dant l'hiver, la construction cle routes ordinaires, si utiles d'ailleurs, reçoit une forte impulsion. Vous avez acquis de nouveaux droits la reconnaissance de (armée en m aidant la doter d'une organisation définitive. Elle apprécie ce bienfait dont sa discipline et son dévouement la rendent digne. Vous continuerez, je l'espère, joindre vos efforts ceux de mon Gouvernement pour compléter le système de la législation militaire. L'adoption du projet de loi relatif la milice, doit avoir la plus grande influence sur la bonne composition des troupes et sur leur prompte mobilisation. La discipline est intéressée l'adoption des réformes proposées dans l'ordre des pénalités. Des propositions vous seront faites pour améliorer la législation des sucresautant que le permettent les besoins du Trésor et la diver sité des intérêts des deux industries. Je recommande votre sollicitude la dis cussion de la loi qui, en modifiant le régime des entrepôts, doit donner au commerce na tional une plus féconde activité. Je désire que, pendant cette sessionvous puissiez statuer aussi sur le projet d'organisation de la comp tabilité générale. Les circonstances actuelles rendent néces saires quelques augmentations de dépenses les lois déjà volées ont aggravé certaines charges du Trésor. L'équilibre établi entre les revenus et les besoins de l'État peut néanmoins être maintenu sans exiger des contribuables aucun sacrifice nouveau. Vous vous féliciterez sans doute, avec moi, de ce résultat. Mon gouvernement, secondé par vous, s'attachera améliorer encore la situation des finances publiques. Depuis quinze années, Messieurs, la légis lature, animée des sentiments qui ont présidé la fondation de la nationalité belge, a tra vaillé de concert avec moiconsolider l'exis tence politique de notre belle patrieet dé velopper tous ses éléments de prospérité. Je compte que mon Gouvernement obtiendra pour continuer cette œuvrevotre confiance et votre lovai concours. YILLE D'YPRES. conseil communal. Séance publique du Lundi, i o"Novembre i845. Présents: MM. Vanderslichele de Maubus Bourgmestre, président; Alphonse Vanden Peereboom Iweins-Hvnderick échevins; Gé rard Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore V anden Bogaerde, Boedt, avocat, Martin Smae- len Boedl-Lucien Legraverand, Charles Van de Brouke, Ernest Merghelynck, PierrejBeke, conseillers. En l'absence du secrétaire, M. l'échevin Van den Peereboom donne lecture des procès-ver baux des séances du 9 et 15 octobre. La rédac tion en est approuvé. M. V anden Peereboomen qualité de rap porteur de la section de comptabilité, présente les rapports sur le compte du Bureau de Bien faisance de l'exercice 1845 et sur le budget pour l'exercice 1846. Le Conseil, ouï les conclusions favorables de la commission de comptabilité, approuve le compte de 1844 et le budget pour 1845 du Bureau de Bienfaisance de la ville d'Ypres. V u les pièces soumises par la commission des Hospices civils, fournissant la preuve qu'un ca pital de 1500 francs, empruntée cette admi nistration, a été remboursé, le Conseil émet un avis favorable et consent la radiation de 1 inscription hypothécaire prise en garantie du capital prêté. M. le président communique au Conseil que les machines vapeur tordre l'huile de M. Verduyn-Becuvve et de Mme Ve Becuvve, ont été établies sans autorisation. On ignorait qu'il fallait en obtenir une pour élever une usine en dehors de l'enceinte habitée de la ville. Ac tuellement 1 autorisation en règle est demandée. M. le Ministre dElat Gouverneur consulté, est davis qu'il faut remplir les formalités comme si la construction n'en avait pas eu lieu. Un procès- verbal de commodo et incommodo a été ouvert et aucune réclamation n'ayant été faite, le Con seil émet un avis favorable et approuve l'acte par lequel la ville s'est solidairement obligée avec M. Verduyn-Becuvve^ locataire du moulin eau, faire démolir, la première réquisition de l'autorité militaire, la cheminée de la machine vapeur, établie par ce locataire sur une pro priété de la ville. M. le président fait connaître qu'à l'époque où l'aubèle des commis de l'octroi en station la porte de Lille, fut construite dans la place d'armes n° 29une condition qui jusqu'ici n'avait pas été acceptée, fut imposée la ville. Elle devait s'obliger démolir celte maisonnette la première réquisition du département de la guerresans indemnité. Le Conseil ratifie la convention faite entre le collège des Bourg mestre et Échevins et le géuie militaire de la place et déclare acquiescer la condition imposée. Après avoir entendu lecture du cahier des charges, clauses et conditions pour la vente pu blique du bois taillis, croissant sur les pro priétés des Hospices, coupe de 1846, et l'avoir approuvé, le Conseil se constitue en comité se cret et la séance continue. Les élections communales de Watou ne se sont point passées sans amener quelques légers désor dres. Un vicaire paraît y avoir fait des siennes. Il s'amusait prendre des mains des électeurs, la porte de la salle où se faisaient les opéra tions électorales, leurs bulletins et les forçait en accepter d'autres. Une plainte a été faite, car M. le commissaire d'arrondissement, d'après les ordres duquel M. le vicaire est accusé d'avoir agi, s'est rendu sur leslieux, pour faire une en quête administrative. Daulres disent qu'une dénonciation en règle est faite la justice. Un événement affreux a eu lieu, il y a deux jours. Un homicide involontaire entouré de circonstances incroyables, a été commis dans les environs de notre ville. Voici comment l'ac cident fatal est arrivé Un habitant de Wyl- schaete, M. Taprès avoir séjourné res jusque vers le soir, se trouvait la brune au cabaret les Trois Rois et s'apprêtait conti nuer sa roule vers Wylschaete. Arrivéau hameau de St. Eloy il entra au Damier et demanda une pinte de bierre. Trois autres personnes entrèrent au cabaret dans l'intention de suivre, après un court repos, tous eusemble le chemin pavé vers la commune habitée par M. T La victime du fatal accident, le nommé Bernard, Bruno-Léopold garçon boulanger âgé de 21 ans, déclara qu il ne pouvait rester longtemps au cabaret et .qu'il désirait abréger sa roule. Tfut du même avis et tons quatre sor tirent et suivirent la roule sur Wylschaete. Une conversation eut lieu sur la saison rigoureuse qu'on allait subir et des méfaits qui alors se commettent en plus grand nombre. On parle d être attaqué par des voleurs. Un petit fermier qui était en compagnie avec M.Tdit, en brandissant son bâton J ai là un bon compa gnon qui saurait me défendre. J'en ai deux petits, répondit M. Tsans lequel je ne sors plus. Et quels sont-ils, fit un autre. Voilà de quelle espèce ils sont, dit M. T.-..., en tirant un pistolet de sa poche. Bien, dit un des interlocuteurs, mais j'aime mieux mon bâton, car il faut armer le pislolet et on peut être surpris. Eh, non, répondit M. T Voici comment je ferai.... et au même moment le chien du pistolet qu'il voulait armer, lui échappa et le coup partit. Le nommé Bernard jeta un grand crien disant: je suis blessé. Au commencement on ne voulait le croire: mais voyant cet homme con tinuer se tordre, M. Tconvaincu qu il l'avait blessé peut-être mortellementle fit as seoir sur un arbre, qui se trouvait le long de la route. Un cabriolet vint passer et on y plaça ce malheureux qui ne tarda pas succomber la blessure qu'il avait reçue. Le lendemain il était mort. Mais avant qu'une fin fatale vint frapper ce jeune homme, il a fait une déclaration circon stanciée la justice, qui rend évidente l'innocence de M. Tqui peut tout au plus être ac cusé de maladresse et d'imprudence. Le tirage de la loterie de l'exposition a fa vorisé un habitant de notre ville. M. Vanden Bogaerde, greffier au tribunal de première in- stanceet conseiller communal, souscripteur du n° 1231, a gagné le deuxième lot, celui de 1500 francs. Cette somme est affectée l'achat d'un ou de plusieurs tableaux exposés au choix du gagnant. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 8 novembre. David Casleleyn, fils d'Adrien, âgé de 27 ans, ouvrier, né et domicilié Werken convaincu d'avoir commis, le 16 juin 1845, au préjudice d'Ange Velle, journalier Werken, un vol l'aide d'escalade, d'effraction extérieure et inté rieure. d'une somme d'environ 60 francs, a été condamné cinq années de travaux forcés, sans exposition, et rester l'expiration de sa peine pendant cinq ans sous la surveillance spéciale de la police. Un crime horrible vient d'épouvanter la ville de Courlrai François De Mettre, âgé de 68 ans, cultiva teur Courtraiextra muros, a été assassiné par son propre fils qui, après l'avoir atteint d'un coup de fusil au ventrel'a achevé en le frap pant sur la tète avec un soufflet. La gendarmerie de Courtrai vient de s'em parer de l'assassin, Edouard De Mettre. A l'occasion de l'ouverture des chambres plu sieurs régiments viendront renforcer notre gar nison on cite le 1er et le 2° régiment de chas seurs cheval, l'un en garnison Malines, et l'autre Louvain; une batterie d'artillerie ve nant de Gand et le 3e régiment de chasseurs piedavec tout son état-major. Toutes ces troupes logeront la veille dans les environs de Bruxelles. Indépendance Une lettre de Rome du 22 octobreadressée Y Universdit que Mgr. di San-Marzano est nommé nonce apostolique Bruxelles; mais il se tait sur la destination nouvelle de Mgr. Pecci. Selon l'Amide l'Ordre, Mgr. Pecci est nommé archevêque de Pérouse. Le Libéral liégeois assure que samedi der nier 122 voyageurs, se rendant de Fexe Liège, ont dû monter dans des waggons destinés au transport du bétailn'ayant pas trouvé leur disposition des voitures servant au transport des voyageurs. Il est vraiment singulier que l'administration du chemin de fer n'ait pas pris, la veille de la foire de Liège, des mesures pro pres prévenir uu pareil abus. Toute la ville apprendra avec plaisir que dans l'intérêt des pauvres, M. le ministre de la guerre a bien voulu donner des ordres, pour qu'à dater du 7 décembre, une des musiques en garnison Bruxelles, se rende, chaque se maine tour de rôle, au temple des Augus- tins, pour y donner un concert, et favoriser l'exposition de la société Royale de Philanthro pie. Pour un demi franc on pourra entendre une bonne musique, prendre part une Tom bola et faire œuvre de Charité. Mercredi soir, le maître-ouvrier d'une fa brique de Dieghem, revenant de Bruxelles, porteur de 2,000 francs destinés la paye des ouvriers, a été attaqué, dix minutes de la communesur la chaussée de Haeghtpar trois malfaiteurs qui lui ont enlevé sa bourse, après l'avoir laissé pour mort sur la place.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2