a
NOUVELLES DIVERSES.
boucher avec la propriétaire de la salle de spec
tacle et d'examiner si la ville ne pourrait /ouer
ce bâtiment pour un terme de dix-huit ans, les
dépenses d'appropriation et d'embellissement
restant sa chargetandis que le bailleur
continuerait entretenir la sa lié en bon état
de grosses réparations. Mais les circonstances
actuelles engagent le conseil remettre I examen
de celte question des temps plus propices. La
saison rigoureuse qui s'avance grands pas et
qui sera dure traverser pour la classe indi
gente, permettra défaire des fonds disponibles
du budget, un emploi plus philanthropique et
plus utile aux yeux de ceux qui savent com
patir aux misères qui viendront durant cet hiver
assaillir nos populations.
La séance publique est levée.
Dans le comité secret, qui a été tenu la suite
de la séance publique de mardi, le conseil com
munal a nommé M. Charles Vercamer. profes
seur de sixième au collège communal, et M.
Denis Fauquet, répétiteur-surveillant l'internat
de l'athénée de Gand, moniteur-général.
Par suite de la nouvelle organisation, les
classes de 3e et de 4e seront dédoublées. M. le
professeur Dujardin continuera tenir la 3e,
mais M. Diegerick fera la 4e et sera chargé en
outre de deux clauses de mathématiques. M.
Ferdinand Maertens, actuellement professeur
de 6e, occupera la chaire de 5e.
ÉLECTIONS POUR LE RENOUVELLEMENT, PAR MOITIÉ,
DES CONSEILS COMMUNAUX.
Un arrêté du 18 septembre, porte:
Léopold, etc.
"Vu les art. 54 et 20 de la loi du 30 mars
1836: vu les modifications apportées aux dits
articles par la loi du 30 juin 1842; vu également
les dispositions de cette dernière loirelatives
au fractionnement des collèges électoraux sur
le rapport de notre ministre de l'intérieur, nous
avons arrêté et arrêtons
Art. 1er. Les élections pour le renouvelle
ment, par moitié, des conseils communaux,
auront lieu le 28 octobre prochain, dix heures
du matindans toutes les commnnes du
royaume.
Art. 2. La convocation des électeurs sera
faite par le collège des bourgmestre eléchevins,
en conformité de l'art. 21 de la loi du 30 mars
1836.
Art. 3. Dans les communes divisées en sections
électoralesles électeurs de chaque section se
réuniront, l'effet de voter, dans les locaux qui
leur seront indiqués dans leur section respec
tive, par les lettres de convocation.
On nous assure que dans la prévision d'une
élection nouvelle Bruxelles, par suite de l'op
tion de M. Rogier pour le collège d'Anvers,
quelques démarches avaient été faites auprès de
la Société de l'Allianceen faveur de la candi
dature de M. Van de Weyer.
11 parait décidé que les suffrages de l'Alliance
se porteront sur M. Léon Cans.
Une pétition thielloise adressée aux chambres
demande en faveur de la filature du lia la
main
1» Un droit de 12 15 p. c. la sortie des
lins.
2° De larges subsides en faveur des comités
liniersafin de mettre ceux-ci même d étendre
leurs opérations et de fournir la matière pre
mière aux familles honnêtes mais malheureuses,
dont la cherté des vivres aura bientôt absorbé
le dernier denier.
3° Cinq p. c. de primes la sortie de nos
toiles, afin de corroborer les précédentes me
sures. A défaut de ces primes, la restriction ap
portée la sortie des lins, ne favoriserait que
nos filatures, dont le succès devient tous les
jours plus problématique, mesure que des
établissements du même genre s'établissent en
France.
Un cas singulier d'empoisonnement s'est pré
senté Renaix vendredi 12 de ce mois. Après
le dîner, M. Vandemaele, négociantson épouse,
son enfant et la servante, se trouvèrent toul-à-
coup pris de vomissements convulsifs, qui of
fraient tous les caractères de l'empoisonnement.
Les hommes de l'art furent appelés, et on eut
recours aux remèdes employés en pareil cas. II
parait que !e poison a dû se trouver dans l'eau
que contenait lin sceau, et dont on s'était servi
pour faire la soupe, car le restant de cette eau
avait été donné un mulet, qui a été aussi très-
gravement indisposé.
Mgr. Delebecque a pris hier au soir posses
sion du nouveau palais épiscopal que la pro
vince lui a volé avec tant de générosité pour
satisfaire aux caprices et aux goûts de luxe de
ce vénérable successeur des apôtres. Les habi
tants du Pleinlje et d'une partie du quai du Bas-
Escaut se sont mis, celte occasion, en frais de
pavillons de bandertolles de baliveaux de
lampions, de vers et de prose.
Sur un transparent se prouvaient tracés les
alexandrins que voici:
Vénérable prélat, noble et diane pasteur.
Et de votre troupeau fidèle défenseur;
Vous en qui nous mettons toute notre espérance,
Agréez de nos cœurs l'humble reconnaissance.
Les habitants du quartier du Pont-Neuf et
de la rue des Femmes qui comprennent la lan
gue maternelle française se sont écriés en chœur,
la vue de ces adorables rimes Vivent la
poésie et les pommes de terre
Un autre papier huilé représentait une espèce
d'écusson surmonté de la mitre et de la crosse,
tenues par des cupidons eu guise de supports.
Dans le champ de l'écusson brillait la phrase
suivante formant chronogramme
Wees wellekom, g eue h le n herder, voor al uwe
gebeuren. Soyez le bien-venuvénérable pas
teur, pour tous vos voisins
A neuf heures et demie, Y Harmonie Artisti
que a donné Mgr. une brillante sérénade,
composée de l ouverlure d"Horatius Coclcsdu
pot-pourri de Guido et Ginevra et d'une ouver
ture de la composition de M. Sleyaert, chef de
la société. Les musiciens, presque tous attachés
l'orchestre du grand théâtre, ont été ensuite
introduits au palais épiscopal où Mgr. a daigné
les complimenter sur leur belle exécution et leur
offrir des rafraîchissements dont nos artistes se
sont délecté le gosier le plus dévotement pos
sible. Plusieurs membres de ce corps d'har
monie flattés de l'accueil que le prélat venait
de leur faire, ont posé un ecclésiastique de la
suite de l'évèque, la question suivante: Pour
quoi Mgr. nous a-t-il exclus de l'église et privés
d une partie de nos moyens d'existence, lui qui
nous admet dans son palais et nous y honore
d'une bienveillance particulière? Nous sommes
donc moins profanes qu'on a bien voulu le faire
accroire.
L'ecclésiastique ne manquera pas de commu
niquer celte demande Mgr., qui y répondra
probablement la sérénade prochaine.
L'Harmonie Artistique a pris congé du prince
de I église aux accords d'un Oii peut-on être
mieuxfermementallaqué etsoutenu avec toute
la vigueur dont le vin épiscopal les avait rendus
capables. (Messager de Gand.)
Le Staats-Courant publie, dans ses numéros
du 12 et du 19 septembre, une liste de succes
sions ouvertes par suite du décès dindividus
aux Indes néerlandaises et dont les héritiers sont
restés inconnus. Quelques-unes de ces succes
sions, dont l'administration est confiée la
chambre des orphelins de Batavia, s'élèvent avec
les intérêts cumulés des sommes assez rondes,
et la déchéance sera prononcée contre les ayants-
droit, si elles ne sont pas réclamées dans un
court délai au ministère hollandais des colonies.
La plupart des noms qui figurent dans celte
liste appartiennent évidemment des Belges.
Tous sont décédés antérieurement 1839; quel
ques-unes de ces successions remontent 1818
et 1819.
Un meurtre vient d'être commis Laeken.
Un habitant de celte commune, âgé d'environ
60 ans, vivait en très-mauvaise intelligence avec
sa femme. Jeudi, la suite d'une querelle assez
vivele mari porta des coups de couteau sa
femme. Celle-ci se précipita hors de la maison
pour se rendre chez un médecin et avertir le
commissaire de police; mais ses forces l'aban
donnèrent bientôt. Après avoir fait quelques
pas, la malheureuse tomba baignée dans son
sang, et expira peu d instants après. Le coupa
ble a été immédiatement arrêté et mis la dis
position de 1 autorité judiciaire.
Un journal de Vienne assure qu'un M. Doole
capitaliste américain, qui ne possède pas moins
de 30 millions de fortunea engagé le grand
violoniste Ernest se rendre aux Etats-Unis, où
il garantit pour 3 mois une recelte de 100,000
dollars (500,000 fr.); le journal qui contient ce
Des imprécations éclatèrent parmi la foule.
La troisième femme tenait en ses mains un glaive et une balance.
Je suis la Justice, dit-elle. J'ai été outragée et foulée aux pieds
par la force des armes, mais mon heure est enfin arrivée; je viens
peser les crimes de mes oppresseurs.
En prononçant ces paroles, elle présenta ses juges la balance
qu elle portait. Arlequin déposa dans l'un des plateaux 1 anneau de
l'Adriatique et la lance de la Liberté.
Que mettras-tu de l'autre côté pour balancer tes crimes de-
manda-t-il Polichinelle.
Polichinelle baissa la tête sans répondre.
Alors s'engagea entre les deux adversaires une lutte de plaisante
ries et de traits piquants ou bouffons sous lesquels Arlequin, parlant
pour le peuple vénitien, accablait sans pitié l'infortuné et ridicule
représentant de l'Autriche.
La foule riait; chaque lazzi du malicieux Arlequin volait de
bouche en bouche, expliqué, commenté, couvert d'applaudissements
frénétiques.
De moment en moment, de nouveaux spectateurs remplissaient
la place d'où s'élevaient, comme d'un vase trop plein, des flots de
curieux suspendus aux entablements des portiques et aux barreaux
des fenêtres. Déjà même, soit par mesure d'ordre, soit par suite
d'avertissements ultérieurs, des compagnies de soldats occupaient
l'embouchure de chaque rue.
Enfin le malencontreux Polichinelle, bafoué, turlupiné de mille
manières, ayant refusé de confesser ses crimes, le tribunal déclara
que le coupable allait être appliqué la question. Sur cette déclara
tion, deux;hommcs masqués, habillés de noir et de rouge, s'empa
rèrent du condamné. Le tribunal se forma en cercle, et la terrible
épreuve commença 1 abri des regards de la foule. Un des juges, se
tournant ensuite vers les spectateurs, déolara que Polichinelle, s étant
coufessé et ayant abjuré ses crimes, le tribunal, touché de son re
pentir allait faire pendre le condamné en effigie pour servir
d'exemple aux tyrans venir.
On traîne alors Polichinelle au pied du beaupré; une corde atta
chée la vergue par une poulie, s'abaisse sur le pont: un nœud
coulant la termine. Les deux exécuteurs saisissent le supplicié,
Arlequin s'approche... A lui est réservé l'honneur de passer le fatal
lacet.
Tout-à-coup, un violent tumulte éclate parmi les acteurs de cette
mascarade. Ce n'est plus une scène imaginée pour le plaisir des spec
tateurs le désordre et la violence ne sont que trop réels. On crie,
on s'agité... Un homme paraît lutter seul contre ceux qui l'entou
rent et cachent le dérober aux regards des curieux. Les specW-
teurs placés aux fenêtres et sur les balcons s'efforcent en vain de
distinguer les traits de cet homme et de se rendre compte de ce qui
se passe... L inquiétude et l'effroi commencent gagner la foule...
Enfin, la corde destinée servir d'instrument au supplice de Poli_
chinelle remonte eu criant le long du mât... Une immense clameur
s'élève du milieu de la foule...
Arlequin avait été substitué au mannequin de Polichinelle! Son
masque tombé laissait sa figure découvert. C'était Mateoî...
Au-dessus de !ui, cheval sur ses épaules, se tenait l'un des deux
hommes noirs... C'était Rocco!...
Un cri déchirant partit du balcon du palais Castano. Vincenza
venait de tomber morte aux pieds de son père en reconnaissant les
traits défigurés du baron de Goetzen, dont le cadavre se balançait
dans le vide...
En ce moment, les soldats, qui occupaient l'entrée des rues,
s'avancèrent en cercle vers le centre de la plaoe. Le peuple effrayé
s'enfuit... tous les masques furent arrêtés... On reconnut les oom-
plioes de Mateo.
Deux hommes survécurent seuls la destruction des Invisibles:
c'étaient Rocco et Jacopo.
jkaria d'anspach.
(La Patrie.)