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A cette allocution, M. l'éebevin Vanden Pee-
reboom a répondu par un toast M. le curé de
St. Nicolas, en disant, que la ville lui devait
des remercîmenls de l'avoir dotée d un nouveau
monument; que cependant une chose dans la
nouvelle église, lui paraissait mériter une cri
tique, que le tableau qui ornait le maître-autel
n'était pas en harmonie avec les autres orne
ments etqu il proposait, séance tenante, d'ouvrir
une souscription pour la confection d une toile
digne d être placée au-dessus du maître-autel.
Une liste de souscription a été présentée aux
convives, d'après le vœu exprimé par M. Vanden
Peereboom, et a été couverte 1 instant de nom
breuses signatures. Un toast a été porté par M.
leconseiller provincial MazemanàM. Lernould,
architecte, et auteur du plan de la nouvelle
église. A la fin du dînerMonsieur le doyen
AVallaert a présenté des remercîments M.
Vanden Peereboom, pour les sentiments bien
veillants exprimés par lui, en faveur de la nou
velle église de St. Nicolas.
M. Léon CANS, Candidat libéral, l'a emporté
sur son adversaire par 1,117 voix contre 529.
NOUVELLES DIVERSES.
ce diner magnifique et servi avec une profusion
qui ne laissait rieu désirer.
Des toast ont été portés le premier I a été
par M. Lambin-Geloenmarguiller de l'église
S' Nicolas, au Roi! Un second a été proposé
par M. Taek, substitut du procureur du roi et
marguiller, Monseigneur I évèque de Bruges,
pour le remercier de s'être déplacé afin de bénir
la nouvelle église et la consacrer. Le troisième
toast était adressé par M. Iweius, marguiller,
MM. les membres du conseil provincial, qui,
en votant des subsides ont concouru l'érection
de la nouvelle église. M. le curé de S' Nicolas
s'est levé et a porté un toast au Conseil com
munal, en ajoutant, que si on est parvenu
pouvoir terminer la construction du monument
qu on vient de consacrer, c'est au Conseil com
munal qu'on le devait; que sans la bienveillance
du Conseil, il eût été impossible d'obtenir des
subsides de la Province et de I État et qu il sai
sissait, avec bonheur, cette occasion de lui en
exprimer publiquement sa reconnaissance.
La plus franche cordialité n'a cessé de régner
pendant toute la durée de ce lest in quiquoi
que composé d'éléments hétérogènes, a présenté
constamment l'aspect d'une réunion amicale.
rj ew
ÉLECTION. Deux candidats se sont disputé
la place vacante la Chambre des Beprésenlans
par l'option de M. Rogier, MM. Van de Weyer
et Cans.
■.-JXgXSB-
Canal de Bruges Ostende. Travaux
d'à pprofo ndissement.
Le ministre des travaux publics fait savoir
que prochainement, il sera procédé l'adju
dication publique de l'entreprise des travaux
d'approfondissement effectuer au canal de
Bruges Ostende sur une longueur de 1,225
mètres vers Brugespartir d'un point pris
1,220 mètres en amont de l'embarcadère du
passage d'eau de Nieuwege.
M. le gouverneur de la Flandre occidentale,
iion-seuleroeni vous m'avez deux fois sauvé, mais encore parce que
vous m'avez forcé de devenir meilleur. Won Albert, plus d inimitiés,
plus de haines, et pour vous prouver ma sincérité, je vais vous
donner des nouvelles dune personne qui vous est bien chère, et
laquelle, si je ne me trompe, vous êtes appelé rendre d'importants
services.
En parlant ainsi, George avait entraîné Albert vers sa demeure
où étant entrés, il prit sur son secrétaire un Livre d'Heureset le
remettant son sauveur
Voici, lui dit-il, un livre qui m'est parvenu la veille de mon
arrestation; comme vous le voyez il vous est adressé; j'ignore ce qu'il
vous apprend, mais le nom d'Estelle que je trouve éciit de sa main
sur le premier feuilletme persuade qu'il s'agit d'une cii confiance
fort grave, et sans doute d un sigual convenu entre vous pour an
noncer quelque événement puisque rien n accompagne 1 envoi de ce
livre et qu'un nom seul m apprend doù il vient et qui il est
adressé. Si je vous le remets temps, j'aurai assez fait, non pour
acquitter ma dette envers vous, mais du moins jour vous prouver
que la reconnaissance a remplacé cette inimitié dévorante qui depuis
trop longtemps torturait mon cœur et me rendait si misérable, en
vous rendant si malheureux
Est-il une joie qui puisse être comparée celle que ressentît Albert
en entendant un semblable langage sortir de la bouche de celui qui
avait été si longtemps son ennemi? Quelle plus douce récompense
pouvait-il attendre de sa générosité? Triompher d une haine invé
térée et la convertir en amitié reconnaissanterendre meilleur
m méchant envieux, quel est 1 homme qui ne croirait pas ses tour-
par-devant qui il sera procédé celte adjudi
cation en annoncera ultérieurement les jour
et heure.
Bruxelles, le 17 octobre 1845.
C. d'Hoffschmidt.
On écrit de Gand, 18 octobre
Un navire, chargé de pommes de terre, est
arrivé celte semaine dans notre port, et a été
vendu au prix de 15 francs le sac de 100 kilog.
Ces tubercules, de l'espèce blanche, viennent
de l'Angleterre et nous pouvons affirmer, mal
gré les bruits divers qui ont été répandus, qu'ils
sont fanireux et d'une très-bonne qualité.
Nous avons dû annoncer déjà que des pom
mes de terre plantées en juillet, après avoir donné
de belles apparences, donnaient en ce moment
des signes certains de dépérissement, provenant
de la maladie qui frappe ce tubercule. Nous
apprenons avec satisfaction que ce fâcheux
symptôme ne se présente pas partout. Voici ce
qui nous est transmis de la meilleure source
Au commencement du mois d'août dernier
un riche propriétaire des environs de Bruxelles,
a fait planter des pommes de terre, de différen
tes espèces, provenant de la récolte de 1 année
1844.
Non-seulement jusqu'ici elles n'ont pas été
atteintes de la maladie régnante, mais elles pré
sentent la plus belle apparence possible, et pro
mettent, si cela continue, une excellente récolte
pour l'hiver prochain.
Vendredi, le convoi de Bruxelles, qui part
sept heures trois quarts du matin et arrive
dix heures Charleroy, n'est entré dans la sta
tion de celle ville, qu trois heures après-midi.
Un essieu de la locomotive s'est brisé entre Ma-
nage et Lullre et c'est ce qui a occasionné ce
relard.
Un individu d'une mise assez soignée tour
nure d'agent d'affaires, ayant plusieurs papiers
en poche, s'introduisit, il y a deux jours, dans
le magasin d horlogerie du sieur Yerna, fau
bourg de Namur Votre mari y est-il, ma-
dame dit-il en sadressant 1 épouse de
l'horloger; j'ai grand besoin de lui parler,
ayant une fourniture faire la prison de
Vilvorde et je désire les acheter chez lui.
Mme Yerna s'excusa beaucoup sur l'absence de
son mari et offrit avec politesse un siège au
prétendu fournisseur, en rengageant d'attendre
le retour de son mari; mais ce dernier, prétex
tant qu il devait partir de suite pour Vilvorde
où il devait soigner la livraison d'autres mar
chandises, recommanda Mme Yerna de dire
son mari qu il devait préparer 58 pendules pa
reilles celle dont il emportait un échantillon
en effetnotre escroc avait obtenu de la dame
Yerna une pendule, et lorsque le mari rentra
elle s'empressa de lui annoncer la bonne affaire
qu'il allait faire. L'horloger se rendit de suite
Vilvorde dans l'espoir dy rencontrer son ache
teur, mais hélas! le commandant lui apprit
qu'il était victime d'un fripon et que, plus en-
ments assez coaipensés par un pareil résultat
Si Albert avait rendu George, injure pour injure, haine pour
baine, je songe avec épouvante aux excès auxquels aurait pu se
poiter le pius puissant, conduit par l'envie, 1 irascibilité, 1 orgueil,
consommer la perlé de celui qu il devait considérer comme son ir
réconciliable une mi.
Je vous avoue, qu'arrivé ce point de mon récit, je me trouve
heureux de n avoir plus a signaler cçtTYjles intrigues, ces basses
machinations, au moyen desquelles un boni me égaré par d'iudignes
coleies, cherchait a atteindre sou coupable but.
George ne Suvait pas de quelle haute importance était pour Albert
l'envoi du livre d heures d Estelle, et le secrétaire lui-même l'igno
rait.
Quel hasard a mis ce livre entre vos mains? lui demanda-t-il,
en |jo tint ses regards attendris sur l'objet qui lui rappelait si vive
ment les plus doux moments de sa vie.
George troublé par cette question, laquelle pourtant il devait
s'attendre, ne répondit pas, car comment avouer mainU-nanta Albert
qu'il av il *gi a sou égard comme 1 égard de Jeanne, c est-à-dire,
qu'il avait donné a Estelle t.ne fausse adresse de la demeure du se-
cretaiie, afin que sa corre>pondance lui tombât d'abord entre les
main-»?
Eh bien, vus ne voulez pas me le dire? reprit Albert, qui ne
pouvait s eenjêcher de soupçonner encore la sincérité de George;
cela serait-l un mystère
Oui, o est un mystère, dit enGn George, et si vous ne veniez
pas me mépriser encore, ne le pénétrez jamais!
core une pauvre femme était arrivée de Gand
avec un transport de 2,000 paires de sabots que
ce même fripon lui avait achetés, et qu'elle de
vait livrer la prison de Vilvorde et que celte
pauvre femme, indépendamment du voyage et
du transport de celte quantité de sabots avait
encore dû payer cet escroc, une commission
de 45 fr. le commissaire de police d'Ixelles a
dressé procès-verbal de ces filouteries, et nous
espérons bien que la police de Bruxelles fera
main basse au premier jour sur ce hardi fripon.
M. Gilbert, bourgmestre d'Ixelles, a annoncé
au conseil communal de cette commune qu'il
avait donné sa démission de ses fonctions, qu'il
remplissait depuis environ 9 ans.
La nomination de M. Ipperseel en qualité de
receveur de la 4e section de la ville de Brux
elles, a déterminé le conseil communal àrévo-
quer de ses fonctions ce receveur.
Le ministre de la justice vient de proclamer
une circulaire pour mettre ordre au scandale
ridicule qui a eu lieu par suite de l'affaire de
MM. Cortinas Madoz, etc. Cette circulaire en
joint tous les procureurs fiscaux de la Beine,
dans tous les tribunaux, d'avoir figurer eux-
mêmes dans l'instruction de toutes les causes,
jusqu'à ce que les tribunaux se soient déclarés
instruits.
On aâsure que, d'après les instructions po
sitives du ministre, MM. Bruat et Hamelin se'
sont décidé agir de concert avec l'amiral an
glais vis-à-vis de la reine Poiqaré le cabinet
anglais ayant déclaré qu'il ne ratifierait rien de
ce que les commandants français feraient seuls.
L empereur de Russie contrairement aux
stipulations du traité de Vienne, a résolu d'in
corporer l'état de province la Pologne dans
son empire. Celle décision a été notifiée aux
grandes puissances de I Allemagne qui ont ré
pondu que sans approuver le projet, et tout eu
reservant leurs droits pour l avenir, elles se bor
naient déclarer que ce ne serait pas entre elle
et le Czar un cas de rupture.
L importante opération qui se poursuit
la Monnaie de Paris depuis le 15 août dernier,
pour le retrait du commerce et de la circulation
dans le royaume, des pièces de six liards, et de
2 sous IN, suit toujours son cours. Paris est
complètement débarrassé de celte monnaie. Mais
la province ne l'est pas encore, cependant on
remarque déjà un grand ralentissement dans
les envois des receveurs-généraux.
Du reste, toutes les dounées que possède déjà
la haute commission de la Monnaie, porte
croire que la grande opération du retrait jdes
deux Monnaies en question sera terminée dans
le délai prescrit par la loi, c'est-à-dire, avant le
1CI janvier 1946. Les sacs de pièces de 6 liards
et de deux sous, emmagasinés la Monnaie pré
sentent un volume peu près égal l'obélisque
de Luxorla colonne de la place Vendôme et
celle de la place de la Bastille.
Le capitaine Soffrané, commandant une
redoute, s est vu entouré par une nuée d'Arabes,
Il avait parlé ainsi avec effort et enserrant les mains d'Albert.
Celui-ci détourna un moment la tête, comme cédant un mou
vement de répulsion, mais, oubliant aussitôt toute offense passée, il
regarda George en face, et ce regard n'eut rien qui ressemblât un
reproche.
Un autre devoir m'appelle ailleurs, lui dit-il, mais j'espère vous
revoir bientôt..,. Ah Pourquoi faut-il que ce jour qui tem^iil mon
cœur de joie, couvre d un si grand deuil notre malheureuse patrie!
George, frappé aussi de cette douloureuse idie, s'écria avec émo
tion
Je viendrai souvent vous rappeler que cette sombre journée
Vous a donné un sincère ami de plus!
VI.
Jeanne, doucement endormie sur un lit de repo3, semblait aban
donnée aux songes enchanteurs.
Une robe montante cachait entièrement l'appareil qui recouvrait
sa blessure; sa figure, pâlie encore par la perte du sang et le manque
d air, offrait la plus touchante expression; et, sans le mouvement
inégal et continu des longs cils noirs qui bordaient ses paupières
d'une frange soyeuse, ou eut pris ce visage pour une face de inarbre
tant la peau était lissée ci tendue.
Le sommeil est, dit-on, l image de la mort. Je ne partage point
cette opinion; elle est fausse, et pour le prouver, je ne me servirai
point Ou raisonnement, mais je vous parlerai de mes impressions, ce
qui me paraît infiniment plus sur. En effet, bien que les combats
auxquels j'ai assisté auraient du me familiariser avec l'aspect de la