5e mm. - n° 45i. INTÉRIEUR. JEUDI, 28 AOUT 1845. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. YILLE D'YPRES». CONSEIL COMMUNAL Au PROPAGATEUR, En vérité, je vous le dis, vous êtes un singu lier logicien, Propagateurje me suis permis de vous transmettre quelques réflexions au sujet de la danse nouvelle que vous avez in tentée, et quand je vous parle Froteskapour toute réponse vous expectorez une série d in jures grossières, dignes de figurer dans un dictionnaire l usage des poissardes.... Avouez que pareille façon d argumenter n'est ni lo gique, ni spirituelle, ni convenable; et puis, tous abusez parfois d epithèlesdont certains On s'abonne Yr*ssMarché tu Beurre, et chez tous les per cepteurs des posles du royaume. PRIX DE l/ABONNEMENT par trimestre. Pour Yprèsfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Le Progrès Tout ce qui concerne !a rédac tion doit être adressé, francoA l'éditeur du journal, Yprec. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine, PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. TIRES ACQUIR1T EUNDO. Y PIS ES le 27 Août. Election de m. j. malou. En rendant compte des élections d'Ypres du 10 juin dernier, nous exprimions l'espoir que ce collège électoral allait jouir d'un repos de quatre ans, quant au choix des représentants que l'arrondissement a le droit d'envoyer la représentation nationale. Mais nous avions compté sans MJ. Malou et ses brusques transfor mations politiques, et surtout nous avions perdu de vue pour le moment, que le député d'Ypres était doué d'une dose d'ambition rien moinsque médiocre. Une place au ministère est devenue vacante et sans se préoccuper que jamais ses études ni ses travaux n'ont eu le régime finan cier du pays pour objet, M. Malou s'est installé au ministère des finances. C est là I événement qui nous a valu l'honneur de voir le collège électoral d'Ypres convoqué pour la quatrième fois pendant l'espace d'une année. Du reste, cette élection a eu le même caractère que les précédentes. Mais une lassitude profonde paraît s être emparée des plus ardents proneurs de M. Malou, et cette fois on semble avoir eu toute la peine du monde a faire venir les électeurs les.plus dévoués la faction cléri cale. On pourra en juger, quand on saura que sur 1073 électeurs inscrits, trois cent quarante- cinq se sont présentés. De ce nombre de vo tants, M. Malou a obtenu trois cent vingt-cinq suffrages. Ce qu'il y a eu de plus remarquable, c'est que de la section formée des électeurs de la ville et de quelques communes environnantes, cent quarante-cinq sur 312 inscrits, ont con couru l eleclion tant il est vrai que la nomi nation de M. Malou n'est pas une marque de confiance, mais bien un choix imposé par ceux qui disposent des voles inintelligents des élec teurs de la campagne. Séance publique du Vendredi, 29 Août 1845, 2 heures et demie de relevée. i° Communication de pièces. 2° Émettre un avis sur la demande formée par la Société de la Concorde, l'effet d'être autorisée établir un gazomètre dans la cour de la Cliâtellenie. 5" Délibérer sur la proposition de s'associer la construction d'une roule vers Uailleul. 4° Statuer sur une demande de subside sur le fonds de l'encouragement pour la bâtisse, adressée au Conseil par le sieur Leclerc. 5° Discuter le nouveau règlement pour le marché au poisson de cette ville. PROFESSEUR DE DANSE. de vos jeunes congréganistes. innocentes et pures colombes! pourraient bien cherchera connaître le sens, après avoir étudié votre journal. Pour quoi parler des habitués des mauvais lieux? ne voyons-nous pas chaque jour, que des gens qui marchent sous voire bannière, qui pratiquent avec ferveursont précisément les habitués de ces établissements que je n'ose qualifier. ■»Ne craignez-vous donc pas, imprudent! qu'en parlant sans cesse de boue et de fange on ne dise que vous éprouvez certain plaisir vous y vautrer: ne redoutez-vous pas. qu'en parfumant vos articles des exhalaisons qui émanent du seul mot Puanteur011 ne sente enfin quel est l'auteur de ces articles et que le public, auprès duquel cet honorable n'est pas en bonne odeur, ne sente toute la vérité du principe proclamé par BufFon le stylecest l'homme! El moi aussije pourrais avoir recours au dictionnaire des poissardes. Je m'en garderai bien cardans la crainte de me salirje ne veux pas vous suivre sur un terrain fangeux.... Je pourrais dire de vous des chosesmais je n'aime pas répéter ce que tout le monde a dit avant moi. Continuez donc, Propagateurcultivez avec délices et prédilection ces mots grossiers qui semblaient jusqu'ici destinés l'usage exclusif des dames poissardes. Vous 11e pouvez décliner la responsabilité d'une invention que vous re grettez davoir lancée dans le publicVous êtes le père de la Froteska et vous rougissez de voire progéniture! Du restej'espère avoir de temps autre la satisfaction de rire encore, carles sots sont faits pour nos menus plaisirs. (Proverbe.) Veuillez croire, père de la Froteska, que j'ai le bonheur de n être pas Voire tiès-humble et très-obéissant serviteur, et d'être toujours UN AMATEUR EFFRÉNÉ DE LA DANSE. Voici comment s'est terminée l'afFaire Van Temsche A 8 heures 20 minutes le jury entre dans la salle de délibération, dont il sort 9 heures 10 minutes. M. le président. Je prie M. le chef du jury de faire connaître le résultat de la délibération. M. le chef du jury. Sur mon honneur et ma conscience, devant Dieu et devant les hommes, la déclaration du jury est Sur la première question (celle relative l'empoisonnement de la femme Van Temsche). Oui, l'accusé est coupable, par 7 voix contre 5. Sur toutes les autres questions relatives l'empoisonnement des domestiques. Mou, 1 ac cusé n'est pas coupable. La cour se relire pour délibérer. A 10 heures moins un quart, la cour rentre et déclare se joindre la majorité du jury. On ramène l accusé sur son banc, il est très- pâle et fond en larmes Le greffier donne lecture de la déclaration dn jury et de l'arrêt de la cour. M. le présideul. La parole est M. le procu- reur-géuéral. M. Faider. Au nom du roi, et en vertu de mon office, je requiers qu il plaise la cour de condamner Frédéric Van l'enische la peine de mort et ordonner que l'exécution se fera sur une des places publiques de la villé désigner par 1 arrêt. Me Metdepenningeu et l'accusé déclarent n'avoir rien dire contre l'application de la peine. M. le "président prononce l'arrêt qui con damne Frédéric Van Temsche la peine de mort, ordonne qu'il subira sa peine sur une des places publiques de la ville de Bruges, et le condamne aux frais du procès. L'audience est levée 10 heures et quart. Le roi vient de conférer la dignité héréditaire de noblesse avec titre de chevalier M. Félix Béthune, bourgmestre de la ville de Courlray. On écrit de Gand, 23 août Un affreux malheur est arrivé Kemseke près de S'-Nicolasle 21 de ce mois. La tour de l'église, incendiée en 1841 et dont la recon struction était pour ainsi dire achevée, s'est écroulée entre 6 et 7 heures du soir avec uu fracas épouvantable et a entraîné dans sa chute une des nefs latérales de I église. Deux ouvriers etdeux enfants ontété ensévelis sous les ruines: on n'a malheureusement pu retirer que les ca davres des premiers, les enfants ont été retirés vivants des ruines, mais l'un a succombé depuis ses blessuresl autre n'a reçu que de légères contusions. On attribue la cause de ce siuistre la vétusté des colonnes sur lesquelles la tour reposait. La violence du vent de ces jours der niers aura sans doute opéré un mouvement dans cette partie de la tour, qui avait déjà beaucoup souffert par l'incendie de la flèche il y a quatre ans. Mous formons des vœux pour que la pro vince et le gouvernement viennent au secours de la malheureuse commune de Kemseke, dont les ressources sont totalement épuisées par suite du sinistre de 1841. Par suite de Forage de la journée du 19 au 20 courant, une grande partie de houblon a été détruit dans les communes qui suivent: Commune de Haringhe, 1831 perches ont été détruites, la perte est évaluée à905 fr. com mune de Beveren, 1730 perches, 623 fr. Stavele, 900 perches, 423 fr. Crombeke, 2.000 perches, 930 fr. Westvleteren, 925 perches, 400 fr.; Oostvleteren, 58 perches, 20 fr. Leysele 180 perches, 75 fr. Gyve- rinchove 165 perches, 62 fr. total des per ches renversées 3979, idem perle 3462 francs. On écrit de Namur: Il n'est bruit dans la ville que d'une scène de désordres arrivée hier en la commune de Jambe. Au moment où la procession y avait lieu, un caporal et un tambour du 9e de ligne saluaient, sou passage, le Saint-Sacrémerit l'un était sou schako et l'autre faisait religieu sement le salut militaire, lorsque plusieurs for- cénés, poussés par un fanatisme aveugle et prétextant quelque sacrilège, se jetèrent sur ces malheureux et les accablèrent de coups et d outrages Ce n'est qu'avec la plus grande peine qu ou parvint les arracher une mort 'cer taine. Le caporal, nous dit-on, a reçu dans celte lutte une blessure qui met ses jours:en danger. De pareils excès sont bien déplorables j mais ce que nous devons surtout blâmer en cette circonstance, cest que ni l'autorité locale, ni nos magistrats judiciaires n'aient point sévi sur-le-champ. Les auteurs de ces excès SOQt demeurés libres hier.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 1