2
suite de ce. fléau extraordinaire; des millions
furent volés et viennent d ètre distribués aux
communes pour venir en aide et secourir pjnsi
l'indigence, et maintenant que le temps est venu
pour songer sérieusement l'avenir de la .gomme
de terre et soigner ainsi cette culture, si néces
saire tout le monde paraît avoir abandonné
cette question si importante pour notjj-çpays, çar
enfin, deux millions à'distribuer un^m il.lion
d'indigents, pour combien de jours cela peut-il
suffire? hélas! peut-être pour deux trois
jours! et puis?... les millions seront mangés
et oubliés Voilà, les observations très-fpndées
6" Couteel, Louis, conseiller communal, Po-
peringhe.
70 Leroux, J.-B., marchand de lin, Becelaere.
M.' Vaulhier, ancien professeur de l'athénée
royal de Bruxelles, quLa été nommé, tout
récemment, inspecteur des établissements d'in
struction moyenne par M. Vande Weyer, vient
ide mourir Bruxelles, la suite d'une courte
.etdouloureuse maladie. Il était peine âgé de
55 ans.
l'université de louvain et les jésuites.
iiL'université catholique a été fondée par les
que me fit un noble cœur, un honorable bourg- r» .i» <i u r i
rtf» nos en vironstout en v aioutant: evequesbelges.C esllœuvrea aquellelecardmal
de Malines a pris la part la plus large et la plus
brillante, et pour laquelle le pape l'a revêtu de
la pourpre romaine. On en peut donc conclure
légitimement que l'université est également chère
ïepiscopat belge et au souverain pontife. Or,
il est de notoriété publique Louvain et ailleurs
que les jésuites sont les ennemis acharnés de
cette université protégée par Mgr. Sterckx et
fondée sous les auspices de Grégoire XVI. Ils
mettent tout en œuvre pour la décrier et pour
lui ôter la confiance des familles, au point qu'ils
ont ouvert eux-mêmes Namur des cours de
philosophie et de belles-lettres, afin, comme l'a
dit naïvement etsans malice aucune le Journal
de Bruxelles, de dispenser les parents d envoyer
leurs fils Louvain. Nouspourrions donner des
détails curieux sur ce singulier antagonisme qui
existe entre les révérends pères et rétablissement
xneslre de nos environstout en y ajoutant
qu'on aurait |>u faire un emploi des fonds
volés beaucoup plus utile, en achetant des pom
mes de terre propres la plantation, et en les
distribuant l'époque de la culture.
Celte idée me parut si juste et les consé
quences m'assurèrent un résultat si certain, que
je n'ai pu m'empêcher de vous la communiquer,
pour que le public,en jugeât car que fera-t-il,
le pauvre, de son petit: coin de terre et de ses
loisirs habituels, lorsqu'on pe lui procure pas
de quoi cultiver et planter son petit champ
quel avantage immense d'y récolter ce qu'il a
de plus cher, sa meilleure nourriture enfin.
Qu'on emploie donc les six pains qui lui re
viennent, lui procurer la plante de la pomme
de terre, qui dans une bonne année, peut lui
fournir la plus grande partie de son existence.
Qu'on ne s'imagine pas que cela soit chose dhigépar M DeRam.
X IY1 l"\ /V L* L' I I A 1 I n tr\ i m M -V A m I 1—v ar* A A Vf A a
impossible; il ne faut qu'un peu de bonne vo
lonté et rien ne sera plus facile. Aussi n'y a-t-il
plus de ^emps perdre, il faut qu'on vise immé
diatement la direction qu'on veut prendre.
La Picardie paraît devoir attirer l'attention
générale, parce que là notre pomme de terre
a parfaitement réussi. Qu'on s'entende, que les
communes s'entendent, ou plutôt que l'autorité
arrondissementale s'en occupe et convoque des
commissions de chaque commune, et que pour
le moins de frais possibleon charge pour y
aller acheter une bonne provision, deux de nos
plus estimables fermiers-propriétaires, connais
sant la question fond, s'enlendant au com
merce et l'agriculture pratique que d'autres,
si on le juge nécessaire, s'adjoignent pour ser
vir ainsi notre arrondissementqu'à défaut de
ces soins, nous nous verrons de nouveau et plus
On assure que la société de Jésus ne vise
rien moins qu'à mettre M. DeBam la porte
pour le remplacer par le père Wiererecteur
actuel de la maison professe de Louvain et faire
tomber ainsi entre ses mains l'enseignement uni
versitaire.
Le Journal de Bruxelles jugera-t-il bon de
nous prouver que la compagnie de Sl-Ignace et
l'épiscopat soûl toujours dans les meilleurs
termes, et que cette rivalité que nous venons
de constater, n'existe que dans les colonnes du
Journal d'AnversNous, ajouterons pour
donner au Journal de Bruxelles l'occasion de
rendre ses explications plus complètesque le
père-Barbieux a quitté Louvain et que son départ
de celte ville est la suite de ses longues machi
nations contre l'uiversité catholique; que les jé
suites donnaient annuellement vers les vacances
que jamais, exposé la misère. Être utile de Pâques une retraite aux élèves, et que cette
tnes concitoyens, voilà mon seul but. retraite vient d'être supprimée; et enfin que M.
on habitant d'ypres. 'e vice-recteur Decocq charmant homme s'il
Ten futdonnerait, depuis la dernière lettre du
Liste des personnes habitant l'arrondissement Père Barbieuxau cardinal,le père Barbieux Jui-
d'Y près, qui sont appelées faire partie du même et tous les autres jesuiles autant de
jury, pour la deuxième série de la première diables qu'il en trouverait de disposés accep-
session 1846. ter ce cadeau. [Journal d'Anvers.)
i® Gardinael, Édouard, brasseur, Ypres.
.o
i® Iwèins-fonteyné, propriétaire, Ypres.
3° De Beaucourt, Augiisle, avocat, Ypres.
4® Vanhille, Louis, brasseur, Poperinghe.
5® Vande Zande, Jacques,' propriétaire, Ypres.
d'arrondissement d'Ypres. Il n'est pasi question
jusqu'ici d'autres candidats. M. Deneckere-
Deconinck est, dit la Chroniquece qu'on peut
appeler un catholique bien pensant et un libéral
de cœur et d'esprit, qui veut et désire le bonheur
de son pays et la prospérité des Flandres.
OCTROIS COMMUNAUX.
RAPPORT DE M. NOTHOMB.
VILLE DE POPERINGHE.
(Population: i" janvier i83o, 10,092; janvier
1844,-10,457.)
Les objets de consommation qui, en i83o, étaient
soumis l'octroi communal de Poperinghe, sont les
suivants
Boissons et liquides.
Vin. Vinaigre de vin. Liqueurs rhum,
arack. Boissons distillées. Bière et vinaigre de
bière.
Combustibles.
Bois de chauffage. Houille. Charbon de bois.
Fourrages.
Foin. Paille. Avoine. Fèves et lentilles.
Matériaux de construction
Bois de construction. Chaux.
Les modifications qu!a subies le tarif de Poperin
ghe, sons le l'égime actuel, se bornent
i® A la conversion de florins en francs conver
sion qui a été régularisée par arrêté royal du 18
juillet 833;
2° A l'établissement de droits sur le bétail et sur
la viande dépecée. Arrêté royal du i4 novembre
i833);
3° A une nouvelle classification pour la percep
tion de la taxe sur le bétail, et la suppression de la
restitution des droits, qui était accordée pour les vi
andes exportées Arrêté du 28 avril i835
4° Au remplacement de la taxe sur le bétail, dans
la banlieuepar une imposition personnelle rem
placement qui fut approuvé par un arrêté royal du
2 août x843.
La comparaison des deux tarifs fait voir i® que
les droits d'octroi existants Poperinghe en i83o
n'ont subiaucune variation autreque celle résultant
de la conversion des florins en francs: 2° que le bé -
tail et la viande dépecée ont été ajoutés aux cercles
des objets imposés.
Voici le relevé comparatif des produits de l'octroi
de Poperinghe pendant les années 1828 et 18/9 et
pendant la période de i833 1844* lien résulte
qu'après avoir éprouvé, de 1884® »838, un mouve
ment ascensionnel, ces produits subissent depuis
deux ans une décroissance assez marquée.
PRODUITS
BRUTS.
La Chronique de Courtray annonce que les
électeurs de Roulers ont lintention de choisir
pour sénateur, en remplacement de M. Bonné-
Maes M. Deneckere-Deconinck commissaire
1828
1829
18ô3
1834
1835
1836
1837
1838
1859
1840
1841
1842
1843
40975 30
39771 56
39273 24
47272 37
47198 30
46258 01
45015 70
44503 43
45085 37
43401 51
45138 46
41747 75
35119 36
RESTITCTIOH
DES
DROITS SDR
LES MATIÈRES
EXPORTÉES.
5484 46
5566 22
6213 02
5871 09
5192 44
4904 22
4167 60
4971 54
5199 24
5296 17
5267 17
5742 47
4671 62
FRAIS DE
PERCEPTIOK.
3254 69
3304 52
3889 74
383-3 13
4028 73
4018 51
4287 43
4279 92
4043 22
4287 26
4150 48
4179 29
4166 49
PRODUITS
SETS.
32236 15
30901 02
29170 48
37568 15
57977 15
37315 28
36558 67
35251 97
35842 91
33819 08
35720 27
31825 99
26281 25
longuement possible. Hennau surpris du silence que gardai! Bois-
- seau,luidit de sa poix douce et perlée Puis-je savoir, monsieur,
qui j ai 1 honneur de parler, et A quoi je dois attribuer une visite
faite une henre aussi indue
Rien de plus juste, mon cher monsieur, rien de plus juste, reprit
Bojsseau d une voix un peu émue, car en jetant machinalement les
yeux autour de lui.il venait d'apercevoir le poignard qu'Herman,dans
sa précipitation se lever, n'avait oaché qu'à demi sous son traversin,
et dont la lame aiguë et brillante étincelait dans l'ombre par un jeu
de lumière. Un homme qui couche avec un poignard, dit Ânachar-
sis, doit être capable de tout. Raoul a raison, malgré sa figure douce'
c'est un tigre. Le portier est descendu il a d'ailleurs fort mauvaise
mine cette maison est isolée et de sinistre apparence. Je suis seuL
ceci devient aussi délicat que ma position avec les guerilleros. 'Uu
dirait en vérité que le sort s'obsline me prendre pour cet enragé
de Boitot.
Ces réflexions mentales ne satisfaisaient pas la curiosité inquiète
d Ilerman. Il repritavec une sorte d'impatience: Je désire savoir,
monsieur, le but de votre visite.... 11 est trois heures du matin, je
n'ai pas l'honneur de vous connaître,., et il faut sans doute un motif
bien grave,.Très-grave en effet, mon cher monsieur; sans cela je
n aurais pas pris la liberté de venir vous éveiller de si bonne heure.
Parlez, monsieurje vous écoute.
Les hésitations de Boisseau recommencèrent. Par où devait-il
aborder ce difficile entretien Enfin il reprit courage, appela toute
son adresse son aide; et dit Herman d'un air la fois paternel et
mystérieux Jeune homme,... des protecteurs iucounus m'envoient
vers vous,... votre sort les a sensiblement touchés, ils veulent vous
faire beaucoup de bien.,.. Mais les circonstances sont telles qu'ils
ne peuvent se livrer ici toute leur bienveillance;... pour que vous
en ressentissiez pleinement les effets,... il faudrait que vous fussiez
hors de Paris...— Je ne comprends pas un mot de ce que vous me
faites l'honneur de me dire,... monsieur, dit Herman d'un ton froid,
en jetant sur Boisseau uu regard perçant qui parut très-sinistre
l'ex-diplomatc.
Néanmoins celui-ci affecta une assurance qu'il n'avait pas et
reput; Il me semble pourtant mon cher monsieur, que je m'ex
plique très-clairement. Des protecteurs inconuus auraient la plus
grande satisfaction vous vuir éloigné de Paris, séjour toujours dan
gereux pour les jeunes gens et qui n'offre qu'un médiocre attrait
aux personnes que la fortune n'a pas favorisées. Vos protecteurs
vous conseillent, dans votre intérêt, pesez bien ces mots, monsieur,
ils vous conseillentdans votre intérêt particulier, de quitter la ca
pitale,... de voyag^daiu le Midi.,.. L'air y est très-salubre, le paji
fort pittoresque,... et Bayoune par exemple, leur semblerait une
résidence si oonvenable, qu ils vous l'indiquent de préférence....
C'est là, ajouta Boisseau d'un air mystérieux, c'est là jeune homme,
que vous recevrez d'eux des marques, des preuves d'intérêt qui vous
surprendront,... qui aurout le droit de vous surprendre...— Mon
sieur, répondit Herman après un long silence, vous me paraissez un
homme de bonne compagnie, et je ne puis croire que vous veniez
chez moi, trois heures du matin pour vous jouer de moi. Vous
êtes évidemment ta dupe d'une méprise. Nullementmon cher
monsieur, je île crois pas m'être trompé; vous etes bien M. Herman
Porster, employ'é comme secrétaire chez M. le duc de Bracoiano,
n'est-ce pas Je suis bien en effet Herman Forster, monsieur.
En cela vous ne vous êtes pas trompé, mais vous êtes dans une pro
fonde erreur en me supposant des protecteurs connus ou inconnus.,..
Il n'entre pas dans mes projets ni de quitter Paris ou d'aller
Bayoune.
Croyant faire un ooup de maître et décider Herman par un ar
gument sans réplique, Anaubarsis lira de la poche de son gilet un
rouleau cacheté, et dit en le tenant bien en vue entre le pouce et
l'index de sa main droite La preuve, monsieur, que tout oela est
fort sérieux, c'est que ces protecteurs inconnus dont vous déolinez
l'existence, me chargent de vous remettre ce rouleau de cent napo-