2 NOUVELLES DIVERSES. Londres, 1er Mji, Au commencement de la séance de la cham bre des communes d'hier, M. O'Connetl a ajourné lundi sa motion tendant réclamer la mise en liberté de M Smith O'Brien. M. Ro che a ensuite donné lecture d'une Retire du député de Limerick dans laquelle celui-ci dé clare que victime de l'injustice de la chambre des communesil ne veut pas faire un appel sa générosité; il termine en disant qu'il est com plètement étranger toute démarche qui aurait pour objet de le faire sortir de prison. La chambre après cet incident a repris la discus sion du bill de protection pour l'Irlande cette discussion s'est prolongée jusqu'à deux heures du matin et s'est terminée par la division sur la première lecture; 274 voix ont voté pour, 125 ont volé contre en conséquence la première lecture du bill a été autorisée la majorité de 149 voix. Sir Robert Peel a annoncé qu'il pro voquerait la seconde lecture le 24 de ce mois et qu'il demanderait l'examen en comité géné ral du bill sur les céréales, lundi prochain 4 du courant. M. Smith O'Brien n'a pas été emprisonné la Tour comme on l'avait annoncé Le repré sentant de Limerick subit sa peine dans une des pièces du rez-de-chaussée dépendant de la chambre des communes hier l'honorable mem bre a pu recevoir quelques-qns de ses amis et il s'est promené pendant quelques instants avec RI. O'Connell dans l espace libre entre sa prison et une clôture en planches qui est élevée sur ce point depuis que les travaux du nouveau palais sont commencés. La plupart des membres du parti whig ont volé avec le ministère dans la question du bill de protection. La minorité était composée de la plupart des membres irlandais, des radi caux et d un petit nombre de conservateurs. On dit que la compagnie des Indes orien tales récompensera les services de lord Hardinge et du général Gough par unebrillantedonation, ou par la collation d'une riche pension viagère. On parle d'une pension de 5.000 livres pour le premier et de 2,000 livres pour le second. Si ces intentions se réalisent et lorsque le vote de la chambre des communes aura conféré ces deux personnages distingués une pension an nuelle de 5.000 liv. la conquête du Punjaub aura valu lord Hardinge, 10,000 livres de rente viagère et une vicointé, et lord Gough une baronie et 7.000 livres de rente. II résulte de correspondances positives que le général Coucha après avoir triomphé des re belles Santiago, devait marcher sur Vigo. le 24. Le brigadier Solis et les chefs, ont été dirigés sous bonne escorte la Corogne. 11 est positif que 1,400 hommes ayant leur tête le brigadier Solis, se sont rendus dis crétion. On croit que le général Conchasera promu au grade de lieutenant-général. Le chef politique de la province d'Oreuse votre malheureuse mère trous conseillez partir, je me tairai on pourvoira tous vos besoins et la personne que vous savez, ne sera pas même instruite de votre infamie. Il est quatre heures du matin, il faut qu'à sis heures je sois parfaitement rassuré sur le sort de M. Boisseau, et que vous soyez en route pour l'Espagne sous la conduite de ce brave liomme. Il ruoulra Glapisson. A ces conditions, je yous le répète je consens me taire nou pour vous mais pour le bonheur mais pour la tranquillité de la personne que je révère le plus au monde elle ne saura pas même mon voyage Paris. Vous lui écrirez ici devant moi une lettre dans laquelle vous lui annon- oerezque des avis d'Allemaguevous faisant craindre d'être inquiété ^ci par suite du complot auquel vous avez pris part vous prenez le parti d'abandonner la France. Une fois Madrid si vous vous y conduisez honorablementvotre avenir sera assuré et je saurai prendre des mesures telles que vous ne quitterez pas cette ville. Voici nies dernières iutentions. Répondez l'instant. Je ne puis rester que deux heures, Paris, et je veux vous voir partir devant moi. Si vous refusez les pièces seront dans une heure adressées qui de droit et vous êtes arrêté l Une pensée détestable passa par l'esprit d Herman; il répondit avec un imperturbable saugfroidr*-Je comprends, monsieur, l'in térêt que vous portez la personne dont vous parlez mais je dési- mais savoir dans quel but voua voulez l'éclairer sur mon compte» écrit au ministre de l'intérieur qu'il a reçu l'a vis que la colonne sous les ordres de l'ex-briga dier Aubin, qui,après son retour dans celle ville, était revenu prendre position Ricadavia, s'est retiré dans la direclio i de Vigo et que cette pro vince est délivrée des révolutionnaires. Aujourd'hui lundi, jour anniversaire de la naissance de la reine-mèretons les corps de musiquede la garnison de Madrid, joueront une sérénade dans la soirée, sur la place du palais On écrit de Munich. 29 avril Par une or donnance en date de ce jour le roi a permis aux sujets bavarois d'aller étudier l'université de Leipzig dont la fréquentation leur avait été in terdite jusqu'à ce jour. Le tribunal de première instance de Mu nich. est saisi en ce moment d un procès en lèse majesté d une nature toute particulière Un jeune peintre Bavarois^yanl perdu son porte feuille de travail reçut l'avis qu'il était déposé la police et que pour prouver qu'il en était le propriétaire il devait en indiquer le contenu. Il envoya en conséquence un inventaire exact sauf en ce qui concernait un dessin qu il s'était abstenu de mentionner et sur lequel était une inscription critique très-blessante pour l'amour propre du roi de Bavière qui était traité dans cette inscription de poète très-médiocre; voilà sur quel motif repose l'accusation de lèse-ma jesté imputée au jeune artiste. Un certain nombre de négociants et fa bricants de Dusseldorf, Ruchrort, Dusbourg, Crefeld, Gladbach et Wesel avaient adr-ssé au ministre des finances de Prusse une pétition pour prier le gouvernement de favoriser par des me sures utiles la navigation directe entre les états du Zollverein et les contrées transatlantiques. Le ministre vient de répondre celle pétition de manière couper court toute démarche semblable. Il dit dans sa réponse que le gouver nement s'occupe de celle question et que mieux que les pétitionnaires il sait quelles mesures il doit prendre pour favoriser les véritables inté rêts de l'industrie nationale, que par conséquent il n'entrera pas avec eux dans une discussion de principes. Il ajoute qu'il les invite s'occuper plutôt du perfectionnement de leur industrie, que de venir importuner le gouvernement par des pétitions collectives lesquelles ne sont au bout du compte que la répétition des idées ex primées satiété dans les journaux et autres publications. Ce document dont le ton extra- bienveillaut rappelle assez celui des fameux recès des diètes, est publié in extenso dans la Gazette de Cologne. Un écrit de Sl-Pélersbourg, 21 avril Les mesures du gouvernement tendant coloniser les nombreuses bandes de Bohémiens vagabonds qui parcourent le pays et les fixer dans les villes pour les faire renoncer leur vie nomadesi dangereuse pour la propriété des habitants du pays, et les familiariser peu peu avec les arts et les métiers de la vie civile, se poursuivent chaque année sur une échelle tou jours plus grande. D'après le dernier compte- Je vous dis que le rôle de délateur n'est pas le raien; je respecte trop la femme dont je rougirais de prononcer ici le nom pour lui porter un coup si terrible: vous partirez et elle ignorera toujours quel est 1 homme qui, un moment, a surpris sa confiance. Vous agissez en ami fidèle, monsieur, pour ne pas dire en amant évincé, qui veut tout prix rentrer en grâce et qui pour cela fait le métier d'homme de police, Raoul devint pourpre de colère, fit un mouvement menaçant, puis reprenant son calme, il dit Glapisson A. la première iusolence de cet homme, tu lesoufilèteias, et encore non, mon brave, laisse- le, je ne veux pas souiller tes mains. C'est égalmon colouelje ne suis pas dégoûté., j'ai des gants et je fermerai le poing Faut-il lui payer quelque chose d'avauce 1 Non tiens-loi tranquille. Si j avais pu hésiter un moment suivre ma pensée, cette dernière injure me déciderait dit Herman avec impudence. Je ne puis rien opposer la force brutale mais vous vous repentirez tout l'heure de m'avoir poussé bout. Ah 1 vous prenez assez d'intérêt Mm® de Braci iauo pour venir de Vienne a franc élrier, pour venir, malgré le courroux de l'Empereur, déjouer mes projets; eb bien! vous n'ap prendrez pas, saus un mortel chagrin, j'espère, que cette femme est perdue. Que dit-il s écria Raoul. Ah je suis Jacques Butler le voleur, soit. Eh bien demain tout Parissauraque M"* la duchesse de Bracoiano a passé la nuit ohea Jaoqaes Butler, le voleur, m. rendu du ministre des domaines de l'empire, on en avait établi 1420 dans l'année 11143 sur les domaines de la couronne, non compris les villes. Une autre mesure, non moins utile et qui témoigne des intentions bienveillantes du gou vernement, s'exécute depuis plusieurs années en Sibérie ce dernier y a créé une colonie pour les criminels des deux sexes condamnés aux travaux forcés et qui ont achevé le temps de leur peine; ce sont des individus qu'on rend la société. D'après le même compte-rendu du mi nistre des domaines de la couronne, il a été fondé en 11543 dans le gouvernement de Jenis- seisk principalement destiné celle colonisa tion 17 colonies de la couronneoù ont été établis, l'expiration de leur peine 7500 hom mes et 5179 femmes. Pour tâcher de mettre un terme aux nom breuses faillites, qui surviennent ici, S. M, l'empereur a sanctionné, il y a quelques mois, un projet de loi du conseil de l'empire, en vertu duquel tous les négociants sont formellement tenus d'avoir les livres de compte prescrits par les lois. Si, lors de la déclaration de la banque- roule. les faillis ne peuvent produire ces livres, ils encourront la peine fixée pour les banque routes frauduleuses. Les listes de naissance et de décès de l'em pire que le gouvernement publie toutes les années font voir que le chiffre de ces derniers, qui. il y a plusieurs dizaines d'années, était très- supéiieur celui des naissances, diminue sensi blement depuis quelques années on ne saurait nier toutefois que l'hiver dernier, dont la tem pérature a été si anormale, n'ait produit mainte maladie épidémique qui a causé une grande mortalité, surtout dans cette capitale. Ce qui diminue considérablement la mortalité chez nous, ce sont les hospices pour les enfants (ils existent déjà depuis une quinzaine d'années), les établissements de bienfaisance pour les malades, les adultes, les pauvres et les person nes âgées les salles d'asiles pour les petits en fants, la surveillance sévère exercée par In police sur la vente des vivres, enfin la diminution sensible de l'ivrognerie, dont on est redevable la culture morale des habitants, laquelle prend toujours plus d'extension. On écrit des frontières de Gallicie Deux grandes extraditions de réfugiés ont déjà eu lieu. Le dernier transport, composé de 150 individus, a quitté il y a quelques jours la fortessede Kosel pour être dirigé sur Cracovie. Les parents d'un grand nombre de ces malheureux étaient venus leur rencontre. C'était un spectacle déchirant que de voir toutes ces familles éplorées suivre de loin des êtres chéris dont un grand nombre doivent s'attendre une sentence rigoureuse. On écrit de Berlin, le 25, au Correspon dant de Hambourg Aujourd'hui l'archevêque de Posenet Gnesen a été reçu en audience particulière par le roi Potsdam. 11 n'y a plus aucun doute sur le but de la démarehe de I archevéqu auprès de S. M. sé table, tu mens Vous verrez si je mens. Pour v«»us prouver que je dis vrai, je vous déclare que )e ne quitterai pas Paris,enleudez- vous? vous me ferez arrêter c'est tout ce que je veux. Au moins, elle sera déshonorée, et l'éclat sera tel, que maigri votre amour, malgré la reconnaissance que lui inspirera pt ul-ëtre votre conduite, vous n'oserez pas lépouser entendez-vous Quoiqu'elle soit libre, vous n'oserez pas vous marier celle qui passera pour avoir été la maîtresse de Jacques Butler, le voleur. Ainsi je serai vengé délie et de vous! s'écria Herman avec un éclat de rire cruel, et eu jetant un regard d'intelligence Pierre Herbin. La rage fait délirer ce mi* sérable, dit Raoul stupéfait. Eh bien reprit celui-ci, vous hésitez maintenant, noble colonel. Votre sort et le sien sont entre me* mains. Je me perdrai avec joie, mais elle sera perdue aussi, mais vous ne jouirez pas longtemps de votre insolent triomphe oui vous-me regardez d'un air effrayé, incrédule; Je vous, répète, moi, qu'elle m passé la nuit chez Butler le voleur, votre vertueuse duchesse et demain au grand jour sa honte éclatera. L'assurance de ce misérable atlérait Raoul. Il connaissait la vuritt de Jeanne mais il connaissait aussi son exaltation romanesque il frémit en songeant que sa tête avait peut-être pu s'égarer au point do lui faire commettre une faute irréparable. Se» nobles traits exprimé* rent un abattement si douloarenx,que Pierre Herbin en fut touché* C'est impossible, impossible, s'éorisi Raoul, en parcourant in**»

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2