NOUVELLES DIVERSES.
Roue le 13 novembre. Des nouvelles
arrivées aajourd hui de Palerrae annoncent que
l'empereur quittera Palerme, le 21 de ce mois
avec uue sune très-peu nombreuse et que sur
l'invitation du roi Ferdinand il se rendra
Rome où il passera qualre jours, de là il vien
dra Rome ou il ne séjournera que deux jours.
Le pape a douué 1 ordre de faire les préparatifs
nécessaires pour illuminer» la j coupole de la
basilique de Saint-Pierre c'est le plus grand
honueur qu ou puisse faire l'empereur.
s'est immédiatement communiqué, mais on est
parvenu l'éteindre temps.
Il paraît que la malveillance d'un proche
voisin également cabaretier, n'est pas étrangère
ce fait.
Par arrêté royal en date du 23 novembre
1845, le sieur Hac-k (Jacques), avocat et juge
suppléant au tribunal de première instance
Gand, est nommé juge au tribunal de première
instance de Termondeen remplacement du
sieur De Witte, appelé d'autres fonctions.
On a retiré de la circulation Audenarde et
Gand, cinq pièces fausses de cinq francs.
L'une est fabriquée avec de l'argent un titre
très-bas et les autres avec des flancs de laiton
ou de chrysocale, sur lesquels on a soudé deux
empreintes et un cordon enlevé aux pièces
légales. Toutes ces pièces sont en outre de 4
5 grammes plus légères que les pièces légales,
et peuvent se reconnaître leur son qui est
moins métallique.
Nous avons parlé, il y a trois joursd'une
saisie considérable de marchandises d'aunage
provenant d'une faillite d'un négociant d'une
ville de provincedepuis lors on a découvert
dans une maison Jette, cachées dans un dou
ble plancher, et sous un grand tas de houille,
une quantité bien plus considérable de mar
chandises de même nature et provenant égale
ment de la même banqueroute frauduleuse, dont
l'instruction se poursuit devant lejuge d'instruc
tion d'Audenarde. Franchise belge.
On confectionne en ce moment dans les ate
liers de l'établissement géographique de M.
Van der Maelen, lez-Bruxelles, une carte géné
rale et un tableau historique des chemins de fer
exécutés, concédés ou projetés.
Par arrêté royal du 15 novembre 1845, le
sieur Félis, maître de chapelle du Roi et direc
teur du conservatoire royal de musique de
Bruxelles, est autorisé porter la croix de che
valier de troisième classe de l'ordre de l'Aigle
Rouge, qui lui a été décernée par lettre auto
graphe de S. M. le roi de Prusse, du 24 sep
tembre 1845.
Avant-hier, au tribunal de première instance
de Bruxelles, le ministère public, dans l'affaire
du notaire E...., a conclu ce que le tribunal
se déclare compétent et inflige une année de
suspension audit notaire. MMes Vanderton et
Vervooi t ont combattu ces conclusions.
Les journaux de Uenaix annoncent que Sta-
lins-V ermeulenpour échapper aux poursui
tes de la justice, a pris la fuite, laissant la
discrétion de ses nombreux créanciers pour
environ 800 francs de meubles.
On lit dans l'Observateur du Luxembourg
Pendant une nuit de celte semaine, des voleurs
<.ii.
que nous le paraissons, grâce messieurs nos domestiques...» Mais
asseyez-vous donc, Prosper.
a Merci, monsieur^le marquis; c'est un peu ma faute, je n'ai pas
beaucoup insisté; je suis avec ma femme en visite de noce, elle m'at
tend en voiture avec ma belle-mère et lise, et il faut que j aie fini
temps, nous avons rendez-vous une heure, au chemin de fer de St.
Germain, où nous faisous une partie.
Ah! dit Steiny, ces dames sont en bas;... elles auraient été bien
aimables de mejfaire l'honneur de monter chez moi.
Ah monsieur le marquis, dit Prosper.
Cette exclamation voulait dire la fois elles n'eussent pas osé,
parce que vous êtes un grand seigneur, etee n'eût pas été convenable»
parce que vous êtes un garçon d'une réputation hasardée.
Allons donc, lui dit Sterny, et veuillez leur présenter mes
respects. Mais, au fait, dit-il, j'allais sortir;... j'irai jusqu'à leur voi
ture. Venez!
Et sans attendre la réponse de Prosper, il prit son chapeau et des
cendit. Sa voilure était sous la voûte, et son aspect le cocher cria
au remise de Prosper, qui harrail la porte cochère, de se ranger et fit
caracoler ses chevaux. Une tête d'ange, penchée à-la portière du
remise, regardait cette belle voiture. Eu voyant Sterny qui venai
ont cherché enlever les ballots placés sur la
diligence Van Gend qui va de Namur Arlon.
Toutes les courroies ont été coupées l'aide
d'un couteau. Heureusement les ballots de pe
tite dimension se trouvaient au fond et étaient
recouverts par de très-forts ballots. Il a été
impossible d'enlever les premiers, parce qu'on
a vainement tenté de déplacer les seconds. On
ne s'en est aperçu qu'au relai suivant. Cette
tentative a eu lieu entre Orlheuville et Baslogne.
On lit dans le Journal de Charleroin° du-
21 novembre
ec M De Haussy est rentré hier au barreau de
Charleroiau milieu des félicitations de ses
confrères. Les nombreuses marques d'approba
tion que le discours de notre sénateur sur
l'adresse du bénal a reçues en cette ville, prou
vent combien Charleroi l'opinion libérale a
de profondes sympathies.
On sait que M. De Haussy s'est montré, sur
tous les points défavorable la politique du
ministère et qu il a appuyé la prudente réserve
dans laquelle le Sénat est resté envers luien
donnant au Roi seul l'assurance de son loyal
concours.
Si M. De Haussy représentait l'arrondissement
de Mous, il eût peut-être rencontré ici des gens
pour le blâmer. La supposition u'a rien d ex
traordinaire u'avons-irous pas vu certain jour
nal signaler, comme digne d'éloges, la conduite
toute opposée que I honorable bourgmestre de
JVJous a tenue dans la même circonstance.
Dans la nuit du 19 au 20 de ce mois, la valise
de la malle-poste qui fait le service de Cologne
Elberfeld a été enlevée. Le courrier pense que
ce vol a été commis eulre Deutz et Deulhem.
Celte valise contenaitoutre les correspon
dances de France, d Angleterre et de Belgique,
27,000 lhalers environ cent mille francs).
Dans la précipitation qtie les voleurs ont dû
apporter daus I exécution de ce vol, ils n'ont
pas aperçu, côtéde la valise, un sac de 10,000
francs, qui a été retrouvé intact.
Le directeur des postes de Cologne a fait
offrirpar un avis inséré dans la Gazette de
Cologne, une somme de cent lhalers celui qui
rapportera ou qui découvrira la valise enlevée.
{Gazette d'si u y s bourg.)
La fiètie typhoïde fait de grands ravages
Waterford ^Irlande), les hôpitaux ne suffisent
plus au grand nombre de malades qui y sont
présentés tous les jours.
de sou côté, suivi de Prosper, elle se relira vivement. C'était Lise»
Léouce s avança, se fil ouvrir la portière, et» moulé sur le marche
pied, il salua Mn,e Laloiue, la femme de Prosper et Lise qui occu
pait-ut le foud de la voiture, taudis que M. Laloiue et M. Tir lot, le
g.iiçou d honueur, occupaient le devant. La présence de ce jeune
homme au milieu de la famille Prosper irrita Steiny o était un pré
tendu, sans doute. Cependant il se fil aussi calme que possible et dit
madame Laloiue
Je n'ai pas voulu, madame, perdre l'occasion de vous renouveler
mes remercim.eii.ts. pour Prosper, et, si je n avais pas craint de vous
paraître importun, j'aurais été moi-même vous porter ceux de mon
père.
De votre père? dit M. Laloine.
Oui, monsieur, dit Sterny, c'est lui que je représentais au ma
riage de Prosper, et j'ai dû lui rendre compte de la mission dont il
m'avait chargé. Je lui ai dit, monsieur, quelle alliance honorable
sou filleul Prosper avait été admis, et il m'a répoudu en me priant
de vous oli'rir ses remercîmeuts.
Il n'y avait pas un mol de vrai dans tout ce petit récit; mais il fut
débité avec une telle bonne grâce, que M. et Mme Laloine en furent
confus de vanité, Cependant Léonce ayait peine osé regarder Lise,
On a reçu aujourd'hui par la voie de l'Inde
des nouvelles de la colonie de la Nouvelle-
Zélande jusqu'au 12 juillet, un échec plus grave
que les précédents a été essuyé par les troupes
anglaises Un corps de cinq cents hommes ap
puyé de l'arlillerie ayant voulu emporler le fort
dans lequel s'était retiré le chef zélandais Héki,
devenu depuis quelque temps la terreur des
colons Anglais, a été repoussé après être revenu
plusieurs fois la charge; des pertes cruelles
ont été le résultat de cette tentative infruc
tueuse; ces perles consistent en 42 tués, parmi
lesquels le lieutenant du brick de guerre an
glais le Hasard et le capitaine Crand du 58°
régiment, et plus de 60 blessés dont un grand
nombre très-grièvement: celle fâcheuse affaire
a eu lieu le 2 juillet.
Voici, sur la tentative de révolte qui "s'est
manifestée dans la maison centrale de Clairvaux,
d'intéressanlsdétailsque publie le Propagateur
Il paraît que depuis longtemps, aigris par
l'application rigoureuse de la loi de silence et
par la mise en vigueur de l'ordonnance du 23
décembre 1843, qui réduit d'un et de deux dixiè
mes la portion de salaire revenant la masse
des tisseurs, les détenus de Clairvaux "les plus
intelligents et les plus résolus avaient formé le
projet d'une évasion générale. Ce projetdont
les détails étaient assez compliqués, avait été
élaboré, colporté, discuté malgré les rigueurs
apportées dans l'exécution des règlements re-
lalifs la loi du silence et c elait le 10 novembre
qui! devait recevoir son application.
Ce jour-là, huit heures du soir, au mo
ment de la rentrée des détenus dans les dortoirs,
on devait s'emparer des gardiens, les renfermer
dans les chambres basses, leur enlever leurs
uniformes, et les assassiner sans merci en cas de
résistance. Après ce coup de main, les chefs du
complot devaient endosser les habits des gar
diens, et se présenter aux portes inférieures,
qu ils espéraient, laide de 1 incertitude de la
nuit et de leurs uniformesparvenir se faire
ouvrir.
Immédiatement, soit par force ouverte, soit
par surprise, on devail prendre possession du
premier poste de la garnison et de la maison
centrale. En cas de résistance, les détenus ne
devaient épargner personne, et une fois maîtres
de la maison, ils ouvraient les portes tous les
détenus et effectuaient une évasion en masse.
Ce projet, qui devait nécessairement rencon
trer des obstacles, n'en était pas moins possible
jusqu'à un certain point. Le plus grand secret
avait été gardé par les conjurés, et ce ne fut
que deux heures seulement avant l'instant
choisi pour l accomplissemeut du projet que le
directeur fut prévenu.
Les principaux meneurs désignés furent in
terrogés, et ou prolongea jusqu neuf heures le
séjour des détenus datis les ateliers. A neuf
heuressur les déclarations des détenus inter
rogés, soixante léclusionuaires, tous reconnus
comme les plus dangereux et les plus indisci
plinés, furent enlevés et conduits en lieu sûr.
Cette mesure produisit sur-le-champ une vive
et il n'eut pas la force de lui parler; il n'avait plus rien dire, et il
se relira eu di.-ant
Je sais que vous avez beaucoup de visites faire, je vous laisse-
Oli! ce n'est pas nous, c'est Prosper et sa femme, et nous l'avons
accompagné, parce qu il eût perdu trop de temps s il lui eut fallu
venir nous repreudre rue Saint-Denis.
Et vous allez ainsi rester pendaut deux heures en voiture»
gàués comme vous l'êtes, dit Sterny, frappé .l'une idée lumineuse.
Ah Piosper n'est pas galant pour ces dames. En vérité.si j usais, j.
proposerais M. et M"" Laloine de monter chez moi il viendrait
Vous y repreudre, c'est cinq minutes du chemin de fer.
M. Laloiue et sa femme refusèrent d'aburd, mais avec un em
barras qui semblait moutrer qu'ils eussent volontiers accepté la pro
position d'un autre que d un marquis comme Sterny. Heureusement
que ftlme Laloine avait encore, malgré Ses quarante-quatre ans, sa
part de curiosité feuiinine, et ce fut elle qui accepta la première.
M. Laloine desceudit, Mm' Laloiue descendit; mais Lise ni M. Tilïot
ne bougèrent. Ce n était pas là le compte de Sterny.
Et mademoiselle Lise
OU reprit celle-ci avec un sourire malicieuxmaintenant
nous sommes notre aisé,