2 Variétés. défaut de considération quelconque, mon estime vous est assurée. Il est vrai que je ne me rends pas encore très-bien compte de ce que c'est que la Froteska. mais l'élymologie du mot qui semble venir de frotter, et d'un mot polonais, paraît indiquer que la Froteska a eu un père français et une mère polonaise. Quelques politiques prétendent du re^leque la Froteska a été dansée pour la première fois Bruxelles et Anvers, le 10 juin dernier, époque laquelle certain parti fut soigneusement frotté je ne puis toutefois partager cette opinion, car vous avez selon moi tout le mérite de l'in vention. O Propagateur si je ne craignais d'avoir l'air par trop câlin, voire même un peu ironique, je te dirais: mon cher, mon bon, mon char mant, mon doux, lève donc un tant soit peu le voile dont lu n'as écarté qu'un coin, et montre moi ta Froteska dans toute sa majestédans toute sa vérité. Allons, ne sois pas égoïste... déjà se répand dans le public allarmé une ru meur sinistre on dit que les secrets charmants, que les mystères ineffables de la Froteska ne seront communiqués qu'à tes amis intimeset que pour voir celte merveille, il faudra se ré soudre aller boire du lait au cabaret les Trois Fouslocal d'été de la congrégation nouvelle ment fondée dans nos murs. Tu conçois qu'en présence de ces faits, une explication franche et détaillée peut seule dé truire l'effet de ces calomnies. Produis au grand jour ta Froteska, et Terpsichore répan dra sur toi ses plus gracieuses faveurs. J'avoue que le nom que tu as donné ton enfant est un peu lubrique, mais, outre que l'on doit excuser la première ivresse de la pater nité, tu sais mieux que personne, que le nom comme l'habit ne font pas le moine. Peut-être désires-tu tirer quelque profit de ton invention les gens de ton parti aiment les petits bénéfices, en ce cas vends ta, Froteska, .mais choisis tes acheteurscar il y aurait con science lancer sans discernement dans le com merce ta charmante Froteska. Que si tu tenais avoir les honneurs du dé but, eh bien! convie tes confrères et amis, la Froteska dansée par le Journal de Bruxelles le Nouvellistel'Organe et le Propagateur sera d'un charmant effet. Un tricorne posé sur l'oreille, une robe noire flottante serrée la taille et le reste de l'acoutremenl obligé, ne contri bueront pas peu donner la Froteska une grâce vraiment pittoresque. Parole d'honneur une fêle de ce genre atti rerait cent fois plus de monde que le jeu du blanc et du noir, et le public la couvrirait d'ap plaudissements frénétiques. UN AMATEUR EFFRÉNÉ DE LA DANSE. Yoici quel sera le mouvement des troupes dans la capitale pour la période des manœuvres au camp de Beverloo, qui s'ouvrira le la de ce mois Je refuse, Sire, j'aimerais mieux... M'abandonner le coeur de votre belle? Oui, Sire... c'est-à-dire non,.. Mais enfin... Vrai-Dieu! vous me bouleversez la tête! Bellegarde regardait, avec une terrible envie d'en saisir un, les pistolets que lui présentait toujours le rui. Voyons! décidez-vous! s'écria Henri IV. Je suis tout décidé, répondit Bellegarde en faisant un effort... Je ne veux pas apprécier ici jusqu'à quel poiot, reprit-il, il est bien vous, mon roi, de venir sur les brisées d'un homme qui, dans toute la naïveté de son cœur, vous a fait la conGdence de ses amours. Et qui a pris soin de me faire sentir que Marie de Bcauvilliers ne les valait pas; imprudent! Pure plaisanterie, je vous jure. Plaisanterie ou non, vous aviez parfaitement raison. Aussi suis-je maintenant I homme le plus amoureux de la terre. Que voulez-vous? Eb bien! je vais vous proposer une chose? Laquelle? Prenous pour arbitre dans ce débat la personne même qui en est l'objet. Parbleu! dit Henri IV en souriant, vous me la baillex belle! je Le 17 courant arriveront Bruxelles deux escadrons du 1er chasseurs cheval, et seront logés par demi-escadrons Molenbeek Jette- Ganshoren, Bercheni-Sainte-Agathe, Koekelberg et Nederoverheembeek. Le même jour, un escadron du 1er régiment de lanêiers logera Woluwe-Saint-Etienne et Saint-Lambert. Le 19, arriveront deux autres escadrons du 1er lanciers, venant de Malines et allant Mons; ils logeront Anderleclit. Le même jour un escadron du régiment des guides détaché Alost rentrera Bruxelles. Le 20 tout le régiment des guides partira pour le camp, pendant que l'état-major et 4 escadrons du 1er régiment des cuirassiers arri veront Bruxelles pour y tenir garnison jus qu'après la période du camp. Le même jour20 août, arriveront Brux elles, allant Malines, 1 état-major et 4 esca drons du 1er chasseurs cheval; ils seront logés par demi-escadrons Forest, St -Gilles, Uccle, Ixelles, Etlerbeek, Sl-Josse-ten-Noode, Schaer- beek et Laeken. L'élal-major du 1er régiment d'artillerie et la 4e batterie cheval arriveront également le 20, afin de remplacer la 2e batterie se rendant au camp. La 4e batterie logera Anderlecht le 20, et enlrera en caserne le 21. Enfin, le 21 de ce mois, le 2e régiment des chasseurs pied se rendant au camp de Be verloo, logera chez les habitants de Bruxelles. Le Roi vient de faire une remise partielle de la peine encourue par MM. les curés de Boits- fortetd'Auderghem. L'emprisonnement du pre mier est réduit de 3 mois 6 semaines; celui du second de 6 semaines 15 jours. Le conseil de salubrité publique de Bruxelles vient de nommer une commission chargée dex aminer imméiliatemenfcA'élal aeluel des pommes de terre dont la maladie inspire de vives et si légitimes inquiétudes, d'étudier les causes de cette maladie, leur influence sur la santé, et d indiquer autant que possible les remèdes qu'il faudrait y apporter. Les personnes qui auraient quelques rensei gnements fournir sur cette importante ques tion sont priées de les adresser franco au se crétaire du conseil, M. le docteur Joly, Bruxelles. Nous apprenons que M. le ministre de la guerre, en France, a signalé la semaine dernière 1 ordonnance qui donne gain de cause au rap port de la commission nommée par lui pour examiner les nouveaux instruments en cuivre de M. Adolphe Sax, fils de notre célèbre fac teur. M. le maréchal Soult vient de décider que dans l'intervalle de 3 années partir de celle-ci le système Sax devra être mis en usage dans les musiques militaires de France. sais bien que vous êtes plus avancé que moi je ne l'ai encore vue qu'une fois. h- Fixons alors une époque après laquelle celui qu'elle congédiera devra positivement renonoer toute prétention. Allons, j'accepte la convention. -h Je jure de la respecter fidèlement, Sire. «-< Je le jure aussi, h- Maintenant quel laps de temps déterminerons-nous? Ils gardèrent un moment le silence. •- Le temps de lire cette lettre, dit une voix de femme de l'autre côté de la baie. Les deux interlocuteurs jetèrent les yeux dans le parc et virent Mm€ de Villars qui tendait un papier. Bellegarde le prit, il était son adresse. A la suscription, Bellegarde reconnut 1 écriture. Lors qu'il eut pris connaissance du contenu, il devint pâle et tremblant. Ile pouvant en croire ses yeux, il relut attentivement la lettre: c'était un congé en bonne et due forme. Qu'avez-vous donc, Bellegarde? lui demanda le roij vous êtes tout ému. Sire, répondit-il d'un ton profondément amer, j'ai déjà perdu la partie l'humble amour du pauvre gentilhomme est éclipsé par l'éclat de votre amour royal. La direction des domaines de la province d'Anvers vient de faire publier, par affiche, qu'il sera procédé, le 15 septembre prochain, la venle publique du bateau vapeur la British- Queende la force de 500 chevaux et de 2,000 tonneaux et le 25 du même mois, la venle de l'ameublement de ce navire. Une religieuse mendiante a parcouru Char- leroy, il y a quelques jours, pour implorer des secours pour la fondation d'un couvent Car- nières elle était munie d'une lettre signée par le curé de celte commune, qui disait que celte modeste habitation ne coûterait que la somme de 150,000 fr.! N'est-il pas honteux de mendier pour construire un palais, d'aller de porte en porte solliciter et recevoir, peut-être l'aumône qui était destinée une pauvre famille! et la police tolère de semblables mendiants elle, que nous voyons si souvent faire traîner au dépôt de mendicité le malheureux qui tend la maia parce qu il a faim. [Echo de Sambre et Meute.) La famille Molin. Nous laissons le journal le Droit rendre comple de celle bonne scène de co médie qui se passait hier sur les bancs de la sixième chambre A l'appel du nom de Molin, trois individus, un homme, une femme et un enfant viennent s'asseoir sur les bancs. M. le président. Mais il n'y a qu'un prévenu. La lemme Molin. C'est moi. Que font là ces deux autres personnes? L'est mon homme et mon garçon. Qu'ils se retirent de là.... ils ne sont pas pré venus; ils n'y ont que faire. Le père Molin se jette en pleurant dans les bras de la mère Molin; Molin fils se fourre entre eux deux et sanglolte comme un jeune bœuf. Ce tableau de famille a vérilablement quelque chose de déchi rant. Nous doutons que le grand procès des Trabu- caires, qui va bientôt se dérouler devant la cour d'assises de Perpignan nous offre une situation plus dramatique. Enfin les gardes municipaux parvien nent séparer la mère Molin, le père Molin et le fils Molin. Quel crime a donc pu commettre la mère Molin pour que sa famille soit plongée dans un dé sespoir si grand, pour qu'elle se livre d'aussi énormes appréhensions, pour qu'elle verse de telles larmes, pour qu'elle pousse de tels sanglots? Nous n'abordons ces débats qu'avec une sorte de terreur. Qu'a donc fait la mère Molin, s'écrient nos lec teurs? Eh bien! écoutez, nous le savons maintenant; le greffier vient de nous le dire l'oreille. La mère Molin a donné un coup de balai dans les jambes du sieur Chabulay. M. Chabulay montrant la prévenue. Cette portière est bien la plus horrible femme que je connaisse... Elle est le fléau de la maison, la peste de tous les locataires. La mère Molin. Oh! peut-on dire? Les deux autres Molin. Oh! peut-on dire? M. Chabulay. Elle m'a pris particulièrement en grippe parce que j'ai un petit chien qui fait toute ma joie sur cette terre... La mère Molin. En voilà une vilaine bête! Comment cela? Lisez. Bellegarde tendit la lettre. Ah! je n'aurais jamais cru, reprit-il en dévorant des larmes, qu'on pût changer si vile! A ces mots il sauta sur son cheval et repartit aussitôt. Comme il s'éloignait au galop, une voix altérée le rappela, c'était la voix d'Ondine. Roger! Roger! Mais le bruit des sabots du cheval et l'obstacle d'un vent contraire empêchèrent le cavalier d entendre. Je vous en prie, dit Henri IV en escaladant la haie et en tom bant aux pieds de la jeune fille, ne pensez plus lui! Ondine regarda d'un air stupéfait le paysan agenouillé devant elle. Henri iv n'était pas beau, moins encore dans ce rustique costume que jamais. Elle fit uu mouvement dont l'interprétation ne pouvait rien avoir de flatteur. Oh! que vous êtes laid ainsi! s'écria-t-elle, je ne veux pas vous regarder. Et elle s'éloigna en pleurant. [La tuiti au prochain a».) Etienne Enault.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2