2 beaucoup de ménagement de la faculté que la pre mière mission propose de lui laisser. Du reste, MM., je m'empresse de reconnaît fie que ce collège qui en iS44n'a voté qu'une somme de 15o Ir. pour subsides des élèves âeV<ccole normale de Roulers, a agi avec prudence1; les observations que j'aurai l'honneur de faire ne tendront donc qu'à engager notre dépulalion permanente persévérer da lis cette voie. V Loin de moi, Messieurs, la pensée de vÀuJoir en traver le développement de l'instruction primaire, je sois trop convaincu que l'instruction est pour les masses un immense bienfait, pour 11'être pas tout disposé appuyer de mon vole toutes les mesures propres atteindre ce but. Mais l'instruction réglée par la loi, doit mon avis, être donnée conformément l'esprit de nos institutions constitutionnelles, et d'après les princi pes que la loi organique renferme et que les dispo sitions administratives développent. Or, Messieurs, les élèves-instituteurs formés l'école normale de Roulers sont destinés devenir instituteurs com munaux, et dès lors je pense qu'il m'est permis d'examiner quels sont les règlements decet établis sement ainsi que le but que les fondateurs se propo sent d'atteindre. L'existence de l'école normale de Roulers est parfaitement légale, le règlement, dont j'aurai l'hon neur de communiquer au conseil quelques extraits, est adjoint l'arrêté royal du 17 octobre 1 ft43par lequel l'offre des évêques est agréée et qui place sept écoles normales épiscopules sous le régime d'inspec tion et les admet au bénéficeattribué par la loi cette position. Depuis sa promulgation, la loi dn ?5 seplembrea fait l'objet de plusieurs arrêtés et circulaires tendant développer les principes que celle loi reiiferme une de ces circulaires porte qu'en règle générale et sauf autorisation spéciale, les fonctions d'instituteur communal sont incompatibles avec diverses autres fonctions au nombre desquelles se trôuveiit cellesde sacristain, etc. Cette disposition est éminemment sage, elle tend affranchir l'instituteur de toutes les influentes qu'il pourraitsubir par suite de l'exercice d'autres fonctions et lui permet de consacrer tout son temps l'importante mission qu'il est chargé de remplir. Or, Messieurs, le règlement de l'école normale de Rou/ers, prouve que cet établissement est destiné former des *acri*tain*-in*tituteur* oii si vous vou lez des iii*tituleur*-*acri*tuin*. Ainsi le programme des cours comprend rensei gnement du chant Grégorien... l'art de toucher de l'orgue... Ou y donne quelques notions Utiles sur les devoirs d'un *acri*tain, sur la fabrication de* cier ge.r, etc. ,v 11 est donc évident que les fondateurs des écoles normales épiscopales ont l'intention de former des sujets qui pourront remplir cumulativeineut les fonctions d'instituteur et celles de sacristain, de fa voriser par conséquent le cumul que l'autorité ad ministrative désire éviter., (Approbation.) La province, Messieurs, peut-elle favoriser le développement de cette tendance? ne doit-elle pas au contraire chercher évileé la nécessité du cumul de ces doubles fonctions? Déjà, Messieurs, plusieurs administrations communales ont pu apprécier com bien il en résultait d'inconvénients et d'abus. L'instituteur qui est sacristain est soumis une Vit-it encore? Je l'ai quitté depuis un an bientôt, mais tes dernières nouvelles qui me sont parvenues de lui, me t out dit en bonne sanlé. Le vieillard sembla se recueillir un instant Je vous suis inconnu, conlinua-t'il avec tristesse, mais je ne l'étais pas votre père je suis le comte de Pessac; vous devez con naître ce nom. Vous, monsieur! Mais l'on m'à dit que le comte de Pessac était mort eu Espague, où il avait été envoyé en mission extraordinaire par le roi I.uuis XV; il y a de cela Viugl-cinq ans. Qui a pu répandre un bruit aussi faux? a- Votre Gis lui-même. Mou Gis! s'écria le comte, dont les yeux flamboyèrent, mon fils?.... Puis, il se tut tout-à-coup, et se frappa le front avec colère. a- Sans doute, reprit Albert, votre Gis George de Pe»sao avec lequel j'ai fait mes classes au collège de Marmsnde, et que je cherche vainement depuis un an pour le punir de toutes ses trahi sons. Ce langage ne parut nullement blesser le vieux comte, qui avait repris toute sa tranquillité La comtesse de Pessac vit-elle encore? demanda t-il. Oui. Et tubilc-t-clle toujours son château près Bordeaux? double influence, comme instituteur il celle de l'autorité établie par la loi, comme sacristain celle du clergé. Du moment où les vues de ces deux autorités 11e sont pas identiques, et cela n'est pas fitre, la lotte, s'engage et elfe est d'autant plus vive, d'aillant plus fertile eu conséquences fâcheuses que l'arène où elle a lieu est plus restreinte. Qu'arrive— t-il alors? Après de longs débats, l'autorité civile ou le clergé cède, et la victoire de l'un ne porte que trop souvent tort ou travers une grave atteinte la considération de T'attire; eu outre l'instituteur ne sachant qui obéir se préoccupe de sa position, il marche eu tâtonnant cl L'instruction publique est enniyée dans sou développement. Parfois aussi, je pourrais citer des faits, le cite! de la paroisse, mé content de l'instituteur de la commune, sollicite le déplacement du sacristain, l'autorité ecclésiastique cède aux voeux du curé, l'instituteur heureux de n'être plus en butte au'x tiraillements dont je viens de parler, accepte avec joie la position qu'on lui offre, et l'adniiuislratioii civile, privée d'un institu teur dont les services étaient d'autan plus utiles que par suite de son séjour dans la commune il avait pu se familiariser avec .les habitudes locales et le caractère de ses élèves, se trouve forcée d'accepter pour maître d'école le sacristain nouveau envoyé de l'école normale ou engager une lutte fâcheuse et toujours nuisible T'Iiarnidine si désirable, si néces saire entre les liabituiils-d'une commune. Parce que je viens de dire, il est facile de com prendre quelle influente le clergé doit acquérir, au moyeu du cumul que je signale, sur les nominations et mutations des membres du corps enseignant. Celte influence n'est pas légale, nous ne pouvons chercher l'étendre. En outre; Messieurs, la position financière des instituteurs sacristains étant pur suite du cuntul de ces doubles fonctions plus favorable, il est évident que les élèves peu favorisés de la fortune, et de ce nombre sont ceux qui sollicitent des bourses, pré féreront l'école épiscopale toute autre école nor male, et que dès lors ces dernières plâçées dans des conditions moins favorables seront peu suivies et peut-être même délaissées; j'ai tout lieu de craindre que dans peu d'années la position de l'école normale jointe l'école primaire supérieure établie Bruges, ne soit une triste preuve du fait dont je prévois la réalisation. Ces considérations hiTurïènéraient sans nul doute voter contre les conclusions du rapport si l'fefi- semble des dispositions législatives en vigueur, dis positions qu'il 11e m'appartient pas de critiquer, ne me faisaient uri devoir d'y adhérer. En effet, Messieurs, l'art. de la loi du 23 sep tembre porte que les fonds Volés pour l'instruction primaire sont destinés... former des bourses pour les aspirants instituteurs. L'article iode la même loi assimile les écoles normales, agréées aux écoles normales de L'état et l'arrêté loyal du (7 octobre 1843 par lequel l'offre des éyêques est agréée, porte que ces écoles seryut admises.au bénéfice attribué par la loi aux écoles soumises au régime de l'in spection. Je voterai donc pour les conclusions du rapport soumis nos délibérations. Mais je crois devoir prier la députation permanente: i° de vouloir bien, pour l'avenir, comme elle là fait pour l'a niié 1844» Oser avec réserve eu1'faveur de l'école agréée de Je suppose que depuis mon départ elle ne l'a pas quitté. Le comte serra avec emportement la main d'Albert dans les siennes Justice sera faite encore! s'écria-t il avec énergie; bien-venue Sera la vengeauce que pendant vingt-cinq ans j'ai attendue. Quel est donc votre projet? demauda Albert qui pressentait quelque grande catastrophe. Mou projet, reprit le comte, est de punir de grands coupables; voilà, quant présent, tout ce que vous devez savoir. Dès le lever du jour, nous quitterons Paris, et nous nous rendrons en droite ligne ta Kéote; je dois voir d'abord-votre père m'accompagnerez-uous? Fortin hésitait consentir ce départ, car, ce n'était pas la Réote qu il comptait retrouver George, qu'il poursuivait inutilement. Cependant l'iutéiét que lui inspirait ce vieillard, et aussi sa curio sité, t emportèrent il accepta. Aux premières lueurs de l'aube, ils sortirent de Paris, et se diri gèrent vers Bordeaux. Jusquà leur arrivée dans cette dernière ville, le comte n'avait parlé que de choses entièrement étrangères au sujet qui devait le préoccuper principalement; mais lorsqu ils approchèrent de la Kéote, M. de Pessao, soriant lout-à-cOup d une profonde méditation Vous avez vous plaindre de George? demanda-t-il Albert. J'ai contre lui des griefs d'autant plus grayes, qu'il était mon obligé. Je veux yous établir j ugc eutre nous. Roulers des fonds dont l'art. 24, n? 4 de loi du 23 septembre détermine la destination-; 20 De n'aviser favorablement sur les demandes de cumul de toute nature que dans des cas rares, tout- t'ait spéciaux et exceptionnels; 3° D'améliorer la position financière des institu teurs communaux qui ne remplissent pas l'emploi de sacristains eu leur allouant des suppléments de traitement, conformément l'art. 24, n" 1 de la loi du 20 septembre 4° Enfin de soumettre l'obtention des bourses certaines conditions dont 1? première serait que la demande de l'aspirant doit être appuyée par l'ad ministration locale de la commune où les parents ou tuteurs du postulant ont leur domicile. M, le gouverneur répond que, si l'on veut sérieu sement favoriser l'instruction primaire, il faut avant tout avoir des institutions propres atteindre ce but, c'est là une première condition sans laquelle toutes les autres deviendraient inutiles. Il n'y a dans la province qu'une école normale; c'est Celle de Roulers, fondée par le clergé, et sous la surveil lance spéciale du clergé mais tous lés rapports nous présentent celle école comme appelée rendre de véritables services, par la manière dont elle est dirigée, par les progrés rapides des élèves. Mais cette école a exécuté toutes les prescriptions de la loi, et cela est si vrai que le gouvernement lui a alloué un subside direct, dont elle dispose comme bon lui semble. Dans ces circonstances, nous nous sommes de mandé s'il ne conviendrait pas d'allquer un subside provincial, s'il rte serait pas bon de luire quelques sacrifices dans l'intérêt des instituteurs pauvres, et ceLte question a été résolue affirmativement. L'inspecteur-général a pensé, avec beaucoup de raison, que la création de quelques bourses en fa veur des enfants de quelques instituteurs peu aisés, sérail pour ceux-ci un puissant encouragement. Et d'ailleurs, si nous donnons un subside, ce n'est pas l'école elle-même que nous le donnons, c'est une personne désignée qui en suit les cours, et il en ré sulte que l'école doit consentir, subsidier aussi la personne laquelle le subside provincial a été ac cordé. Aittsi, ou le voit, toutes les précautions ont été prises pour éviter l'abus. Bruges possède aujourd'hui une école primaire supérieure plus tard elle aura son école normale, nous aurons posé un précédent qui lui assurera les mêmes encouragements que nous donnons l'écôlé de Roulers, On a l'ail des observations sur les instituteurs sa-*- crislains. Sans doute c'est là un cumul dont je ne songe pas nier les inconvénients, mais on sait qu'il est impossible de l'éviter dans certaines communes, et lorsque nous accordons une dispense c'est que nous avons reconnu qu'il n'y a pas d'autre moyeu pour conserver des instituteurs que nous 11e pouvons pas payer. M. Fanden Peereboom. Il n'est jamais entré dans mon intention de rien proposer, de rien demander qui soit de nature entraver les progrès de l'iiistruo tioii publique; je reconnais avec M. le gouverneur qu'il est des communes où le cumul est malheureu sement inévitable, et je 11e demaude pas i'impossible, mais ce que je veux, c'est ne pas agir de telle sorte que ce qui doit être l'exception puisse devenir la règle; et c'est pourtant ce quoi uous en sommes dès aujourd'hui, c'est-à-dire qu'en dépit du vœu de Et Albert se mit aussitôt faire le récit de tout ce qui s'était passé entre George etluî depuisleur enfance. Lorsqu'il en vint aux. dernières scèues qui se passèrent au château du marquis d Ainbez, il s'écria avec indignation Votre fils semble B'étre imposé l'obligation de détruire mes plus chères espérances, de tromper mes plus ardents désirs. Dans toutes les cii constances importantes de ma vie, je nie suis trouvé face-à-face avec lui, comme avec mon mauvais génie! Et vous ignaiez ce qu'il est devenu? demanda le comte. Toutes mes recherches pour le savoir, ont été sans résultat, et ce qui me fait soupçonner quelque trahison infâme, ccst que j'ai appris le départ du marquis d Ambez et de sa fille pour l'Italie. J étais resté Paris; attendant leur retour, et c'est ainsi que je me suis trouvé mêlé aux mouvements populaires qui, depuis quelques mois, ont ouvert une ère nouvelle notre patrie. L'heure de la vengeance approche, murmura le vieillard; pourvu qu'elle ne vienne pas trop tard!.,. Et il retomba dans une sotnbre rêverie. Ils arrivèrent la Réole, et se rendirent aussitôt chez le docteur Fortin. Le sujet qui m'amène ohez vous, monsieur, lui dit le comte, est de la plus haute importance; je vous prie donc de vouloir bieii me prêter toute votre attention. Le docteur fit signe son fils de se re tirer, mais M. de Pessac yoyant celui-ci se diriger vers la porte

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2