m malfaiteur, et fut inhumainement assassinée. Après la grand-messe, les premières personnes qui rentrèrent la ferme furent saisies d épou vante la vue du sang répandu sur les dalles, et dont les chaises, 1» table, le§.jmjrs de ia cui sine étaient également tachetés. A l'instant mê^ me, l'idée d'un meurtre se présenta l'esprit; l'on appela et l'on chercha en vain l'infortunée fermière. On ne la retrouva plus vivante, mais horriblement mujâlép, noyée dans l'étang de la ferme. Une traînée de sang y avait guidé les recherches et fait découvrir que l'auteur de sa mort, après avoir commis son crime, avait jeté le cadavre l'eau. Tout fait présumer que cet assassinai n'a été commis que par un seul indi vidu, car l'inspection des lieux indique visible ment que la victimeavant de succomber, a fait une vigoureuse résistance, et s'est défendue jusqu'au dernier moment. Les médecins légistes ont constaté que la victime a eu la poitrine écrasée coups de talon. Un côté de la tête était horriblement fracturé, le crâne brisé et la figure affreusement mutilée. Elle avait aussi trois côtes cassées. Ce spectacle était effrayant voir. On pense que la sœur du fermier a tenté d abord de se défendre l'aide d'une espèce de sarbacane e,n fer, dont on se sert la campagne pour §oufller le feu. car c'est près de l âtre que la lutte semble avoir commencé, la sarbacane portâpl lun 'de ses bouts couvert de sang quelques cheveux blonds, et la victime n'a pas une semblable chevelure. Le meurtrier a brisé et fracture quelques armoirès et a emporté une somme de 250 fr. en argent, une chaîne, des pendants d'oreille et des bagues en or. On se perd en conjectures sur l'auteur de ce meurlie et sur les motifs qui ont déterminé l'assassin noyer la fermière qui était certainement morte avantd avoir été .jetée I eau. Colle circonstance fait présumer que l'assassin était connu de sa victime, et qu'il a voulu complètement être rassuré qu'elle était bien mprto, et ne pourrait je nommer. De graves soupçons planent sur un individu de Waereghem nommé Christiaens et connu sous le sobiiquet de Tistje. Il est âgé de 21 ans, et a les cheveux blonds. 11 a encore demeuré chez le fermier Ghesquiere, où il au rait ejejà commis un vol. Dernièrement, il a été condamné par défaut, par le tribunal correc tionnel de Courlrai 15 mois de prison pour vol. Il est presque certain que cet individu a été vu, jeudi, Courtrai vers midi. Il aurait même acheté, rue de Tournai, dans la boutique de I épouse François Huysçntruyt, gai de-convoi du chemin de fer, une blouse neuve, et ou a remarqué qu il a sorti de sa poche un mouchoir ensanglanté. La poli ce se livre de minutieuses douleur et de cet amour que mon absence éteint; d'autres viendront lever ce voile de pudeur et d'innocence d'isolement et d'amour maternelderrière lequel elle s'abrite si tremblante et alors Hé lène tu seras leur mercialors tu souffriras comme tu souflïais hiertes larmes couleront et peut-être n'écouteront-ils pas tes lar mes, pent-ctre eux, moins pieux que moi devant cette douleur, res teront-ils genoux et toi, pauvre créaturetoi si frcle et si douce tu tomberas pour mourir. Telles étaient les pensées qui agitaient le coeur d'Osmond pendant la durée du troisième aote. La toile était baissée, et tout entier cette agitation intérieure qui l'absorbait, il avait oublié l'opéra et la loule qui l'entourait, et s'était replié dans les émotions si profondes et si tristes de son âme sa seule existence maintenantlorsque la conversation suivante s'établit ses côtés. Sais-tu qu'elle est cette jeune femme dans la deuxième loge ici, gauolie C'est la comtesse de Saint-Géran, Au nom de M» de Saint-Géran, Osmond avait involontairement tressailli et levé la têle. Tout l'heure, reprit l'un des deux interlocuteurs, j'ai vu aveo elle un homme cheveux blancs son père sans doute.— Won, son mari, le général de Saint-Géran. Comment le mari de cette fem- me si jeune qui semble avoir vingt ans peine !- Mais, reprit d une voix plus basse celui qui avait nommé M'"« de Saint-Géran, sr'ie général est vieux, ses aides-de-camp sont jeunes, en revanche. Osmond sentit un froid glacial circuler dans ses veines, et il 'fit un mouvement convulsif comme si un serpent l'eut mordu aux pieds. II regarda celui qui parlait ainsi; mais celui-oi ne s'en aperçut pas, la conversation continua sur le même Ion entre les deux jeunes gens. recherches, ainsi que les magistrats du parquet, puissamment secondés par l'activité de M. le juge-d'inslruction, qui nous l'espérons, parvien dra découvrir l'auteur du crime et le mettre entre fes mains de la justice. Si l'assassin avait pu fracturer une commode, renfermant une somme de 1,600 francs en or et en pièces de cent sous, il eut pu les empor ter également; mais le temps-semble" lui avoir manqué. Les traces l'intérieur conTme t ex térieur de la ferme ne font soupçonner que la présence d'un seul individu, comme auteur de cet assassinai accompagné de vol. Chronique de Courlrai.*) Nous recevons quelques nouveaux détails sur le meurtre commis Rolleghem, jeudi 1er janvier. L'assassin vient d'être arrêté Wae reghem et a été amené devant les magistrats du parquet de Courlrai. C'est le nomméChristian», de Waereghem, il est en aveu complet et four nit la justice lous les détails de son crime. 11 y a seulement huit jours qu'il était sorti de la prison de St-Bernard. Une dame qui demeure l'extrémité du fau bourg de Schaerbeek et qui revenait seule dans une vigilante d'une soirée en ville, a manqué avant-hier soir d élie victime d'un guet-apens. Arrivé la place de la Reinele cocher arrêta sa voiture, éteignit ses lumières et déclara celle dame qu'il lui élait impossible d aller plus loin, parce que ses chevaux étaient harassés de fatigue; il la priait comme elle n'était plus loin de sa demeure, de faire pied le court chemin qui l'en séparait. Celle dame, richement parée, comprit l'in stant l'imprudence quelle avait commise de retourner seule; elle refusa de descendre; mais décidément le cocher ne voulait plus avancer, il fallut bien sortir de la voiture. Elle descendit en effetmais ce ne $ul point pour retourner chez elle, car elle apereevail dans l'obscurité deux hommes qui pouvaient bien avoir été ap- postés là pour lui barrer le passage. Elle se mit courir d un autre coté pour sonner la pre mière porte venue, lorsque heureusement deux jeunes gens vinrent passer, auxquels elle exposa ses craintes en les suppliant de l'accom pagner jusque chezelle. Ces messieurs coururent aussitôt au cocher, le forcèrent de conduire la dame jusqu'à sa demeure sous leursurveillance, et après avoir pris son numéro, allèrent le len demain matin faire leur déposition chez le commissaire de police. Le sieur C. et la dame V., qui ont été arrêtés ——KM—— Yraiaieut; alors les cheveux blancs disparaissent. Je voudrais être aide-de-camp du général. J'ai toujours dit que létal militaire avait son bon oôté. Tu conçois, mon ami, ce que devait souffrir oc pauvre Osmond assis côté de ces deux hommes, et attendant celle infâme et lâche conversation, qui flétrissait, le sourire sur les lèvres, la plus pure et la plus innocente des femmes, 1 outrage ainsi jeté celle qui méri tait les respects du moude entier, cette pauvre victime qui accep tait son martyre avec tant de piété, de courage, de résignation. Oh! ce fut pour luitu dois le comprendreune terrible douU-tir au mi lieu de toutes ses douleurs; tantôt son visage était rouge et enflammé, tantôt il était pâle et livide. L'un des deux jeunes gens reprit Elle était trop jeune et tropjolie pour ce vieux grognard. Il y a un certain M. de frériguy qui est depuis un au l'amant de la com tesse. Osmond tremblait, la sueur coulait de son front il n'osait faire un mouvementcar it avait peur de lui-même et de ce qui arrive rait. Involontairement son regard se tourna vers Hélène.,. Grand Dieu.... elle avait tout entendu oui, tout entendu, mon ami Ces infâmes paroles qui la déshonoraientelles étaient arrivées jus- qlt elle comme la dernière torture ce cœur déjà si cruellement ulcéré. Osmond ne pouvait pas en douter; le visage d'Hélène venait de tout lui apprendre. A la pâleur avait succédé une rougeur de sangrjui empourprait son visage, et de ses yeux fixes et ternes rou laient deux grosses larmes. Osmond sentit la fièvre du délire qui lui montait la tête. Ce qui se passa en lui est impossible expliquer. Ce fût un éclair soudain. Il se leya tout droit, el sans savoir ce qu'il disait, ce qu'il faisaitil le 23 décembrepar la police de Saint-Josse- ten-Noodç, sous la prévention d'adultère ont été mis en liberté par une ordonnance de la chambre du conseil, près du tribunal de pre mière instance, fondée sur «e que les faits n'ont pas le caractère de ce délit. Hier, vers une heure de relevée, un incendie a éclaté dans une maison sise rue des Cyprès au Béguinage. Trois commissaires adjoints de police, ainsi qu'un officier de la garnison du 12° régiment, arrivés aussitôt sur le lieu du sinistre, ont puissamment secondénous devons le dire leur honneur, les pompiers qui sont parvenus presque immédiatement éteindre le feu qui avait cependant déjà fait quelques ravages 1 intérieur. Un service funèbre sera célébré le 13 de ce mois 11 heures, en legljsede N.-D. de Finis- lerrœpour le repos de l ame de M. Stevens membre du conseil communal de Bruxelles, décédé le 31 décembre 1845. M. Stevens, qui élait un ancien brasseur, fai sait partie du conseil communal depuis 1839. Il fut installé avec M. Anspach le jour même où l'assemblée vola uncadresse aux chambres pour demander l'adoption du traité définitif des 24 articles. Après Mle conseiller Bourgeois, M. Stevens était le [tins âgé des membres du con seil communal. Il appartenait au 3n,e collège électoral de la ville de Bruxelles formé des 3a et 4e sections territoriales. En conséquence les électeurs portés sur les listes de ces deux sec- lions auront prochainemeutà élire un conseiller. Des experts désignés par la Société Continen tale d éclairage au gaz et par l'autorité, ont exploré minutieusement toutes les localités du faubourg de Namur qui ont souffert de l'explo sion. On a également visité avec soin tous les embranchements et ouvrages hydrauliques ré cemment achevés pour l'établissement d'un égoûl grande section. La commotion parait avoir étendu considérablement ses ravages en- dessous comme au-dessus du sol. On craint de devoir être dans la nécessité de démolir el re construire entièrement quelques-uns des em branchements souterrains de la voie publique el un grand nombre de petits égoùls de dé charge établis par les particuliers. On évalue dès présent le montant des perles et dégâts plus de 25,000 fr. 11 est plusieurs maisons où une grande partie du mobilier a été abîmé, indé pendamment d'autres préjudices essuyés par les habitants. prit le premier prétexte vruu, et insulta celui qui avait parlé ainsi, Qui de nous n'en eût pas fait autant La scène fut vive et terrible, et tous trois sortirent. Ce qui se dit entre ces trois personnes dater du moment où Osmond prit la parole Hélène ne le sut pas, ne l'entendit pas; car les trois voix parlaient ensemble et elle ^avait courbé la tétesous l'odieuse calomuie qui la flétrissait. Je me promenais dans les couloirs, lorsque je fus abordé par M. de Sérigny. Il était pâle et très agité._, Monsieur, me dit-il, je dési rerais vous parler. Il me prit part, et me raconta ce qui s'était passé.— Je suis seul ici, ajouta-t-il et je pars demain malin pour l'Afrique. Je veux que cette affaire se termine l'instant car le moindre retard devenu impossible, amènerait en outre des explications, et le nom de Mme de Saint-Géran, si audaoieusement calomnié, serait encore pronon cé. Il ne faut pas que le secret de cette offense, qui mourra tout l'heure avec l'un des deux, soit confié un étranger. Je vous le dis monsieur, car j'ai eu l'honneur de vous voir chez Mme de Saint-Gé ran. Si vous la connaissez vous devez l'aimer et l'estimer comme elle mérite de l'être. En me parlant, il me serrait les deux mains, et je sentais tout son corps qui tremblait. Il reprit Ai-je trop compté sur vous en pensant que vous voudriez me servir de témoin? Je n'ai pas besoin de vous dire et de vous jurer monsieur, sur le souvenir sacré de ma. mèrej que toutes ces paroles sont d'odieux mensonges.—Je vous crois, monsieur, interrompis-je, etjj'accepte.— Ah! merci, merci me dit-il avec effusionet si jamais vous avez besoin de Laffeotipn et du dévouaient d'un frère f souvenez-vous de moi* (La suite au prochain.n°.)<

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2