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NOUVELLES DIVERSES.
pêcher bien des ouvriers de dépenser follement
leurs ressources si nécessaires au soutien de
leurs familles.
VILLE D YPRES. CONSEIL COMMUNAL.
Séance publique du Mercredi, 19 Novembre i845.
Présents MM. Vanderstichele, présitB, Alph.
Vanden Peereboom Iweins-Hynderick éche-
■vins Gérard Vandermeersch Louis Annoot,
Théod. Vanden Bogaerde, Boedt. avocat, Martin
SmaelenBoedt-LucienLegraverand, Charles
Yande Brouke, conseillers.
M. le secrétaire donne lecture du procès-
verbal de la séance du 10 Novembre le procès-
verbal est approuvé.
Le Conseil donne un avis favorable sur la
demande^adressée l'autorité supérieure par
l'administration des hospices civils, I effet
d'obtenir l'autorisation de vendre des arbres
hors de croissance existants sur les propriétés
de la dite administration.
Le second objet l'ordre du jour est une de
mande de crédit pour réparations urgentes aux
bâtiments militaires.
M. le Bourgmestre, président, fait connaître
que le crédit demandé est spécialement destiné
couvrirles frais résulter de la reconstruction
de la façade nord du bâtiment connu sous le
nom de Commandance et qui sert actuellement
de magasin d'habillement et d'armement au
régiment de Lanciers; que celle partie du bâ»i-
menl menace ruine; qu'une dépense aussi im
portante ne peut être imputée sur le crédit
ordinaire, qui est déjà épuisé par suite des tra
vaux faits celle année. M. le président ajoute,
qu'en exécutant ces travaux durant 1 hiver, ce
sera un nouveau moyen de venir en aide aux
ouvriers qui manquent de travail.
M. Vande Brouke dit que le bâtiment dont
il s'agit, est en très-mauvais état. Il insiste pour
que la toiture soit réparée convenablement et
que l'on fasse d'ailleurs les réparations néces
saires.
M. Alph. Vanden Peereboom fait remarquer,
que la Commandance est une construction déjà
ancienne qui date d'environ deux siècles que
pour mettre ce bâtiment dans un état parfaite
ment satisfaisant, il faudrait le rebâtir totale
ment; que la situation financière de la com
mune ne permet pas de voler une dépense
aussi considérable et dont le chiffre n'est pas
connu, le devis général n'étant pas fait il pense
que moyennant une somme de 3,000 francs, on
pourra restaurer ce bâtiment, de manière ce
qu'il remplisse convenablement la destination
laquelle il est consacré.
Le Conseil vote un crédit de 3,000 francs,
porter pour régularisation au budget de 1847,
et émet le vœu que les travaux de menuiserie
soient exécutés celhiveretque l'on entreprenne
ceux de maçonnerie immédiatement après les
gelées, époque laquelle les besoins de la classe
Ah mon Dieu! fit celui-ci d'un air de sincère pilié, toujours
Ja même chose, des palpitations de cœur terribles; la moindre fati
gue lui fait mal, et une émotion violente serait capable de la tuer.
;De la tuer se dit Léonce; et moi.... qui sait quand je la re
gardais avec oet air de dédain, quand je lui rapportais si sottement
ce bijou que je savais ne pouvoir appartenir qu elle seule, et qu'elle
ne m'avait pas redemandé, sachant que je lavais, peut-être ai-je et®
blesser grossièrement cette âme délicate, qui s abandonnait gaiiuen1
A la joie d'un 6uccès d'enfant. Ah! pauvre enfant! pauvre enfant!...
Ah si je le pensais C'est d'une sottise, d'une brutalité indignes!
Léonce s'en voulait. Jouer avec la niaiserie, la vauité d'une petite
prude de comptoirce pouvait être amusant mais henrter sans
raison la sensibilité maladive d'une enfant si belle, et que l'amour
dont on l'eutourait attestait si bonne, si vraie, si naïve, c'était
odieilx. Léonce se trouvait Coupable, bêle, brutal il était furieux
contre lui-même. Aussi fut-ce avec un véritable intérêt qu il resta
avec quelques personnes la porte de la chambre où Lise s'était
réfugiée avec sa mère.
La jeune fille en sortit bientôt pâle encore, mais calme, sereine.
Elle rencontra le regard alarmé de Léonce et son doigt, se posant
doucement sur son sein, montra Sterny la plaque d'or qu'elle
yeàait de suspendre son cou, et ce geste voulait dire
Ce qu'on veut oh le peut.
Le sourire qui accompagnaco mouvement était si doux,si résigné,
Sfi'il touché Wwtce,
ouvrière sont ordinairement les plus impérieux.
La séance continue huis clos.
Dans la nuit du 19 au 20 de ce mois un vol
de trois ruches miel été commis au domicile
de Louis Vei halle, cultivateur au Wiellje,(Ypres)
exlra-muros.
Un arrêté royal du 11 novembre autorise la
commune de Moorslede (Flandre occidentale)
compléter par la construction d'une roule pavée
de Moorslede l'asschendaele la jonction des
roules provinciales de Menin Thourout et
d'Ypres par Zonnebeke West-Koosebeke.
Par arrêtés royaux du 3 novembre
M. J. Thomas, receveur des contributions
directes et accises Dadizeele (Flandre occiden
tale), est démissionné de ses fonctions avec
faculté de faire valoir ses droits la retraite.
M. P. de Brabanderecommis de lre classe
des accises de la Flandre occidentale, est nommé
receveur des contributions directes et accises
Vroenhoven (Limbourg).
M. J. Cerisier, brigadier des douanes de la
province de la Flandre occidentale, est nommé
receveur des contributions directes, douanes et
accises Pelil-Lanaye (Limbourg).
Un arrêté royal du 18 de ce mois et un autre
arrêté en date d'hier, 19, ont statué enfin sur
la requête en grâce ou en commutation de
peine adressée S- M. par MM. le comte Goblet,
fils, et le baron d Hooghvorst, fils, condamné,
il y a plusieurs mois eu dernier ressort deux
mois de prison et 200 fr. d'amende du chef de
contravention la loi sur le duel. (Ces mes
sieurs s étaient constitués prisonniers vendredi
dernier 14 du courant)
Ces arrêtés royaux accordent une commu
tation de peine 1 égard des deux condamnés.
Les deux mois d'emprisonnement et les 200
francs d amende sonl réduits en une amende de
2,000 fr. pour chacun d eux.
M. d Hooghvorst est sorti de prison mardi et
M. Goblet hier.
On écrit de Bruxelles, 10 novembre
MM. le comte Goblet et le bai on Léond'Hoogh-
vorstfils, condamnés, par la cour d'appel
(chambre correctionnelle) deux mois d'em
prisonnement pour s être battus en duel, sans
qu il en soit résulté des blessures, se sont rendus
vendredi dernier dans la maison de sûreté eu
celle ville pour y subir leur peine.
Par arrêté royal du 31 octobre 1845, le ca
pitaine de 2e classe Marcou J.-B. du 8e régi
ment de ligne, est mis en non-activité.
Plusieurs arrestations importantes viennent
d'avoir ,lieu Bruxelles et dans les envii ons.
Cette enfant avait souffert, beaucoup souffert, et pour lui sans
doute, cause de lui.
Slerny eût voulu lui demander pardon, mais le cœur genoux,
pour lui faire comprendre qu'il était honteux et triste de lavoir
blessée.
bise s'était replacée près de sa mère, et ne devait plus danser, et
Léonce n'avait plus le moyen de s'approcher d'elle pour elle seule.
Il était mal son aise; cette foule qui pesait non pas comme un
assemblage de caricatures ridicules, ainsi qu'il eût pu la considérer
la veille, mais comme comprimant son cœur. ce moment, il eût
voulu crier, il eût presque voulu pleurer.
Ce sentiment le gagna si puissamment qu'il fut sur le point de
partir.
Mais partir sans apporter ses excuses et son repentir celte faible
et douce créature qu'il avait fait soufFrir, il ne Je voulait pas et
s'étant approché de Mme Laloine, il lui dit d'un air grave:
Si j'avais été un simple invité cette fête, madame, j'aurais
cru pouvoir me retirer saus vous présenter mes devoirs mais j'ai
été le témoin de Prosper, et je vous prie d'agréer mes remercîments
d'avoir admis dans votre famille un honnête homme qui est presque
de la mienne.
Je voua remercie, monsieur, lui dit M®« Laloine d'un ton ému,
tandis que Lise regardait Léonce avec un doux saisissement, je vous
remercie 5 car ce n'est pas votre affection pour Prosper qui peut vous
inspirer des paroles si flatteuses pour de petites gens comme nous.
Les agents de l'autorité ont pu saisir entr'aulres
un ancien domestique prévenu de vol de grand
chemin pour avoir dévalisé une servante ces
jours derniers Anderlecht.
On nous écrit de Berlin, que M. Nothomb a
été atteint d'un léger coup d'apoplexie; au dé"
part de celle lettre, il allait pourtant mieux et
faisait espérer une prompte guérison.
S1 PÉTEr.sBoufiG. le 20 novembre. Le retour
de l'empereur n'est pas attendu avant la mi-
janvier. Le grand duc Csarewitz se voue avec
zèle aux affaires de l'empire dont la direction
lui a été confiée pendant l'absence de son père.
Il réside avec sa famille, tantôt Zarskoje-Selo,
tantôt Gatzchina, dont les environs riches en
forêts et en gibier offrent beaucoup d'attrait
aux amateurs de la chasse.
Voici les principaux extraits. Une lettre
de Washington publiée par le New-York-Ex-
press contient ce qui suit:
La question de l'Oregon a fait aujourd'hui un
pas de plus. M. Pakenmanministre Anglais
était autorisé renouveler la proposition de
soumettre l'affaire l'arbitrage d'une tierce
puissance, mais notre gouvernement la re-
poussée. M. Buchananle secrétaire d'état
voulait l'accepter, mais le président s'y est op
posé, de crainte de mécontenter les états de
l'ouest. La question est donc au point où l'avait
laissée M. Calhoun.
La correspondance du New-York, Courrier
And Enquirer contient le même fait peu près
dans les mêmes termes, mais dans d'autres
journaux le démentent et assurent positivement
que le gouvernement américain consent l'ar
bitrage. Le journal officiel l'Unions'exprime
peu près dans ce dernier sens. Ce même journal
parle aussi en faveur d'une réduction du tarif,
il donne entendre que le gouvernement amé
ricain serait disposé admettre librement dans
les ports de l'Union les marchandises anglaises
condition que le gouvernement britannique
abandonnerait toutes ses prétentions sur le ter-
ritoire de l'Orégon.
Une lettre de Palermedu 4nous ap
prend les faits suivants:
Le 2 dans la soirée, un courrier d'Allemagne
est arrivé auprès de l'Empereur le bruit s'est
répandue aussitôt que le mariage delà princesse
Olga éprouvait de sérieuses complications. Le
lendemain un courrier est parti de Palerme en
réponse celui arrivé la veille. Ces deux cir
constances ont donné lieu des suppositions de
toute nature.
On se ressent ici de l'absence de la famille
impériale par la tranquillité monotone qui règne
dans la société. Gazette d Attysbourgï)
BEitLin, 10 novembre. Il est question de
plusieurs nominations dans les hautes fonctions
C'est ce que j'ai vu, madame, dit Léonce, et je vons conjure de
croire au respect sincère et véritable que j'emjporte pour vous et
pour toutes les personnes de votre famille.
En disant ces paroles, il se tourna vers Lise et la salua profondé
ment sans lever les yeux sur elle. 11 ne put donc voir le regard
radieux dont s'était illuminé le visage de Lise; mais il vit sa main
faire un mouvement iuvolontaire comme pour prendre la sienne et
le remercier.
Puis il s éloigna sans vouloir regarder Lise; ce ne fut qu'à l'autre
extrémité du salon qu'il se retourna elle avait la main appuyée sur
son sein et le regardait il attacha ses yeux sur elle Lise ne détourna
pas les siens; ils se regardèrent lougtemps ainsi, tous deux oubliant
où ils étaient, tous deux se sentant lire dans le cœur l'un de l'autre.
M'u* Laloine parla sa fille elle sembla s'éveiller d'un rêve; mais
avant de se retourner vers sa mère, un doux mouvement de téta
avait dit Léonce
Adieu et merci
Le lion partit il était fou, bouleversé, stupide, il voulait se railler
et ne pouvait pas.
Cette image de Lise lui apparaissait sans cesse si candide, si pure,
lui disant
-x Malheureux pourquoi me traiter comme tu m'as traitée
Pourquoi insulter ce que tu as senti de bon, de saint, de délicieux,
comme tu as insulté ma joie?....
(La suits un n° prochain