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Et toutes ces découvertes sur votre compte
ne sont-elles pas la suite d'une pique que vous
avez eue avec Mgr. Pgcke, lorsque celui-ci re
parut Ihorizon clérical, de retour de Rome,
et rayonnant de joie cause de sa nouvelle
dignité de camériet- du pape?
N'avez-vous pas eu l'imprudence de ravaler
celte distinction, en soutenant qu'ilsiiffirnit d'u-
nesimple recommandation du noncePecfti, pour
la faire obtenir quiconque prenait la peitifc de
la demander, et que vous-même vous faisiez
fort de l'acquérir dans l'espace de quelques
semaines, ce quoi vous avez effectivement
réussi?
El comme les devôts pardonnent rarement,
n'en est-il pas résulté l organisation d'un espi
onnage digne des beaux temps de l'inquisition?
N'est-ce pas dater de cette époque que toutes
vos visites furent connues, et que la cuisinière
de l'évèché, se confessant l'un des chanoines,
dévoila le mystère des petits soupers, etc., etc.
Daignez m épargner le reste.
Eh bien, Mgr Morel, il faut convenir que vous
êtes digne de la tendre amitié que vous porte ce
bon Mgr Delebecque, qui vous a pressé si affec
tueusement la main quand vous êtes monté en
voiture pour aller rétablir votre santé Ypres,
d où vous comptez revenir dans trois mois
Gand pour reprendre votre place la cathé
drale; il vous aime tant, ce bon prélat, qu'il
sangloltajt en vous quittant
l\ous le répétons Mgr Morelvous avez été
imprudent, vous vous êtes fait des ennemis qui
ne pardonnent pas. car vous avez dilà qui vou
lait l'entendre Que vous ne vous gêniez,pas
pour faire publiquement ce que vos chers con
frères faisaient en secret, et qu'un jour vous
amuseriez le public en le lui dévoilant.
Encore une petite question Mgr Morelet
nous aurons fini. N est-il pas vrai que, dans le
temps, vous paraissiez infiniment content de ce
que le public s'occupait tout spécialement de
votre intrigue avec une juiveparce que de
celle manière il seloignait du véritable objet de
votre passion sérieuse, la demoiselle d'un entre
preneur d'Ostendeoccupé en ce moment au
chemin de fer du Nord, en France, et dont le
prochain retour ne laisse pas que de vous cau
ser de vives inquiétudes?
El maintenant qu'après avoir puisé nos ren
seignements des sources certaines, nous avons
fourni une preuve éclatante de la vénté de ces
vers déjà cités par nous
Pour répartir votre or, il faut des mains bien pures
Parfois en s écoulant par des routes obscures,
Loin de votre œil distrait, il s'en perd la moitié.
Nous nous attendons voir le Nouvelliste
s'écrier l'impiété, au blasphème, proférer con
tre nous les plus hideux mensonges!; rugir que
nous attaquons notre sainte religion, etc.
Eh! misérables hypocrites, que peuvent avoir
affaire avec la religion les mauvais prêtres que
nous attaquons; que peuvent avoir affaire avec
Après le déjeuner, le colonel devait monter cheval. On amena
le cheval devant le perron. Hélène s'en approcha, le toucha de la
main, joua avec sa crinière, lui parla de sa voix caressante et enfan
tine puis au moment où son mari allait le frapper de l'éperon, elle
se leva sur la pointe des pieds pour se rapprocher du colonel, lui
présenta son front baiser, et d'une branche de lilas elle fouetta
vivement les flancs du cheval qui partit au galop, tandis qu'elle
éclatait de rire.
Une heure après je continuai mon voyage, songeant malgré moi
cette charmante enfant, fraîche comme les fleurs qu'elle cueillait.
Pourquoi son image si gracieuse, pourquoi le riant tableau dont elle
était la figure principale, ne me donua-t-il que de tristes pensées
C'est que véritablement il n'y avait pas d'avenir dans ce bonheur là.
C'est que tout son édifice reposait sur le tissu léger du voile qui
cachait cette jeune femme et le monde qui s'ouvrait devant elle,
et le cœur qui battait au dedans d'elle-même.
Je passai deux ans en Italie, puis je revins en France l'hiver der
nier. Le colonel de St-Géran avait été nommé général. Je sus qu'il
était attaché 1 état-major de la place de Paris. Alors me revint
la pensée le souvenir de la jeune Hélène, de celle joyeuse et insou
ciante enfant dont le souvenir m'avait attristé malgré moi, et qui
m'avait apparue, il y a deux ans, avec des fleurs dans les tnaius et la
joie dans le cœur il me semblait la voir encore dans ce petit jardin,
si fleuri et si riant, dont les arbustes inclinés la protégeaient contre
la religion lesSaladin. lesContrafalto, les Main-
grat, et tant d'autres dont l'énumératiou serait
trop longue?
Démasquer de pareilles gens c'est servir et
défendre la religion, et si vous n'aviez pas peur
pour vous-mêmes vous ne produiriez pas des
écrits qui suent l'hydrophobie.
i i ii "i -■ n i -
Belle conduite du capitaine Smitiis. -Un de
nos abonnés d'Oslende nous communique les
faits ci-après, dont il a été le témoin oculaire
La tempête qui. depuis deux mois, règne sans
cesse sur notre côte a faillice matin encore,
occasionner de nouveaux désastres.
La malle anglaise, commandée parle capitaine
Smiths, parti de Douvres 5 heures du matin
se présente devant le port 9 heures et demie.
Le vent soufflait du nord-ouest avec infectuosilé,
et la mer était fort houleuse. Le capitaine Smiths
dirige son navire vers l'entrée mais au même
instant une forte lame le jette derrière l'estacade
est. Heureusement lintrépide marin, qui voit
son navire perdu conserve tout son sang-froid,
toute sa fermeté pour sortir de celte position
critique et il manœuvre avec tant d'habileté
qu'il parvient gagner le large. Sauvé de ce
péril, il se dirige de nouveau vers le port. Déjà
il est dans le chenalquand une seconde lame
vient l'assaillir, et cet te fois jette son navire con
tre la même estocade, où il reste suspendu par
un de ses tambours, précisément au même en
droit où, il y a trois ans, le City of Edimbourg
fut perdu pour la Société Générale de Londres;
c'en était fait de la Princesse Alice et de ses
passagers, si le tambour, ayant enfin cédé aux
violentes secousses produites par les vagues, le
navire ne s'était dégagé. Alors le brave capi
taine, toujours ferme son poste, exécuta avec
une seule roue les plus habiles manœuvres et
parvint conduire son navire jusqu'à l'embar
cadère. Nous devons les plus grands éloges au
capitaine Smiths quipar son sàngfroid et son
intrépidité. a tsnuvo D a péril certain non-seu-
I.ement son naviremais aussi les passagers qui
se trouvaient son bord.
M. Hart vient de terminer une médaille très-
grand module qui sera frappée sous peu de
jours, en mémoire du passage de la Reine
d'Angleterre en Belgiquelors de son voyage
en Allemagne. D'un côté se trouve l'effigie de
la Reine, avec l'inscription Victoria, Reine
d'Angleterre De l'autre, on lit autour des ar
mes de la ville d'Anvers, les mots Débarque
ment de la Reine10 août; embarquement 6
septembreAnvers 1945.
L'exécution n'est pas moins remarquable que
la ressemblance. Celte médaille est certainement
l'une des plus belles qu'ait gravées M. Hart.
Depuis une quinzaine de jours une bande de
mendiants, armés de gros bâtons, parcourait
nuitamment lss communes des environs d'An-
les rayons trop ardents du soleil, j'entendais la voix du colonel ap
pelant Hélène! Et elle, toute blonde, toute jeune, toute heureuse,
lui présentant sou front baiser comme une fille l'eût fait son père.
Puisse-l elle, pensai-je, avoir conservé le calme de sa vie, et la
douce ignorance de son âme puissc-t-elle, pendant ces deux années,
n'avoir rencontré ni blessures ni douleurs! puisse-t-elle être toujours
ce qu'elle était alors, coufiante en tout, ignorée d'elle-même et des
autres, protégée par lui, sacrée par tous!
Je ne puis te dire, mou ami, combien j'étais agité, presque inquiet
en pensant ainsi elle; elle m'était presque étrangère, et je n'eusse
pas été plus tourmenté s'il se fût agi de ma sœur ou de ma femme;
je cherchais dans l'air quelque chose qui me fit deviner ce qu elle
était devenue; j'avais tout la fois joie et peur de la revoir; et ce
pendant, je n'ai pas besoin de te le dire, aucun autre sentiment que
celui du plus vif intérêt n'était entré dans mon cœur. Je 1 avais vue
près de son mari, si pure, si candide, si naïve, si confiante, que l'ai
mer autrement qu'uu frère ou uu mari m'eût semblé un sacrilège.
Aussi, dès le lendemain de mon arrivée, je m'informai de la de
meure du général Saint-Géran.
Celle fois le général habitait un bel hôtel dans un quartier élégant
de Paris. On Iraveisait une cour carrée, et l'on entrait par un large
vestibule. Je ne sais pourquoi je regrettai les lilas, les aubépines du
petit jardin de Metz et puis ce jour-là, le ciel était gris une pluie
fine tombait depuis le malin; et la dernière fois que j'avais vu
^^BamsË~mÊËËÊËËgmËmmBBBÊBÊm***E*^m
derlecht. Ils allaient frapper aux portes de
grandes fermes et ne voulaient se retirer qu'
après que les fermiers eussent donné du pain
ou d autres comestibles. Quoique la gendar
merie et les patrouilles de nuit surveillassent
ces individus, elles n'étaient pourtant parvenues
en arrêter ancun. Le fermier Van L..., de
Dilhéek, a employé, pour parvenir connaître
ces hommes, qui jetaient l'effroi dans le canton,
un stratagème qui a procuré leur arrestation.
Lorsqu'ils se présentèrent sa ferme pourexiger
du pain, il leur ouvrit la porte, les invita
entrer chez lui en leur promettant du pain s'ils
voulaient se faire connaître; les mendiants re
fusèrent d entrer, mais alors le fermier leur
montra un fusil chargé et menaça de faire feu
s ils n entraient pas; sur ce. deux de ces hom
mes prirent la fuite, les trois autres entrèrent,
et firent connaître au fermier leurs noms et
demeures ainsi que ceux de leurs compagnons,
ensuite ils reçurent un pain et le fermier les
laissa partir; mais grâce ces indications, la
police d'Anderiechl est parvenue lundi arrêter
ces cinq individus.
Ce qui est surtout déplorer, c'est que trois
d'entre eux sont des ouvriers de fabrique qui
gagnent d'assez fortes journées et qui n'ont pas
été poussés par la misère la mendicité.
La Chambre des Représentants s'est réunie
hier midi. Elle a discuté et adopté l'unani
mité des 22 membres présents le budget de la
dette publique et des dotations, ainsi que le
projet de loi fixant le contingent de la contri
bution foncière. Après avoir tiré au sort la dé-
putation chargée de féliciter S. M. loccasion
du jour de l'an, celte commission se composa
de MM. De Smet, Van den Eynde, Lejeune,
Rogier, de Terbecq, Goblet, deRenesse, Orban,
Dubus, (Alb.) de Theux et de la Coste la
Chambre s'est ajournée au 13 janvier.
L'élection de M. Dehousse aù conseil commu
nal de Herslal avaitélé annulée, parce qu'un fils
de veuve, délégué seulement au mois d'octobre,
avait pris part au scrutin.
Un ballottage, ordonné par la députation, a
eu lieu samedi matin entre M. Dehousse et M.
Hyacinthe Collette, capitaine pensionné, mem
bre de l'Union libérale de Liège. Ce dernier l'a
empoi té.
NOUVELLES DIVERSES.
Les débats de l'affaire des dix-neuf voleurs,
dite de la Bande des chiffonniers, onteonlinué,
aujourd'hui l'audience de la cour d'assises
présidée par M. Zangiacomi. Les dispositions
des témoins ont absorbé toute la durée de l'au
dience. On entendra sans doute, l'audience
de demain, le réquisitoire et les plaidoiries.
Il y a quelques jours, la gendarmerie de Vil—
lers-Collerets, avertie par la rumeur publique
que le cadavre d'une femme était apperçu sur-
Hélène, il faisait un si beau soleil, si beau, qu'il semblait qu'une
auréole brillait sur tous les fronts.
J'arrivai aux appartements ils étaient grands, décorés avec luxe,
mais dans un style sévère. D épais ridaux de damas gros vert empê
chaient le jour de pénétrer franchement dans les salons. Tout était
symétriquement rangé, et chaque meuble semblait destiné bien plus
la représentation qu'au bien-être intérieur. Les tapis étouffaient le
bruit des pas. Dans les jardinières incrustées, quelques fleurs s'incli»
naient, mais leurs tiges demi-flélries semblaient regretter un peu de
terre et de soleil. Il faisait froid et sombre dans celte maison. Oh 1
j'étais bien sûr qu'on n'y dirait pas Hélène, comme un enfant»
de chanter moins haut. La jeune fille maintenant était devenue
une grande dame; deux ans s'étaient écoulés.
Enfin, je fus introduit dans le dernier salon où se tenait la maî
tresse de la maison. On ne m'annonça pas et soit qu'elle fût occu
pée ou inattenlive, elle ne m'entendis point entrer. Elle était assise,
le dos tourné la porte. Un bel enfant d'un an peine était couché
sur le tapis ses pieds, jouant avec des bracelets dor que sa mère
avait détaché de ses bras pour les loi jeter. Hélène, vêtue d'une
longue robe de satin noir, était étendue dans un large fauteuil, elle
ne regardait pas son fils. Sa tête était appuyée sur sa main, et son
regard devait être dirigé vaguement vers la fenêtre d'où l'nnapper-
ceyait un petit coin du ciel.
(La suite au prochain