La société de l'Alliance se réunira en assem
blée générale demain vendredi huit mai, sept
heures du soir pour procéder au choix de dix
candidats proposer au collège électoral de
NOUVELLES DIVERSES.
Samedi, dans l'après-midi, un individu,
aux allures suspectesa été arrête dans l'allée
par le» actes qu'il poseradans la situation toute
nouvelle où on se trouve maintenant.
La discussion politique continuera aujour
d'hui.
On lit dans la correspondance de Bruxelles
du Libéral liéyeois C'est en vain que le ca
binet proclame sort indépendance et la sincérité
de son amour sans tache pour toutes les libertés
consacrées par la Constitution. On n'ignore pas
que la théocratie veut renvoyer en enfer, d'où
elle eslsortie, celte liberté de la presse dont elle
ne saurait avoir trop d'horreur; on sait que la
liberté d'association est pour elle le droit de
fonder des couvents sous toutes les formes et
dénominations possiblesavec force dotations
pieuses frappées de main morte; on sait que la
liberté d'enseignement est la faculté de s'empa-
rerde toute la jeunesse du pays dès l'âge le plus
tendre et de la conduira par l'enseignement pri
maire, l'enseignement moyen et l'enseignement
supérieur, préservée de ces doctrines perverses
qui apprennent l'homme se guider dans les
choses morales par les lumières trompeuses de
la raison individuelle. Aujourd'hui la théocratie
gouverne le pays, et quelle que soit la prudence
du cabinet, forme visible de son pouvoir, quelle
que soit la bonne foi des membres de la droite
qui l'appuient, cette domination ne tend rien
moins qu'à saper leur base les généreux prin
cipes consacrés par la Constitution. Peuvent-ils
être sincèrement constitutionnels ces hommes
qui s'abîment devant l'autorité infaillible d'un
trône d'où partent les anathèmes contre les so
ciétés qui ne relèvent pas de l'autel, contre les
livres inscrits dans un index, catalogue des plus
beaux monuments de l'esprit humain?
Le Moniteur d'hier nous a apporté l'arrêté
royal de nomination du nouveau bourgmestre
de Menin, M. Auguste Ghesquiere.
Liste des Jurés pour le 2e trimestre1" série.
jurés titulaires,
x. Thomas, Léopold, particulier Bruges.
3. filieck, Jean-B'% rentier YVervicq.
3. Delecluze, Joseph, conseiller Lichtervelde.
4. De Tollenare, François, bourgmestre Castre.
5. Vercruysse-Catulle, négociant Courtraî,
6. De Knuydt,Édouard, bourgmestre et propriétaire
Coolkerke.
7. Van Hainme, François, propriétaire Bruges.
8. Rotsaert, Ernest, propriétaire Oostcamp.
g. Van Wassenhove, Louis, brasseur Caneghem.
10. Fonteyne,Édouard, agent d'assurances Bruges.
11. CouekeJosephconseiller-communal Harle-
beke.
n. De Clerc,Guillaume, receveur pensionné Cour-
trai.
15. WieJemaeker, Jean, négociant Bruges.
xA. De Witte, Auguste, avoué Bruges.
i{>. Blondel, Adolphedocteur en science Bruges.
16. Reyphins, Alexandre, propriétaire Ypres.
17. Verhulst, Philippe, échevin Bruges.
18. Heldenberg-Coucke, propr. et fabr. Courtrai.
19. Van Huile, Michelcultivateur Breedene.
20. Keingiaert,"François propriétaire Gheluvèît.
ai. Nottebaert, Vitalchirurgien Anseghem.
22. VefmeerschNorbert, fils, cultivateur Hout-
hera.
a3. Liehaert, Charles, secrétaire Langhemarck.
a4. Vande Putte, François, conseiller de régence
Pithem.
a5. De Clerc, Philippe, ingénieur Bruges.
a6. Talpe, François-Ignace, chirurgien Houtliem.
37. CaSleleyn, Ch., bourgmestre et notaire,Menin.
38. Van Outryve-Van Severen, Eugène, propr.
Bruges.
39. Tack, Alexandre, secrétaire Cortemarck.
3o. Merghelynck, Auguste, propriétaire Ypres.
jurés supplémentaires.
1. Grossé-Vanhouttedrapier Bruges,
a. Hoffmann, Auguste, marbrier, id.
3. Desmet-Desmet, Jacques, fabricant, id.
4. Van Zuylen-Van Nyevelt, Félix, receveur de
l'enregistrementid.
Bruxelles lors des prochaines élections pour le
conseil provincial.
Des ingénieurs anglais établissent un télégra
phe électrique entre Anvers et Bruxelles une
communication de 50 mots pourra être faite
en moins de trois secondes.
On lit dans l'Espoir de Renaix
Un jeune homme «lebonnefamille. de la levée
de 1841. eut le malheur de tirer au sort un n°
défavorable. Pour épargnera ses parents les frais
d'un remplacement, il est parvenu se faire dé
livrer par le chef spirituel du diocèse un certi
ficat constatant qu il se disposait, après avoir
achevé ses éludes humanitaires, entrer au sé
minaire Un arrêté royal intervint qui le détacha
du rôle de service; mais pendant l'intervalle il
lui vint l'idée que la vie champêtre était infi
niment préférable la vie monotone et cloilrée
du collège. If dit doncadieuà ses livres, et com
me on dit communément, il jeta le froc aux or
ties.
Pendant deux ans il mena la vie de pacha
faisant la cour aux filles du voisinage et la guerre
aux lièvres et perdreaux, même sans port d'ar
mes, dit-on; quand il passa par la tète de
je ne sais quel bon vivant de prolester contre
cet abus flagrant de l'autorité royale. Comment
se fait-il. disait-on. que ce jeune homme puisse
impunément jouir de sa liberté, lui qui a échangé
la vie de caserne contre la vie du séminaire? N'y
a-l-il donc plus de loi et pourquoi un autre
milicien, peut-être le soutien de sa famille, doit-
il servir pour ce jeune homme robuste, bien fait,
et qui a les moyens de se faire remplacer? Ces
motifs l'engagèrent adresser une requête au
gouvernement; cette requête suivit l'ornière or-
dinaireel vintà l'avis du collègeéchevinal. Celui-
ci. après maintes visites de la part de la famille
chez un personnage influent, fit un rapport,
l'instar de ceux de Relsin. c'est-à-dire sans avoir
consulté un disciple d Esculape, que le susdit
milicien était retourné chez lui pour cause de
maladie et qu'au mois d'octobre prochain il fe
rait sa rentrée au séminaire. Sur quoi mon bon
homme a été débouté de sa demande.
N'est-ce pas indigne de se jouer ainsi de la
crédulité publique? Eh quoi! Toute la ville a
pu voir, pendant deux années, ce jeune homme
flâner par les nies, fréquenter les sociétés, chas
ser le gibier et faire les mille coups, et l'on vient
soutenir que des motifs de santé sont là cause
de l'abus qu'il fait de la gratitude royale! Oh
non. ce jeune homme n'est pas plus malade que
moi. et j'oserais presque avouer que depuis qu'il
a quitté ses études, il n'a pas dû avoir recours
la faculté II y a donc ici abus, et un abus
grave. La religion du gouvernement a été trom
pée. c'est lui de nous prouver maintenant s'il
ne trempe pas les mains dans tous ces dégoû
tants tripotages.
rstnDo—i
Pierre-Joseph De Neveet Antoine Vandevelde,
deux garçons cordonniers de la commune de
Grimbergen sont traduits devant le tribunal
correctionnel du chef d'escroqueries envers un
grand nombre de fermiers de la commune,
pour s'être fait remettre par eux une grande
quanliléd'œufs. l'occasion de la fêle de Pâques,
en faisant faussement usage du nom du curé ou
delà qualité de sou mandataire, Grimbergen,
le 31 mars 1846.
Toutes les dépositions étant, peu de choses
près, données dans le même sens, il suffira d'en
citer une seule pour connaître les faits de la
prévention. 1er témoin, Jean-François Timmer-
mans. dépose Les prévenus se sont présentés
chez moi, m ont souhaité une heureuse fêle de
Pâques et m ont dit qu'ils venaient chercher
des œufs pour le curé, Eyeren voor den pas-
toor. J'en ai donné 12.
Le président aux prévenus Qu'avez-vous
dire contre la déposition du témoiu?
Le prévenu De Neve Le témoin dit vrai
mais je dois vous faire observer, M. le président,
qu'en disant eyeren VOOR den pastoor, nous
n'avons pas entendu dire pourmais bien avant
voor antérieurement la tournée que fait an
nuellement le curé pour chercher ses œufs de
Pâques.
Le président au témoin Est-ce ainsi qu'ils
se sont exprimés:?
Le témoin Timmerruans J'ai entendu donner
mesœufs pour le curé, voor den pastoor. J'ajou
terai que la fermière ayant demandé aux pré
venus pourquoi le sieur Puttemauscommis
sionnaire du curé, ne faisait pas la ronde celte
année-ci comme les années précédentes, les
prévenus ont répondu que l'année dernière
Putlemans s'était soulé et avait cassé tous les
œufs recueillis, et que le curé voulait éviter un
second désagrément.
Le président aux prévenus Avez-vous une
observation faire?
Les prévenus ne donnent aucune réponse.
Quelques-unes de ces dépositions ont plu
sieurs reprises excité l'hilarité générale dans
l'auditoire que l'huissier s'empresse de com
primer.
Après avoir constaté par les déclarations des
témoins assignés sa requête, que les prévenus
avaient, en employant partout les mêmes ma
nœuvres, escroqué une quantité de 200 œufs
environ, M. Van Parys, substitut du procureur
du roi. requiert conlie les prévenus l'applica
tion de l'art. 405 du code pénal.
Le tribunal faisant application de l'article
invoqué, condamne le premier prévenu qui a
déjà subi une première condamnationun
mois d'emprisonnementle second prévenu
quinze jours de la même peine et solidaire
ment aux dépens.
Les députés de la Galice ont demandé au
gouvernement de mettre un terme aux exécu
tions militaires de la Corogne. Il paraît certain
que le chef Solis faisait partie des officiers qui
ont été fusillés.
Le projet apportant des modifications
la loi sur le nolarialest peine publié que déjà
il soulève de toutes paris un mécontentement
général. Il renferme les innovations les plus mal
heureuses et il aurait pour but de porter une
grave atteinte la dignité du notariat. Nous en
ferons ressortir dans un prochain numéro les
vices les plus saillants Décidément, M. d'Ane-
than est en mauvaise veineetsemble avoirle pri
vilège de gâter tout ce qu'il touche. Modérateur
On écrit de Mous, 5 mai:
Depuis quinze jours, une association s'est for
mée en notre ville pour aider au triomphe
des idées libérales; le nombre de ses membres
éttnt déjà considérable, elle vient de se consti
tuer définitivement sous le litre de l'Opinion
Libérale de l'arrondissement de Mous.
On lit dans les Journal du Ildvre Nous
recevons l instant par le paquebot Américain
YAryo, arrivé ce matin sur rade des nouvelles,
de New-York jusqu'au 9 inclusivement. Nous
n'avons le temps d'en donner qu'un court
extrait les avis de Washington de deux jours
seulement postérieurs ceux venus par le Hary-
Ann laissent la question de l'Orégon daus le
même état, ils ne nous apportent qu'un long
discours de M Webster, sur lelraité Ashburton,
et lout-à-fail sans intérêt.
A peine les premiers rayons du soleil se
sont fait sentirque l'on reçoit des nouvelles
affligeantes sur les dégâts causés par les eaux.
La foute des neiges a grossi les cours d'eau un
degré que n'avaient pas atteint, depuis vingt-
cinq ans, les crues les plus considérables.
L'Allier a emporté plusieurs ponts et a tout
ravagé le long de ses rives Quant aux désastres
causés par les petites rivières et les ruisseaux
débordés, ils sont nombreux et graves
La ville d Avignon va élever une stitucà
Jean Alihen, le Persan, qui a importé la garance
en France, il ya cent ans. Cette plante rapporte
maintenant la France peu près 25 millions
de francs par an.