2 [Séance du 11.) A 9 1/2 heures la séance est ouverte. M. le îloll~ verneur est présent. 1,'appel nominal constate la présence de 44 membres. 11 est donné lecture du procès verbal de la dernière séaifcé ifont 1» rédac tion est approuvée après toutefois une' légère recti fication indiquée par M. le gouverneur, relative ment la discussion qui a eu lieu sur la-réclamation faite par la commune d'Aaren. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport de la première commission, concernant le projet de loi sur les inonls-de-piété. 31. Vanden Peereboom, Alphonse. Chaque année, Messieurs, on nous remet une assez grande quantité de pièces imprimées; maison ne nous.les remet qu'à notre arrivée Bruges, c'est-à-dire lors de l'ouver ture de la session. Il en résulte que beaucoup de mes collègues se plaignent, et je crois avec raison, qu'ils n'ont pas le temps d'examiner ces pièces, et qu'ils se trouvent par conséquent dans la nécessité de voter sur des questions dont il leur a été impossible de faire une élude suffisante. 31. le gouverneur fait observev que la plupart de ces pièces, n'arrivant au gouvernement que le i" juin, il est impossible qu'elles soient imprimées de manière être remises plutôt aux membres du con seil; mais que toutes les fois que ces pièces arrivent temps, elles sont envoyées domicile MM. les conseillers S ou îojours au moins avant leur arrivée Bruges. 31. Alph. Vanden Peereboom formule une propo sition qui consiste prier la dépulalion permanente de faire parvenir aux membres du conseil, 10 jours avant l'ouverture de la session, le rapport sur l'ad ministration de la province, l'analyse des principales affaires qui doivent être soumises au conseil, le budget de la province, etc. 31. le gouverneur. Je crois être l'organe de la dé- pulation permanente en déclarant qu'elle fera toiit son possible pour satisfaire au vœu que pourrait émettre le conseil cet égard, et dès présent je prends l'engagement d'envoyer MM. les membres du conseil toutes ces pièces imprimées i5 ou 20 jours avant l'ouverture de la session, en tant que la chose sera possible, car on ne saurait vouloir écarter complètement les affaires qui nous parviendraient postérieurement l'époque où elles devaient arriver pour être imprimées et en voyées comme on le dé sire. Je pense qu'il n'est pas nécessaire, dans l'occu- rence, de voter sur la proposition de l'honorable M. Vanden Peereboom. 31. Alph. Vanden Peereboom déclare qu'en pré sence de l'engagement pris par M. le gouverneur, il n'insistera pas sur la prise en considération de sa proposition. La première commission propose diverses modi fications au projet de loi sur les monts-de-piélé, lequel projeta principalementpour but la réduction des intérêts, la suppression des commissionnaires et des succursales, le concours des hospices et des bu reaux de bienfaisance, etc., etc. Ces modifications sont adoptées l'unanimité et sans discussion. La discussion est ouverte sur le rapport de la pre mière commission, concernant le projet de loi sur les hospices d'aliénés. Les conclusions de ce rapport tendant ce que le conseil donne un avis favorable sur le projet deloi, moyennant toutefois l'admission de deux modifications portant sur les art. 7 et 8, l'une enlr'aulres qu'il ne pourra être créé d'établis sements nouveaux qu'après l'intervention de l'avis assez fatal pour que je lie cherche pas l'expliquer, la rapidité de notre course fut telle, qu'à quelques lieues de la ville, nous nous jetâmes nous-mêmes entre les mains de ceux quinous poursuivaient. Lorsque le duc de Las Sierras m'eut recounu 41 vous arrête au nom du roi, me eria-t-il. Jugez de ma stupé faction! M arrêter! m'écriai-je, animé de fureur, et tirant mou épée que je dirigeai contre sa poitrine; mais avant d'accomplir celte tâche, vous me ferez raison de tous vos outrages1. Me battre avec vous? dit le duc dont le sang-froid dédai gneux commençait me paraître suspect; mais je vous le demaude» pnis-je croiser mon épée avec celle d'un gentilhomme, accusé de haute trahison?... Mon épée nie tomba des mains, et le doc continua tranquillement sa phrase commencée Vous avez été l'un des plus grands obstacles la conclusion du traité projeté par Monseigneur de Choiseul, et Ion assure que vous vous êtes laissé séduire par le parti qui est contraire aux in térêts de votre souverain. Votre présence en France, sans y avoir été rappelé, sans même avoir daigné en demander l'autoiisalion, n'a fait que donner plus de consistance ce bruit fâcheux, et vous le voyez, je me trouve dans une situation doublement pénible pour moi, puisque je suis forcé d'arrêter un homme dont j'eslime le caractère! conforme delà dépulalion permanente. Adopté l'unanimité sans discussion. Rapport de la deuxième commission, concernant la séparation de la ville de Warnêton d'avec le ha meau de l'ioegsteerl ce rapport explique que la dé- pulatiou permanente a fait tout son possible pour faire redresser les griefs énoncés par le hameau de Ploegsteert. La ville de Warnêton elle-même a re connu l'impossibilité d'y satisfaire, et sur la som mation du gouvernement provincial, a donné son consentement pur et simple la séparation. La deuxième commission conclue ce que la sé paration soit décidée, mais charge la députation permanente d'établir la délimitation des deux com munes, et d'adresser cesujet un rapport au conseil pour la prochaine session. El dans le cas de contes tation entre les deux communes, relativement cette délimitation, la dépulalion soumettrait au conseil, dans la même session de 1846, un travail de circonsc iption. Les conclusions du rapport de la 2® commission, relativement la séparation de la ville de Warnêton d'avec le hameau de Ploegsteert, sont adoptées l'unanimité et sans discussion. L'ordre du jour coulinue de la manière ci-après détaillée Rapport de la deuxième commission, concernant une disposition prendre par le conseil, l'effet de remplir une lacune qui se trouve dans le règlement sur la caisse de prévoyance des secrétaires comrnu- uaux. Les conclusions de ce rapport, tendant porter des modifications essentielles aux articles 8, 11, 17 et 1 8 du règlement, sout adoptées l'unani mité, après une assez longue discussion, laquelle ont pris part MM. Vanden Peereboom Ernest, De Patin, Vande Venue et M. le gouverneur. Rapport de la même commission, concernant la pétition de trois cultivateurs de Reckem, qui se plaignent de la faible indemnité qu'ils ont reçue du chef de l'abattage de quelques bestiaux. Les conclu sions de la commission tendent éloigner la prise en considération de celle demande, attendu que les indemnités ont été fixées d'apiùs les dispositions du règlement sur la matière, que d'ailleurs l'un de ces cultivateurs, qui a déjà touché une somme de fr. 119-16 c., n'eût probablement pas réclamé s'il eût su qu'il lui reste encore toucher IV. 76-98 c. l.a demande des cultivateurs de Reckem est rejetée l'unanimité et sans discussion. Rapport delà troisième commission, concernant la proposition qu'il soit levé par la province deux centimes additionnels sur les contributions foncière et persounèlle, pour qu'il puisse être satisfait aux besoins de l'instruction primaire, conformément la loi du 2 1 septembre i8 2. M. Vunden PeereboomAlphonsedemande la parole. L'honorable secrétaire lait observer que c'est là une question importante, une question que le conseil 11e saurait voter sans l'avoir mûrement exa minée, puisqu'il s'agit d'augmenter les charges des contribuables; que la loi 11e stipule pus formellement qu'il faille imposer 2 cent, additionnels, mais seu lement une taxe équivalente aux deux centimes. 11 dit qu'on a appliqué l'année dernière le produit de la taxe des chiens, 48,000 fr., puis une économie de 15,ooo il", sur divers services, et tout 55,oo0 lr., aux besoins de l'instruction primaire, et qu'en con séquence, si on peut disposer des mêmes ressources cotte année et en faire la même application, il ne s'agirait que de suppléer la différence qui existe et de lui refuser une réparation que je nie serais empressé de lui donner, bien qu elle me soit demandée sans motifs, sans raison. »i Jamais l'idée d une semblable infamie 11e m'avait troublé l'esprit. J'étais éperdu, hors de moi. Lorsque le duc eut achevé Partons pour Paris 1 instant, monsieur! m'écriai-je, en me jetant dans sa voiture; je veux voir le roi; je saurai de lui le nom du lâche qui a profilé de mou absence pour me déshonorer. Je le veux bien; partons, dit le due, sans se déconcerter; je suis charmé de remplir mon devoir sans être obligé d avoir recours la force. Puisse tournant vers mon parent Marquis d'Ambez, lui dit-il, nous vous confions la comtesse de Pessac, ramenez-la son château. J espère que tout ceoi n'aura pas de suites fâcheuses, et que bientôt monsieur le comte rendra plei nement justice une personne qui peut-être est aussi injustement accusée qu il l'est lui-même. J'étais confondu du calme insolent de cet homme, en présence de ses deux victimes dont l'une se trouvait doublement déshonorée par lui! Je ne prononçai plus une parole, nous partîmes. Le marquis con" duisit la comtesse et son fils a Pe-.- w; j. nie dirigeai vers Paris avec le duc. Le surlendemain j'étais renfermé la Bastille!... \ous savez de quelle manière se rendait la justice sous ce roi débauché, qui remettait les soins trop fatigants du gouvernement entre les entre ces ressources el la çomme de 74,000 fr., qui forme l'équivuleiitd'urie contribution de 2 centimes additionnels sur le total des contributions directes. L'orateur pense que, pour obtenir cette différence, il suffirait de se bornera frapper les contribuables d'une augmentation d'un seul centime additionnel, puisqu'il en résulterait en définitive qu'on dispose rait de 77,820 fr., somme supérieure celle exigée par la loi. Si au contraire on joint ce produit de la taxe sur les chiens celui de 2 centimes additionnels, il en résulterait qu'en deux années on aura créé l'exorbitanie augmentation de recettes de 111,000 fr., c'est-à-dire le sixième du montant général des receltes de la province. M. Vande Venne observe qu'il ne s'agit pas seu lement de créer de nouveaux moyens, mais d'équi librer les recettes, et que l'honorable préopinant oublie que la nouvelle loi sur la voirie vicinale for cera la province se découvrir de ce chef, des res sources qu'elle acquérera d'autre part. M. De Patin s'élève énergiquement contre les charges écra santes pour les provinces et les communes qui résultent de la loi sur 1 instruction primaire. 11 demande s'il n'y aurait pas lieu de faire une motion, pour qu'une réclamation soit adressée aux chambres et au gouvernement afin que celte malbeùréuse loi soit modifiée. 11 demande sil ne vaudrait pas mieux que la province s'en tint ses propres ressources, que desupporter de pareilles charges pour obtenir un subside du gouvernement. La position qu'on nous fait, continue M. De Patin, ressemble celle d un propriétaire, qui aurait 4,000 francs de revenu, et qui l'on viendrait dire je vous donnerai 5,000 francs de plus par an, mais ch .que année vous en dépenserez onze mille... N est-il pas évi dent que si ce propriétaire ne veut passé ruiner,il fera beaucoup mieux de s en tenir ses 4,000 francs. M. le youvemevr répond longuement M M. Vanden Peereboom cl dePatiu, il démontre qu'il ne s agit pas de vouloir ou de ne vouloir pas voler la contribution de deux centimes additionnels qui s'élève a 74.000 francs, que la loi est formelle cet égard el qu il a été péremptoirement informé par le gouvernement que si cette contri bution n'était pas votée cette année, elle serait portée d'ollice au budget de la province. Le conseil na pas d'autre alternative, il faut qu'il se résigne re noncer toute espèce d'améliorations, toutes nouvelles construo lions de routes,.ou qu il vote de nouvelles ressources. La Handre Occidentale est la seule province qui n'ait pas encore exécuté les prescription- de la loi sur 1 instruction primaire, et le gouvernement est décidé ne plus tolérer un nouveau retard, car il croirait compromettre par là le sort de la loi, et il ne veut aucun prix encourir cette responsabilité. Après une réplique animée de MM. de Patin et Vanden Peere boom, M. Vande Venne reconnaît que la loi sur l'instruction primaire rencontre fort peu de sympathies dans le royaume, mais elle existe et il faut la resp»cter, il faut nous résigner créer des moyens pour subvenir aux charges qu elle nous impose; il faut dono voler les deux cenlimes additionnels; cependant comme d un autre côté la loi en que tion n'atteint pas le but qu'elle se propose, M, Vande Venne se joindra M. de Paiin pour en demander la révision. M. le vicomte de Croeser de Bergues prononce, en faveur de la contribution, croyons-nous, un discours que la faible voix de l'ho- norabie inspecteur des écoles primaires ne nous a pas permis de saisir. Les conclusions de la commission, conformes celles de la dépu- tatiun permanente et tendant voler la contribution de deux centimes additionnels sur les contributions foncière et personnelle, sont adopté» 6 par 53 voix contre 18. Rapport de la 5e commission, concernant les mesures prendre par suite du refus qu'a fait le gouvernement d intervenir par un subside de 41,251 80 dans les dépenses ordinaires de l'instruction primaire pen iaui 1845. Uaus sa deiinère dépêche, le ministre veut que la province de la Flandre occidentale qui, pendant les deux années précédentes, n'a pas exécuté la loi sur l'instruction primaire, lasse un rappei de fr. 14,151-80 sur le budget de 1846, sans quoi il se verra forcé d'im puter d'office sur ce budget la somme qui résulte de la loi du 2-3 septembre 1842 La dépulalion permanente propose de prélever sur les économies de l'exercice 1845 la som*ne en question. La 5' commission émet un avis conforme, mais a condition que le conseil fera connaître son étonnemeiit au sujet de la contradiction qui existe entre la dépêche ministérielle précitée, et une dépêche antérieure dans laquelle te minislie déclare que si la Flandre occidentale applique aux besoins de l'instruction primaire une somme dt 55,000 francs, il considé-! reia celte province comme ayant satisfait toutes ses obligations. Si le conseil avait pu s attendre a ce revirement, il se serait abstenu de certaines dépenses qu il a cru pouvoir voter. mains de ses courtisanes. Le duc ayant résolu de se défaire de moi, avait préparé pendant mon absence la plus horrible accusation. Des témoins salariés par lui avaient déposé contre moi, et une correspon dance très-compromettante avait été saisie; Tony avait imité mon écriture s'y méprendre. Le duc de Las Sierras qui dirigeait celte ténébreuse intrigue avec une si criminelle adresse, fit en sorte que 1 on ne poussât pas plus loin les informations.... Dès ce moment, mes plaintes, ui mes réclamations ne parvinrent plus jusquau roi, ni même jusqu'à ma famille, et bientôt je fus entièrement oublié. Le marquis d'Ambez qui avait accès auprès du roi, et dont j'avais souvent réclamé l'appui, partagea 1 iudilféreuce générale, et la comtesse, rassurée par ma captivité, éleva impudemment son fils sous le nom de George de Pessac. C est ainsi qu'il y a dans ma famille un étranger qui a hérité de mon nom, de ma fortune et de mes pri vilèges!.,.. Voilà le crime que j'ai punir, ajouta le comte en terminant; si les preuves écrites me manquent, la coupable vit encore et vous verrez de quelle manière elle soutiendra ma présence. C est une épouvantable histoire, dit le docteur qui avait alten* tiveinent écouté le vieHIard, et j'étais loin de supposer que je serais forcé d'y ajouter un épouvantable chapitre. Que voulez-vous dire? s'écrièrent en même temps le comte et Albert.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2