quelques mois déjà, l'objet d'un rapport officiel du gouvernement français au gouvernement belge. Ce document dans lequel le ministre de la guerre, de France, rendait un hommage écla tant la conduite honorable e\ brillante a de notre concitoyen, était un prélude la distinc tion qui vient aujourd'hui de lui être accordée. Journal de Loutain M. Dandelindirecteur de la maison de sûreté civile et militaire de Namur, a reçu un changement de destination il va Liège et est remplacé par M. Rysheuvels, directeur de la maison d'Ypres. (Revue de Namur.) Par arrêté royal du 24 de ce moisMM. les capitaines Sacré, commandant la compagnie de la gendarmerie de la Flandre Occidentale et Lebeau, commandant la compagnie de gendar merie de la Flandre Orientalesont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold. Pour ce qui concerne notre ville et la pro vince, nous pouvons affirmer que jamais nomi nation n'aura été mieux accueillie que celle qui vient récompenser si justement les beaux et bons services de M. le capitaine Sacré. Impartial de Bruges.) La 2e session pour 1846 de la cour d'assises de la Flandre orientale s'ouvrira Gand, lundi 18 mai prochain, sous la présidence de M. le conseiller Peelers. Sont nommés pour l'assister auxdiles assises MM. Van Zuylen, Schollaert, Verbaere et Ch. DeSmet; suppléants, MM. De- Smet-Grenier et YandeWalle. Les assises de la Flandre occidentale s'ouvri ront le même jour Bruges, sous la présidence de M. le conseiller Onraet. Lent, terne, mais pas du tout magique, tel a paru M. De Tbeux, lisant ce qu'il appelle son programme la chambre des réprésenlants. Nous lisons dans un journal de Bruxelles: Les vrais auteurs du pamphlet. Des bruits singuliers circulent en notre ville, par rapport au pamphlet trouvé dans la matinée du 11 du courant. On prétend que c'est une machination jésuitique de la part du clergé, qui veut profiter du passage au ministère du chef de leur parti pour obtenir de la chambre une petite loi qui muselerait la presse. Pour parve nir ce but, les jésuites n'ont pu trouver un meilleur moyen que de faire accroire que le parti libéral n'est possédé que d'idées de désor dres et de pillage: ils ont donc poussé la cré ation du prétendu factum séditieux, et ils l'ont fait faire par un de leurs affiliés en robe courte, car le sieur Labiaux, arrêté comme auteur pré sumé de cet écritest un élève de S'-Acheul qui a continué ses relations avec les Révérends Pères qui ont dû se réfugier en Belgique, après la suppression de leur établissement en France. Non content de la généreuse hospitalité qu'on leur a accordée, ils cherchent par tous les moy ens s'emparer du pouvoiret d'après les doctrines de leur digne chef Escobartous les moyens sont bons, pourvu qu'ils conduisent la fin qu'on veut atteindre. On lit dans le Modérateur du Hainaut Est-il vrai qu'après s'être désisté de son pourvoi, Retsin avait fait une demande en grâce qui a été renvoyée l'avis du parquet de Mons et qui a donné lieu de la part de celui-ci un avis des plus défavorablesfondé en partie sur ce qu'il exislaità la chargedu saint homme des faits bien plus graves encore pour lesquels il n'avait pas été poursuivi? Est-il vrai que M. de Bavay consulté son tour sur le même objet aurait répondu dans le même sens Est-il vrai qu'un de ces faits consisterait dans un faux certificat d'identité, simulant la fois l'écriture et la signature d'un haut digni taire ecclésiastique, certificat remis par Retsin un membre du clergé lors de la vente faite celui-ci d'une prétendue relique? Est-il vrai que l'autorité judiciaire est main tenant encore en possession d'une lettre que Retsin écrivait de sa prison Monseigneur de Tournay, laquelle est conçue en ces termes: Je suis arrêté; voilà le moyen d'agir. Il faut que je sois libre dans les vingt-quatre heures Est-il vrai que Retsin, se plaignant du juge d'instruction et du substitut du procureur du Roi, ne craignait pas de leur dire qu ils n'au raient jamais d'avancement qu'ils ne seraient jamais, l'un conseiller, l'autre substitut Brux elles? Est-il vrai que, lors de l'arrestation de Ret sin un membre du clergé un des donateurs de notre bibliothèque), alors son lit de mort, se serait écrié devant témoins: Retsin arrêté mais c'est impossible! Dans tous les cas, il ne restera pas longtemps en prison Est-il vrai que, lors de la visite domiciliaire faite chez Retsin Jemmapes, on trouva dans le lit de sa servante une petite bourse que Ret sin reconnut lui appartenir et dans laquelle se trouvait un billet qu'il avait écrit de sa prison et qui en était sorti on ne sait comment, lequel billet disait entrautres choses Surtout qu on ne puisse s'emparer du livre n° 3 tout prix il faut qu'il disparaisse; brûlez-leanéantissez- le, mais quY/s ne l'aient pas? Est-il vrai que ce livre n° 3 a échappé toutes les perquisitions de la justice On écrit de Bruxelles24 avril L'ex-receveur Retsin arrivé il y a quelques jours dans la prison des Petits-Carmes, Brux elles, et quia été la cause de la violente discus sion qui a eu lieu la chambre des représentans, a été transféré avant-hier la prison de Turn- houtoù il devra subir le restant de sa peine. L'affairedu sieur Dandoy, ancien bourgmestre d'Uccle, s'est terminée hier midi et demi, par un verdict de non-culpabilité rendu par le jury de la province d'Anvers.Le prévenu a été mis en liberté. On sait que la dame Pappaertdite Swarte Madameavait la manie de thésauriser et comme tous les maniaques de cette espèce, celle des cachettes tout faisait donc supposer que la démolition de sa maison amènerait la décou verte de quelque bon magot; aussi, ses héri tiers s'étaient-ils réservé la propriété de toutes les valeurs que la démolition de l'édifice met trait au jour. L'événement a prouvé combien étaient fondées les espérances des héritiers hier on a trouvé, entre le mur et l'âlre de la chemi née, cachée sous un tas de briques et d'immon dices. dans un vieux serre-tête de taffetas noir, une quantité énorme de pièces d'or évaluée approximativement 1,500 ou 1,800, tant en louis d'or du règne de Louis XV et du com mencement du règne de Louis XVI, qu'en du cats l'effigie de Marie-Christine et un seul double ducat, du règne de Joseph II. Chacune de ces pièces était soigneusement enveloppée dans du papier imprimé et, par conséquent elles sont aussi belles et aussi nettes que si elles sortaient de l'hôtel des monnaies. Ces divers morceaux de papiers ayant été réunison a vu que c'était une proclamation par laquelle Van- dernoot annonçait aux patriotes Bruxellois, la victoire que le général Vandermeersch venait de remporter sur les impériaux près de Turn- hout c'est donc depuis 1787 que la dame Pappaert avait enfoui ce trésor qui est resté improductif pendant 49 ans! Franchise Belge.) Ou écrit de Gand, le 27 avril L'instruction charge du nommé Louis Van Gansbeke se poursuit avec activité. Toutes les recherches faites jusqu'à ce jour pour parvenir la découverte de l'argent volé sont restées in fructueuses et le prévenu se renferme cet égard dans un mutisme absolu. La justice s'est rendue deux différentes reprises chez le jar dinier Van Meulecom où Van Gansbeke avait été reçu l'essai. On a fouillé le sol du jardin et des terres environnantes parce que l'on suppose que l'argent soustrait la malheureuse veuve Foret doit y avoir été enfoui. Ces fouilles n'ont produit aucun résultat elles continuent sur les terres exploitées au faubourg de la porte de Bruges par Van Meulecom, sur l'assurance don née que Van Gansbeke y aurait été vu travaillant la bêche dans la journée de lundi. Le jour du crime, le prévenu est rentré sept je conçois qu'elle hésite et qu'elle n'ait pas de toi la meilleure opi nion du monde. II ne sera pourtant pas dit que je renoncerai tout, au moment où tout allait réussir, secria Herman, en frappant du pied avec rage OU, si je suis forcé d'y renoncerje me vengerai du sortqu'importe sur qui? Mais que veux-tu faire encore une fois dit Pierre Herbin... Je n'en sais rienmais elle est en mon pouvoir 1 et par 1 enferpuisque sa démarche renverse toutes mes espérances, il faudra que j'en tire un avantage, je ne sais lequel. Si je n'y puis parvenir, eh bien! au moins, je te le repète, je me ven gerai. - Te venger! te venger sur elle dit Pierre Herbin, révolté de cette cruauté stnpide et aveugle. D'abord elle ne sortira pas d'ioion s'apercevra demain matin de son absence la voilà déjà compromise Pierre Herbin haussa les épaules. - Tu seras bien avancé. D'ail leurs elle ne voudra pas rester iciet si on la oherche... Si on la cherche, on ne viendra pas la chercher ici, puisqu'on la croit amou reuse de ce colonel que Dieu Confonde. En attendant ces deux hommes disposer ainsi de son sort, Jeanne écouta leurs paroles, malgré son effroi. Mais eHe criera, reprit Herbin. Une fois renfermée dans la cachette que nous avions préparée dans le temps pour la recevoir et la soustraire tous les yeux dans le cas où elle aurait consenti abandonner son mari,ses cris seront inutiles. Malédiction!., et l'au tre! séoria Pierre Herbin en frappant dans ses mains. Quel autre L émissaire du colonel C'est vraije l'avais oublié... Et moi aussi, depuis la nuit d'avant-hier il n'a pas mangé! s'écria Pierre Herbin, en se précipitant vers le cabinet dans lequel s'ouvrait 'a cachette où était renfermé le malheureux Boisseau. Un instant, Herman; qu'en ferons<atous H dira tout.... "te malheureux, il doit être épuisé par la faim. Eh tant mieux qu'il meure nous en serons débarrassés. Imprudent Tiens, vois-tu s'é cria Herman dans un accès de fureur épouvantable je sens la soif de vengeanoe qui me dévore, que je suis né dans un temps de crime et de massacre. Ouije suis né sous une sanglante et fatale influence; le sang de mon père a arrosé mou berceau, je suis capable de toutde la tuer, de me tuer moi-même si je vois mes projets renversés... Herman tu me fais peur dit Pierre Herbin, qui malgré lui pâlit en voyant l'expression de rage et de férocité qui contractait les traits d'Herman. Puis, cédant un mouvement de pitié, qui prouvait que tout bon sentiment n'était pas éteint en lui, il s'écria en se rapprochant de Jeanne, qui,aux menaces dUerman, avait relevé sa tète et le regardait d'un air égaré Tu me fais peur, o'est vraimais je te braverai, plutôt que de me rendre com plice d'aucune méchante action envers madame. Je la prends sous ma protection, et nous verrons si, tout vieux que je suis, je ne saurai pas bien te mettre la raison. Ne oraiguez rien madame Pierre Herbin est un vieux misérable, mais il ne souffrira jamais qu'en sa présence ou maltraite une femme, une femme comme vous. Mal heureux! ajouta-t-il en se retournant vers Herman, songe donc qu'elle venait mourir avec toi —Et qu'avais-je besoin de sa mort!... o'est ce slupide empressement qui a tout perdu Oh mon Dieu s'écria Jeanne avec accablement. Infâme dit Pierre. Pierre Herbin, prènds garde, j'ai un nuage rouge devant les yeux, dit sour dement Herman. Il serait vert, bleu ou jaune, que cela n'y ferait rien. Madame, ne craignez rien, vous dis-je je suis là... En entendant ces mots prononcés d'un aocent pénétré, Jeanne eut une lueur d'espoir par un mouvement naturel, toutjfêtre qui trouve un secours inespéré dans an pressant dangerelle saisit la main de Pierre Herbin dans les siennes, en s'écriant Sauvez-moi, sauvez-moi... Nayez pas peur, vous dis-je, tant que jeserailà... Etyres- teras-tu là s'écria Herman en se précipit rnt sur son compagnon inflrme et âgé et en le repoussant si vigoureusemeut qu'il alla tré bucher près de l'alcôve. Au secours! mon Dieu! au secours! s'écria MK" de Bracciano. Tonnerre et sang! dit Pierre Herbin en se re levant tu as poité la main sur moi! Si tu approches je te tue reprit Herman en tirant de sa poche un poignard dont il le menaça. —A ce momentle bruit lointain du galop de deux chevaux re tentit sur le pavé de la rue.... Herman se précipita la fenêtre, l'ouvrit et lâcha de voir dehors. Les chevaux approchaient de plus en plus. Enfin ils arrivèrent près de la maison s'arrêtèrent, et on entendit frapper la porte coups redoublés. La nuit est si noire que je ne distingue rien, dit Herman voix basse. Puis, refermant lafenclre la hâte avec un mouvement plus ra pide que la pensée, saus que Pierre Herbin pût s'y opposer, occupé qu'il était aussi du bruit des chevaux il prit violemment Jeanne par le bras ouvrit le cabinet de l'alcôve la porte secrète de la ca chette où était enfermé Boisseau depuis la veille, et y poussa de Bracciano, malgré ses faibles et impuissants efforts malgré ses cris, qui l'élouffa en lui mettant la main sur la bouche. XXII. SECOURS. Oncontinuait toujours de frapper la porte de la rue. Remontez chez vous, Pierre Herbin, dit Herman voix basse. Je ne sais ce que c'est---vais me couoher tout habillé pour ne pas donner de soupçons.,.. Quoique tu m'aies frappé, et que tu sois l'homme le plus méchant que je connaisse, dit Pierre Herbin. je ne

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2