ANNONCES. 3 Variétés. - - A Tendre publiquement avec gain «le m i.se - -p ri a et bénéfice d'en chères après cet examen non sans qn une certaine émotion se manifestait sur son visage, il rendait la lettre l'employé remettait prestement sa bourse dans sa poche et se retirait en disant que la lettre portait bien son nom, mais que ce n'était pas lui qu'elle était destinée. Un sem blable fait, renouvelé depuis plusieurs années, et toujours avec les mêmes circonstances, avait dû éveiller l'attention. Après avoir attendu le délai prescrit par les règlements, on avait ouvert les lettres, mais les enveloppes ne contenaient que des feuilles de papier blanc. On se perdait en conjectures; lorsqu'une indiscrétion vint tout-à-coup mettre sur la voie du secret de celte correspondance en blanc. Le Polonais qui faisait ses apparitions régu lières au bureau de la poste restante, et qui refusait constamment les lettres adressées sou nom, après avoir pris connaissance de leur suscription seulement, appartient une famille dont tous les membres ont pris une part éner gique l'insurrection polonaise. Après les évé nements de 11131, toute sa famille ayant été condamnée la déportation, son père, ses trois frères et ses deux oncles furent dirigés sur le gouvernement de Tobolsk, et relégués dans un des districts nombreux de la frontière sibérienne, qui sont devenus la terre d'exil pour les enfants de la Pologne Seul il parvint échapper par la proscription et trouva en France un asile protecteur et généreux. Or, voici ce qu'avec ses parents il avait imaginé pour recevoir de leurs nouvelles sans payer de port sur l'enveloppe destinée recevoir 1 adresse, chacun des mem bres de la famille écrivait un mot, de telle façon qu'à la simple inspection extérieure de la lettre, le Polonais, qui connaissait l'écriture de son pèrede ses oncles et de ses frères, acquérait la certitude qu ils étaient tous existants, tandis qu'en outre les différents timbres lui faisaient connaître le lieu actuel de leur résidence Au point de vue fiscal nous en convenons, cette façon de correspondance n'est pas d'une extrême régularité, et grand pourrait être le déficit au budget si l usage en devenait général mais en prenant en considération l'extrême modicité des ressources d un réfugié, on se trouve porté l'indulgence, et l'on devient malgré soi presque complice de sa ruse par l'approbation que I on donne ce que cette idée a d'ingénieux et de touchant. On sait qu'une chasse aux sangliers devait avoir lieu aux environs de la Roche (Luxembourg). Pu journal publie les détails suivants sur les résul tais de celte chasse Jeudi dernier, 69 chasseurs et une centaine de Iraqueurs étaient réunis dans la chaumière du garde de Berimesnil. L'arrêté du gouverneur de la pro vince qui autorisait la battue l'avait placée sous la direction du garde général. La veille dix braconniers étaient allés reconnaître le gîte des sangliers, et des traces récentes leur avaient indiqué que ces animaux se tenaient dans un immense marécage garni d'une raspe touffue de bouleaux, d'aulnes et de saules, où sur Un'gentithomuie picard auquel lu plais beaucoup. Le baron Uamerval de Liancourt? Lui-même. Mais il est horriblement laidî Il est énormément riebe. Ondine fit une grimace très-significative. Je comprends ta répugnance pour cet homme, reprit la mar quise. Aussi nai-je pas 1 intention de 1 engager ce mariage. Sur ee point fais la guise. Mais, pour Dieu! ne laisse pas échapper la fortune qui se présente, sinon daus ton intérêt, je te le répète, du moins dans l'intérêt des tiens. Neserai3-tu pas heureuse, cuutiuua- t-elle avec une incisive aocenluation, d être la cause de leur éléva tion, d'ouvrir pour eux la main royale qui dispense les honneurs et les titres? ne serais-tu pas heureuse de l'attirer leur reconnaissance et de recevoir leurs actions de gràoes. La puissance qui peruict de protéger ses alliés, ses amis, n est-elle pas le plus enviable de tous les biens Elle est souvent de courte durée, Juliette, dit Ondine en ho chant la tête d'un air rêveur. Neoonuais-lupas l'histoire des amours du roi Qui ne le oonnait pas? reprit l'adroite marquise. Mais il faut le dire, le roi n'est plus jeune. Cette inconstance qui était un des l'on ne pouvait presque pas pénétrer. A l'aube du jour l'expédition, guidée par ces renseignements, se mil en marche en observant le plus profond silence. Vers quatre heures du malin, les traqueurs, con duits par un chasseur expérimenté, allèrent se placer en échelons sur les trois quarts de la circon férence de l'enceinte. Pendant ce temps le garde gé néral rangeait les chasseurs du côté opposé, de sorte que les sangliers se trouvaient entourés de toutes parts. A un signal donné les cent traqueurs s'ébran lèrent en jetant des cris et en poussant les sangliers sur les chasseurs immobiles leur poste. A cette immense clameur les hôtes de l'antique forêt furent épouvantés du côté où ils n'entendent aucun bruit. Lu loup arrive le premier sur le cordon de chasseurs et tombe sous le plomb meurtrier d'un touriste an glais accouru cette fêle. Deux chevreuils suivent le loup, mais regret le canon du fusil s'abaisse devant eux, parce qu'il est défendu de les tirer. Des renards,des lièvres, une innombrable foule sortent leur tour du sein de la forêt, puis on ne voit plus rien. Deschasseurs se livrent déjàaudépit,l'un regrette d'être venu inutilement des bords enchantés de la Seinois; l'autre songe aux sarcasmes dont il va être l'objet son retour dans son village; il en est enfin qui accusent l'impérilie du garde général ou révoquent en doule l'exislence des sangliers qu'ils sont venus chercher; quelques vieux braconniers seuls sourient sournoisement et attendent l'oreille au vent, le cou tendu, le troupeau de sangliers. Il arrivé en effet un bruit extraordinaire, semblable celui d'un escadron decaValérie qui traverserait un taillis, se fait entendre et retentit plus près de mo ment en moment. On découvre travers les brous sailles l'ondulation produite par les sangliers qui avancent en une file noire et allongée. A 1 aspect monstrueux de celui qui leur sert do guide, chacun reconnaît le terrible Baudetsi re douté dans le pays. Un coup de fusil part, la bande de ces animaux se disperse et le baudet roule terre. Mais, prompt comme la pensée, il se relève, s'arrête une seconde pour reconnaître son téméraire ennemi et fond sur lui. Le chasseur s'écarte delà ligne droite et le sanglier, poussé fond de train, manque le but et reçoit en passant un nouveau coup de leu qui lui casse une patte. Cependant, il a franchi l'enceinte, et il fuit vers les b is environnants. 11 va s'échapper peut-être, lorsque Jacoby de Wihogne et Titeux de Saint- Hubert, accompagnés de chiens dressés cette chasse, se mettent sa poursuite. Longtemps les chiens ne peuvent l'atteindre, ils courent eniiu, de front avec lui; l'un d'eux le saisit par une oreille, d'un bond s'élance de l'autre côté et force ainsi le sanglier courir avec la tête presque renversée. D'un élan, celui-ci se défait du chien et l'éventre d'un coup de boutoir. D'autres remplacent le chien mis hors de combat, et parviennent suspendre la course du Baudet. Titeux arrive armé de son couteau; d'un bond il saute califourchon sur le sanglier et se prépare l'égorger; Jacoby l'a vu, il le suit de près, et, plus hardi encore que son émule, il saisit le sanglier par les pattes de derrière, se retourne, l'enlève de terre sur son dos et le renverse. Titeux, tombé sous l'ani mal, s'arrache vivement de celte position périlleuse et les spectateurs do cetlescènele voienlavec terreur saisir le sanglier par les oreilles, lui tenir la hure contre terre sous son genou vainqueur et ouvrir la poiuts distinctifs de son caractère disparaît avec les années; son cœur, me disait-il, a besoin de se reposer dans une affection sincère et solide. Et vraiment je le crois, et je demeure convaincue que, avec ta jeunesse, ta beauté, ton esprit, tu parviendrais facilement fixer cette mobilité qui t'effraie, il ajoutait, bien entendu, que son intention formelle était...... Oh je devine interrouipit la jeune Glle de plus en plussérieuse. De faite asseoir, contiuua solennellement la marquise, près de lui,sur le trône, 1 objet de ses affections uernières. Il me l'a dit aussi, reprit Ondine soucieuse. Mais Marguérite de Yalois? Mais le Saint-Père?... répliqua la marquise arec un sourire salanique Cléuieut Vtli n'a-t-.l pas le divin privilège de dissoudre les uiariages Oudiue garda le silence, elle était visiblement émue. Allons, ma chère Oudiue, contiuua la marquise, profitant de l'ébranlement que ses paroles communiquaient l'âme de sa jeune sœur, fais un effort énergique, et romps une liaison qui ne peut qu'être préjudiciable ta famille et toi-même. Écris Bcllegarde oe que je formulais tout 1 heure. Le roi te saura un gré infini de ce courageux sacrifice. C'est moi qui me charge de remettre ce mot d'écrit- gorge au monstre aussi tranquillement qu'il l'eût fait s'il se fût agi d'un cochon domestique. Sur un autre point une laie de So kil., suivie de ces marcassins, est blessée; furieuse, elle poursuit le chasseur imprudent qui se laisse surprendre dans un passage étroit entre deux rochers. Il n'a plus assez de temps pour fuir et attend l'anima! bout portant, mais son coup rate, il ne lui reste qu'une seconde pour se jeter plat-ventre; il le fait et la laie lui marche sur le corps. Il se relève, amorce son fusil, el par ses cris provoque l'ennemi un nouveau combat. Le sanglier, la hure et la poitrine salie» d'une écume sanglante, l'œil en feu, revient sur lui» fait dix pas et tombe la tête fracassée. Ailleurs le grotesque fait diversion ces scènes terribles. Ici, c'est un jeune lion de Bruxelles venu expres sément pour assister celte chasse, et qui, poursuivi de trop près, abandon ne son fusil, et, grâce sa force et son agilité, saisit une branche d'arbre et d'un élan vigoureux s'élance une hauteur de trois mètres sur un hêtre voisin. Là des traqueurs armés de bâtons poursuivent dans un marécage des mar cassins de 5o 40 kil., perdent pied avec eux, au moment où ils les atteignent et s'y débattent pèle mêle jusqu'à ce que les spectateurs ayant formé la chaîne, les refirent les uns et les autres de cette position désagréable. Les résultais de la chasse sont satisfaisants un loup, deux énormes sangliers et trois marcassins tués, et cinq marcassins pris vivants. Le restant sera pourchassé, ajdit le général, jusqu'à ce que mort s'en suive. II est un homme tenir parole. ÉTUDE DU NOTAIRE LAMBIN, A TPRES. l0 Une grande et belle MAISON, avec cour et grand jardin, remises, écurie et sortie dans la rue du Verger; ayant plusieurs grands et beaux salons et vastes caves; siluee Ypres, au midi de la rue de Lille, près de la Grande Place, côlée n" ip5. Celte Maison, par son étendue et sa situation avantageuse, peut servir l'exercice de tout genre de commerce el de négoce; elle est dans le meilleur état d'entretien et de conservation; M. le Colonel Coussement 1 occupe au prix de 6oo francs par année, outre les impositions. L acquéreur pourra entrer en jouissance réelle six mois après 1 Adjudication définitive. 2° Une autre Maison avec son fonds d'héritage et grande cave sur le devant, située dans la dite rue de Lille, côté de la précédente, marquée n* 19G, occupée, sans bail, par Charles Dierick4.50 francs par an, outre les impositions. Ces deux Maisons seront aussi exposées en vente par accumulation. La MISE-A-PRIX aura lien le Jeudi, 11 Août «84S et l'ADJl DICATION DÉFINITIVE, le Mer credi, 3 Septembre suivant, chaque fois 4 heures de relevée, l'estaminet St.-Laurent, rue des Chiens, Ypres. Le dit Notaire IiAMMlY est chargé de cette Vente. Qu'on se le dise. Non, 0 est impossible! Cette abnégation est un devoir, ma sœur. Je n'ai pas la force.... Je te soutiendrai, moi, puisque tu es si faible, je dicterai, ta écriras. Mais lu veux donc me briser le cœur! Je veux le faire uionttr le premier degré du trôae. Pauvre Roger! Sois tranquille! il n'en mourra pas! mrae de Villars se dirigea alors vers le château en entraînant Ondine. Elles entrèrent dans un cabinet. La marquise fit asseoir (h sœur devant une table et lui dit d'écrire sous sa dictée. Ondine re fusa d'abord mais M™* de Villars y mit tant d iustauces, elle fit sq bien résunner nouveau toute l'artillerie de son éloquence funeste, que la faible Oudine ne put résister davantage et se rendit A discré tion. La lettre qu'elle écrivit Bcllegarde fut peu près celle que la marquise avait déjà improvisée de vive voix. Eh que vas-tu faire de cette lettre demanda Ondine dont les yeux se remplirent de larmes. —s La remettre oe soir son adresse. Que tu es cruelle, Juliette Que tu es eufant, Ondine! tuile au prte/ieim

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3