avoir le gouvernement d'intervenir dans la
direction d'établissements de celle nature, sa
lariés par l'Élat. Il a désavoué formellement la
convention de Tournay; il cherchera rendre
le retour- de pareils arrangements impossible.
Le projet de loi dont quelques-uns de ses
collègues veulent ajouter indéfiniment la pré
sentation, consacrera en principe l'intervention
du gouvernement.
Jusqu'ici il y a complète entente entre cinq
membres du cabinet. Un seul fait défaut
l'union parfaite.
C'est M. Malou qui se montre jusqu'à présent
intraitable.
L'obligation de présenter sous peu le projet
de loi sur l'enseignement, le forcera s'expli
quer catégoriquement.
S'il persiste dans son refus d'adhérer aux
principes de son collègue de l'intérieuril se
retirera et avec lui le ministre des affaires
étrangères, dont l'adhésion actuelle est subor
donnée celle de M. Malou.
Tel est l'état actuel des partis au sein du mi-,
nistcre.
11 est inutile de vous parler de M. d'Anelhan
qui sera pour toute opinion pouvant le main
tenir au pouvoir ni de M. d'Hoffschmidt qui
saisira celte occasion pour faire croire un re
tour ses opinions jadis libérales.
NOMINATIONS D'ÉCHEVINS.
Par arrêtés royaux du 29 décembre sont nom
més écbevîns
Arrondissement dé Ypres.
A Bas-Warnélon, J. Bonduette; Becelaere, J. Delefurlrie;
Brielcn, A.Btrbye-, Elverdinghe, A. de Cat et E Vanderghote£
Cbeluvelt, F. yan Heulejà Locre, P. de Bnrgrave; St-Jcan,
J. de Baujt; Bas-Warnêloro, C. Lfepoutré; Becelaere, J. Talpe
Bixschoute, P. de Fe»erBrielen, P. Van der Rlarliere;
Crombeke, J. Pareyn; Dickebusch, C. Snick; Dranoutre, E.
Geloeo; Gbcluwt-, L« Dclefortne 5 Haringlie, F. de Jonghe;
Uollebekc, F. Van Suyt; Houthem, J. Van deu Bergbe;
Kemmel, J. Leuridan-, Langhemarcq, E. Delavie-, Messines,
j..-j ïamprlinghé, L. Veysj Yoormezeele, J. Six-
Dehem Wesloulre, J. Rwiseréj Weslvletercn, R. Markey;
VVulvergbem, J. Heugebaeit; WytschaeteF. Deramaul
Zanlvoorde, A. Dehem; Zdlebeke, B. Van den Brouke; àZon-
nebeke, J. Van Damme; Zuydsclioate, F. De Vos.
Liste des personnes désignées pour faire partie
du jury pour la première session 1846, qui habitent
l'arrondissement dé Y près.
1. Boucry, négociant, Haringlie.
2. Struye-ProVoost, brasseur, Ypres.
3. De Thibaut de Boesingiie, bourgmestre, Boe-
singhe.
4. Hosdey, cultivateur, Elverdinghe.
5. Charles-Louis Garçwyn. rentier, Proven.
6. François Lemaire, boutiquier, Ypres.
7. Vilal Messiaen, rentier, Poperinghe.
6. Jean-Baptiste Vuylsteke, brasseur, Gheluwe.
La cour de cassation, chambre criminelle,
dans son audience du 20 couranta rejeté le
pourvoi du nommé P.-C. Boedt, âgé de 51 ans,
particulierné YVarnêton et demeurant
Messineslequel a été condamné par la cour
d assises de Bruges5 années d'emprisonne
ment, 500 francs d'amende et rester, après
l'expiration de sa peine, pendant 5 ans sous la
surveillance spéciale de la police, pour compli
cité d'un vol d'une somme d'environ 650 francs,
commis au {préjudice de M. Auguste de Beau-
court, avocat Ypres. Journal de Bruxelles.)
La commission royale des monuments s'est
réunie le 21 et 22 janvier courants Bruxel
les; dans ses séances, entre autres décisions,
elle a signalé M. le ministre de lajuslice 1 ur
gence de faire la belle et grande flèche en
pierres de Boesinghe-,'près d'Ypres d'impor
tantes réparations.
Le 24 du coupant, vers les 3 heures de
relevée, le cadavre d'un enfant inconnu dusexe
masculin emmaillollé, a été trouvé dans un
fossé situé dans le bois ditdu Monlaleux, I'ex-r
trême frontière île la commune de Mouscron.
D'après Je dire d'un chirurgien, l'enfant pa
raît être âgé d'une, huitaine de jours et peut
avoir séjpurpé deyx mois dans l'eau.
Le cadavre était dans un état complet de pu
tréfaction. J,, -,
Quelques personnes s'étonnent de n'avoir pas
vu paraître encore le projet de loi d'enseigne
ment secondaire. annoncé aux chambres dans le
discours d'ouvert m e de Sa Majesté. Il résulte des
renseignements que nous avons recueillis que ce
n'est pas un nouveau projet qu'il faut attendre
biais une série d'amendements destinés complé
ter le projet de loi présenté en 1834.
Les membres du cabinet avaient commencé
faire de cette matière, l'objet de leurs discussions
entre eux, lorsque M. Malou a dû s'absenter de
Bruxelles, àlasuitedela perte qu'il a faite de sa
mère. On calcule que d'ici une quinzaine de
jours environ, la chambre des représentants sera
Saisie, et la presse pourra prendre connaissance
de ces nouvellesdispositions. Par unecoincidence
qu'il eût été difficile de prévoii A y an-
-i- France discuta
presqu'en même temps que nous, mais un peu
plus tard, un projet de loi sur le même objet.
On assure que M. Mercier, gouverneur du
Hainaut, va partir pour La Haye, où il se rend en
qua h té d envoyé ou de commissaire extraordinai
re, afin de reprendre les négociations commer
ciales avec les Pays-Bas, conjointement avec Mle
général Willmar. Indépendance
Ladéputalion permanenledu Brabant vienlde
réintégrer dans ses fonctions le secrétaire de
Wavre, qui en avait été injustement suspendu
par le conseil communal.
La Société de YAllia?ice se réunit aujourd'hui
pour s'occuper du choix d'un conseiller commu
nal en remplacement de M. Slevens.il paraît que
l'on est peu près d'accord pour nommer M. Van
Doornick, l'un des négociants en bois les plus
considérables du pays; on parle aussi de MM.
Corr-Vandermaelen et Van Humbeek; mais ces
deux candidatures sont moins certaines.
retirerlorsque l'empereur reprit d'une voix sérieuse, presque émue:
Ah vous savez bien qu'en tous cas j'aurai soin de votre mère
ci au moins Je la consolerai, car je sais que vous êtes un bon fils...
Allé»,... soyez parti dans deux heures. Je compte sur vous... Je
n'ai pas oublié le TyrolJe n'oublierai pas IRspagne Ta
mère!Mais je croyais que tu l'avais perdue il y a longtemps, dit
le colonel, de plus en plus étonné.— Eh sans doute, mon cher ami,
tout cela était le résultat d'un détestable quiproquo. Le grand hom
me, sans doute enéore sous 1 influence de sou appesantissement pas
sager, me prenait pour un certain Boilot,... un enragé, qui avait été
envoyé en Tyrol pour fomenter 1 insurrection contre l'Autriche.
Ab! je comprends maintenant... —que te dirais-je, mon cher Raoul?
je n'osai pas, tu le sens bien, décliner 1 honneur que me faisait I em
pereur; je pris les diables de dépêches. Je partis, et vingt lieues de
Madrid, une belle nuit, je tombais en plein dans une guérilla.... Je
ne sais pas si je tai confié que je porte un gilet de flanelle sur la
peau? »-Non, mon cher Anarcharsis, tu ne m'avais pas encore fait
cette confidence; mais quel rapport Tu vas voir pourquoi je te
donne ce détail hygiénique. Tu sauras donc que je porte un gilet
de flanelle j avais très-adroitement caché mes dépêches entre fla
nelle et chair. Gomme ma flanelle est d'un rose tendre, les sauvages
1 ont prise pour mon enveloppe naturelle (je ne dis pas cela par fa
tuité... toujours est-il que celte méprise flatteuse sauva mes dé
pêches, mais faillit me perdre. Furieux de ne rien trouver sur moi,
les brigands me mirent une corde au cou, et j'allais être accroché
un arbre lorsque le hasard ou plutôt la Providence j envoya sur
la route un convoi.... La guérilla se dispersa; je me joignis au convoi,
j'arrivai Madrid avec mesdépéchesj mais l'émotion avait été telle,.,
en me sentant la corde au qou que, tu en vois les traces fatales
mes cheveux en ont pâli.— Ce pauvre Anacbarsis!... —Je remis mes
lettres.... Mais quand le roi Joseph me détailla le diabolique métier
que je devais aller faire en Portugal pour contreminer la diploma
tie anglaise, toujours sous le nom de cet enragé de Boitot, j expli
quai le quiproquo et comme je ne parus pas sans doute répondre
suffisamment aux exigences delà mission qui mêlait destinée, tou
jours sous le nom de Boitot, on me renvoya en France.... Cela m'ex
pliqua du reste pourquoi le graud homme ne m avait pas trouvé la
physionomie qu il s'attendait me voir lorsqu'il me prenait pour os
déterminé. —Ah et maintenant quels sont tes desseins Eh!
Dieu! dégoûté de la carrière diplomatique, je revenais vivre et
m établir Paris,... avec mille projets; mais voioi que lu pars,... ton
diable de voyage vient tout changer, car j'avais une foule de choses
te demander encore.— Parle,... veux-tu embrasser une autre car
rière dispose de mon crédit, je t'en supplie. —Pas du tout l'am
bition ma passé 1 ambition des affaires, des emplois du moins. Il
m'en reste une autre. —Laquelle? —Celle de voir le grand monde
le grandissime monde*.Je voudrais me lancer,... el j'avais compté
sur toi.... Marquis de l'ancien régime, colonel de l'empire, tu
connais les deux aristocraties, celle d'autrefois et celle de nos jouis...
J'espérais donc que, grâce toi, je pourrais me faufiler dans ces so
ciétés si brillantes, si recherchées. —Sans doute, sans doute, reprit
Raoul qui semblait réfléchir depuis quelques moments. Je puis.
Le bruit circulait Tournay.qu'un marchand
de bestiaux qui avait touché dailS cette ville le
montant de quelques bêtes bovines avait été
assassiné son retour sur la roule de Baisieux
AvanJ. deux mois on verra, de la rue de 1 É-
cuyer le Marché-aux-Herbes,etc'estaloisqu on
pourra se faire Une idée exacte dè l'impbfiànce
et de l'utilité des galeries Saiut-.Hnbert, qui se
ront, dit-on, complètement achevées avant le
31 juillet 1847. 1
Dans la nuildu20au21 de ce mois, des mal
faiteurs, au nombre de quatre, se sont présen
tés la porte du sieur DeMaeker, échevin et
fermier Heyst, en lui demandant 300 fr.
Le fermier est monté sur son grenier et a
lâché un coup de fusil; les malfaiteurs ont pris
la fuite toutes jambes sans qu'on ait pu en
reconnaître un seul.
J i
L'Espoir de Rennix, avait été attaqué en jus
tice pour calomnies envers un habitant deRe-
naix. 1
M. William éditeur de cette feuille vient
d'être condamné par le tribunal d'Audenaerde
par corps Mille francs de dommages-intérêts
envers la personne calomniée, aux frais du pro
cès, l'affiche du jugement dans dix lieux pu
blics de la ville, son insertion dans l'Echo de
Renaix, et l'Espoir.
NOUVELLES DIVERSES.
Le Mercure de Francanie, parle d'après une
correspondance de la frontière de Pologne du
13, d'une rude défaite essuyée par les Busses
dans le Caucase, deux forts seraient tombés
entre les mains des Montagnards qui auraient
tué ou fait prisonniers 8 1,200 Russes.
j Londres, 24'janvier.
Dans la séance de la chambre des communes
d'hier, le rapport sur l'ordre a été présenté et
1I rKnnii<>i<iAn <tccav ni orocca fit*» l'a.-
quelle ont pris part sir Robert Peel, lord John
Russell, M. Colquhoun, M. Hume, M.S. Craw-
fort el quelques autres orateurs.
M. Colquhoun dans un discours violent, a ré
sumé les griefs du parti de l'ultratorisme contre
sir Robert Peel. Sir Robert, a-l-il dit, a aban
donné les principes conservateurs, principes
qu'il avait proclamés en 1842 comme devant
diriger sa conduite la tête des affaires; il a
trahi les intérêts de l'église anglicane, ceux de
l'éducation nationale, ceux de l'agriculture, il
compromis enfin les institutions, les plus sa
crées du pays.
L'orateur conclut son réquisitoire eu décla
rant que sir Robert Peel doit s'allendre avoir
pour adversaires la majorité des membres du
parti conservateur.
M. Hume, député radical, a voulu répondre
quelques-unes de ces accusations, il a reproché
I opposition de ne faire reposer ses attaques
que sur le député et la haine au lieu d'appeler
son aide de sages raisons.
Les fermiers et le parti agricole agissent con
tre les intérêts du pays et contre leurs propre^
t'ouvrir la porte de ces deux mondes,... en te présentant avant mon
départ chez une femme de mes amies de mes parentes qui tient
l'empire par son mari, età l'ancien régime par sa naissance. Une
fois reçu chez elle et recommandé par'moi,... comme le meilleur,
comme le plus ancien de mes amis, peu peil le cercle de tes con
naissances s'agrandira et tu verras bientôt la société que tu veux
connaître. Mais, dis-moi.... n'es-tu pas antiquaire, ou quelque chose
d'approchant? —'Voici comme je fus antiquaire il; y a trois ans, me
trouvant Napl.es, je m'intéressai particulièrement la -prima dona
du théâtre de San CarloJ'ai toujours eu du goul pour le théâ
tre... Un certain lord Williams Clark trouva plaçant de m'enlever
ma Diva.... Bien!Huit jours après, j'apprends que mon dit lord
convoitait une riche collection de médailles et de camées, je donne
un tiers au-dessus de la valeur, et, mon tour, je lui souffle ses mé
dailles.
Jusqu'à présent, mon pauvre ami, vos enlèvements mutuels me
semblent tout unimeut des débarras....,—Tu as peut-être raison,
car une fois possesseur de ces diables de médailles, je n'en savais
que faire. Aussi, par désœuvrement, je me suis cru obligé de feuil
leter Winckelmau.—A merveille merveille!.... Ecoute-moi...,
Tu me connais, Anacbarsis.... tu sais si j'attache la moindre vanité
la naissance «—Ah mon cher Raoul,... qui dis-tu cela? Eh
bien! tu veux aller dans un certain monde: si l'on ne s'y présente pas
comme gentilhomme ou comme soldaton y est sinon mal vu, du
moins sans signification.... En t'y présentant, au contraire, comme
antiquaire, comme savant, ça te classe tout de suite» Tu. n'as plus de