NOUVELLES DIVERS!.S. demander la raison suffisante d la sécheresse qui désole en ce moment les états du Pape.,, Voici au surplus l'article de Y Espoir «Onignorait jusqu'ici les causes de la cruelle calamité qui a affligé nos campagqès. Le clergé vient de nous les faire connaître. Malheureuse ment, il n"a pas eu soin de se mettre d'accord, et ces causes diffèrent dans chaque localité Icinos prêtres nous affirment que c'esl Un châtiment envoyé de Dieu pour piTtiir les péchés des hommes. Doù il résulte que les Flandres où le fléau fait le plus de ravages sont les pro vinces les plus corrompues de la Belgique, et les pauvres les plus grands coupables et que les habitants des provinces de Namur. du Lim- bourg, du Luxembourg, etc., où la récolte n'a riep souffert, sont blancs comme neige et inno cents comme des agneaux. A Eename, le curé a prêché en chaire, dimanche derni-r, que ce sont les élections du 10 juin, qui ont attiré sur nous la vengeance divine. C'est faire passer tout bonnement le bon Dieu pour un aveugle, ou un imbécile, car il a châtié plus particulièrement la Flandre-Orientale, où il n'y a pas eu d élec tions, et la Flandre-Occidentale, où presque tous les électeurs ont volé d'aprè» les ordres de leurs curés. Un autre prédicateur a assuré que la lecture, plus étendue tous les jours, des mauvais livres et des mauvais journaux avait seule provoqué celle punition du ciel, et que la ma ladie qui fait périr les fruits de la terre était destinée frapper et exterminer tous les hommes mais que, grâce la puissante inter cession de la St8 Viergele bras vengeur avait été détourné, et que la terre ayant essuyé le coup, les hommes avaient été préservés de la colère divine.... Nouvelle et troisième stupidité car, pour admettre cette explication, il faudrait supposer que les romanciers et les journalistes seront le plus fortement éprouvés, ce qui est absurde, et que Fauteur de celte lubie est en correspondance intime avec la Vierge au moyen dpartétegràphe électrique, ce qui est encore plus bêle. Le ministre des travaux publics fait savoir que, prochainement, il sera procédé I adjudi cation publique des travaux de plantation effectuer sur la route de deuxième classe d'Ypres, par Warnêton la frontière de France, au Pont-Rouge. M. le gouverneur de la province de la Flan dre occidentale, par-devant qui aura lieu celte adjudication, en annoncera ultérieurement les jour et heure. Le ministère a reculé devant l'immense im popularité qu'il auraitencourue, s il avait donné suite au projet primitivement conçu de nom mer M. Mercier au gouvernement de la province de Brabant. C'est M. Liedls qui viendra Bruxelles remplacer M. le baron de Viron. qui sera appelé plus tard d autres fonctions, et M. Mercier va prendre le gouvernement du Hainaut. Nous avons déjà dit combien nous trouvions dangereux le système qu'on semble ériger en principe aujourd huiet nous ne pouvons que protester de nouveau contre ces arrangements préalables, ces engagements pris, d accorder aux ministres sortants une sorte de compensa tion de leur retraite, en stipulant d avance pour eux une position brillante. Nous regrettons de voir le nouveau cabinet s'engager dans cette voie, et poser dès le début des actes qui doivent nécessairement soulever l'opinion publique qu'il semble prendre lâche de braver. M. Mercier, l'homme politique assurément le plus impopu laire de l'ancien cabinet, est non-seulement placé la tête d'une province importante, mais de plus il est nommé ministre d'état Nous le répétons, nous regrettons sincèrement que M. le ministre de l'intérieur ait contresigné un pa reil arrêté! Indépendance Dans la matinée du 15 de ce mois, le pont jeté sur la Sennetle servant de raccorde ment entre les rues de la Senne et du chemin des Moutons, Molenbeek-Saint-Jeans'est rompu sans accident. La circulation vient d être provisoirement rétablie pour les piétons seule ment Alger. Le maréchal a fait publier dans le Moniteur Algérien un exposé de la situation jprésenle de» affaires d'Afrique. Il résulte de ce compte rendu que notre autorité est fortement établie sur la plus grande partie du territoire conquis, mais que deux causes principales de guerre subsistent encore premièrement, l'in térieur de l'Algérie, 1 hostilité de deux chefs, auteurs des révoltes du Dahra et de l'Ouaren- senis; la prétention des Béni-Ratenpuissante tribu de la Kabylie, de faire des expéditions sur le territoire de quelques tribus soumises la France; secondement dans le Maroc, la présence d'Abd-el-Kader, la tête de plusieurs grandes tribus du désert, qui campent sous h,000 tentes et qui peuvent fournir 2,000 ca valiers sans compter les 800 fantassins de l'émir. Ainsi, notre infatigable ennemi a fondé, pour ainsi dire, un petit état indépendant au milieu de F empire d'Abderrhaman il menace incessam ment notre frontière, et nous fait expier la faute commise 1 année dernière par nos ministres qui, sur I injonction de I Angleterreont arrêté l'é lan de nos troupes et de leur chef, après la vicloir d'Ysly. M. le maréchal Bugeaud termine cet exposé parla publication des lettres échangées entre lui et les Kabyles Béni-Raten. 11 veut, sans doute, prouver ainsi, que la France n'a pas été engagée par lui contre les Kabyles, et quelle a encore toute sa liberté mais les attaques de ces Kaby les contre les tribus que nous protégeons peu vent amener plus d'un conflit. Dernièrement le roi de Prusse vint visiter une des cités de son empiredans une circon stance solennelle. Les autorités de la ville réso lurent de lui faire rrtie réception pompeuse. LJu spéculateur qui avait voix au chapitre ou bien qui s était ménagé des intelligences dans le conseil, suggéra aux magistrats I idée d'aller au-devant du roi et de lui présenter les clefs de la ville. C élait assez moyeu âge et cela devait flatter le monarque. Lorsque l'article eut été adoptéou se demanda comment les clefs se raient présentées. La tradition voulut que ce fut sur un plat d argent mais où trouver un plat assez grand, assez beau, pour cet office, un plat proportionné la circonstance. C'était là que le spéculateur attendait sou monde. 11 possédait un magnifique plat d'argent qui datait du 15e siècle et qu il offrit de prêter pour la cérémonie. Ou accepta avec reconnaissance, le plat était superbe en effetet du gothique le plus flam boyant. Le Roi le remarqua, s enthousiasma et déclara qu il n avait jamais vu un aussi beau produit du moyen-âge. Un des magistrats qui avait le mot, lui dit Sire il est vendre. Le roi s'attendait peut-être ce qu'on lui dit Sire il est vous. Mais enfin il pouvait l'acheter, celait déjà quelque chose. Le spécu lateur fut mandé pour traiter l'affaire et il vendit 24.000 fr., son plat du 15e siècle qu'il avait fait faire Paris en 1839, et qui lui avait coûté 1,200 francs. Un procès épouvantable de criminelle conversation a lieu en ce moment aux assises de Croydon. Un jeune avoué nomméCookea traduit son beau-père, M. Wetherell, ministre de l eglise d'Angleterre et recteur Byfield, devant les tribunaux, sous la prévention d'in ceste et d'adultère et il demaude 59,000 1. st. de dommages-intérêts. Le marf en épousant Miss Wetherell devait recevoir la fortune de sa femme s élevant 20,000 livres sterling. M. Wetherell s'était opposé au mariage de sa fille qui avait eu lieu malgré lui .Mais plus tard un racommodemenl avait eu lieu sans pourtant que le beau-père restituât les 20,000 liv. st. appartenant Mistress Cooke. Bien plu»de» créanciers vinrent assaillir le mari aussitôt après le mariage et il découvrit qu'il avait été trompé par le père et par la fille. Mistre»s Cooke trou vait toujours des prétextes pour quitter son mari et pour se rendre auprès de son père et les domestiques de ce dernier finirent par dé clarer qu'il existait un commerce incestueux entre lui et sa fille, qu'ils couchaient toujours ensemble et qu ils menaient la vie la plus scan daleuse. 11 paraîtrait même d'après l'accusation que la jeune femme était devenue grosse et s'était fait avorter. Les débats de ee procès extraordinaire ont commencé Croydon le 15 août, mais on n'en connaît pas encore le résultat. Ou écrit de Coblentz, le 14 août, cinq heures du soir La Reine d'Angleterre vient d'arriver Stolzenfels. Le bateau royal der Ko/lit/bord duquel se trouvaient S. M. Britannique, le Roi et la Reine de Prusse, le Roi et la reine des Belges le prince Albert et le prince royal de Prusse, a passé devant Coblentz 4 heures et demie. Toute la population de la ville et les nombreux étrangers qui se trouvaient dans ses murs, s'étaient portés sur les quais pour être témoins de la réception qu'on devait faire la Reine de la Grande-Bretagne. Lorsque le ba teau vapeur royal est arrivé en vue de la ville, environ un quart de lieue en aval, la citadelle d'Ehrenbrilstein a tiré des salves d artillerie. Les forts environnants et les batteries de la place y ont répondu et ces détonnations aux quelles se mêlaient des feux de pelotons tirés par toutes les troupes stationnées sur les quais, dans les forts et sur toute la longueur du pont, ont produit un concert passablement assour dissant. C'était un roulement sans interruption, dont les échos des vallées voisines répétaient les formidables échos. C était un spectacle so lennel et imposant que celui de toutes ces em- brâsures, de ces milliers de meurtrières proje tant la fumée sur tous les points, avec ces lueurs soudaines semblables des éclairs qui venaient dissiper ou écarter la fumée des coups qui avaient précédé. On eût dit les terribles inci dents d'un siège, alors que assiégeants et assié gés rivalisent d ardeur, les uns pour prendre la place, les autres pour la défendre jusqu'au der nier retranchement. Le roi debout sur l'avant du bateau royal avec ses augustes hôtesavait agité son mou choir et ses sujets avaient compris ce signal. Après une courte halte devant Coblentz, le ba teau royal a continué sa route vers Stolzenfels, les acclamations et les salves darlillerie n'ont cessé que lorsque le bâtiment a tourné le coude que forme le Rhin un quart de lieue en amont de la ville. On écrit de la même ville, le 15 II y a eu hier grand dîner au château de Stolzen fels. La table était de 30 couverts. Le prince de Metternich était au nombre des convives. Le dîner a été suivi d'un brillant concert, dans lequîlentr'autres grands artistes, s'est fait entendre Mlle Lind.qui est aujourd hui, de l'avis des connaisseursla première cantatrice de l'Allemagne. Vers 11 heures, lorsque le concert a été terminé sur un signal parti d une des fenêtres du château, un feu d'artifice a été tiré en plu sieurs parties. Malheureusement la pluie de l'après-midi avait mouillé la poudre et une partie des pièces n'a pas réussi. Mais ce qui n'a pas manqué de produire un effet ravissant, cest l'illumination en flammes de Bengale des ruines et des châteaux environnants, et dans le loin tain le fort d Ehrenbritslein, dont l'illumination simulait un vaste incendie. Pendant tout le temps qu'a duré celte illumination féerique, le canon n'a pas cessé de retentir, les cloches de tous les villages environnants ont été mises en braille ce qui ajoutait ce que la scène avait dimposanl, de merveilleux. Cinq ou six grands bàteaux vapeur ont amené Stolzenfels un grand nombre d'habitants de CobleuU et d'élran-

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2