2
VILLE D'YPRES. CONSEIL C03IMUNAL.
Boesinghe, et membre de la Société d'Emulation de
Bruges; Arthur Merghelynck, membre de la direc
tion de l'Académie de dessin d'Ypres.
Ces choix mériteront l'approbation générale.
Nous apprenons avec satisfaction que la so
ciété cle rhétorique d'Ypres, sous la devise de
kunst ix ons vermaek, donnera dimanche, 21
septembre, sa première représentation d'hiver,
au local de la société.
M. le général major Plelinckx, commandant
la province, est arrivé en cette ville, pour
procéder l inspection annuelle des places for
tes prescrite par les règlements militaires. 11
est accompagné de son aide-de-camp.
On nous écrit de Gheluvelt, 17 septembre:
Dans l'après-dhier de jeudi passé, un vol avec
effraction a été commis sur le territoire de Co-
mines, au hameau nommé Vieux Cruyseecke.
La victime de ce méfait est un nommé François
Lanssens, berger chez le cultivateur Cannut,
Les objets enlevés consistent en chemises, linge
de ménage et pièces d'habillementle tout
estimé la somme de 60 70 francs.
Quelques heures avant que le vol fût com
mis un inconnuse disant marchand de bes
tiaux, s'était présenté chez le berger sous pré
texte d'acheter des moutons. Il devait retourner
le lendemain pour conclure le marché et payer
les moutons qu'il avait marchandés la veille.
Comme depuis ce temps, on ne l'a plus revu, on
est d'opinion que ce marchand inconnu est l'au
teur du vol. Quoique la maison fût délaissée
par les habitants, il paraîtrait que le voleur a
agi avec une extrême précipitationcar on dit
quil aurait pu voler bien davantage.
On ne peut trop engager les habitants de la
campagne ne jamais laisser leur demeure en"
tièrement abandonnée, surtout dans les circon
stances actuelles. La récolte manquée des
pommes de terre et le renchérissement des den
rées de première nécessité paraissent avoir en
hardi les malfaiteurs commettre des vols, qui
sont loin d'avoir pour excuse le besoin si le
crime toute fois peut jamais être excusable.
Séance publique du Mardi, Septembre 184-S
2 heures et demie de relevée.
i° Lecture du rapport sur la situation des affaires
et de l'administration de la ville, pendant l'exercice
i84â.
20 Arrêter la liste des enfants pauvres admis
recevoir l'instruction gratuite.
3° Arrêter les listes des citoyens réunissant les
conditions requises pour exercer les fonctions de
juré.
40 Emettre un avis sur la radiation de deux in
scriptions hypothécaires prises au profit des Hospi
ces et du Bureau de Bienfaisance.
5° Approuver:
a. Le procès-verbal de location du droit d'entrée
et de sortie des portes de la ville.
b. Le procès-verbal de location des propriétés de
la ville dites Barm-landen, situées le long du canal
d'Ypres Boesinghe.
c. L'achat fait de trois cents mètres de terrain
au Quai.
6" Discuter un projet de bail entre la ville et la
propriétaire de(la salle de spectacle.
On nous écrit de We.slende, 16 septembre
Hier, un orage épouvantable a sévi sur notre
contréel'orage s'est abattu non loin de notre
église près du port de Nieuport, sur une petite
cabane de paysan où il a tout brisé, sans cepen
dant y mettre le feu.
L'un des prévenus du crime commis derniè
rement Woemerseel, le nommé Hallein qui
avait échappé jusqu'à celte heure aux recher
ches de la justice, vient d élie saisi par la gen
darmerie de Dixmude, dans les bois de M. le
sénateur Cassierssur la commune de Staden,
où il rôdait depuis 15 18 jours. Plusieurs fois
les gendarmes avaient élé sur le point de l'at
teindre, et chaque fois il leur ava échappé. La
femme du prévenu lui portait en cachette de la
nourriture dans le bois.
Un événement grave a eu lieu il y a plusieurs
jours Ooteghem (arrondissement de Courtrai)
l'enfant d un tailleur, nommé Van Houtle, ayant
cueilli quelques carrottes sur le champ du
nommé Van Elstraete, celui-ci se rendit chez les
parents Van Houtte pour y exposer l'objet de
ses plaintes, mais une rixe s'en suivit, et Van
Elstraete renversa le poêle sur lequel se trouvait
de 1 eau bouillante. La mère Van Houtte, at
teinte d'un rhumatismeétait assise devant le
feu ayant son enfant, âgé de 2 ans, sur les ge
noux la chute du poêle rejeta sur elle et sur
l'enfant toute l'eau bouillante, et bientôt le petit
malheureux mourut dans d horribles souffran
ces. La mère elle-même est administrée et en
danger de mourir.
Si uous en croyons les bruits qui circulent,
l'aulol iié judiciaire de Courtrai n'aurait élé in
formée du fait que par une lettre anonyme, et
l'auteur de I homicide volontaire ou involontaire
a pu dans I intervalle prendre la fuite, favorisé
par certaines circonstances dont nous ne par
ierons pas, puisqu elles ne sont basées que sur
uq bruit général qui court dans les environs.
La députation de la ville de Tournay, qui
était arrivée ces jours derniers Bruxelles, est
venue solliciter de M. le minisire de l'intérieur
la faveur de pouvoir faire transporter Tournay,
pour être exposé pendant les fêles de la ker
messe de celle villecommençant dimanche
prochain, le beau tableau de M. Gallait, repré
sentant Y Abdication de Charles-Quint, que lou
a placé dans la grande salle d honneur de la
cour de cassation. i\ous apprenons que M. Van
de Weyer s'est empressé d accéder celte de
mande en accordant immédiatement l'autorisa
tion nécessaire.
Les plans et études du chemin de fer d'An
vers Dusseldorf, par la Campine, rédigés con-
Quel est ton ennemi
Mateo.
Qui m'assurera de la sincérité de tes paroles
Cet instrument qui a servi ma délivrance.
En disant cela Rocco jeta au milieu de la salle la hache sanglante
quil tenait cachée sous sa souquenille, et découvrit son bras mutilé.
Le magistrat ne put réprimer un mouvement d horreur.
A ous le voyez, continua le bandit, le lion s'est iui-méme
coupé la patte avant de se présenter devant votre excellence.
Après les premiers soins donnés sa blessure, Rocco raconta la
cause de sa démarché hardie et de sa terrible résolution.
Où pourra-t-on surprendre tes compagnons et leurs chefs?
Rocco se prit rire.
Je ne confie qu moi le soin de ma vengeance signor, mon
ennemi, me revient de droit.
C'est juste, fit le magistrat qui avait cœur de ne pas se priver
des révélations qu'il attendait.
A la bonne heure, dit Roeco, je vois que nous nous entendons.
Quant aux autres, je vous les abandonne... Non, pas tous, cepen
dant; j'en exoepte un seul dont il me faut la grâce car j ai besoin
de lui...
Je te la promets avec la tienne.
Merci, service pour service. Je vous livrerai toute la bande.
Mais quels sont tes moyens?
Cela dépend des circonstances. Il faut épier l'occasion favora
ble. Laissez-moi libre et fiez-vous moi.
Je te ferai suivre de près.
Tant que je ne serai pas vengé," veillez sur moi... j'aurais peur
de mourir.
Le chef de la police congédia Rocco, qui fut en effet gardé vue.
X.
A TROMPEUR TROMPEUR ET DEMI.
Il avait été facile Jacopo de prouver qu'il ne s'était pas rendu
complice de la désobéissance de Rocco. Mateo lui avait pardonné,
espérant qu'il l'aiderait retrouver la trace du fugitif. Quant la
nouvelle de la mort du comte de Ruggicri, tous les esprits étaient
dans 1 effroiet devant une aussi audacieuse tentative, chacun
tremblait pour sa sûreté personnelle. Seule, Yincenza avait soup
çonné une autre cause cet accident. La rivalité des deux bommes
qui s étaient trouvés en présence avait fait naître dans son cœur un
doute affreux qu'elle ne pouvait révéler personne. Le marquis de
Catteno était découragé il songea cependant donner immédiate-
formément l'arrêté du 21 mai dernier, ont
été remis lundi M. le ministre des travaux
publics par M. Bouquié-Lefèbrequi, au nom
d'une compagnie anglaise, sollicite la concession
de celle ligne, vivement réclamée par le com
merce d'Anvers, et devenue indispensable au
transit depuis la concession hollandaise de Mid-
delbourg vers le Bas-Rhin, et la certitude de la
prolongation des voies ferrées de Rotterdam et
d'Amsterdam vers Cologne.
A propos des délégués que notre gouverne
ment a envoyé Paris, pour suivre, sans carac
tère officiel, une négociation auprès du gou
vernement Français, négociation relative aux
modifications apporter dans le traité du 16
juillet 1842, nous lisons dans le journal la
Presse que si cette négociation prend une tour
nure favorable, M. Dechamps, ministre des
affaires étrangères, viendrait lui-même y mettre
la dernière main et en consacrer les résultats
par une convention additionnelle qui ferait re
vivre, avec quelques clauses de plus, le traité
du 16 juillet 1842. du Commerce d Anvers.)
On pense généralement que la chambre des
représentants terminera d'ici jeudi prochain
ses travaux de la session extraordinaire, et que
par conséquent le gouvernement se trouvera
promptement en mesure de communiquer au
sénat le projet de loi soumis en ce moment aux
délibérations de la chambre. La session extraor
dinaire pourrait être close avant le 1er octobre.
[Franchise belge.)
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 1G Septembre.
PRÉSIDENCE DU DOYEN! D'AGE, M. DUVIVIER.
Après la lecture de l'arrêté royal qui convoquait
les chambres pour aujourd'hui eu session extraor
dinaire, M. Malou, ministre des finances, malgré
l'objection de quelques membres, que la chambre
11'était pas constituée, a donné lecture du projet de
loi dont voici le texte
LÉOPOLD, Roi des Belges, etc.
Art. xr. Jusqu'au 1r Juin i846, continueront
d'être libre l'entrée le froment, le seigle, l'orge,
le sarrasin, le maïs, les fèves ou vesces, Jes pois,
l'avoine, le gruau et orge perlée, les lécules de
pommes de terre et autres substances aniilacées, le
vermicelle, macaroni et semoule les pommes de
terre, le riz.
11 sera perçu sur ces objets, un droit de balance
de 10 centimes par i,oookiiog.
Art. 2. Jusqu'au ir Juin 1846, continueront
d'être prohibés la sortie, le sarrasinles pommes
de terre.
Art. 3. Sontprohibés la sortie jusqu'à l'époque
indiquée l'article précédent le froment, le seigle,
l'orge, l'avoine, les fécules de pommes de terre.
Art. 4. Le gouvernement pourra interdire eu
outre la sortie des farines, sons et moutures de toute
espèce, du pain et du biscuit.
Il pourra l'aire cesser, en tout ou en partie, les
effets des articles 2 et 3 et des prohibitions qui
seraient établies en vertu du présent article.
Art. 5. 11 est ouvert au budget du ministère de
l'intérieur (exercice 1845)un crédit supplémentaire
ment un successeur au courte, non pas dans le cœur de sa fille, mais
dans I intérêt du parti qui se trouvait aiusi privé d un de ses chefs
les plus actifs, tt jeta alors les yeux sur le baron de Goetzen. Quant
I.ucia, cet événement réveilla en elle un sentiment que personne
peut-être n'y avait soupçonné. Elle aimait en secret le fiancé de
Yincenza, et sa douleur, dans celte circonstance, fut d autant plus
vive qu'elle ne se croyait plus obligée de feindre. Elle finit meme
par justifier une partie des bizarres prédictions du baron de Goetzen,
en se retirant ouvertement au couvent de Sainte-Marie-des Anges.
La sensation produite par ces événements n'était pas encore effa
cée, lorsqu'un soir un homme se glissa, l'ombre des maisous, jus
qu'à l'église St-Paul, donl il monta rapidement les degrés. Comme
il promenait autour de lui un regard inquiet, une ombre se détaoha
lentement d'un angle du portique. Cétait un mendiant qui, sa
vue, mit bravement sa béquille sur son épaule comme un meuble
devenu inutile.
Par la mule du pape! mon vieux loup déguisé, dit le dernier
venu, marchant sa rencontre, tu pourrais défier ainsi l'œil de ta
mère, si la femelle qui t'a rais au monde a daigné seulement te re
garder avant de t'abandonneraux limiers de la police.
OU! pour ce qui est de la police, maintenant je suis traa-