NOUVELLES DIVERSES. Par arrêté royal du 27 janvier, sont nommés membres civils des conseils de milice, pour la levée de 1846, dans l'arrondissement d'Ypres: Président: Le sieur Vanderslichele de Maubus, conseiller provincial, près. Suppléant: Le sieur De Patin, Charles, conseiller provincial, Ipres. Membre Le sieur Van Reninghe, Charles* bourg mestre, Poperinghe. Suppléant: Le sieur Keingiaert de Gheluvelt, bourgmestre, Gheluvelt. La convention commerciale conclue avec la France étant ratifiéela présentation du projet de loi de sanction aura lieu vers la fin de la semaine prochaine. Il est probable que la pré sentation d'un projet semblable aux chambres françaises suivra d'assez près, car, par suite de la disposition introduite l'année dernière dans la loi de douanes sur la proposition de M. Les- tiboudoisla nouvelle convention doit être sanctionnée par la législature avant de pouvoir être mise exécution. Par arrêté royal du 7 janvier 1846, le lieu tenant Okerman (J.-B.-P.) du lr régiment de cuirassiers, est mis en non-activité de service pour infirmités temporaires. Par arrêté royal du 27 janvier 1846, le con seil de fabrique de l'église de Vlamertinghe (Flandre occidentale) est autorisé vendre de gré gré, la dame Marie Huughe, veuve du sieur Louis Cardinael, 43 ares, 30 centiares de terre, situés sous cette communesect. B n° 36 du plan cadastralpour la somme de 1,450 fr. Par arrêté royal du 27 janvier, l'élection faite par la classe des lettres de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts, dans sa séance du 10 janvier, de MM. J. Van Praet, Borgnet, de S'-Genois, anciens correspondants de l'Académie; David, professeur de l'université de LouvaioVan Meenen, président de cham bre la Cour de cassation P. Devaux et De Decker, membres de la chambre des repré sentants, en qualité de membres, pour la classe des lettres, est approuvée. Par arrêté royal de la même date, M. le baron de Gerlache, directeur de la classe des lettres, est nommé président de l'académie, pour l'année 1846. Un grand malheur a failli arriver, vendredi midiquai au Ramage, Gaud. Le ponlon dont on se sert pour établir le passage entre la rue des Meuniers et le rempart a chaviré et vingt personnes qui le montaient sont tombées l'eau. Grâce, au dévouement des ouvriers qui se sont immédiatement jetés l'eau pour se courir leurs semblables, personne n'a péri; tou tefois l'on craint pour les jours de deux ouvriè res qui n'ont pu être retirées de L'eau assez promp- tement. On écrit d'Anvers, le 31 Hier soir le nommé Uyltenbroeck, garde- peut expliquer et dont pourtant la réaelion est toute puissante. Eli bien I ouil'influence de cet homme influence dont vous ne vous Tendez peut-être pas compte, m'épouvante pour vous... Je sais com bien votre esprit est ardent et généreux. Vous m'avez dit cent fois, et je vous crois, que si vous aimiez, vous n'hésiteriez pas un moment sacrifier votre position, lut-elle mille fois plus élevée encore. Vous connaissant ainsi, je tremble pour vous, parce que l'homme que vous aimez n'est pas digne des immenses sacrifices que vous serez capable de lui faire.... Ne me regardez pas avec colèreJeaune.,.. Je n'ai aucun intérêt vous parler ainsi... Je pars ce soir pour bien longtemps, pour toujours peut-être; car la guerre |>eut recommencer et la vie du soldat a ses hasards.... Me croyez-vous assez misérable, pour mentir ou pour trouver une odieuse jouissance h vous laisser un soupçon au coeur Vous le savez Jeanne, je le dis sans orgueil mais avec conviction, je suis avant tout homme d'honneur, vous n en avez jamais doute. Eh bien sur l'honneur, je vousjure qu'il ny a en moi ni envie, ni jalousie, ni dépit, l'iulluence que cet homme a sur vous me fait trembler pour votre avenir.... Je ne puis vous dire autre chose, et il faut que ce sentiment soit bien puissant pour m'a- oir fait surmonter toutes mes répugnances vous parler ainsi convoi du chemin de fer Anvers en passant par une campagne entourée d'eau, non loin de la station entendit un individu se débattant dans l'eau. L'obscurité l'empêchant dedistinguer la personne qui se noyait, il se jeta tout ha sard son secours et eut le bonheur de saisir le sieur Sau moment où tombé l'eau en voulant satisfaire un besoin il allait périr. Un sieur Pavo, qui se trouvait près de là, a aidé le garde conduire le sieurS.... son domicile Borgerhout. Une suite Va/faire Danitoy. Depuis l'ar rêt d'absolution prononcé par la cour d'assises, le nommé Vandersacnen se trouvait souvent en butte des injures et de sourdes menaces. Instruitde celte circonstance, M. le procureur- général avait recommandé une surveillance spéciale. Dans la soirée du 11 janvier Vandersaenen étant au cabaret du sieur Pornel Uccleeut une altercation violente avec Dandoy et les nom més Decosler et Debne. Ces derniers compa raissaient la semaine dernière devant le tribunal correctionnel. Vandersaenen déclare que les prévenus sont venus s'asseoir côté de lui près du poêle, et Decosler lui a dit Tu es un voleur, et si lu viens la nuit dans ma cour, je tirerai sur loi, non pour le laisser vivre mais pour te tuer. Debue a aussi tenu les mêmes propos, en injuriant la femme du témoin el d autres femmes du vil— lage. La femme Pornel a entendu Decoster dire Vandersaenen qu'il avait été tiré comme voleur el qu'il le tuerait coups de fusil s'il s'avisait de venir la nuit dans sa cour pour voler des pommes deterre. Debue n'a fait que plaisanter sur quatre femmes du village. Les 3e et 4e témoins déclarent n'avoir pas en tendu tenir le propos voleurmais ont seule ment entendu Debue plaisanter sur quatre fem mes du village. Les prévenus nient formellement d'avoir in jurié Vandersaenen. Le ministère public demande que les deux prévenus soient condamnés l'amende. Le tribunal remet la prononciation du juge ment prochaine audience. Des correspondances de Port-au-Prince, du 8 décembre, annoncent que les difficultés sus citées par l'expulsion violente de M. Dubrac, agenl consulaire de Fiance au cap Haïtien, étaient en voie d'arrangement. Le commandant de l'escadre française présente dans ces parages, ayant énergiquement exigé une prompte répa ration du tort fait M. Dubrac, le président Pierrot s'est montré disposé entendre raison. II a admis en principe la justesse de l'indem nité réclamée par l'agent français; seulement il en a contesté le chiffre de 16,000 piastres. Pour régler ce différend, il a demandé une entrevue au consul-général de France, el l'on espérait que les deux parties se mettraient d'accord dans cette entrevue. Mais c'est devenir folle!.... Qu'avez-vous lui reprocher qu'a- t-il fait? qu'a-t-il dit? Des doutes aussi persistâtes que les vôtres ont une cause au moins! un rien les a faiL nailre,...je le veux, mais enfin ce rien existe.... Tel imperceptible que soit le point de départ de vos effrayants soupçons, où est-il? Que vous dirai-je?... ce sont de ces nuances qui échappent souvent l'analyse et qui laissent pour tant une impression ineffaçable. Tenez,... par exemple, il y a peu de jours, nous étions ici dans ce boudoir, vous, llcrmanet moi. Vous étiez rêveuse triste; vous veniez de me donner une lettre que vous aviez reçue d'un de nos amis d'Espagne je la lisais,... lorsque par hasard je jetai les yeux sur Ilerman. De ma vie je n'oublierai le regard fixe qu'il attachait sur vous le sourire sardouique, presque cruel, qui donna tout-à-coup sa figoie un caractère d'indéfinissa ble méchanceté..... Je fus si frappé, que je ne pus retenir un mouve ment. Herman Forster tourna vivement la tète vers moi; voyant que je 1 examinais, il fronça les sourcils et rougit comme s'il eût été im patient de se voir deviné. Sans doute; celte scène semble insigni fiante; pourtant elle m'a laissé sous le coup d'une sorte de ter reur. Après quelques moments de silence, Mm* de Bracciano dit au eo- Tous les journaux progressistes espagnols annoncent aujourd'hui qu'ils vont cesser de publier, pour le moment, des articles de fonds, jusqu'à ce que les cortès aient décidé du sort futur de la presse. Le condamnation récente du Clamor Publico a motivé cette mesure de pré caution. D'un autre côté, on dit que les députés de la majorité se réuniront demain, Si le gouverne ment consent recevoir le message relatif au mariage de la reine, on le lui enverra immédia tement. S'il refuse, on l'enverra de même, pour être libre ensuite d'adopter les mesures qui se ront dictées par les circonstances. A Lisbonne, la situation parlementaire est difficile. A la date du 22 janvier, la discussion était engagée sur les élections dans la chambre des députés. Cette discussion devait durer plu sieurs jours. On disait que l'opposition se reti rerait après avoir signé une protestation. Les finances du pays sont embarrassées on espérait cependant que le gouvernement trouverait as sez de crédit pour faire face aux nécessités les plus urgentes, au moyen d'un emprunt national 6 p. c. l'an. Nous avons sous les yeux une lettre de Plymoulh du 27, écrite après l'arrivée dans ce port du vapeur anglais le Cyclop, parti de Rio le 23 décembre, et ayant bord M. Joquet, secrétaire de la légation française Buenos- Ayres. Par cet arrivage accéléré, on a appris qu'une bataille acharnée a eu lieu le 21 et le 22 novembre, entre les forces anglaises et françaises combinées et les troupes de Rosas, sous les murs de Corrienles. Les européens ont débarqué avec succès taillé en pièces l'armée de Rosastué 500 hommes et pris la citadelle de Corrienles. La vie et les propriétés des européens qui se trouvaient dans celle place ont été respectées. La flotte anglo-française s'est rendue maîtresse de 60 70 navires de cabotage, chargés de toutes sortes de produits. Cet événement grave hâtera sans doute la pacification des contrées de la Plata. D'après d'autres nouvelles le combat a duré de 9 heures du malin 5 heures du soir, il paraît que plus de 1,000 combattants du côté de Rosas ont été tués ou blessés, que Rosas a vu toutes ses positions enlevées, el que l'escadre anglo française a perdu environ 200 hommes. La plupart des morts sont français. Celte ba taille livrée l'embouchure du Parana fait le plus grand honneur aux troupes européennes, car celles de Rosas se sont vaillamment con duites. La Gazette Aix-la-Chapelle annonçait dernièrement que 97 prêtres catholiques polo nais exilés en Sybérie par ordre des autorité» russes, étaient parvenusà s'échapper de Tobolsk et alleindre les frontières prussiennes aprè» des fatigues el des dangers inouïs. Le fait, d abord révoqué en doute, est aujourd'hui avéré. Quarante-neuf de ces ecclésiastiques sont arrivés en Belgique. Un d'entre eux se trouve en ce moment Bruxelles les autres ont été répartis entre les diocèses de Namur, Liège et Malines. Ceux de leurs compagnons d'infortune lonel avec douceur Écoulez-moi, Itaoul, vous êtes le meilleur, le plus noble des hommes; pardonnez-moi le mouvement de dépit involontaire que j'ai ressenti; je vous crois incapable de calo imier qui que ce soit, mais je me crois aussi entraînée par trop d'affinité, par trop de sympathie, vers ce qui est grand et généreux, pour m'in téresse r un cœur perfide et méchant.... Les sentiments vulgaires sont si loin de votre cœur,... que vous ne pouvez les compren dreet même vous les avouer, lorsqu'ils vous surprennent votre insu. Ce que vous croyez un pressentiment de votre intérêt pour moi,... n'est peut-être qu'un mouvement involontaire de jalousie contre un hom me que vous enviez sans doute, quoique son bonheur soit bien triste. Croyez-moi,... votre amitié s inquiète et s'alarme tort je vous le jure, je ne connais pas une âme plus pure un caractère plus élevé que celui de ce pauvre étrangerJe ne sais pasce que l'avenir me réserve, mais, quoiqu'il arrive, quelque chose oie dit que ma con fiance en lui ne sera jamais trompée.... M. de Surville allait répondre Mm® de Bracciano, lorsquela princesse de Monllaur entra. [Lasuite au prochain a».)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2