaux et au bétail qui se tient annuellement le a5 avril, puisse avoir lieu le jeudi de mars. 3e COMMISSION. 13. Projet de budget de la province, pour i84fi. Les recettes s'elèvent fr. 654,600 18 c5. Les dépense 654,600 18 «4* Proposition de lever deux centimes addition nels sur les contributions directes, pour qu'il soifc possible de faire face aux besoins de l'instruction primaire, commencer de 1816. 14. Propositions faites, eu vertu de la décision prise l'année dernière par le conseil, concernant les pensions accorder aux employés provinciaux et les secours que leurs veuves pourront éventuelle ment obtenir. 16. Rapport de la députation soumettant au con seil les balances provisoires des fonds provinciaux, gestion de i8*4. 17. Proposition d'un transfert d'une somme de fr. 704-22 c®, revenant encore M. l'abbé Carton, pour entretien dans sou établissement de sourds— muets et d'aveugles, pendant les exercices antérieurs 1845. 18. Proposition d'un transfert au budget de 1845, d'une somme de 4oo lianes, eu faveur de 3ourds— niueis et d'aveugles, placés chez M. Carton, la somme figurant déjà celle lin au même budget, étant insuffisante pour les besoins de l'année cou rante. 19. Proposition d'un transfert au budget de i844, pour couvrir les liais payer du chel de la confec tion des tables décennales, période 1882 184T' inclusivement. 20. Proposition d'un transfert de fr. i32-48 c*, du chapitre 2. art. 6, 2" section, au chapitre 3, art. 9, 2° section du budget de 18441 pour qu'il soit pos sible de suider le reliquat du compte de la veuve lertiuck, du chel de l'impression des exemplaires du Mémorial Administratifdestinés MM. les membres du conseil. 21. Proposition d'un transfert de fr. ig5-85 c", de l'art. 4- 1° section, chapitre 4, l'art, g, 2° sec tion, chapitre 3, au budget de i843, destiné aux mêmes fins. àc commission. 22. Rapport de la députation permanente con cernant les travaux ordinaires et extraordinaires pendant i846. 16. Rapport sur la proposition du gouvernement concernant la classification des routes et l'entretien' des traverses et des ouvrages d'art dans les villes et les communes. 24. Proposition concernant les restaurations h effectuer la cheminée et la salle du Franc, au palais de justice Bruges. a5. Rapport sur le projet d'une roule qufpren- drail son origine au point où débouche la chaussée «Je Langhemarcq, sur la roule d'Ypres Bruges, et qui s'embrancherait dans le village de Zunnebeke, la route de Crqyseecke VVeslroosebeke. 26. Rapport sur le projet de construire une route conduisant de celle de Dixmude au hameau Luzerne, la chaussée de ie classe, section de Fumes Ypres, en passant par les villages de Zuydschole, Reuinghe et Oostvleteren. 27. Rapport concernant le projet de construire caractère, cou^isle lutter éiiergiquemciit contre l'adversité et non s y soustraire en se réfugiant dans la mort. Mon intention n'a pas été d'amener une discussion sur une question aussi grave, répondit le narrateur, chaque individu la résout selon seè propres idées, ce qui empêchera de jamais la dé- cider. Je reprends donc l'histoire de Foriin. En écoutant Albert, mademoiselle d'Ambez avait apprécié tont ce qiie ce cœur déchiré renfermait de penchants généreux, elle avait senti redoubler cet intérêt si vif qu'elle éprouvait pour lui, et son affection s'agrandit de toute l'étendue desapitié. Vous comprendrez, donc pourquoi elle pria son père de la dispenser de le suivre Paris, et pourquoi Albert, renonçant d'autres projets, np quitta pas la Réole. Le marquis ne soupçonnant ps le motif qui retenait sa fille la campagne, était parti en la laissant aux soins d'une tante, qui^devait accompagner Estelle jorsqu elle désirerait Le rejoindre Paris. Mais trois mois s!élaieut écoulés ainsi, on était en Décembre, et mademoiselle d Âmbez ne parlait pas encore de quitter son château. A la Réole, comme dans toutes les petites villes, les oisifs n'avaient pas tardé former des conjectures sur la prolongation du séjour d Estelle 1& campagne, et comme cela arrive presque toujours ainsi* une route de Zarren, par Handzaeme et Côrtemarcq, la grande route de Gand Ostende. 28. Rapport sur un projet de route qui conduirait de la commune d'Ooteghem la chaussée de Gand Tournai, par Avelghem. 2g. Projet de roule du hameau de Slaceghem Courlrai. 30. Projet d'une roule destinée rattacher la commune de Clercken,'aux communications pavées des arrondissements de Furnes et de Dixmude. 31. Rapport concernant le projet de canaliser le ruisseau Callebeke, en la commune de Beveren, arrondissement de Furnes. 32. Rapport sur la requête de l'administration communale de Staevele, qui demande que la pro vince prenne sa chàrgele pont dit Staveldarn-krug. 33. Proposition d'un subside destiné pourvoir une partie des dépenses des travaux qui s'exécutent l'église de S'-Martin, Ypres. 34. Proposition pour que le traitement du sieur Kelner, éclusier Boesinghe, soit porté son taux normal, savoir de fr. 746-56 fr. 85o-oo. 35. Rapport sur l'état de l'avancement des tra vaux pour la confection d'une carte routière de la province. Paris, 2 Juillet. On assure que M. le maréchal Soult a reçu hier des dépêches fort graves du Maroc, et l'on a les craintes les plus sérieuses de se voir obligé faire une nouvellé campagne contre Abd-er-Rhaman. M. Delarue a constaté un mauvais vouloir manifeste de la part du Sultan, depuis le jour où il a refusé dei ratifier le traité de commerce et de délimitation. Tous les efforts paraissent tendre gagner du temps sans doute afin de connaître le résultat des efforts d'Abd- el-Knder dans le sol de l'Algérie. M. le commandant Caillé, aide-de-camp de M. le maréchal Soult vient d'être envoyé en Afrique par suite de ces dernières nouvelles, et il a obtenu cette occasion sa promotion au grade de lieutenant-colonel. Le Sl-Siège s'il faut en.croire les corres pondances de Rome des journaux, ultramon- taitis, a répondu aux notes de M. de Rossi qu'il ne pouvait ni ne devait prendre aucune part des mesures qui, concernent les droits coustin tulionncls de citoyens Français. Celle réponse a été immédiateknent commen tée par les journaux légitimistes qui y voient le refus du S'-Père d'intervenir pour dissoudre les congrégations de jésuites qui se sont for mées en France contre les lois dti royaume, et ils en concluent que M. de Rossi a échoué dans sa mission. Le Journal des Débats ne considère pas du tout cette réponse sous ce point de vue. Sui vant lui, cette réponse du S'-Siége regarde Faffajre des jésuites comme une affaire d'ordre purement temporel et qui doit être décidée dans chaque pays par le droit public et consti tutionnel, et il refuse de s'en mêler. 11 ne reste- rail plus par conséquent qu'à exécuter les lois françaises. - a des suppositions ils cti étaient arrivés la certitude. Un espionnage habilement dirigé, lès avait mis sur les traces de la vérité Albert se rendait souvent au château du marquis, donc .il était l 'amant de mademoiselle d'Ambez! Les oisifs, curieux et médisants ne reculent pas devant les plus noires méchancetés, et ceux de la Réole poussèrent si loin l'infamie» que l'on vit un jour le marquis, accompagné d'un neveu, arriver au château de la Réole. Ils trouvèrent en effet Albert, Estelle et sa tante, dans le pelit salon de réunion. Albert lisait haute vojx la Nouvelle Uéloïsele chef-d'œuvre de Rousseau; Estelle, le front penché «ur ses mains,, l'écoutait avec une grave attention, et ça lante^la vieille demoiselle (l'Amhez, dormait d un sommeil lourd et profond. Que faites-vous ici, monsieur? s'écria le marquis, en s'avançant vers le jeune homme, la ipenace la bquche, la main sur la garde de sonépee. Albert Fortin que faites-vous ioi? demanda le neveu de M" d'Ambez, d'un ton railleur et méprisant. George de Peâac! murmura Albert, et il retomba anéanti sur son siège. [La suite au prochain n®.) B.-Th. Pi&ono*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3