EXTÉRIEUR. FMNCE.
ANNONCES.
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Histoire ancienne. L'un des plus hono
rables chefs d'institution de Paris, M. J
CHEMINS VICINAUX. Loi dp 10 Avru 1841.
COMMUNE DE WOESTEN.
mme de BraccianoEn allant lui faire nies adieux, je lui parlerai
intérêts. M. Hume a déclaré qu'il appuierait de
tout son pouvoir les mesures que proposera sir
Robert Peel au sujet des céréales et que tout
partisan qu'il est des économies il voterait les
subsides demandés pour augmenter les forces
de terre, et de mer.
Sir Robert Peel a donné l'assurance àla cham
bre que le gouvernement ne négligerait rien
pour conserver la paix entre l'Angleterre et l'A
mérique.
Convaincu par le langage tenu par M. Hume
que les propositions que fera le gouvernement
pour mettre le pays sur un pied de défense im
posant seraient accueillies avec faveur par la
chambre et par le pays tout entier, il déclare
qu'il n'éprouve aucune humiliation dire que
son opinion est que ce serait un grand malheur
que le différend relatif l'Oregan ne reçut pas
une solution pacifique.
Répondant ensuite aux attaques de M. Col-
quhoun, il déclare que toutes les insinuations
malveillantes, toutes les accusations qu'on pour
rait porter contre son caractère politique, ne le
feront pas sortir de la modération qui doit être
la première vertu de l'homme d'état.
Les questions qu'il s'agit de résoudre aujour
d'hui sont graveselles louchent si profondé
ment aux intérêts du pays qu'elles doivent faire
oublier toutes les préoccupations personnelles,
et comme M. Coquhoun s'était permis quelques
plaisanteries au sujet delà maladie des pommes
de terre, Sir Robert Peel a repondu ces plai
santeries par un avertissement sévère.
Lord John Russell a adressé au ministère deux
questions sur la politique étrangère la pre
mière relativement l'affaire de l'Orégon le
noble lord après avoir fait allusion au langage
peu convenable du président des Etats-Unis de
mande si les négociations ont été reprises, si
elles se poursuivent.
La cour d'assises des Ardennes, vient de
condamner la peine de mort le uommé Joseph
Lannoy, reconnu coupable d'assassinat sur la
personne de la veuve Régnier, sa tante par al
liance.
On lit dans le Journal de La Haye
du 13
Le second bulletin publié dans la journée
d'hier sur la maladiedeS. A R. le jeune prince
Guillaume-Frédéric, a fait naître les plus vives
inquiétudes et produit dans tous les espritsune
pénible sensation. Nous avons la douleur d'an
noncer que S. A. R. le prince Guillaume-Fré
déric-Nicolas-Albert des Pays-Bas, né le 21
août 1836, a succombé, la nuit dernière, 3
heures du matin, la maladie dont il était at
teint. Cette cruelle perle plonge toute la famille
royale dans la plus profonde affliction.
Le jeune prince dont la mort excite de si amers
regrets, était le fils unique de S. A. R. le prince
Frédéric des Pays-Bas.
Les enfants qui restent S. A. R. sont: la
princesse Louise, née le 5 août 1828, et la jeune
princesse Marie, née le 5 juillet 1841.
Un journal français assure qu'une nou
velle importante est arrivée Paris. Le 5 dé
cembreM. le capitaine de vaisseau Larligue,
chef de la station française d Haïtin'ayant pu
obtenir satisfaction de l'insulte faite M. Du-
bracagent consulaire de France au Cap Haï
tien, s'est embossé avec la frégàle la Thé lis et
le brick le Hussard une faible dislance du
port, et a canonné la ville. A lasollicitation des
habitants, il a consenti suspendre le feu pen
dant trôis jours, afin de laisser le temps d'en ré
férer au président Pierrot, qui se trouvait dans
le département du Nord, non loin de la ville
du Cap; mais il a annoncé qu'il était décidé
venger l'indigne outrage fait l'agent consu
laire. En même temps, il a envoyé le vapeur le
Styx chercher le Griffon, qui croisait le long de
la côte, afin de se trouver plus en force etd'ob-
tenir plus facilement une complète réparation.
Une mesure de réparation a été prise en
faveur de l'émir Beschir ex-gouverneur des
provinCesdu Liban, exilé Viranchehir. Il lui est
accordé une pension de mille piastres (2,500 fr.)
par mois, et les autorités de la ville où il réside
ont reçu l'ordre de le traiter avec les plus grands
égards. Cette réparationsi tardive fait sansdoute
honneur au ministère de Reschid pacha. Mais
qui rendra au malheureux vieillard son fils con
verti violemment l'islamisme, et son autre fils
massacré presque sous ses yeux quand il se ren
dait avec lui en exil
Deux avocats parlaient, depuis plus d'une
heure devant les juges de la première chambre
de la eourroyalede Paris, il s'agissait de la pro
priété d'un puits que se disputaient avec achar
nement deux propriétaires de la même maison.
Fatiguédeces longues plaidoiries, M. le premier
président Séguier interrompit l'un des avocats:
Celle affaire, lui dit-il, n'a pas un intérêt
si important qu'elle doive tenir toute l'audience;
les parties auraient même dû s'arranger l'a
miable et ne pas plaider:' il ne s'agit que de la
propriété d'un peu d'eau...
Pardon M. le président, répliqua l'avo
cat, celte affaire est d'un grand intérêt il ne
s'agit que d'un puits; mais je ferai remarquer
la courque les adversaires sont deux marchands
de vin...
Ah! c'est bien différent, reprit M. Séguier,
je conçois dès lors tout l'intérêt que ces mes
sieurs ont faire le procès et l'utilité qui doit
leur en revenir.
Et M. le président a laissé parler les deux avo
cats encore plus d'une heure.
suspectant la probité de son chef d'office, s'était
chargé depuis quelque temps défaire lui-même
l'achat des.provisions. H y a plusieurs jours, il
marchandait un poisson. Le prix qu'il en offrait
paraissantinjurieuxà sa vendeuse; celle-ei,sans
doute, ayant relu la veille son cathéchisme, se
mit lui défiler, les poings sur la hanche, le
plus émaillé des chapelets. Vadé en eût tressailli
d'aise. De ce gosier éraillé par l'alcool, les mots
sorlaienten foule, pittoresquement chaperonnés
d épilhètes et tout le vocabulaire de la langue
poissarde tombait comme grêle sur la tête du
malheureux savant, dont le frac et la tenue sé
vère attiraient particulièrement les quolibets de
la marchande. Le mot calotin revenait surtout
chaque strophe comme un refrain obligé.
Étourdi d'abord de celte triple bordéeM.
Jreprit bientôt son aplomb, et faisant appel
ses souvenirs de rhétorique:
Veux-tu bien te taire, cria-t-il d'une voix
de stentor, vieille métonymie, sale trope, s.....
calachrèse, affreuse litote, horrible hyperbole
méchante synecdoque
Tout le traité de l'abbé Lebatteux y passa.
Lorsque M. J.., essouffléeutfinisacatilinaire,
la marchande écoutait encore, toute pâle, toute
saisie, la bouche béante.
Ah ben! ahben! dit-elle après un instant;
pour sûr, tu n'es pas un calotin. Prend ton pois
son, mon fils, tu l'as biengagné. Seigneur de
Dieu, qu'elle platine
Paris, 24 janvier.
Dans sa séance d'hier, la chambre des députés
de France a adopté le premier paragraphe de
l'adresse. Un amendement, proposé par M.
Feuilhade de Chauvin, qui avait pour but de
réclamer la sincère exécution des lois, et qui
eût été une espèce de blâme pour la politique
intérieure du cabinet, a été rejeté par 208 voix
contre 181en conséquence une majorité de
27 voix.
Les bruits les plus alarmants sont répandus
depuis hier sur le contenu de nouvelles dépê
ches reçues d'Alger.
Versailles et Rambouillet vont recevoir
quelques travaux de fortification.
Un incendie considérable a éclaté la nuit
dernière, vers une heure du matin, dans la
scierie mécanique de MM. Faucher-Riboux et
de Gauchy, rue de Charonne. Le feu, alimenté
par les combustibles renfermés dans les ateliers
et les magasins, et animé par le vent qui soufflait
avec violence, a étendu rapidement ses progrès
et s'est trouvé bientôt extrêmement menaçant.
Fort heureusement, les sapeurs-pompiers de la
caserne de la rue Culture-Sainte-Calherine
avec quatre pompesla garde municipaleca-
sernée dans les environs, et de forts détache
ments des 48e et 75e régiments de ligne, sont
accourus dans les premiers moments, et aussitôt
le service de sauvetage a été parfaitement orga
nisé. On a cherché d'abord circonscrire l'in
cendie et l'empêcher de gagner les bâtiments
voisins, et, grâce la bonne direction des tra
vaux, on y est parvenu au bout d'une heure;
on s'est occupé ensuite de diminuer son inten
sité, et l'on n'a pas tardé se rendre maître du
feu mais les bâtiments dans lesquels il avait
pris naissance ou qui se trouvaient atteints
l'arrivée des secours, ainsi que les marchandises
qui s'y trouvaient renfermées, ont été réduits
en cendres.
Les Bourgmestre et Échevins de la commune de
Woesten portentà la connaissance du public,que les
prétendons aux succès de cœur Auoune aucune...,. Je ne
prétends jamais qu'au cœur de quelque Diva,... française ou élran-
gère, et j ai tout ce quil faut pour appuyer ces prétentions-là....—
De mieux en mieux, tu es antiquaire. Xu le donnes quarante ans
tu étales tes précoces cheveux gris, tu entres immédiatement dans
la catégorie des oncles, des chaperons, des tuteurs, des confidents et
tnême des complaisants de charmantes femmes, ce qui n'est pas un
rôle dédaigner. -A dédaigner, je le crois bien! dis donc que c'est
un rôle ambitionner au contraire! On se rend nécessaire, et quand
on a le bon esprit de ne vouloir rien autre chose que d'être agréable
aux autres, on s'assure une fort bouoe position.—. Je te vois dans les
Meilleurs principes; maintenant, je te garantis le plus grand suc
cès.... —Dis-moi,Raoul, je vais avoir l'air de le dire une betise énor-
Me, mais il me semble que pour ce monde là, j'ai un nom bien vul
gaire Heiml... Boisseau lJ'avais eu l'idée, pour donner mon
nom un petit air étranger d'y ajouter un double w et d'eu faire
oisseaw.,Mais Ça se prononçait la même choseD'un autre
co e, me aire nommer de Boisseau ou Saint-Boisseau ça ne signi-
ai pas granc chose non plus, j'y ai renoncé et pourtant cela m'in-
clule ea,s lu es fou arebi-fou n'es-lu pa? antiquaire
DeS U Passava^1' Est-ce que Monge, Chaptal, Dtnon, Berlliollet,
cbl des noms autocratiques N as-tu pas cinquante mille écus dé
renes.... vec ce a,... te diS-je, avec ton caractère prévenant et
obligeant, ta position est bonne crois-moi,... tranquillise-toi... -
Mais quelle est donc cette femme de tes amies ou de tes parentes
qui doit .m ouvrir les battants de ces grands deux mondes
la duchesse*de BracoianQ,»y.,— La jeune duchesse,... de Braociano,..
quon dit si ravissamment belleAh scélérat!... —Tu te trompes,
mon pauvre Ânaàhafsis*..— Ta, ta, ta, je me trompe on sait ta
discrétion mais on sait aussi tes étourdissants succès... Crois-tu
donc qu'on soit si fort rélégué dans la banque et dans la bourgeoi
sie, quon n'ait pas entendu dire que le colonel de Surville était la
coqueluche des plus jolies femmes de la cour?—. Je te le répèle, mon
cher Auacharsis, tu te trompes.... tu verras par toi-même la faus
seté de tes soupçons..,. Bien plus, un certain service que j aurai
peut-être te demander, te prouvera mieux encore que je ne pyis
avoir aucune prétention sur le cœur de ma cousine. Un service
je suis toi.— Je ne puis encore ra'expliquer,.*. Je dois voir ce malin
de là présentation-si elle Iaccueille, comme je I espère,... alors,
mon amije te dirai tout. —Et le duc de Bracciano quel homme
est-ce —Ancien conventionnel, il s'appelait Jérôme Moi isson pen
dant la révolution; c'est un homme de haute capacité, l'Euipereur l'a
employé dans des grands emplois civils. Dernièrementil t a
nommé duc et lui a fait épouser ma eousine, M1J« Jeanne de Souvry,
fille du vicomte dé Souvry et nièce de la maréchale princesse de
li Montlaur. Pur mariage de convention, alors, moins que le duc
ne soit un homme aipiabje. C'est tout un roman d héroïsme et de
dévoument que cette union, de la part de ma cousine, bien entendu.
Quant au duc, c'est un homme de cinquante ans, sombre, tacilurne
et d un esprit ironique et morose, mais d'une rare intelligence,
d une fermeté qui approche quelquefois de la dureté) il s'est montré
impitoyable dans le gouvernement de plusieurs provinces étran
gères par cette froide énergie il a rendu beaucoup de services.
l'Empereur fait grand cas du duc de Bracciano quoiqu il ne res
sente pour lui aucune sympathie.*... Il l'emploie comme un excel
lent instrument, et disait un jour, en parlant de lui, dans son lan
gage pittoresque J'aime Bracciano, comme on aime une bonne
barre de fer qui ferme bien une porte; ou qui soutient bien un
- toit. —Grand homme! comme il vous peint cela d'un trait, dit
Anacharsis. Ah ça! et tu ne veux pas que je t'appelle scélérat, quand
tn es le parent1 ami intime d'une jeune et charmante duchesse
qui a pour mari une si vilaine barre de fer?—Non, te dis-je... ce
soir, peut-être, tu sauras comment je ne suis que lami, le plus dé
voué,... le plus vrai de Mm« de Bracciano car elle ne m a jamais
aimé, elle ne m'aime pas et i}e m'aimera jamais autrement! —Et
elle, est-elle aussi spirituelle que belle?— Il est impossible d'avoir
un esprit plus charmant, plus naturel, une éducation plus cultivée,
plus de talents, plus de savoir même, et moins de prétention une
snpériorilé qui lui est acquise tant de titres 1 Mais tu dois avoir
besoin de repos, Dauphin veillera ce_que rien ne te manque. Je
verrai tantôt Mme de Bracciano; en revenant, je te dirai le résultat
de mon entretien avec elle et peut-être je le répèteaurai-je
mettre ta disçrétipn et ton amitié l'épreuve.
Vers les deux.heures, le colonel se rendit l'hôtel de Bracciano,
situé rue du Eaubourg-Saint-Honoré.
[La suite au prochain a*.)