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NOUVELLES DIVERSES.
EXTÉRIEUR. france.
discours prononcé la dernière commémora-
lion par M. Adolphe Bartels sous le litre de
Litanie de la Toussaint polonaise.
La population de la maison de sûrelé de
Bruxelles était, au 1er décembre, de 271 déte
nus, dont 102 en état de détention préventive,
98 condamnés des peines correctionnelles, 8
des peines infamantes, 30 pour amendes et
fraie, et 16 seulement pour dettes. Ces chiffres
ne sont pas plus élevés que ceux des autres
années pareille époqueet ils ne présentent
par conséquent rien d'effrayant.
La population de la Cambre est également
peu près la même que l'année dernière au
mois de décembre.
Le ministre de la guerre porte la connais
sance des intéressés, que la liste des inscrip
tions des jeunes geus qui désirent prendre part
au prochain concours d'admission l'Ecole mili
taire restera ouverte jusqu'au 30 juin 1846.
Un arrêté royal du 12 novembre 1845, ac
cepte la démission offerte par le sieur Gilbert
(G.) de ses fonctions de bourgmestre de la
commune d'Ixelles (province de Brabant).
Le ministre des travaux publics fait savoir
que, prochainement, il sera procédé l'adju
dication publique des travaux exécuter au
canal de Bruges Ostende, pour le renforce
ment des digues et le revêtement de leurs talus
en briques.
M. le ministre d'État, gouverneur de la Flan
dre occidentale, par devant qui il sera procédé
celte adjudication, en annoncera ultérieure
ment les jour et heure.
On écrit de Gand, 3 décembre
Le marché aux pommes de terre de ce jour
était peu approvisionné. Il n'y avait qu'une
trentaine de sacs exposés en venteet les prix
ont varié de 9 12 fr. Les transactions s'o
péraient lentement et étaient toul-à-fait insigni
fiantes.
On écrit de Liège, le 3 décembre
La société de la Vieille-Montagne vient de
faire remettre au comité de charité delà paroisse
Ste-Foi 2,500 kilog. de pommes de terre pour
être distribués aux pauvres de cette section.
Le malfaiteur Gouzard ou Gaezaert, (J. B.
dont nous avons mentionné l'arrestation Den-
terghem, dans notre numéro du 16 Novembre
dernier, vient d'être renvoyé par la chambre de
conseil du tribunal de cette ville, devant la
chambre des mises en accusation de la cour
d'appel de Gand, du chef de tentative de meur
tre sur les gardes-champêtres Coene, d'Aerseele
et Debruyne, de Caeneghem, Suivie de violences
qui ont causé une effusion de sang et des bles
sures graves, crimes qui, aux termes des arti
cles 2,231 et 304 duCode Pénal, sont punis de la
peine de mort. Chronique de Courtrai.)
Le commerce des lapins n'est pas sans quel
que importance, puisque l'on rencontre tant
d'amateurs de ces quadrupèdes, exlraordinaire-
ment réproducteur. C'est une race qui ne péri
ra pas, quoique l'Angleterre ne dévore pas
mal de celle venaison odeur de choux mais
plus l'Albion mange du lapin, plus il en pousse,
plus il en vient, et plus nos marchés en regor
gent toutes les semaines. Mais si l'art d'élever le
lapin et de le faire multiplier a progressé, l'art
de le voler n'a pas fait de moindres progrès, car
les enlèvements clandestins de cet intéressant
quadrupède deviennent excessivement nom
breux, et il y a, dans cette partie, des escarpes
passés maîtres. Nos lecteurs n'ont pas oublié com
ment, Lundi dernier, l'éleveur Mulle, de Deerlyk
a retrouvé, au marché, les lapins qu'on lui avait
volés la nuit, lapins gros, gras, mirobolants,
lapins sans queue, destinés doter la Flandre
d'une race de lapins géants, et comment il n'a
point retrouvé les voleurs. Mais il paraît que
la police ne dort pas en semblable circonstance,
et son œil vigilant a bien vite trouvé ces nou
veaux conquérants de la gente brouteuse. Dans
leur trouble deux individus les nommés De-
meulemeester et Lorlier, en voyant en plein
marché Mulle reconnaître et empoigner ses la
pins, ont sans doute cru entender retentir leur
oreille: Au voleur! au voleur! car il ont mis
leurs jambes leur cou et ont gagné le large.
Poursuivis, ils s'étaient jetés dans l'église de St-
Martin, qui n'est pas lieu d'asile, il est vrai, pour
les voleursmais qui permet aux fuyards de se
perdre dans la foule et d'échapper ceux qui
les poursuivaient. Cette fuite avait eu trop de re
tentissement pour que la police put désespérer
de les retrouver. Aussi, tous deux ont été arrê
tés le lendemain, et se trouvent écroués la
prison. Il paraît que prendre les lapins était leur
commerce habituel, commerce dont les trafi
quants s'appellent konyne dieven.
il y a plus d'un mois que ces individus étaient
venus habiter Courtrai quand ils avaient fait
main basse sur quelques beaux lapins, ils les en
fermaient pendant quelques jours dans un en-
closà engraisser, qu'il avaient loué hors la porte,
et après quelques jours de charte privée, ils les
exposaient en vente. Depuis cette capture et la
découverte de ce parc de réserve, la sécurité est
revenue parmi les éleveurs, et probablement
Lundi prochain l'article sera la hausse, (/cf.)
M. le ministre de la guerre a adressé aux
lieutenants-généraux commandant les divisions
territoriales, une circulaire pour leur prescrire
d'exercer les troupes des différentes armes
des ouvrages de fortifications passagères et des
travaux de siège. Les officiers chargés de faire
exécuter un ouvrage de campagne, devront ré
diger un rapport détaillé sur les travaux dont
ils auront eu la direction.
On écrit de Saint-Brieucle 29 novembre:
Les inquiétudes que l'on avait conçues sur
le renchérissement des grains se dissipent de
jour en jour au fur et mesure que la balance
s'établit dans les prix sur nos divers marchés.
Aujourd'hui ils sont partout en baisse. A Pon-
trieux, Trégulier, Lannion, Morlaix,
Saint-Brieuc, Lamballe, Dinan et Plan-
coët, la baisse a généralement atteint 50 75 c.
par kilog. de froment. Ce résultat était facile
prévoir, la hausse ayant été l'effet d'une panique
plutôt que de la rareté des grains. Aujourd'hui
les prix baissent encore sur le marché de Saint-
Brieuc et on peut prévoir qu'avant peu de
temps il reviendra son taux ordinaire.
La chapelle royale de Saint-Louis de
Bourbon, située au Val-de-Formignymonu
ment de gloire nationale élevé pour rappeler la
mémoire de la victoire éclatante remportéele
15 avril 1450, par les troupes françaises sur les
Anglais, victoire qui eut pour effet de délivrer
la Normandie du joug de l'étranger, vient d'être
complètement restaurée par ordre et aux frais
du ltoi.
Cette chapellequi retrace des souvenirs si
précieux pour notre pays, a été pourvue par la
munificence royale de tous les objets nécessai
res au culte. La bénédiction solennelle en sera
faite, mardi2 décembre, par l'évêquede Bayeux,
en présence de toutes les autorités de l'arron
dissement.
Paris, 3 Décembre.
Les journaux rapportent une scène scanda
leuse qui aurait eu lieu entre notre envoyé,
M. Alleye de Cyprey, et le rédacteur du journal
mexicain Dix Neuvième SiècleM. Mariano
Ortero. Le ministre de France ayant rencontré
au théâtre le journaliste, l'aurait interpellé pour
savoir s'il était l'auteur d'un article qui avait
paru le malin, et sur la réponse peu satisfai
sante de ce dernier, lui aurait craché la figure,
ajoutant qu'il était prêt lui donner satisfaction
les armes la main. Cet incident aurait excité
Mexico une vive émotion, et le gouvernement
mexicain aurait été obligé d'inviter M. Alleye
de Cyprey qui antérieurement avait déjà pris
ses passeports, de hâter son départ, ne pouvant
plus lui garantir sa sûreté personnelle. Malheu
reusement tous ces faits sont exacts. M. Alleye
de Cyprey a quitté Mexico il est aujourd'hui
la Havane et sera de retour en France dans
deux ou trois mois.
LA SYNTAXE DE JOCRISSE.
On communique au Franc-Comtoisla
pièce suivante copiée textuellement sur l'ori
ginal affiché dans une commune près de Pon-
tarlier.
Règlement de police delà commune depour
1845 et suivants.
1° Il est défendu d'ezlraire de la pierre, du
sable des carrières du territoire de la commune,
sans avoir prévenu les autorités, surtout de la
marne, les étrangers n'y seront point admis.
2° Les cabaretiers qui donneront boire les
Dimanches sont prévenus qu'on leur dressera
collection dans ce cabinet veuillez yjpasser.
Il entra avec monsieur et madame Laloine; mais Lise ne les sui
vit pas.
Léonce était sur les épines; heureusement, M. Laloine ayant
aperçu quelques objets soigneusement placés sous un verre, de
manda ce que c'était.
Oh! ceoi est tris-précieux, dit Léonce, ceci a appartenu
l'Empereur.
A ce nom, M. Laloine se redressa.
A l'Empereur répéta-t-il. Ah! vous êtes bien heureux 1
Cette tabatière lui a appartenu et il s'en est servi.
-• Permettez que je la voie, dit M. Laloine d'un ton presque ému.
Léonce la lira de dessous le globe, et une idée heureuse lui vint
tout-à-coup.
Eh bien monsieur, un pareil objet, qui n'est pas une curiosité
pour moi, vous serait peut-être bien précieux; permettez que je
Vous olfre cette tabatière.
Ah! monsieur, jamais... je ne voudrais pas.
Je vous en supplie.
Cela dura cinq minutes, mais M. Laloine accepta.
Lise! Lise a'écria-t-il en allant vers le salon, viens donc voir
ce que m'a donné M. de Sterny.
Lise entra; elle était agitée et tremblante comme si elle eût fait
une mauvaise action. Sterny profita de ce moment pour sortir. Le
paquet de Petites-Affiches était dispersé, et l'un des cahiers était
resté ouvert sur un fauteuil... 11 le prit et le regarda. A la dixième
ligne de la page, il y avait Maison de campagne vendre
Saint-Germain... Il resta comme frappé de bonheur, et, comme
il entendait revenir monsieur et madame Laloine, il prit le cahier et
le cacha sous son habit.
Quand Lise reparut, elle était triomphante; elle jeta sur Sterny
un regard si gai, qu'il ne sut que penser.
Était-ce un hasard, une curiosité d'enfant qui avait poussé Lise
lire ces Petites-Affiches? Était-ce pour se mettre d'intelligence
avec lui qu'elle avait fait cela ou plutôt n'était-ce pas une leçon
qu'elle avait voulu lui donner Il retomba dans une cruelle in
certitude.
Cependant il voulut profiter de son avantage, et s'avançant vers
madame Laloine, il lui dit d'un air gracieux
Mais vous, madame, ne pourrai-je pas vous prier d'emporter
nn petit souvenir de votre bonne visite
Madame Laloine hésita; mais ce lue Sterny lui offrait était si
peu de chose, qu'elle aurait eu mauvaise grâce le lui refuser.
Et, répéta-t-il d'un air dégagé, mademoiselle Lise voudra bien
aussi...
Lise l'interrompit vivement.
Oh merci, monsieur je ne veux rien..,, moi.
Ce moi avait quelque chose de signifioatif qui semblait dire
qu'elle ne voulait rien accepter au titre auquel on voulait le lui
offrir.
Oh! dit M. Laloine, c'est trop de bonté; nous avons l'air de
Vouloir vous dépouiller.
Merci pour ma fille, dit madame Laloine ce serait abuser.
D'ailleurs, dit Lise d'un ton dégagé, toutes ces choses sont si
bien leur place qu'il faut les y laisser.
Il y en a, dit Sterny en la regardant avec intention et en lui
montrant les Pelites-Afilches, qui prennent un prix inestimable
être déplacées.
Oui, dit Lise avec un effort de gaîlé; mais o'est comme la
pantoufle, on croit y voir ce qui n'y est pas.
La figure de Sterny laissa échapper un mouvement de dépit il se
tut, et tirant de son sein les Petites-Affiches, il les froissa dans ses
maius et les jeta loin de lui. Monsieur et madame Laloine, occupes