bétail les pommes de terre malades, en les sou mettant une double cuisson on jelte l'eau de la première cuisson, et on laisse égoulter les pommes de terre ensuite on met les pommes de terre dans une nouvelle eau pour taire le potage qu'on livre habituellement au bétail, en y ajoutant un peu de sel. 2° Que les pommes de terre malades peuvent être converties en fécule, se conserver ainsi et servir la nourri ture de l'homme, même sans danger pour la santé. Par arrêté royal du 6 septembre, un subside de 5000 fr. est accordé l'administration com munale de Coolkerke, Flandre occidentale, pour l'aider supporter les frais de pavage du chemin vicinal conduisant vers Bruges. Un arrêté royalen date du 23 aoûtpro nonce l'ajournement de l'approbation du bud get de la province de la Flandre Orientale pour l'exercice 1846. Le roi a travaillé hier avec le ministre de la justice et a reçu le général Anoul, gouverneur militaire de Bruxelles. S. M. a assisté au service divin dans la cha pelle du palais. Mme la duchesse de Kent, sœur du Roi Léo- pold, accompagnée d'une suite nombreuse, est arrivée hier soir cinq heures, venant de l'Alle magne. Les voitures de la cour l ont conduite au château de Laeken. Le Roi et la Reine et la duchesse de Kent ont dîné en famille, le soir, au château de Laeken. Hier vers 4 heures de l'après-dînée, LL. MM. se sont promenées pied près de l'entrepôt. La princesse Anne de Portugaltante de la reine dona Maria et de l'empereur du Brésil, est arrivé avant-hier Bruxelles. On lit dans un journal Si la paix officielle est heureusement rétablie entre le gouvernement de Belgique et des Pays- Bas il s'en faut de beaucoup qu'elle se soit convertie en entente cordiale. Plus d'un fait que nous nous abstenons d'alléguer, parce que nous craindrions de jeter de 1 huile sur le feu, prouverait que la cour de La Haye continue bouder, d'une manière peu digne, la nouvelle dynastie belge. Le roi Léopold feint de ne pas s'en apercevoir, et il fait bien. On s'étonne que Guillaume II, qui est après tout homme d'esprit et de cœur, ait hérité sur ce point, des préven tions surannées de son père. La prudence ne nous défend pas de publier certains détails re latifs aux excursions de la reine Victoria, ils deviendront bientôtd'ailleursle secret de la comédie. 11 n'y a pas de doute que S. M. britannique n'ait invité S. M. néerlandaise se rendre Londres pendant le séjour du roi des Belges. Ce fait est connu eu Hollande comme en An gleterre. On sait en outre que Guillaume II a répondu celle invitation de manière faire sen tir assez nettement qu'il ne lui convenait pas de se rencontrer avec son rival. De plus, Guillaume 11 n'est arrivé Londres qu'après le départ de S. M. belge. Celte boutade n'a pas fait la moin dre impression sur le roi Léopold, qui ne peut méconnaître que son royal voisin, tant comme prince d'Orange que comme roi des Pays-Bas n'ait quelques bonnes raisons de lui garder ran cune. Mais la reine Victoria s'est sentie person nellement blessée du refus peu galant que lui a fait essuyer le roi des Pays-Bas. Elle avait émis hautement l'espoir qu'elle parviendrait sceller, sous ses auspices, une réconciliation sincère. On assure qu'elle n'a pu s'empêcher de témoigner son désappointement lors du der nier voyage du roi des Pays-Bas Londres. On ajoute que de son côté le roi de Prusse avait invité son auguste parent de La Haye aux fêtes données sur les bords du Rhin en 1 hon neur de S. M. britannique. Guillaume II aurait tout d'abord accepté, sous la réserve formelle que le roi des Belges ne s'y trouverait pas. Le roi des Belges, en effet, ne comptait pas suivre sou auguste nièce, dans son excursion en Alle magne, sauf la rejoindre Cobourg après les fêtes du Rhin. Mais S. M. britannique a insisté pour que son oncle l'accompagnât, dût-elle être privée de la présence de S. M. néerlandaise. Quand il fut certain que le roi des Belges la suivrait en Allemagne, Guillaume 11 écrivit au roi de Prusse et la reine Victoria que des cir constances imprévues l'empêcheraient de pren dre part aux fêles, mais qu'il se rendrait aux frontières d'Allemagne, et qu'il lui serait très- agréable d'y rencontrer son retour S. M. bri tannique. Celle-ci fit répondre tout de suite qu'elle ne savait pas au juste le chemin qu'elle prendrait, et que d'ailleurs elle était trop pressée de regagner l'Angleterre, pour s'arrêter sur les frontières du Luxembourg et du Limbourg. Si le roi des Pays-Bas désire me voir, aurait-elle ajouté, il le pourra Anvers où je compte pas ser une nuit. Guillaume II revint donc de son excursion dans le Luxembourg sans avoir entrevu dans son voyage aucune tête couronnée. Ce n'est pas tout. On va jusqu'à prétendre que, pour mieux manifester son mécontente ment, la reine Victoria a pris tout coup la ré solution de prolonger son voyage de trois quatre jours en se rendant Eu auprès de Louis- Philippe de cette manière il était prouvé que ce n'était pas son désir de retourner sans retard en Angleterre qui l'empêchait d'avoir une en trevue avec S. M. néerlandaise. On conçoit que nous ne puissions pas ga rantir tous ces détails, nous devons nous borner les reproduire tels qu'ils nous sont fournis par un personnage qui croit être au courant de ce qui s'est passé en haut lieu ces jours derniers. Tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'ils sont loin de paraître invraisemblables. NOUVELLES DIVERSES. Nous regrettons d'annoncer, dit le Dublin- Freemanque beaucoup decorrespondans nous annoncent que ce qu'on appelle le choléra des pommes de terre a fait son apparition en Irlande, Un cultivateur avait arraché d'une certaine ]i- gne, jusqu'à lundi, les plus belles pommes de terre qui se pussent voir; en recommençant le lendemain récolter sur la même ligneil trouva les tubercules gâtés et hors d'état de ser vir pour les hommes ou pour les animaux. Nous attendons avec impatience des renseignements sur les récoltes dans diverses parties du pays. Dans tout le Fingal la perte est considérable. Constantinople, 27 août. Depuis le 22, jour où le duc de Montpensier a quitté la quarantaine, nous vivons au milieu des fêtes. Le 23, le jeune duc a eu une audience au palais d'Abdul-Medjid Beiller-bei; le 24, M. de Bourqueney a reçu les représentants des cours européennes. Le 26, le sultan a donné un ban quet en l'honneur du prince français. Sir Strat- fort, seuls'est fait attendre une heure cette fête, et le sultan n'a pas voulu paraître table avant l'arrivée de l'ambassadeur britannique. Sir Stratfort n'était arrivé que depuis un mo ment, et il était sur le point de se retirer, après avoir adressé la parole plusieurs ministres étrangers, lorsque le sultans'adressant son excellencelui exprima la satisfaction qu'il éprouvait de la revoir, et s'informa de la cause du retard qu'elle avait mis se rendre l'invi tation sir Stratford ne répondit pas d'abord mais, cédant aux instances de S. H., il déclara qu'un accident l'avait empêché de se rendre plus tôt l'invitation. Aujourdhui les grands dignitaires de la Porte dînent chez l'ambassadeur de France Therapia dans la soirée, le corps diplomatique et toutes les notabilités de la capitale sont invi tés se rendre au bal chez M. de Bourqueney. Le sultan a donné, le 25, trois audiences particulières: l'une l'ambassadeur anglais, qui a remis une lettre de la reine Victoria l'au tre M. de Titow, et la troisième au nouveau ministre russe en Perse, le prince Dolgaronki, qui a pris congé du sultan, pensant partir dans quelques jours pour sa destination Téhéran. Une audience a également été donnée au ministre résident d'Espagne, M. de Cordova, qui S. H. afait remeUre des présents en échange de ceux dont Fuad-Effendi était porteur en re venant d'Espagne. Ils consistent en un diadème entouré de diamants la pierre centrale seule est estimée 120,000 piastres (environ 30,000 francs) cela il faut ajouter encore sept nis- chans (décorations), de sorte que la valeur to tale de ces présents peut dépasser uu demi- million. Depuis la destitution de Riza, les esprits sont très-inquiets au sérail et dans les chancel leries; on ne sait pas encore qui commande et qui obéit. Le bruit de la destitution de Raouf- Pacha (le grand-visir actuel) et de son rempla cement par Mustapha-Nouri-Pacha, mérite con- LA REINE VICTORIA ET LE ROI GCILLAl/JIE DES PAYS-BAS. vaiu de toutes parts, on redoubla en vain d efforts et de ruses pour les surprendre; ils glissaient, pour ainsi dire, entre les doigts de leurs ennemis; disparaissaient derrière les arbres, ou s'abimant tout-à- coup sous terre sans laisser de traces. Lorsque le comte de Ruggieri eut terminé son récit, qui produisit la plus vive sensation, il jeta de nouveau un regard perçant au baron, comme s il l'eut accuse, bien plus que Mateo, de ce guet-apens. Le marquis de Caslano, voyant avec qnelle obstination le comte de Ruggieri regardait le baron de Goetzen, s'avança vers lui en sou- riaut. Rassurez-vous, jaloux! lui dit-il l'oreille. Mon cher comte, ajouta-t-il tout haut, après avoir fait un signe au baron de s'appro cher je vous présente le libérateur, l'hôte généreux dont je vous ai parlé.... 11 signor barone n'est point un étranger pour moi, répondit le comte avec une politesse contrainte; nous nous sommes vus, il y a quelques jours. Au Corso, sans doute?... En effet, je crois me rappeler... dit le baron. Oui, et ailleursSouvenez-vousLa nuit, sur la mer.... Cela est possible, signor comte, j'aime particulièrement les promenades sur 1 eau au clair de la lune. Ces paroles fureut dites avec une telle apparence de bonhomie, que la comte craignit un instant d'en avoir cru trop facilement le témoi gnage de ses yeux. Il se tourna vers Vincenza qui, ne pouvant sou tenir son regard, se troubla et sortit. Cette circonstance rendit au comte de Ruggieri toute l'énergie de sa conviction. Une idée ûxe le préoccupait. Il s'aperçut que, malgré son apparente tranquillité, le baron cherchait tous les moyens d'échapper un plus long interro gatoire, et surtout l'espèce d'examen taoite qu'il subissait. L'œil scrutateur du jeune comte le fatiguait visiblement. Celui-ci finit même par remarquer que le baron semblait éviter, dans ses gestes et ses moindres mouvements, de se servir de sa main droite. Cette circonstance le frappa, et, résolu ne rien négliger pour arriver la découverte d'un fait auquel il attachait une extrême importance, il tendit aveo courtoisie la main au baron Signor, lui dit-il, en quelque lieu que nous nous soyons vus, je n'en éprouve que davantage le désir de vous revoir.... Le baron étonné de ce brusque changement, et ne pouvant se dis penser de répondre une telle avance, mit sa main gauche dans celle du comte.... Ce n'est pas de cette main, signor, que se signent les alliances, répliqua le comte eu souriant, et je veux que la nôtre soit durable... Le baron avança la main droite. Le comte la saisit vivement et la serra avec force.... I.a figure du baron ne trahit aucune émotion. Mais une large tache de sang traversa la peau mince et blanche de son gant.... Il regarda autour de lui avec inquiétude.... Il se trouvait seul avec le comte dans l'embrasure d'une fenêtre.... Sortons, signor, dit-il en se penchant son oreille. En disant cela, le baron disparut dans la foule. Le comte ne put parvenir le rejoindre que dans la rue.... Il n'y a que quelques pas faire pour aller d'ioi ohez moi, dit le baron; si vous le permettez, je vais courir chercher des armes pour vous et pour moi. Allez, répondit le comte, et hâtez-vous. Quelques minutes après, le baron reparut apportant deux épées, Où allons-nous? demanda le comte. Où vous m'avez blessé. A uu signal du baron, un gondolier s'avança. Le comte s'assit en face de «on adversaire.... La mer était oalme, la nuit sereine.... Un vent froid agitait les hautes herbes des lagunes. Le baron gardait le silence, le gondolier, penché sur les rames, chantait mi-voix les notes d'une barcarole; son beretto, rabattu sur ses yeux, empêchait

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2