DÉFINITIVE,
EXTÉRIEUR. FRANCE.
ANNONCES.
tion l'amélioration des institutions de bienfai
sance, et la réglementation du travail des en
fants dans les manufactures.
A Hasselt, un propriétaire exigeait pour la
cession d'un terrain nécessaire la construction
du chemin de fer, la somme de 60 mille francs,
la compagnie, désireuse d en finir car le temps
est un capital précieux, est allée jusqu'à offrir
44 mille francs. Le propriétaire refusa cette
offre, et voici que le tribunal de Hassell, saisi
de la contestation n'a accordé que 37 mille fr.
-somme inférieure au chiffre offert par la com
pagnie concessionnaire.
Dans la même localité, un autre propriétaire
prétendait se faire payer son terrain sur le pied
de 400 francs la verge locale les concession
naires ont vainement offert 300 francs. Et le
même tribunal a fixé l'indemnité 200 francs
la verge.
On écrit de Liège, 29 avril
On sait qu'un coup d'eau a eu lieu la houil
lère Bontems de Sainte- Walburge, appartenant
la société des Hauts-Fourneaux de Sclessin.
Nous avons entendu rapporter cette occasion
un trait de courage qui mérite d'être signalé
Le nommé Joseph Renson, dit Joseph Claire
ouvrier de la houillère, se trouvant chez lui
lors du sinistre n'en fut pas plus tôt averti que
sans prendre le temps de se revêtir de sa blouse,
courutdesuileà la houillère et voyant que per
sonne n'osait porter secours aux malheureux qui
se trouvaient dans la bure, il y descendit l'in
stant au moyen des échelles, en franchit plu
sieurs dans le torrent d'eau qui se précipitait
dans le fond de la bure pour pouvoir arriver
jusqu'aux mineurs; enfin il y parvient, il les
trouve anéantis par la peur il les encourage
il leur fait conprendre qu'il a pu franchir les
échelles malgré le torrent qui l'accablait, qu'ils
peuvent avec du courage en faire autant et qu'il
restera le dernier. Un 1er réussit, un 2® et ainsi
jusqu'au 30eenviron; il monte le dernier triom
phant et heureux d'avoir sauvé ses amis!
NOUVELLES DIVERSES.
On écrit de Vienne le 22 avril. La santé
du duc de Bordeaux s'est entièrement améliorée,
son état n'inspire plus la moindre crainté.
On écrit de Posen, le 23
Hier, dans l'après-midi, M. Malecki, l'un des
principaux médecins de celle ville, a été arrêté
par suite, dit-on, de la découverte de nouvelles
intrigues politiques. Il n'a jusqu'ici, transpiré
que fort peu deebosesur (instruction judiciaire
sur les derniers événements; mais il est bien
établi aujourd'hui que tous les bruits horribles
de projets d'empoisonnemeul et de massacre gé
néral des allemands qu'on attribuait aux conspi
rateurs, étaient sans fondement. Tout au plus,
il paraît que les nobles qui sont en général forte
ment endettés avaient I intention d exiger quit
tance de leurs créanciers, et de libérer ainsi sans
bourse délier.
La discussion sur la première lecture du
bill de protection a occupé encore toute la sé
ance d hier la chambre des communes. Sir
Robert Peel a pris la parole dans le cours de la
discussion et a repoussé avec beaucoup d'éner
gie et de vivacité, le reproche qui lui a été adressé
la chambre et dans la presse de n'avoir pré
senté le bill en discussion que pour ajourner
l'adoption du bill des céréales. Il a déclaré nel-
temenlque malgré les obstacles qu il rencontre,
legouvernement espère faire adopter celte gran
de mesure aussitôt que la Chambre se sera pro
noncée sur le bill de protection la suite de
celte longueséance le débat a encore été ajourné.
Les nouvelles de Gallice sont également
alarmantes; au passage du paquebot anglais la
Corogne, le 23 7,000 inxurgés se trouvaient
réunis autour de cette ville et l'on s'attendait
d'un instant I autre leur entrée. L autorité a
fait publier la Corogne un bulletin annonçant
la déroute complète des insurgés; mais on n'a
joutait pas foi cette nouvelle. Le général Gri-
arle se trouvait Vigo le 23 et s'était prononcé
pour la constitution de 1837. Dans tout le port
de Cadix le brick de guerre le Neroione s'était
déclaré pour l'Infant don Eurique; en un mol,
dit une correspondance, partout où le steamer
anglais porteur de ces dépêches a touché, le mou
vement insurrectionnel devenait graduellement
populaire.
On sait que sir Mosès Monteflore est parti
depuis quelques temps pour St-Pétersbourg
afin de plaider, auprès de l'empereurde Russie,
la cause des israélites. Il a été reçu en audience
par le czar qui a promis de faire droit ses ré
clamations- Une des concessions qu'il a promis
de faire la population juive de son empire,
consiste permettre aux hébreux d'émigrer.
Le czara en outre autorisé sir Mosès parcourir
la Russie et lui signaler les améliorations qu'il
pourrait introduire dans la malheureuse con
dition de ses coréligionnaires.
Ou se rappelle que sir Mosès Monteflore
en compagnie de M. Cremieux. s'était déjà ac
quis, il y a 2 ou 3 ans, des droits la recon
naissance des israëliles. en se rendant ses frais
Damas, pour y plaider la cause des juifs, qu'on
accusait du meurtre d'un religieux du Saint-
Sépulchre. Les juifs d'Europe ont déjà offert
MM. Monteflore et Cremieux, de magnifiques
présentscomme gages de leur reconnaissance
pour l'affaire de Damas.
Dans l'ancien régime un missionnaire
prodigieusement en vogue, vendait des reliques
aux amateurs dévots. Un campagnard paie
un assez bon prix un petit bout d'os crochu et
tout vermoulu mais bientôt après on lui dé
montra sans peine que le saint os n'était autre
chose qu'un débris de pilon de poulet.Mais,
mon révérend père, alla lui dire le crédule vil
lageois, ce que vous m'avez vendu comme petit
os provenant d'un saint, est tout bonnement un
morceau de pilon de poulet.Je vous conseille
de vous plaindre; un os du coq de la passion
Une scène ass<>z plaisante s'est passée Lundi
soir la porte de Borgeihout Anvers. Vers
neuf heures, les employés de l'octroi entendirent
un bruit assez semb'able celui que fait la chute
d'un corps lourd dans leau. Croyant qu'un ob
jet fraudé tombait du rempart dans le fossé, ils
prirent l'instant toutes les précautions néces
saires pour saisir les fraudeurs en flagrant délit.
Un vol, exécuté avec une rare audace, est
racoDlé par le Droit:
M. de B..., riche propriétaire rue de Lan-
cry, reçut Vendredi la visite d un individu qui
se présentait de la part de son notaire. C était
un homme d'une trentaine d'années, vêtu d'un
habit noir dont la vétusté attestait les services.
Mais M. de B.... qui est arrivé l âge avancé
de quatre-vingt douze ans, et dont la vue est un
peu affaiblie ne fit pas attention tous ces
détails. Resté seul avec l étranger, il le pria de
s'asseoir et attendit qu'il lui expliquât le motif
de sa démarche.
Monsieur, dit l'envoyé du notaire, il cir
cule en ce moment des billets de banque faux
et comme vous en avez reçu dernièrement, M...
m'a prié de passer chez vous pour les vérifier,
car on vient d'arrêter un des faussaires et, s'il
s'en trouvait de sa fabrique parmi les vôtres, il
y aura peut-être moyen, en s'y prenant temps,
de récupérer quelque chose. El M... ne vous
a pas donné une lettre? répondit M. de B.., qui
hésitait un peu mettre ses billets de banque en
évidence devant un inconnu. Non, Monsieur,
répliqua celui-ci je suis son frère, et il n'a pas
cru devoir prendre ce soin mon égard.C'est
différentajouta le vieux propriétaire en se
dirigeant vers sa caisse, et il en lira une laisse
représentant une valeur de 12,000 francs qu'il
remit l'étranger. Celui-ci manipula longtemps
les billets, examina leur transparence au jour,
elil finit par dire qu'ils étaient excellents.Vous
pourrez, ajouta-t-illes vérifier comme moi
quand vous en recevrez c'est ce petit point
noir, presque imperceptible, qu'on les reconnaît.
M. de B..., prit une loupe et chercha vai
nement le petit point noir, mais il n'accusa de
cet empêchement que la faiblesse de sa vue, et
remercia beaucoup l'envoyé du notaire de la
peine qu'il avait prise.
Peu d instants après le départ de cet indi
vidu, M. de B.., propriétaire, tout en réfléchis
sant ce qui venait de se passer, se rappela tout
coup que son notaire, dont il connaît très-bien
la famille, n'a pas de frère. Celte réflexion le
porta vérifier sa liasse de billets de banque.
Il en manquait pour unesommede 10,500 fr.,
juste la moitié que le coquin m'a laissée, disait-
il gaîment, en faisant sa déclaration chez le
commissaire du quartier de la porte Saint-Martin,
et c'est fort beau de sa part, car il aurait pu
tout prendre.
On écrit de Saint-Etienne (Loire)
Un crime affreux, et d'une audace qui
épouvante nos contrées, a été commis, dans la
nuit de mardi, chez M. Jeannet, de Saint-Clair
de la Tour du Pinvieillard de 84 ans. Cinq
individus masqués, arrivés en voiture, sont en
trés chez lui, l'ont garrotté, puis, le couteau sur
la gorge l'ont forcésous peine de perdre la
vie, leur livrer une somme de 53,000 fr. qu'il
avait chez lui après quoi, les brigands ont dis
paru. La justice informe.
On se plaint généralement dans les dépar
tements de l'Est de l'apparition, dans ces con
trées de bandes de malfaiteurs. Pourchassés
Paris, il paraît que ces messieurs ont pris réso
lument le parti de venir travailler chez nous. i>
Le roi et la famille royale ont reçu hier,
une heure après-midi, Ibrahim-Pacha.
On assure que plusieurs grâces vont être
accordées des condamnés célèbres, l'occasion
du Ier Mai. Dans le nombre se trouve Mme Laf-
farge, dont la peine serait commuée en celle de
dix années de détention qui se confondraient
avec celles qu'elle a déjà subies.
Le gouvernement français a fait acheter
récemment dans la Régence de Tunis 250 che
vaux destinés la remonte de notre escadron
de spahis du Sénégal. On assure que le bey n'a
pas voulu recevoir la somme qui devait être le
prix de celte importante livraison faite par ses
soins. On ajoute que notre gouvernement pour
reconnaître ce bon procédé doit offrir au bey
de Tunis, un de nos bâleaux vapeurqui reçoit
en ce moment dans le port de Toulon le» ins
tallations nécessaires.
Le présent royal aura d'autant plus de prir
que le bey de Tunis a manifesté plusieurs fois
le désir de faire construire un bâteau vapeur.
Le roi a signé ce matin l'ordonnance qui
nomme E. Soubrebost, député ministériel et
procureur du roi Tulle, aux fonctions d'avo-
cat-général Limoges. Celte ordonnance sera
publiée lundi dans le Moniteur. Le même jour,
M. Emile de Girardin adressera au président de
la chambre sa démission de député de l'arron
dissement de Castel-Sarrazin afin de pouvoir
se présenter aux électeurs de Bourganeuf, en
concurrence avec M. boubrebost.
Le Mardi, 5 Mai i846, i heures de relevée, au
cabaret nommé la Lys occupé par le sieur Louis
Blanckaert, Passchendaele, des Biens suivants
savoir
COMMUNE DE PASSCHENDAELE.
i® Une belle Maison et dépendances usage
de cabaret et brasserie, nommé la Lys, occupée
par le S' Louis Blanckaert, avec 9 ares o4 centiares
de terrain.
Mite prix 6000 francs.
a® Un Pré de 7 ares 86 centiares.
Mit prix 400 francs.
Paris, 29 Avril.