BELLE MAISON A VENDRE.
ANNONCES.
I
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EXTÉRIEUR. France.
l'unisson ce quatrinde François I"
de Melternich aurait été atteint, et tout fait
croire que ce bruit n'avait aucun fondement.
L'Écho de Vésone. journal de Perigueux,
que l'on peut croire au courant de ce qui con
cerne le maréchal Bugeaud, publie les lignes
suivantes
M le maréchal Bugeaud obtenu un congé
qui doit durer jusqu'au 1er septembre, et pen
dant lequel il viendra visiter ses propriétés
d'Excideuil.
On croit en général que c'est là le signal
de sa retraite, et qu'il ne rentrera pas en Algérie.
C'est M. le général de Bar qui est chargé
de la direction supérieure des services adminis
tratifs pendant l'absence du gouverneur-gé
néral.
On écrit de la Poméranie occidentale
la Gazelle générale de Prusse: L'exportation
de céréales pour la Belgique a considérablement
gagné en activité par le traité de commerce
avec ce paysau point que maintenant peut-
être la moilié de tous les navires qui quittent
nos ports est chargée de grains, en destination
de la Belgique.
Il est de nouveau question du mariage du
duc de Bordeaux avec la princesse Marie, fille
cadette du duc régnant de Modène.
Une lettre en date d'Alexandrie, 1B juillet,
et écrite bord de la corvette vapeur le
Cuvierporte que M. Bourqueney neveu de
notre ambassadeur Conslanlinople. envoyé en
mission pressée auprès de M. le duc de Mon-
pensier, a dû remettre au jeune prince des
dépêches par lesquelles ou le prie avec instance
de renoncer son voyage en Syrie Ce fait a été
commenté de diverses manières. Quelques per
sonnes disaient que la guerre civile avait com
mencé et que tout était feu et sang en Syrie
d autres ont supposé que l'on voulait simplement
soustraire le jeune prince aux prières et aux
supplications des chrétiens du Liban qui pa-
vaisxaienl définitivement sacrifiés.
Les bâtiments français qui se trouvaient sur
les côtes de Syrie, la date de ces nouvelles,
sont les corvettes la DiligenteY Aigle et le Cerf.
CoNVf-r.sioN a Stockholm. On écrit de celte
ville au journal VUnicers: Dans le mois
d avril dernier un sieur Nilson, peintre sujet
suédoisfut condamné par la cour royale de
Stockholm pour avoir abjuré le culte luthérien,
religion dominante en Suède, et embrassé le
catholicisme, l'exil perpétuel avec confiscation
de ses biens et avec une perte de tous ses droits
civils et politiques. Le sieur Nilsson adressa au
roi une supplique où il sollicitait sa grâce, et
comme sa majesté ne voulut pas statuer sur
celte demande sans que l'affaire eût été jugée
par la cour suprême, M Nilsson se pourvut en
appel devant celle-ci. Celte cour, après une
délibération qui a duré deux jours, vient de
confirmer l'arrêt des premiers juges. On assure
ïjue cette décision n'a été prise qu'à la majorité
de rigueur et après des débals très-orageux.
Permetlez-moi d'espérer, dit le roi après avoir de cent façons
déclaré ce qu'il éprouvait.
N'espérez rien, Sire, mais oubliez-moi, ce sera facile.
Aussi facile, vrai Dieu! que d'oublier que je suis roi de France,
©omme descendant de ia branche aînée au vingt-deuxième degré!
La guerre que vous faites aux ligueurs, les devoirs de souve
rain que vous avez remplir, m'aurout bien vite elïacée de votre
esprit.
Jamais, je vous le jure! lui dit le roi avec passion, en saisissant
une de ses mains qu il poita étourdiment ses lèvies.
Ondine rougit et lança Henri IV un regard plein de reproches.
Bientôt elle se leva et, saluant froidement le roi, elle le quitta.
Profitant alors d'un moment de liberté, Ondiue s'approcha de
Bellegarde qui venait de quitter madame dé Villars et se tenait, rê
veur, appuyé contre un arbre.
A quoi pensez-vous là? lui dit-elle.
Bellegarde la regarda avec un mélancolique sourire.
Je ne sais, mais je crois que je suis triste.
•- Et pourquoi le seriez-vous?
•- Peut-être parce que je vous ai vue gaieje suis si original.
Le fait est que j ai ri de bon cœur.
Le roi était-il si spirituel?
Très-spirituel, en vérité.
Que vous a-t-il donc dit?
Aussi le président de celte cour vient-il d'en
voyer sa démission au ministre de la justice.
Malle-poste versée. Mercredi dernier,
la malle-poste de Moulins Montpellier a versé
en descendant la côte de la Rouvière. entre les
hameaux dits du cotonier. Cet accident est dû
l'imprudence d'une femme qui jeta sur la route
un fagot de bois au moment où la malle passait.
Les chevaux fuient effrayés et se jetèrent de
l'autre côté de la roule. Comme ils étaient lan
cés au grand trot, il fut impossible au postillon
de les maîtriser. Après avoir fait trois tours sur
elle-même, la voiture s'arrêta sur un plalrau
de quelques mètres, placé, comme par miracle,
au milieu d'un précipice Le postillon, en sau
tant de son siège, s'est démis un pied le cour
rier n'a éprouvé que de légères contusions, et
s'est trouvé, il ne sait comment, la tête entre
les jambes un voyageur s étant fortement sus
pendu aux courroies, a suivi les mouvements
de la malle et en a été quitte pour la peur un
cheval a péri et deux ont été grièvement blessés.
Quelques troubles ont signalé, le 29 juillet
Posen, la première cérémonie religieuse, célé
brée par les néo-catholiques allemands, dans le
temple protestant, qui avait été mis leur dis
position. Des gens de la campagne ont essayé
d interrompre Ta cérémonie. L intervention de
la force armée a été jugée nécessaire pour pré
venir une collision. Quelques arrestations ont
été opérées. La présence de M. Czerski, l'un des
apôtres de la nouvelle secte, coïncidant avec
une procession catholique, a exaspéré, paraît-il,
la population catholique de Posen. Les cris de:
bas Czerski! mort Czerski! se sont fait en
tendre dans les ressemblements. Le mission
naire a dû quitter la ville en fugitif. Les troupes
employées pour rétablir l'ordre, attaquées
coup de pierreont dû faire usage de leurs
armes. Un des perturbateurs a été tué d'un
coup de bayoïinelte. Deux autres ont été blessés
légèrement.
Paris, G Août.
On écrit d'Eu, 3 août:
D'immenses préparatifs se font au château
Royal pour une grande fête que doit donner la
cour le 9 On sait que le 9 août est l'anniver
saire du jour oû, il y a 15 ans, Louis-Philippe
accepta définitivement le trône de juillet.
Quelques journaux en parlant ce matin
de l'incendie du chantier marine de Maurillon
évaluent la perte de l'Etat 25 millions,
d'après des lettres particulières de Toulon. Mais
il paraît certain aujourd'hui que cette appré
ciation était fort exagérée, quoique le Moniteur
soit resté probablement au-dessous de la vérité
en élevant le chiffre de la perte 9 millions
seulement. Il est certain que le sinistre aurait
pu atteindre 25 millions. On craignait que le
feu n'atteignit les poudrières.
Devinez.
•- Je ne devine pas.
Eh bien!
Eh bien?
11 m'a dit que je deviendrais
Quoi?
Reine!
Reine?
Eu vérilé.
A condition, reprit Bellegarde avec ironie qne vous seriez
d abord sa maîtresse?
Sans doute.
•- Que lui avez-vous répondu?
•- Rien.
Rien? c'est presque consentir, dit Bellegarde en fronçant le
sourcil.
Jaloux! je lui ai déclaré nettement qu'il ne devait concevoir
aucune espérance.
A-t-il paru rebuté?
•—Pas le moins du monde*
Il persévérera, je le connaisAh! pourquoi faut-il que votre
père refuse de nous unir, sous prétexte que ma position n'est pas
encore assez brillante!
Parlez ma sœur Juliette; dites-lui d'intercéder pour vous.
Mais par bonheur la direction du vent et le
zèle de la troupe et de la population sont par
venus arrêter le mal. On est venu aussi
préserver l'établissement si important de la
scierie. Le nombre des individus qui ont été
blessés en travaillant éteindre le feu est envi
ron de 100 dont 9 grièvement. Le feu qui avait
commencé se manifester le 1er août 11 heu
res et demie a continué brûler jusqu'au 3.
Mais les progrès de l'incendie étaient arrêtés
le 1er août 6 heures de l'après-midi.
Il est hors de doute que ce grand désastre a
éléoccasionné parla malveillance. Les soupçons
se sont portés sur les condamnés, et les autorités
de Toulon poursuivent activement une enquête
judiciaire pour arriver la vérilé.
Voici ce que nous trouvons sur le même
sujet dans le Moniteur français:
Un incendie qui pouvait avoir les suites les
plus graves a éclaté Toulon le 1er août. A
midi, le feu s'est déclaré sur divers points du
chantier de Maurillon, en dehors de la ville. Le
vent soufflait de l'est avec force. M le vice-
amiral préfet maritime s'est immédiatement
rendu sur les lieux Les secours ont été organi
sés aussitôt et portés dans le plus grand ordre
par les troupes de toutes armes. Dans la nuit
du 2 on était maître du feu le 3, il était com
plètement éteint. La plus grande partie de réta
blissement du Mourillon a été sauvée. Les vais
seaux eu construction n ont pas été atteints.
L'incendie a été concentré sur deux hangars
contenant environ 14,000 stères de bois qui ont
élé entièrement consumés. La perle, évaluée
au plus haut, s'élève 3 millions.
Ce sinistre paraît être l œuvre de la mal
veillance. On a quelque raison de l'attribuer
des forçats. On a trouvé parmi les pièces de
bois des mèches d éloupe et de résine. Les or
dres les plus sévères ont été donnés pour dé
couvrir les coupables. La police croit être sur
les traces.
Le Mardi, ii Août 1845, il sera procédé la
MISE-A-PRIX, avec bénéfice de paumée, et le
Mardi, 26 du même mois, l'ADJUDICATION
DEFINITIVE, avec bénéfice d'enchères, chaque fois
6 heures de relevée, I'Hôtel le Petit-Ypres,
rue de Dixmude, Ypres, d'une belle et grande
MAISON, de construction moderne, en dernier lieu
occupée par Mr Schockeel, située Ypres, l'est de
la rue de Lille, près de la Grande Place, et ayant
une libre sortie dans la ruelle du Violon.
L'acquéreur pourra entrer de suite en jouissance
et retenir la moilié du prix d'achat, pour 10 ans,
l'intérêt de 4 p. par an.
Le Notaire VANDERMEERSCH,
la résidence d'Ypres, est chargé de cette vente.
Ilélas! madame de Villars a deviné la passion soudaine du roi,
et quelques mots échangés avec elle m'ont suffi pour reconnaître
qu'elle est déjà dans l'intérêt d Henri IV.
Eh hien! attendons et comptez sur moi, Roger, dit la jeune
fille d'une voix charmante.
Ondiue s'enfuit alors comme une biche.
Au même instant Bellegarde entendit deux voix qui ahanlaient
Souvent femme varie,
lîien fol est qui s'y fie.
Une femme souvent
West qu'une plume au vent.
Il aperçut d'Auhigny et Marcillac qui se dirigeaient de son côté.
Il ne les aimait pas et s'en alla pour les éviter.
Vers le soir Henri IV quitta regret le château de Cœuvres en
se promettant d'y revenir le plus tôt possible. Bellegarde comptait
rester quelques j .urs encore chez le marquis, mais son puissant
rival ne l'entendait pas ainsi.
Nous avons besoin de vous, Bellegarde, dit-il; ventre-saint-
gris! nous u avons pas de trop de tous nos féaux serviteurs autour de
nous. Faites dono vos adieux, et montez obeval.
Bellegarde se vit ainsi contraint de suivre la royale oavaleade.
>- Mort-Dieu! grommelait-il, j'ai bien envie de me faire ligueur...
[La tuile au prochain n'.)
Etienne Enault.