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EXTÉRIEUR. France.
Variétés.
battait. Cependant il a été établi qu'elle avait
proféré contre lui des menaces de mort, et ce
qui prouvait que ses intentions étaient crimi
nelles. c'est que deux jours après une première
indisposition de son mari, elle retournait
Meximieux chercher de l'arsenic. Déclarée cou
pable avec circonstances atténuantes, elle a
été condamnée vingt ans de travaux forcés et
l'exposition.
erreur d'un pharmacien. Uncprtain Plock,
herboriste dans la rue Raisin, Lyon, vient
d être arrêté et mis en prison pour avoir empoi
sonné un jeune homme en lui donnant des
cantharides pour du cubèbeque le médecin
avait conseillé.[Interrogé par M. le commissaire
de police, en présence de MM. les médecins et
pharmaciens experts, il répondit que depuis un
an il n'employait pas autre chose, croyant que
c'était du cubèbe et il en employa environ 430
grammes. Ainsi le nombre des victimes de
l'ignorance de cet herboriste doit être considé
rable. Puisse la publicité d'un pareil fait pré
munir les malheureux contre un prétendu bon
marché qui les expo*e recevoir la mort pour
la santé qu'ils recherchent.
duel entre deux généraux Le journal
XAfrique cite les lignes de la Patrie d'avant-
hier, relatives un duel qui serait la vedle
d avoir lieu entre deux généraux de notre armée
de 1 Algérie, et que nous avions regardé comme
invraisemblable. Ce fait, dit Y Afrique, n'est
malheureusement que trop exact les deux
généraux que nous pouvons nommerj, parce
que leurs noms sont dans toutes les bouches
Alger, sont MM. les maréchaux de camp Bour
gon et Bourjolly les témoins doivent être le
général Korte pour le général Bourjolly et le
général Yussuf pour le général Bourgon Les
conditions du duelsi ce que l'on nous en a
rapporté est vrai, sont telles, que le gouverne
ment local serait impardonnable de ne pas in
tervenir dans cette déplorable affaire. MM. les
généraux Bourjolly et Bourgon, ajou te Y Afrique,
sont I un et l'autre d anciens militaires et des
offiiciers distingués. Il ne faut pas que la France,
pour une malheureuse querelle particulière
soit exposée se voir privée des bons et loyaux
services qu'elle a droit d'attendre d eux. Puis
sent ces lignes arriver temps, et empêcher
une funeste catastrophe.
Paris, 20 Août.
Hier, vers jjne heure de l'après-midi, deux
ou trois coups de tonnerre se sont fait entendre
sur Paris, et une pluie dorage est tombée pen
dant quelques minutes, avec une violence ex
trême; mais bientôt, la pluie a succédé une
véritable tempête; le vent soufflait en tourbil
lons, et chaque instant on entendait le bruit
des cheminées renversées, des pots de fleurs
tombant sur le pavé; le zinc se roulait sur les
toits et était bientôt enlevélaissant de larges
places découvert, les tuiles et les ardoises vo
laient de tous côtés.
Dans les jardins publics et particuliers sur
les boulevards, des arbres d une grosseur con
sidérable étaient renverses. Dans les chantiers
de bois de construction, le vent enlevait les
planches et les dispersait. C'est un fait que nous
avons pu constater de nos yeux, rue du Nord,
près du débarcadère du chemin de fer, où I on
avait été forcé de placer deux personnes char
gées de prévenir les passant» du danger que
pouvait leur faire courir cet effet imprévu de
1 ouragan.
Sur le boulevard Pigale, un orme d'une
grosseur considérable a été renversé; fort heu
reusement, il s est arc-bouté contre une maison,
car plusieurs passants auraient.été écrasés par
sa chute. Rue Fontaine-Saint-George, une che-
minée <}n tôle de douze pieds de long, est tombée
près de quatre personnes qui n'ont reçu heu
reusement que quelques contusions produites
par des plâtres. Non loin de là place Breda
un» large feuille de zinc a été assez lougtemps
balancée en l'air, pour que les passans aient pu
éviter d être atteints par sa chute
Aux Champs Elysée* et aux Tuileries il y a
eu des arbres brisés. Enfinles légères con
structions de l'Hippodrome n'ont pu résister
la violence du vent. La toiture a été en partie
enlevée, et plusieurs pièces de charpente se
sont abattues. On n'a eu heureusement, aucun
malheur déplorer, et le dégât sera, d'ailleurs,
facilement et promplement reparé.
Lesjournaux «le Rouen, p ihlient les détails
un peu affligeants sur les effets de la trombe qui
a passé le 19 de ce mois sur la^vallée de^Mon-
ville.
La trombe qui avait la forme]d'un cône ren
versé a enlevé la toiture de I usine «le M Rouff,
puis prenant de la force eu marchant elle a
renversé plusieurs petits bâtiments, brisé des
arbres, saccagé des haies, «les moissons. Trois
autres manufactures ont ensuite été renversées,
celles de MM. Neveu Marc et Picquot. il était
midi 33 minutes et tous les ouvriers étaient
dans les ateliers Aucun n'a pu sortir et ils ont
été engloutis et écrasés sous les «Jécombres.
Il y avait 120 ouvriers chez M Neveu. 70
chez M. Marc et 1 fîO chez M. Picquot. La chp-
minée de l'usine de M. Picquot. haute de 120
pieds, a été rasée quelques mètres de terre et
restée travers de la rivière. Tout cela avait
duré moins «le deux minutes. La perle maté
rielle est évaluée 230,000 fr chez M. Neveu,
230.000 chez M. Picquot et 120,0 0 chez
M. Marc. Le nombre des cadavres est déjà de
40 dans les trois établissements, et celui des
blessés de 100 dont une partic mortellement.
On craint qu'il n'y en ait encore beaucoup sous
les décombres
On é'ail fort étonné et même quelque peu
intrigué depuis quelques jours du silence ab
solu qui avait suivi dans la Presse et dans le
Globle débordement d'injures que MM. Emile
de Girardin et Granier de, Cassagnac s'étaient
adressées mutuellement, propos de la pro
chaine apparition du journal de Y Époque. Nous
avons maintenant l'expliYation <ie ce silence,
nous n«; pouvions pas croire hier au bruit que
nous avons répété d'une proposition de fusion
entre le Globe. Y Époque et la Presse. Mais ta
nouvelle est complètement confirmée aujourd'
hui par le journal la Presse du moins, quant
la proposition qui a été faite M de Girardin.
D'après la proposition que l'on est venu faire
M. Emile de Girardin le capital éventuel de
1.500.000 francs souscrits par les actionnaires
de Y Époque, et le capital effectif de 500.000
francs versé par eux et déjà réduit 300.000
francs par l'acquisition du Globe et par les pre
miers frais d'établissement de Y Epoque, auraient
été mis la disposition de la Presse. La pro
priété de la Presse aurait été partagée en 20,000
actions de 200 francs, dont 10.000 distribuées
aux actionnaires de Y Epoque et 10,000 ceux
de l.i Presse. La Presse aurait agrandi son for
mat. M. Solar aurait été le gérant avec 12.000
francs de traitement M. Granier de Cassagnac
aurait eu un traitement égal avec le titre de ré
dacteur, et M. Emile de Girardin aurait conservé
son titre de rédacteur en chef
M. de Girardin a reçu ces propositions le 14
aoûtil a immédiatement réuni le conseil des
intéressés de la Presse, et il leur a exposé qu'il
ne regarderait pas Y Epoque comme une con
currence sérieuse, que celle entreprise aurait
bientôt dévoré son capitalqu'un format plus
vasteque la Presse serait plutôt un écueil qu'un
motif de succès; d'après ces motifs il a conclu
au rejet des propositions des fondateurs de
1 Epoque et le rejet a en effet été adopté par le
conseil
On lit dans le Journal du Havre
Les deux compagnies d'élite «lu 31" bataillon
du 7e de ligne ont reçu ce malin lordre de se
rendre marches forcées, la ville d'Eu, où se
trouvent déjà avec l'élat-major et le drapeau
les 4 autres compagnies d élite de ce régiment.
La musique de cuivré qui était restée au Havre,
est également mandée la-résidence royale; le
bruit court que cet appel précipité d'un surcroît
de garnison a pour cause la prochaine arrivée
de la reine d Angleterre qui. son retour «1 Al
lemagne, viendrait passer un jour au château
d Eu.
On lit dans le Toulonnnis
On perd l'espoir de découvrir les auteurs de
l'incendie du Mourillac. L enquête ordonnée se
poursuit, mais elle n'a eu jusqu'à présent aucun
résultat
La surveillance est très-aclive dans l'arsenal
où I on a découvert plusieurs mèches en tout
semblables celles qui avaient été placées sous
les bois de constructions du Mourillon.
Le journal 1 e Commerce vient «l'être acheté
par M. Dutacq. au prix «le 1BO.OOO fr., dit-on.
M. Gui'lemol. qui a été «ians le temps rédacteur
en chef «le ce journalen reprend la direction.
Les sommes qui ont été portées depuis hier
au bureau de la Monnaie en pièces de (j liards
et de 2 sous s'élèvent 400.090 fr On prétend
que 20 millions de francs «le ces deux pièces
ont été frappées et qu'il y en a pour plus de 30
millions en circulation Les 10 millions de piè
ces fausses ont passé jusqu présent sans diffi
culté dans la circulation.
Un vol qu'on pourrait intituler: Vol au magnétisme, est ainsi
conlé par la Gazette des Tribunaux:
Un ancien instituteur, le sieur C..., retiré depuis longtemps
Fontainebleau, où il jouit d'une honnête aisance, avait été, dant
l'espace de quelques mois, victime de plusieurs vols, et tous ses efforts
pour en découvrir fauteur avait nt été inutiles. Il avait renvoyé suc
cessivement plusieurs servantes sur lesquelles ses soupçons s étaient
ariêlés, et il vivait seul depuis plusieurs jours, lorsqu'un nouveau
vol fut commis dans son secrétaire pendant qu'il dînait chez un de
ses amis.
De nouvelles recherches furent faites, etn'eurent pas un plusheu*
rewx résultat que les premières, et M. C.. se désolait, lorsqu'il eut
connaissance de 1 histoire de ce jeune fermier du village de Wissou#
que 1 «m avait cru assassiné, et dont le retour, annoncé par une som»
narubule, s accomplit aiusi que la Gazette des Tribunaux l'a raconté.
L'ancien ius ituteur résolut d avoir recours au méuie procédé. Dès 1?
lendemain doue il se mit en roulegagna Corbeil, et prit place SUT
le chemin de fer, impatient d'arriver Paris.
Chemin faisant, il lia conversaliou avec un monsieur de bonnes
manières olacé près de lui ou parla du magnétisme, de ses prodiges}
M. C... raconta alors ce qui lui était arrivé, il dit le projet qu'il
avait conçu de recourir cette merveilleuse science pour découvrir
les voleurs dont il avait été la victime.
Pacbleu Monsieur, dit alors son interlocuteur, le hasard voui
sert merveille, car je suis 1 intime ami du savant magnétiseur et
de la somnambule dont vous parlez; pour peu que cela vous soit
agréable, je me ferai un plaisir de vous présenter eux, et je nç
doute pas qu'ils ne satisfassent complètement votre désir.
M. C... accepta avec empressement. On arriva Paris, et pen
dant que l'on réclamait les bagages, l'inconnu invita M. C... entier
dans un café, où il le laissa seul sous prétexte de terminer une
affaire urgente, dans le quartier, et en aflirmant que son absence
ne durerait pas plus d'un quart d'heure. Une heure environ s'écoula,
heure bien Unie pour 1 impatience de l'ancien instituteur. Enfin
l'obligeant voyageur reparut, et l'on se mit en chemin pour la visite
projetée.
On arrive rue de Moulins, M.'C... entre avec son guide dans
une maison d'assez modeste apparence, et d'abord il s'étonne qu'un
si savant magnétiseur ait une si chétive habitation; mais il se dit
qu'il ne faut pas juger sur 1 étiquette du sac; et bientôt il est intro-«
doit dans uu appartement au troisième étage, et présenté au ma
gnétiseur et sa somnambule.
Mon cher ami, dit au savant le personnage qui servait d'intro
ducteur au brave rentier, je suis désolé que mes affaiies ne me per
mettent pas d'assister l'intéressante séance qui va avoir lieu mais
je te recommande monsieur; je te prie de le traiter comme moi-
même je reviendrai ce soir, mais a une heure avancée. Adieu
n A peine est-il parti, que la somnambule p end place dans un
large fauteuil, après quelques passes du magnétiseur, elle s'endort.
Ou l'interroge, et, répondant aux questions qui lui sont faites, elle
dit que la peisonne qui vient la consulter arrivent une ville éloignée
de douze lieues île Paris, ville où il y a une spiendîde résidence
royale elle «lit le nom de la rue où eat située la maison de M. C...,
en dédit l'aspect, parle du jardin qui y est attenant, et déclare
que, par ce jardin, des voleurs se sont introduits diilérentes épo
ques, qu'elle indique avec exactitude. Le bon rentier est dans 1 ad
miration Quels sont ces voleurs? demande le maguéliseur.
Je les ai aperçus, léponii la somnambule, mais je ne les vois plus...
Les voici, n«>u 11 fait bien chaud... de 1 air! je n'en puis plus...
C\st fâcheux, dit le magnétiseur, mais i. y aurait danger la
maintenir en cet état; il faut que je 1 éveille: nous recommenceront
un peu plut tard, lorsque l'almosplièru scia moins chargée d éleo-