NOUVELLES DIVERSES. Effrayante rencontre de deux steamers. désormais remplacée par celle d'Institution royale pôtir l'éducation des filles de militaires morts ou devenus invalides au service de l'Etat. Voici quelle est l'opinion du correspondant du Journal de Lié(/e sur le nouveau ministère. Quelque haute opinion quait le nouveau ca binet de lui-même, quoiqueu penlseiit quel ques hommes extra-prudents, il n en fccrâ pas moins antipathique lopinion publique, sans être aussi taré que l'administration laquelle il succède. M. Van de Weyer le verra bientôt. En dépit de son nom qu'il considère comme un relief, comme un prestige peut-être, ce cabinet s ap pellera définitivement le cabinet Malou: car c'est M. Malou qui en est le véritable chef II a plut> d'autorité cjite M. Dechamps dans son parti. Il y est plus aimé, car il est plus pbsîttf. On sait qô'on peut toujours compter sur M. Malou, alols qu'on pourra lui faire une part de lion, car, quoique jeune encore, il a déjà stipuler pôtlr.six enfants. C'est un gage, outre qu'il est moins poète et moins versatile que son collègue des affaires étrangères. J'ai quelque peine écrire ce mot sans rire aux éclats. Ce changement spontané de lorlune d'urt Homme qui a montré constamment, comme catholique ardent, toutes les antipathies qui l'anirhent contre la France anti-jésuitique et là Hollande protestante; d'un homme qui, le jour où nos chemins de fer ont touché l'Allemagne, a ihtfehtionnellemenlou par oubli, rayé la Frarice de son dictionnaire politique; d un homme qui n'a de passé diplomatique que quel ques conversations avec M. d'Arnim ce chan gement de fortune, dis-je, me surprend étran gement, alors que les questions importantes "vider, le sont justement avec la France. Mais tout cela apparemment a des raisons politiques que nous connaîtrons plus tard, et que uolre perspicacité ne pourra parvenir pénétrer avec plus d'expérience, ce qui pour tant, je le répète, n'empêche personne ci être instinctivement hostile au nouveau cabiuet, car il foule évidemment aux pieds toute la grande leçon électorale donnée le dix juin dernier par les villes de Bruxelles et d'Anvers. Le pouvoir pourra, du reste, mesurer immé diatement l'état de l'opinion publique cet égard. La mesure des sympathies qu'il espère inspi rer se trouvera naturellement dans la future élection qui doit résulter de lopinion de M. Rogier comme représentant Qu'il se prononce pour Bruxelles ou pour Anvers, l'intérêt poli tique du cabinet exige que M. Van de Weyer se mette sur les rangs dans une de ces grandes "villes. Eb bien dès aujourd'huije porte le défi M. Van de Weyer de se faire admettre par l'une de ces deux villes. Il échouera infailliblement comme les autres députés de Bruxelles, que les électeurs ont congédiés naguère pour avoir fait partie de la majorité dont M. Van de Weyer s'est entouré et sur laquelle il s'appuie. Le sort du nouveau ministre est pourtant là tout entier, et sa défaite est certaine'd'avance. Elle est invi- siblement écrite sur les bulletins de juin. Pour l'opinion libérale donc, ce sont quelques jours d'épreuve de plus et qui ne peuvent lui faire qu'un double bien fortifier ses principes et épurer son personnel mais pour le pouvoir, je suis Irès-affligé de ce qui se passe. On ne s'arrête pas toujours aux ministres et aux hom mes d élai, qu'on considère comme des victimes; on parle d'obstination funeste, d'aveuglement dédaigneux pour l'opinion publique, on se rap pelle le gouvernement déchu et tout cela est malheureux. Quoiqu'aucun péril immédiat ne soit devant la porte, H serait vraiment désirable qu'une bonne fois on consultât le pays, comm cela se fait en Angleterre et en France, peu près chaque changement de ministère... Il est vrai qued'après le peu d importance qu'on semble attacher aux élections du 10 juin de nouvelles ne feraient pas non plus grande im pression toutefois il se peut qu'elles fussent si significatives dans le pays tout entier que l'eutétement le plus décidé n'y resterait pas. Nous pouvons annoncer avec certitude, que le cautionnement de la compagnie des chemins de fer du Luxembourg sera fait dans le délai fixé. Ce sont MM. de Rothschild de Londres, qui soiit chargés, par le comité directeur de celte compagnie, d en opérer le versement Bruxelles. Ce cautionnement est de cinq mil lions de francs. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Auciènce du 3i juillet.Les nommés Pierre Vandeu Bussche, fils de Joseph, âgé de 43 ans, jour nalier, né Clerekeu, domicilié Wuivraen, et Jean De Wulf, fils de Rosalie, >àgé de 20 ans, remouleur, né et domicilié Zarren, cou vaiucus d'avoir commis, l'aide d'effraction extérieure, un vol, au préjudice de David Van Acker, ouvrier Eessen, de trois kilo grammes de beurre et de quatre pains, et un autre vol de six lapins, au préjudice de David De Caestec- ker, ouvrier a Eessen, ont été condamnés: le pre mier iS années de travaux forcés, ét le second 7 année* de la même peine, chacun a une heure d'ex position et rester après avoir subi leùr peine pen dant dix ans sous la surveillance de la police. Audience de la même date. La nommée Angé lique De Suiet, épouse de Jean Hallyn, âgée de 54 ans, née Wielsbeke, domiciliée Hulste, lileuse, convaincue d'émission de fausse monnaie,a été con damnée aux travaux forcés perpétuité, l'exposi tion et la marque des lettres T. P. F. Audience des 1 et 2 août. Le nommé Jean De Boudl, fils de Marie, âgé de 23 ans, né et domicilié Bruges, colporteur, convaincu: i° d'avoir commis le 2 V juillet id-i4, dans la maison et au préjudice des époux Maetie, journaliers Snelleghein, l'aide d'escalade, d'effraction extérieure et intérieure, un vol de deux pièces d'un deini franc et quelques pièces de monnaie en cuivre, i" d'avoir commis le j) du même mois, dans la maison et au préjudice de Reine Van Lersberghe, épouse d'Augustin De Ceu— ninck et de ses enfants, journaliers Snelleghem, l'aide d'escalade, d'effraction extérieure et intérieure, un vol d'un croix en or, une paire de pendants d'oreille, deux bagues, seize centimes et environ deux livres de tabac, et 3" d'avoir commis le même jour, dans la maison et ail préjudice des époux Ongenae, journaliers Zedelghem, l'aide d'effrac tion extérieure et intérieure, nu vol d'une pièce de 5 francs, de deux pièces d'un franc et de quatre pièces d'un demi franc, a été condamné huit années de travaux forcés, l'exposition et rester après avoir subi sa peine pendant dix ans sous la surveillance spéciale de la police. La cause appelée la même audience, charge de François Caesteeker et de son épouse Sophie Joye, a été remise la deuxième série de la présente ses sion. On lit dans le Sémaphore de Marseille, du 23 juillet La nouvelle de la mort de notre agha des Sendjess a été répandue immédiatement par le chérif partisan d'Abd-el-Kaderqui se dit des cendant du prophète, et il paraît que les arabes voient là un acte de la justice de Dieu; de sorte que de nouveaux soulèvements sont craindre dans le cercle d'Orléansville. Il paraît que toute la Kabylie est en armes; c'est une rude campagne qui commence. Les deux chambres du congrès texien ont adopté l'unanimité le projet d'annexion du pouvoir exécutif. Par suite de cet acte, une proposition leur a été présentée pour autoriser le président Anson-Jôhes remettre aux auto rités des Etals-Unis les forteresses, les chantiers de marine, les casernes du Texas. - On écrit de Zurich 211 juillet Les enfants du docteur Sleiger, après s'être arrêtés deilx heures Zurirfhau milieu des marques d'intérêt de la population, sont allés rejoindre leur père VVinlerthur. Avant- hier est arrivé ici un des principaux membres de l'opposition au sein du Grand-Conseil lucer- nois, M Casimir Pfyffer, qui appartient une des familles patriciennes de Lucernequi ont jeté le plus d éclat dans les annales du pays. Depuis la mort de Leu, le séjour de sa ville na tale, où règne un instruis de la forêt Noire, lui était revenu insupportable par les misérables vexations auxquelles il était en butte. Toutes les autres notabilités marquantes du parti li béral restent enfermées dans leurs maisons pour de pas donner prise aux vexations. Un accident épouvantable, arrivé le 11 juillet dans la mer ÎSoire est ainsi rapporté par le Journal de Constanlinople Le bateau va peur ottoman Iscudarparti vendredi passé "Vous savez pourtant tout l'intérêt que nous vous portons, ainsi qu votre mari, notre féal serviteur et ami. Soyez donc plus assidue notre cour, je vous en prie 3 nous avons besoin de toute votre grâce et de tout votre esprit. Puis s'adressant la jeune fille du marquis La renommée de vos charmes est venue jusqu'à moi, made moiselle, dit-il j mais dans le portrait d'ailleurs si brillant que l'on m'a fait de vous, je dois avouer qu'on est resté au-dessous de la réa lité. Je me félicite donc de vous voir et je vous prie de me compter désormais au nombre de vos admirateurs les plus sincères. La jeune fille inclina la tête cette royale galanterie. La rougeur qui se répandit sur son visage la rendit plui jolie encore, il était vraiment impossible de rien trouver de plus gracieusement expressif de plus idéalement beau que cette belle et expressive persoune. C'est ainsi qu'on doit rêver les anges: ils n'ont pas des formes plus parfaites, ni de plus doux reflets de l'âme. Bellegarde l'avait dé peinte avec exactitude 3 mais il manquait encore ses couleurs ce je ne sais quoi d indéfinissable qui est le plus touchant attrait d'une femme. Cette^ctme création. HfconlV no. A.h I veiHfe-saim-. basse en abordaq^je Marie de li&eXp très, venir sans contredit un chef-d œuvre de la détacher ses yeux, cher Bellegarde, dit-il voix vous avez bien raison de dire que t lui être coinpaiée. Ni elle ni d'au- divine. M*" de Beàtmftiérs est bien aussi belle, Sire, répondit Belle- garde avec malice, mais dans un autre genre. Vous ne savez ce que vous dites, mon cher! répliqua vivement Henri IV. Et le roi le quitta brusquement pour aller présenter son bras l'objet de sa véhémente admiration, car on allait passer au jardin. Mais il se ravisa tout-à-coup, et 1 offrit la marquise de Villarsà laquelle il devait cette politesse comme étant l'aînée. Bellegarde profita de cette circonstance pour donner son bras celle qu'il ai mait, et le jeune couple s'élança joyeusement dans les allées. Quel ques gentilshommes les accompagnèrent d'abord, mais bientôt ils se trouvèrent un moment seuls. Bon dit Bellegarde en souriant, je vois bien que je vais avoir un rival de plus. Et qui donc, Roger? demanda la jeune fille sur le même ton. Le roi, ma toute belle. Le roi ah bah En vérité l'impression que vous avez produite sùr lui ne m'a point échappé. Moqueurl Vrai je ne plaisante pas, reprit Bellegarde avec un sérieux comique. Il m'a dit tout bas qu il ne connaissait rien de comparable vous. J avais bien envie de lui répondre ce n'est pas neuf ce que vous me dites là, Sire. Pur compliment, parce qu'il sait sans doute que vous recher chez ma main. Hum hum! pourvu qu il ne m'empêche pas de l'obtenir. Un roi! ça n'a pas l'habitude de se gêner! ça n'est pas toujours Irès- scrupuleux! Mauvais! je lui dirai que vous vous moquez de tout le monde, et même un peu de lui. C'est de boune guerre, chère Ondine, de dire un peu de mal de ses rivaux et aussi de ceux qui peuvent le devenir. Voilà pour quoi je n'épargne personne. Vous pouvez parfaitement épargner le roi. Un homme qui grisonne et qui aie nez long comme d'ici Mantes ne mérite pas toute votre causticité. Eh Eh! ce nez démésurément bourbonien et oes cheveux grisonnants n'ont-ils pas le prestige de la royauté? Excellente chose, sans doute! repartit Ondine en souriant, mais, là, en conscience, il faut un autre prestige pour me captiver. Allons, vous me rassurez, bonne Ondine, car, plaisauterie part, je ressentais déjà je ne sais quelle inquiétude instinctive*.* Que voulez-vous? je suis un peu jaloux. Un peu? ce n'est guère. Non jaloux très-jaloux On ne le dirait pas, mon cher Roger. Le jaloux n'est-il pas comme l'avare ne doit-il pas taire ce qu'il aime loin de le vanter tout propos, ainsi que vous le faites? Je suis si fier de vous que j'en deviens imprudent Bah! l'imprudence n'est pas grande.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2