Les obsèques de M. le capitaine Bailly, du 5® régiment de ligne, ont eu lieu dans l'après-midi du 23 courant. Les nombreuses sympathies que les qualités du défunt lui avaient acquises dans notre ville, avaient attiré cette cérémonie un grand con cours de monde.Tous les officiers de la garnison, et quelques-uns des garnisons voisines, députés par leurs camarades, y assistaient. Le discours suivant, prononcé par l'un des collègues du défunt, a vivement impressionné l'auditoire Messieurs, Depuis quelque temps la mort multiplie, dans l'armée, ses terribles leçons avec une effrayante activité. Tous les jours quelque coup vient attester sa puissance. A peine sommes-nous remis de la stu peur où nous ont jette des perles bien sensibles, et déjà nous voilà rassemblés pour déplorer ici une mort cruelle et inattendue, celle d'un homme, jeune encore, digne par ses talents et son caractère, de l'estime et de l'amitié de ceux qui le connaissaient, et capable de continuer rendre d'utiles services son pays. Ici donc va reposer la dépouille de Pierre-Henri Bailly, capitaine au 5e régiment d'infanterie. Né Ruremonde, en 18oG, Bailly se voua de bonne heure la carrière militaire, et s'engagea volontaire ment dans la indivision d'infanterie,en i8î3. La ré volution le trouva sous-officier dans cette division, alors établie Maestricbl. Belge, et de parents belges, ses devoirs de citoyen et ses propres sentiments, le déterminèrent se ranger parmi ceux qui, en i83o, conquirent notre indépendance. Distingué de ses chefs, Bailly obtint bientôt l'épaulette de sous-lieutenant, ses talents comme militaire et administrateur, le firent parve nir successivement aux grades de lieutenant, capi taine de 2° et de i" classe. Messieurs, une phase terrible, d'une cruelle ma ladie, a enlevé 4o ans, cet homme honorable. Tous, nous déplorons celte perte, et si quelque pensée peut atténuer l'amertume de nos regrets, c'est l'es poir, qu'en quittant cette vie, Bailly a été admis dans un monde meilleur. Adieu Bailly que la terre soit légère ta cendre! Le Journal des Baziles, dépilé de voir l'union cl le bon accord régner entre toutes les classes de nos concitoyenss'agite beaucoup et lâche de brouiller les cartes, en ravivant une discus sion close depuis longtemps. 11 en sera pour ses frais de méchants desseins, car de notre côténous ne lui ferons pas l'honneur de répondre ses élucubralions héris sées d'injures. Un arrêté royaldu 18 avril, alloue un subside le 3.000 francs au conseil de fabrique de 'église de S'-Nicolas àYpres, pour l'aider faire ?ace la dépense provenant de la reconstruction 'e celte église. arrêté royal du 18 avril, le prince Joseph e v, membre de la chambre des repré- -nt nommé membre de la commission, département de la justice, pour tion sort de la classe ouvrière et indig en >cement de M. Dolez, dont la démise ?otée. Par arrêté 17 de ce mois, M. De Theux, ministre c u.érieur, et M. DeBavay, ministre des travaux publics, ont été autorisés, conformément au décrète A mai 1812, don ner leur témoignage, devant le juge d'instruc tion de l'arrondissement de Bruxelles dans l'affaire Borguet et De Ridder. L'arrêté pu :e que M. le juge d'instruction se transportera aux hôtels des ministres pour les recevoir. Des arrêtés ministériels du 21 avril 1846, portent ce qui suit L'ingénieur en chef de deuxième classe Groe- taers (G.-N.), est chargé du service de la province de Brabant, en remplacement de l'in génieur en chef Willmarappelé d'autres fonctions. L ingénieur de première classe Wellens (F.), est chargé, ad intérim, du service de la province de la Flandre occidentale. Mardile collège électoral de Hasselt s'est réuni, pour procéder l'élection d'un membre de la chambre des représentants en remplace ment de M. de Theux, nommé ministre de l'in térieur. 295 électeurs étaient présents M. de Theux a été réélu par 287 suffrages. La maréchaussée hollandaise qui était la poursuite d'un déserteura violéil y a quel ques jours, le territoire belge aux environs de Hoogslraeten. Elle est allée jusqu'à se livrer une visite domiciliaire dans un village limi trophe. Cette violation de territoire a été signalée au gouvernement. Indépendance NOUVELLES DIVERSES. La cour d'assises de Gorrèze vient de pro noncer sur une horrible affaire dont l'instruction dure depuis huit ans. Pendant une sombre et pluvieuse nuit de 1838, des brigands mirent le feu une grange puisainsi qu'ils l'avaient calculé, quand ils virent les habitants de la maison voisine courir au feuils pénétrèrent dans celte maison qu'ils croyaient déserte; mais y trouvant une pauvre nourrice avec son nour risson, ils les égorgèrent, ainsi qu'un jeune do mestique qui s'était mis fuire leur aspect; ils passèrent côté de deux enfants qui dormaient profondémentet brisèrent les meubles où ils ne trouvèrent que 200 fr. et une montre, au lieu de plusieurs milliers de francs qu'ils cher chaient. Plus de cinq cents témoins ont été entendus dans le cours de l'instruction, et sur quatre ac cusés deux sont morts sous les verroux. Les deux autres, les nommés Degerydit Recurac et Fournial, ont comparu devant le jury qui les a déclarés coupables de l'incendie, des trois as sassinats et du vol avec effraction que leur re prochait l'accusation. La cour les a condamné mortet c'est Lufiersac qu'aux termes de l'arrêt, ils doivent subir leur peine. L'Echo de la Haute-Marne annonce que M. Masson notaire Lommevoire, vient de disparaître presque subitement. On présume qu'il s'est dirigé vers la Suisse. Le procureur du roi de Vassy a fait apposer les scellés sur tous les meubles de la maison. On évalue, dit-on, plus de 150,000 francs, les perles qu'éprouve ront les créanciers. On lit dans le Journal du Havredu 15 avril L'une des communes de notre arrondisse ment est depuis samedi sous la pénible impres sion d'une série d'événements mystérieux et terribles dont nous ne pouvons parler qu'avec la plus grande réserve et en faisant des détails que cite tout haut la rumeur publique. Une veuvehabitant cette commune et près d'ex pirer, la suite d'un empoisonnement volontaire, aurait révélé que cette pensée de suicide lui aurait été inspirée parla nécessité de cacher une grossesse de cinq mois, fruit d'une liaison illi cite avec un prêtre. Les deux coupables auraient d'abord formé le projet, pour se soustraire la honte d'une découverte, de renoncer ensemble la vie; mais la femme seule l'aurait exécuté, en se servant, pour s'en procurer les moyens des indications fournies par son complice. Dans le premier moment, le bruit s'était répandu que celui-ci avait pris le parti de la fuite, et son ab sence l'office de la fêle pascale, qui n'a point été célébré dans la commune, semblait l'accré- ùilei On assure, depuis, qu'il n'a pas quitté s eux, et qu'il attend, livré ses remords, la décision de ses supérieurs; sa conduite quel que répréhensible qu'elle soitaux yeux de la morale et de la religion, échappe l'action des lois. Nous n'osons ni répéter toutes les circon- stancesque la rumeur publique ajoute ce récit substantiel, ni nous livrer aux réfléxions qu'elles suggèrent, avantde plus amples informations. Un autre scandale est révélé par un jour nal de la Somme. LAuthie raconte dans son dernier numéro le départ inattendu de prétendus frères de Saint-Vincent, qui, depuis quelque temps, exploitaient la crédulité publique dans le canton de Domart. Ils auraient disparu, lais sant beaucoup de dettesmais enlevantpar compensation, une des plus jolies filles du pays. Le correspondant parisien du journal The Globe prétend que sir Robert Peel s'est toujours opposé un voyage de la reine Victoria Paris et il ajoute que l'attentat de Fontainebleau sera un nouveau motif pour qu'il s'y oppose de tou tes ses forces. Cependant le roi des Français n'a pas perdu l'espoir de recevoir la visite de S. M. Britannique. Un voyageur arrivant de Londres, rap porte que dans les cercles on disait que la Reine Victoria devait son prochain voyage en France venir prendre terre au Havre et qu'elle se pro posait même de remonter la Seine j usqu'à Rouen sur son yacht le Fairy. Journal du Havre.) On écrit de Berlin, le 5 avril Le roi vient d'ordonner au président su périeur de la province de Silésie de faire cesser immédiatement les poursuites commencées de vant le tribunal criminel de Breslau contre M. Ronge, par suite des passages contraires au ca tholicisme romain qui se trouvent dans les bro chures que M. Ronge a publiées en faveur du culte germano-catholique dont il est le fonda teur. Cette mesure, qui constitue un acte de haute tolérance religieuse, a produit ici une sensation favorable. La statistique suivante, publiée par la Ga zette de Trêvesne donne pas une haute idée de la moralité de la ville de Berlin. Cette capi tale sur 352,000 habitants compte 10,000 prostituées reconnues; et parmi les 18,000 do mestiques femelles qu'elle renfermeil en est près de 6,000 qui pourraient être rangées dans la classe des malheureuses dont nous venons de parler. Sur 13,000 naissances, il y a au moins 2,000 enfants trouvés. Douze mille individus sont sous la surveillance de la police et 12,000 autres cachent leur domicile. Pendant l/l nuit, le navire Letdy Falkland, venant de New-York a été abordé dans la Manche par un chasse-marée de Guernsey. Le Lady Falkland a immédiatement coulé bas. Les passagers et l'équipage ont pu se réfugier bord de l'autre navire. La Gazette de Lemberg annonce officiel lement que deux régiments d'infanterie, un régiment de hussards et deux régiments pris dans les troupes qui forment le cordon de la frontière, en Transylvanie, viennent d'être ap pelés en Gallicie pour y maintenir l'ordre et la tranquillité et pour faire cesser toutes les in quiétudes. Le magistrat de Lemberg a conféré le droit de cité au commandant militaire de la ville, maréchal-lieutenant Retzey de Retse au préfet de l'arrondissement. M. de Milbacher; au direc teur de la police M. de Krenenlbal et l'ad- judant-généralcolonel Benidek, afin de leur témoigner la reconnaissance de la ville pour la conduite qu'ils ont tenue lors des derniers trou bles. L'Eco del Commercio rapporte cequi suit On dit que tout le ministère donne sa démis sion, et qu'un ancien ministre de la reine Chris tine appelé pour former un nouveau cabinet, a refusé de s'en charger. Les bruits les plus con tradictoires circulent. On parle de la formation d'un cabinet Gonzalez-Bravo; d'autres person nes disent que M. Pachéco sera appelé. Le gouvernement est, dit-on, dans l'inten tion de donner le commandement du régiment d'Infanterie d'Isabelle II, au brigadier don Saime Ortega. Il paraît que ce régiment doit venir incessamment renforcer la garnison de la ca pitale. Les troupes du général Puig Sember ont rencontré les insurgés une lieue de Santiago. On ignore le résultat de celte affaireon sait seulement que les uns et les autres se sont mêlés aux cris de Vive la reine et qu'ensuite ils sont allés occuper leurs positions respectives. Trois bataillons sont partis de la Gastille pour la Galice. Le général Villalonga vient de déclarer en état

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2