NOUVELLES DIVERSES.
L'administration de l'église catholique d'Hei-
delberg vient d'envoyer une adresse l'arche
vêque de Fribourg(grand-duché de Bade), pour
demander une convocation du synode diocésain,
attendue depuis 330 ans, et qui, dans les jours
de trouble et de confusion, est devenue si né
cessaire.
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to.ut progresse. Dans les autres villes, c'est le
contraire, tout resle stationuaire, car les curés
n'aiment pas les changements ils craignent les
progrès et les lumières, et loin (le vouloir mar
cher en avant, ils voudraient reculer de quel
ques siècles.
Ces paroles qui étaient dans toutes les bouches,
et les vives marques de sympathie données
notre bourgmestre représentant, prouvent qu il
est dans notre Flandre de nombreux adhérents
du parti libéral.
Pardonnez ces réflexions politiques, monsieur
l'éditeur, le plaisir que nous avous éprouvé, en
les entendant faire, n'a pas peu contribué
nous rendre la fête agréable.
Agréez, etc.
mangé de la viande provenant de la vache
abattue, n'ont pas eu la moindre indisposition.
Au mois de mai dernier, un cas de choléra
asiatique très-bien caractérisé, fut observé
l'hôpital militaire d'Anvers: un second cas vient
de s'y présenter la semaine dernièredans l'un
et l'autre cas, les malades étaient morts au bout
de peu d'heures'. Le dernier surtout succomba
trois heures après l'invasion du mal. Ou a
aussi observé plusieurs cas de croup Anvers.
Un banquet vient d'être offert aux quatre re
présentants d'Anvers par le commerce et l'in
dustrie de cette ville. 200 personnes y ont pris
part. M. Catleaux-Waltel a porté un toast au
roi; M. Fuchs, aux quatre représentants: M.
S A. PiTO-THO.il as. Rogierl'union du commerce, de l'industrie
Nous apprenons par les journaux catholiques et de l'agriculture; M. Jacobsl'union des
que les jésuites chassés de l'étal de Guatemala villes et des campagnes,
par le nénéral Carrera, sont arrivés Anvers le Immédiatement après
par le gen
J8 du courant avec le révérend père Genon
qui a séjourné une année et demie Sanlo-
Thomas, mais auquel le gouvernement Guaté
malien a refusé formellement une prolongation
de séjour au sein de la colonie Belge. Aux in
stances de ce religieux pour resterCarrera a
répondu qu il enverrait Santo-Thomas un
prêtre indigène.
Et les misérables qui ont consommé l'abomi
nable spéculation Guatémalienne ont l'effron
terie d'appeler colonie Belge, une terre où ils
n'ont pas même le droit de conserver uu prêtre
Européen!
L'état de la colonie est tellement misérable
qu aucune plume ne saurait l'exprimer, sur 1200
colons environ qui ont été déportés Saulo-
Thomas, il en reste peine deux centset encore
faut-il compter parmi ces deux centsquatre-
vingt-cinq enfants, dont plus de quarante ont
perdu leurs pareuls.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que nous révélons
tant de misère ce n'est pas d'aujourd'hui que
nous adjurons nos couciloyeus de venir au se
cours de leurs frères; ce n'est pas non plus
d'aujourd'hui que nous appelons de toutes nos
forces la vengeance des lois sur la tète de ceux
qui ont commis une spéculation assassine;
si partout on devait rester sourd notre voix
nous ne pourrions que gémir sur notre patrie,
où de si affreuses misères ne seraient pas se
courues où de si épouvantables crimes reste
raient impunis!! Impartial de Bruges
La foire aux chevaux qui se tient de temps
immémorial Ghistelles le 23 juillet, a été,
cette année excessivement animée. Les transac
tions ont été nombreuses et les prix que nos
cultivateurs ont obtenus, doivent les avoir sa
tisfaits,
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Il règne Exaerde (Flandre orientale) et dans
les environs parmi le bétail une maladie si con
tagieuse. qu'elle atteint même les hommes, ainsi
que les faits l'ont prouvé deux personnes qui
avaient abattu une vache frappée de cette ma
ladie, sont mortes de la contagion. Il est ce
pendant remarquer que les personnes qui ont
après le banquet, les quatre
députés se sont rendus au local de la société
Guillaume Tellqui donnait une fêle l'occa
sion de l'anniversaire de l'inauguration de S. M.
le Roi.
La haute cour militaire dans l'affaire de l'in
tendant Reytter. a entendu mardi dernier, tous
les témoins charge et décharge
Mercredi, 11 heures, M. l'auditeur-gé
néral Gérard a pris la parole et a tenu toute
l'audience jusquà trois heures et quart. II a
conclu la fin de son réquisitoirela cassa-
lion I infamie et cinq années de détention
et aux frais du procès La parole sera accordée
aujourd hui aux défenseurs.
L'excellent violoniste Arlol, de retour depuis
quelques mois peine, de son voyage aux États-
Unis, où son beau talent sur le violon avait été si
justement apprécié dans les brillants concerts don
nés par Muu' Damoreau Cinti, est mort dimanche
dans la matinée Ville-o'AVrayprès de Paris,
d une plilhisie pulmonaire, (..et artiste, dont le nom
se laisail reinarquer puitMi les meilleurs musiciens
de notre époque, était âgé de trente ans environ.
Notre troupe lyrique et dansante dont on avait
annoncé le retour Bruxelles, d'abord pour mer
credi ou jeudi, ensuite pour la fin de celle semaine
pourrait prolonger son séjour Londres jusqu'à la
semaine prochaine. Les travaux de restauration de
la salle de la Monnaie ne sont pas encore fort avancés
c'est peine si vers le milieu du moins d'août, la
salle pourra être rendue au public.
Par suite d'un malentendu, des toiles adressées
de Paris l'autorité communale, et qui doivent jouer
un très grand rôle dans les restaurations de celte
salle, sont restées pendant plusieurs semaines la
douane sans être réclamées. Franchise belge.}
La cour d'appel de Bruxelles, assemblée huis-
clos, a procédé avant-hier la présentation dé trois
Candidats la place d'avoué devenue vacante, par
le décès de M. Ranwet père. Ont été élus, savoir:
premier candidat, M. Fontaine, avocat; deuxième
id. M. Taintenier. fils de leu le conseiller Tain-
tenier, de la cour de cassation, el troisième candidat,
M. lYlahieu, commis de M. l'avocat Dollez.
La commune bourgeoise de Lucerne (Suisse)
vient de compléter sa victoire, en nommant
comme administrateurs deses biens troisciloyens
du parli libéral, MM. Ballhasar. Casimir Pfyffer
et Pfyffer Knoerr. Les libéraux avaient succombé
dans cette épreuve ces années dernières; ils sont
maintenant au comble de leurs vœux.
Le Correspondant de Hambourg publie
les lignes suivantes
Il circule Borne un bruit qui a produit
une sensation énorme; l'occasion du 300e an
niversaire du concile de Trente, qui doit se cé
lébrer cette année, il paraîtra, dit-on. une bulle
du pape qui abolira le célibat ecclésiastique.
Nous ne garantissons pas cette nouvelle comme
officielle, mais elle vient d'une source qui mérite
confiance Le fait de l'expulsion des jésuites de
France, avec le consentement du saint père,
prouve qu'on est devenu Rome plus tolérant
que par le passé.
Nous recevons de Marseille par voie ex
traordinaire, la triste nouvelle de la destruction
de plus d'un tiers de la ville de Smyrne par
lincendie.
Le feu s'est déclaré le 3 juillet, six heures
du soir, dans une auberge, et s'est étendu avec
une violence extrême dans le quartier habité
par les Arméniens, qu'il a détruit presque com
plètement. De neuf cents maisons arméniennes,
il n'en est resté que trente el une debout.
Le feu ayant trouvé dans les tavernes et dans
les magasins des alimens de combustion, a en
vahi sur deux points le quartier franc et y a
exercé des ravages effrayans. Trente grandes
maisons de ce quartier, I hôpital Saint-Antoine,
le vaste établissement de la Charité et les neufs
dixièmes des maisons des Grecs catholiques ont
été consumés. Le feu a duré sans interruption
pendant dix-sept heures, activé par un vent
violent qui propageait I incendie.
Au total, quatre mille maisons sont détruites;
et on évalue plus de 200 millions la perte, car
les caravansérails entiers avec leurs magasins
ont été brûlés sans qu il ait été possible de rien
sauver des marchandises qu'ils contenaient. Des
milliers de personnes se trouvent sans asile et
sans pain, errant dans les rues, au milieu des
décombres. Celte malheureuse ville commençait
peine se remettre des désastres de L'incendie
de 18 il.
Aussitôt que le feu s'est déclaré, les équipages
du brick français le Volage et la corvetle au
trichienne Adria se sont portés sur le théâtre
de l'incendie. Le commodore anglais qui se
trouvait Ourlac. apercevant les flammes, s'est
rendu aussitôt Smyrne, où il est arrivé assez
temps pour prêter son assistance aux habitants
de cette ville.
Les lettres de Pesth disent que les routes
sont si peu sûres dans quelques parties de la
étrange folie que notre prétention de pénétrer dans les replis cachés
du cœur des femmes et cependant cette folie nous possède presque
tous. Il u est pas un homme qui ne soit convaincu que nul mieux que lui
Il a su juger la femme avec laquelle il partage sa vie et cependant, il
est fâcheux de.devoir le reconnaître, mais il n en est peut-être pas
un qui ne soit dans l'erreur. De toutes les choses que l'homme a
Voulu soumettre au raisonnement, celle qui échappera toujours
l'analyse, c'est le cœur d'une femme il ne renferme qu'un seul
sentiment parfaitement saisissable c'est l'amour maternel, amour
immense, inépuisable, exclusif... Et c'est assez pour en faire l'objet
de notre culte, de notre respect, de notre admiration. Tous leurs
autres penchants ne sont que le résultat des impressions que reçoi
vent leurs nerfs voilà pourquoi le choix d'une femme ne prouve
rien ou presque rien en faveur de celui sur qui il tombe.
Le capitaine se récria vivement contre cet aphoiisme
u Voilà une opinion par trop paradoxale, me dit-il, et je vous
avoue que je ne saurais l'admettre.
Elle n'est pas si paradoxable que vous le croyez, repria-je,
•t, pour voua «n assurer, consultez Labruyèrc et Fonlenclle, les
princes de la philosophie moderne; je suis persuadé que mon opinion
sera bientôt la vôtre.
Vous voyez, monsieur, ajoutai-je en souriant, que je suis tout
préparé d avance au dénouement de votre récit, et qu'il ne vous
reste plus qu'à m'annoncer le mariage d'Estelle d'Ambez avec
Fernand de Las Sierras pour me prouver que j'ai deviné assez juste.
Lorsque la prise de la Bastille lut connue Madrid, dit le
narrateur en reprenant son récit, George saisit avec joie cette occa
sion pour frapper un dernier coup. U avait conservé de nombreuses
relations aveo ses amis dé Paris et il en trouva un parmi eux qui con
sentit le seconder dans l'exécution de son projet.
Uu jour Estelle trouvé sur sa table, parmi quelques brochures ar
rivées de Paris, une feuille imprimée portant ce litre: Prise de la
Bastille par les enfants de Paris, le 14 juillet 1789.
C'était une espece de bulletin où se trouvaient inscrits les noms
de tous ceux qui avaient succombé dans cette mémorable journée,
Estelle parcourait tristemeut cette longue liste de victimes, lout-
à-coup elle tressaillit, une pâleur effrayante enveloppa sou charmant
visage, et sou regard morue demeura douloureusement fix,é un
nomc'était celui d Albert Fortin!'
Le coup décisif était porté toute autre explication devenait
inutile.
Jusqu'alors tout semblait réussir au gré des désirs de George, mais
un incident auquel il était loin de s'attendre, vint bouleverser ses
espérauces ambitieuses.
Quelques jours avant le jour fixé pour la double union des jeunes
gens, George reçut une lettre timbrée de Bordeaux..
Dans le premier transport de sa surprise et de sa colère, il alla
trouver son ami Fernand, et, cette lettre en main, lui parla ainsi
Je dois partir l'instant pour Pessac, mou père que je croyais
mort depuis vingt-cinq ans, vient de rentrer dans ses domaines, il
m'annouce que son retour si subit et si inattendu a troublé la raison
de ma mère, et qu'il espère que ma présence opérera sur sou esprit
une réaction salutaire U me dit aussi qu'il a appris mes projets de
mariage et que, sans me désapprouver, il désire au moins oonnaître
par lui-même la personne laquelle je veux unir ma destinée il ne
m'accordera son autorisation qu'à cette condition; elle est facile
remplir; retournons en France, je ne saurais désobéir mon père