CONGRÈS LIBÉRAL.
Co«t arec un sentiment de satisfaction qu'à
l'époque des réunions du jury d'examennous
consignons dans nos colonnes, les succès des
anciens élèves du collège communal de la ville
d'Ypres. Cet établissement calomnié par ses en
nemis, dédaigné par les indifférents, est vengé
des uns et des autres, par les élèves qui y ont
reçu leur instruction. Ceux qui se destinaient
aux études universitaires, et il y en a eu beau
coup, onldansleursépreuvesdevantîe jury d'exa
men noblement soutenu la bonne renommée
que le collège communal d'Ypres s'est acquise.
Nous sommes heureux de pouvoir annoncer
les triomphes remportés par des jeunes gens
qui ont reçu leur éducation dans le collège laïc
de ia ville d'Ypres. C'est ce titre que nous
constatons, que M. Albert De Grave, étudiant
de l'université de Bruxelles, vient de subir son
eiamen de candidat en philosophie avec la
mention honorable.
Dans notre dernier n#, nous avions engagé
les notaires faire des démarches solennelles
pour obtenir le retrait du projet de loi sur le
Dotariat formulé par M. D'Anethan. Il parait
qu'un notaire de la ville, M. Lambin, a été dé
puté par ses collègues Bruxelles et qu'il a pris
part la démonstration faite par les notaires
des chefs-lieux de province et d'arrondissement
près de Sa Majesté et dont le compte-rendu
été donné par les journaux.
IMPORTANCE des COMMUNICATIONS INTÉRIEURES.'
S'il y a un progrès incontestable que doive
s'attribuer la civilisation moderne, c'est assuré
ment le soin, plus ou moins intelligent, qu'ap
portent tous les gouvernements européens la
confection de chemins vicinaux destinés faci
liter les communications intérieures.
Est-il, en effet, un meilleur moyeu de rendre
les relations plus utiles et plus fréquentes entre
les villes et les campagnes que d'ouvrir des voies
de communication sûres et commodes pour les
unes comme pour les autres? C'est par là que
le commerce de l'intérieur, qui consiste prin
cipalement en échanges, prélude aux immenses
développements du commerce extérieur. C'est
le principe le plus réel de la prospérité d'une
nation. On ne saurait donc apporter trop de
zèle, trop d'activité et surtout d'intelligence
dans la création de nouvelles voies inter-com-
munales; comme aussi de prévoyance et de con
stantes précautions pour que celles qui existent
déjà, soient reparées temps et soigneusement
entretenues.
Que penser des autorités locales qui, par in
souciance ou par des motifs plus fâcheux encore,
laissent ruiner les travaux commencés, négli
gent l'entretien de ces antiques communications,
débris respectables et vestiges de grandeur du
pouvoir envahissant des Romains ou de leurs
imitateurs? Que penser de celles qui se refusent
aux demandes instantes et multipliées de leurs
administrés, pour que des moyens de commu-
cœur caressait avec délices. Si ce n'était pas lui, cependant, ajou-
ta-t-elle. Mon Dieu ayez pitié de moi....
Elle ouvrit la lettre
Madame,
Peut-etre la guerre va-t-elle me séparer de vous pour toujours.
Je n'ai pu me décider m'éloigner sans vous dire le secret qui rem
plit mon âme. et que mes regards seuls ont essayé jusqu'ici de vous
révéler. La parure qui vous sera remise décidera de mon sort. Si vous
voulez que je meure, vous me la rendrez mon retour. Si je ne dois
pas vous revoir, vous la porterez en souvenir de moi. De loin comme
de près, mon âme restera attachée la vôtre jusqu'au moment où la
volonté du destin ou un mot de votre bouche les aura réunies ou sé
parées 4 jamais, u
Fluide doute, s'écria la duchesse. C'est lui.... Cet éorit, ces pa
roles brûlautes, cette pensée extravagante, hardie, pleine d'espoir et
d'incertitude, c'est de lui. Oh mon cœur ne se trompait donc pas,
et mes yeux lui ont bien fait comprendre que j'avais deviné depuis
longtemps ce mystère d'amour respectueux et tendre! Oh! merci,
mon Dieu, merci, noble comte de Denneville. Oui, j'accepte ce gage
de ton dévoûment. Oui, je la porterai, cette parure qui me lie toi.
Qu elle est belle que ces diamants étincellent d'un feu pur
Eu parlant ainsi, la duchesse couvrait son cou, sa tête et ses bras
des diverses pièces dont la parure était composée; puis elle se regar
dait avee complaisance, souriant, trépignant de joie et baisant chacun
nicalion soient ouverts au commerce agricole,
l'industrie des campagnes et celles des villes,
pour se mettre en relation réciproque régulière
et permanente N'est ce pas se placer bien en
arrière du mouvement général qui porte les
gouvernements eux-mêmes rivaliser d'efforts
pour favoriser l'échange des produits de tout
genre
A l'époque où l'application des chemins de fer
est devenue presque générale, il ne peuty avoir
rien de plus essentiel, si ce n'est d'agir en vue de
la multiplicité descommunicalions intercommu
nales, comme on l'a fait, pour atteindre rapide
ment et avec le plus d'économie possible les
parties les plus éloignées d'un même pays, de
manière se mettre en contact avec l'Europe
civilisée. Cette conquête paraît appartenir plus
particulièrement noire temps; sachons mériter
de la postérité, par un bon système dé commu
nication intérieure dans ses ramifications les plus
étendues, l'admiration bien acquise que nous
avons vouée l'ingénieux système d'irrigation
dû aux Mores en Espagne. L'Angleterre, sous
le rapport des voies intérieures offre un exemple
qu'il faut s'empresser d'imiter. C'esllà qu'il faut
étudier l'art de ne laisser aucun lieu habité inac
cessible aux autres hommes.
La commission administrative de l'association
libérale du district de Courtrai se trouve main
tenant complètement organisée. Elle a nommé
dans son sein, conformément aux statuts:
MM. A. Biebuyck, avocat, doyen du barreau
de Courtrai,--président.
J. Vandenberghenégociant, président du
conseil dès prudhommes, vice-président.
A. Bischoff, propriétaire, conseiller commu
nal, ex-major de la garde civique en activité,
vice-président.
Marlroye, notaire, trésorier.
L. Pycke, propriétaire, secrétaire.
Dans une assemblée générale, fixée définiti
vement Lundi, il seraprocédéà la nomination
des délégués au congrès de Bruxelles.
Voici la liste des personnes qui jusqu'ici ont ac
cepté officiellement le mandat de délégués:
Bruxelles. La commission administrative de Y Alliance, composée
de 22 membres, savoir: MM. Jules Bartels, conseiller communal
Boclz-d H a mer, idem De Bonne, représentant De Doncker, no
taire, membre du conseil communal Félix Delhasse, directeur du
Débat Social Defacqz, conseiller la cour de cassation, conseiller
provincial et communal; le baron de Pocderlé, bourgmestre de
Saintes; J. Denecq, conseiller communal Motenbeek De Wage-
neer, collecteur de la Minquc; Dindal, membre de la dépulation
permanente; Ed. Ducpetiaux, conseiller communal et inspecteur-
général des prisons, etô. Fonlainas, échevin; G. Funck, avocat;
J. Gillon, bourgmestre Sl-Josse-ten-Noode et conseiller provincial;
Gorissen, inspecteur des pharmacies des hospices; Roussel, avocat;
Stevens de Bischop, propriétaire, Stillrmans, bourgmestre de
Weerdt; Trumper, conseiller communal; Van Goidtsnoven, con
seiller communal de S'-josse-len-Noode; Verhaeghcn aîné, représen
tant; Vues, conseiller communal «Flxelles.
Vilvoroe. MM. Hansseiis-Hap, bourgmestre; Pierre Cammaert,
négociant.
JoDoiGve. MM. Louis Michotte, conseiller provincial; Charles
Maisin, id.Constant Minot, notaire, Suppléants: MM. J.-T.
Gérard; J. Deceirf Lucien-Leclcrcq.
Wavre. MM. le général Vicomte Lehardy de Beaulieu le duc de
Looz; Mascart, bourgmestre d Oliain A. Fiérain. Suppléants:
des joyaux qui brillaient tour tour ses yeux.
Quel dommage, murmura-t-elle, qu'il ne soit pas ici pour me
voir! Et pourquoi ce départ!... Mais qui sait?... si ce n'était qu'une
ruse, s'il n'était point parti s'il avait voulu juger lui-même du ré
sultat de sa déclaration insensée et de mon empressement me con
former son désir? Que dis-je? si ce n'était pas lui? Ah! j'éclaircirai
ce doute mieux valent mille fois, ia honte et le dépit qu'une telle
incertitude. Demain, au bal chez la reine, je porterai cette parure,
et je saurai bien reconnaître celui.... Si ce n'était pas lui
Le ltndeinain, quand h nuit lut venue, un mouvement extraor
dinaire se manifesta dans l'hôtel de Montfort, dont toutes les fenê
tres, éclairées d'une lumière brillante, semblaient autant d'yeux
flamboyants dans l'obscurité. Des lumières circulaient travers l'es
calier et les corridors, taudis que les valets allaités traversaient la
cour en s'inlerpellant avec bruit. Que se passait-il dans la noble
demeure quel grave événement en avait troublé l'ordre et la paix
accoutumés IJu événement grave en effet, bien qu'assez fréquent.
La duché.0'3 Diane de Montfort était sa toilette. Elle-même parais
sait partager 1 agitation générale dont elle était le centre; une sur
excitation ûévreuse se trahissait dans la rapidité de ses mouvements;
sa voix, émue et saccadée, donnait la fois les ordres les plus con
tradictoires.
La duchesse devait remplir ce soir-là un rôle dans un ballet my
thologique inventé par Catherine de Médicis. Les déesses dc.l Olympe
M Vf. Wargnies, échevin P. Mar.toîiouw, conseiller communal;
E. Andrieux, id.; Ed. Doyen, négociant.
Genappb. MM. Bergé. notaire; Ad. Jotlrand, id.
Nivelles. MM. A. Delbruyère, échevin Crousse, juge, conseiller
provincial; D. Bornai, propriétaire; Jules Lons, id. Abel Lagasse,
avoué.
Liège. Union libérale. MM. Colette, juge; A. de Robaulx, ancien
membre du congrès et de la chambre des représentants; Dereux,
avocat; De bessack,id.; Ad Bayét, id., MàcôVs aîné,îd.; Limaye.id.
Suppléants: MM. Gérard-Jamme,conseiller communal Robert-
Brabant, id.Félix Bayet,id.; Baiîleul, avocat.
Association libérale. MM. Piercot, bourgmestre Forgeur, avocat;
ancien membre du congrès; N Hennequin, avocat- F. Behr, con
seiller provinoial; M. Robert, id.; C. Muller, id.; Frère-Orban,
conseiller communal. Suppléants MM. Hubert, membre de la
dépulation permanente; A. Neef, conseiller provincial; Fïâgelmae-
kers, conseiller communal; W. Jamar, industriel.
Gino. MM. le comte d liane; Vergauwen, sénateur; Delebayc,
Manilius, d'Elhougne, tons trois représentants; Vandevelde, con
seiller la cour d'appel; Van Huffel, conseiller provincial; Van
Pottelsberghe de la Poterie, échevin Herry-Vispoel, négociant;
Metdepenningen, bâtonnier de l'ordre des avocats; Sonneville,
bourgmestre Scheldewindeke, conseiller provincial Tack, pro
priétaire Asper; E. Coppens, conseiller provincial et communal;
Del wart, avocat Suppléants MM. DepâUw, échevin; P. Rosseel,
conseiller communal; Verliaeghe-Denayer, échevin; Grenier-Lc-
febvre, conseiller communal; Àuthennis, avocat.
Ath. MM. Iielescluze, conseiller communal; Defacq, id.; De
Gheuy, id. Hannecarl, colonel de la garde civique; Maréchal,
secrétaire communal. Suppléants M M. Pilette, conseiller com
munal; Delmotte, id.; Vansnick-Debpire, id.; Evrard, propriétaire;
Thémon, docteur.
Brajne-le-Comte. MM. Meurs, médecin; Debronx,notaire; Du-
chainefils, banquier; B. FÎameng, industriel.
Marche. M le baron de Favereau-Collin.
Louvàih. MM. Remy-Mastraten, chevalier de l'Ordre Léopold,
conseiller communal, président du comité électoral; Albrecht, avo
cat, conseiller communal; Jean Hambroek, négociant, président de
la chambre de commerce, conseiller communal; Fizennes, juge
au tribunal de commerce, chevalier de 1 Ordre Léopold, conseiller
communal; C. Deluesemans, membre du conseil de discipline de
lordre des avocats, conseiller communal, décoré de la croix de fer;
H. Deheen, échevin; Meekens, secrétaire du comité électoral; Ev.
Roops, chevalier de l'Ordre Léopold, décoré de la croix de fer et
conseiller provincial; Jacques Behr, juge au tribunal de commerce,
décoré de la croix de fer; Henri Peemans, avocat, chevalier de
l'Ordre Léopold, décoré de la croix de fer; Forneville, conseiller
provincial; L. Landeloos, membre du conseil de discipline de l'or
dre des avocats, conseiller communal.
Ensival. M. de 1 Eau.
Il nous est arrivé beaucoup d'autres adhésions,
mais des motifs de prudence vis-à-vis du pouvoir
nous empêchent de publier tous les noms. La liste
qui précède et qui en contient déjà 116, prouve
l'évidence que le congrès libéral aura toute l'exten
sion que nous désirions lui voir prendre et que les
hommes qui le composent seront la hauteur de la
grande mission qu'ils auront remplir. Établir le
parti libéral sur des bases fortes et durables, pour le
mettre même de lutter avec avantage contre le
parti Retsin, consolider notre nationalité en récla
mant l'exécution large, loyale et entière de notre
pacte fondamental, tel est le but quese propose l'as
semblée constituante du libéralisme belge. Que tous
les honnêtes citoyens, que tous ceux qui ont de l'in
telligence et du cœur s'empressent donc de concou
rir pour leur part l'œuvre que nous avons entre
prise; que les faibles se raffermissent, que les timides
prennent courage, que tout le monde se rassure, et
surtout que les libéraux des localités où il n'existe
point de coin iléon qui n'ont pas encore nommé leurs
délégués ne tardent pas davantage se réunir, quel
que restreint que puisse être leur nombre; car un
homme, fut-il seul, si cet homme combat franche
ment et loyalement pour ses principes, il est aussi
digne de représenter sa localité au congrès que ceux
qui y sont envoyés par des milliers de suffrages.
N'ayant point de police secrète notre disposi
tion, il nous a été impossible d'envoyer des circu
laires dans toutes les localités, ne sachant qui nous
adresser; que cet oubli, qui n'en est pas un, neserve
donc d'excuse personne, car le coiriiïé de VAUt-
seraient représentées par les dames de la cour. La duchesse par sa
grande beauté, semblait plus digne qu'aucune autre du personnage
de Vénus. Mais Catherine en avait ordonné autrement, et désigné
sa place M11" de la Uourdeille, bien qu'elle eût plus de trente ans.
Mais c'était celle des filles d honneur que la reine tenait le plus en
estime. La duchesse ne devait point figurer non plus la blonde Cérés,
ni la jeune Ilébé, ni Diane ia forte: mais bien la sevère Junon. Son
costume était composé d'une courte tuuique de soie blanche brodée
d'or, et fixée i la taille par une chaîne de perles que terminaient
deux glands d or de la grosseur d'un œuf de pigeon. Ses cheveux,
nattés avec des ganses d'or, étaient retenus sur sa téte par un ban
deau de pierreries large de deux doigts. Pour compléter celle toi
lette, déjà si magnifique, la duchesse couvrit ses bras, son cou, sa
poitrine, des biacelets du collier, des agrafes, en un mot de toute
la parure apportée la veille par Samuel. Sa beauté si pure, augmentée
par ce noble éclat, ne paraissait plus être celle d'une mortelle. Son
front resplendissait, ses yeux exprimaient lajoiedeso sentir belle,
et sa main tremblait doucement en s'arrêtent 4 chaque détail de
cette parure féerique.
La nuit était close depuis longtemps, lorsque la grande porte de
l'hôtel s'ouvrit pour donner passage 4 la ducliesae assise au fond
d'une chaise resplendissante de dorures. Des valets ta précédaient
une torche allumée la main. Les rues étaient désertes et sombres*
Paris, 4 cette époque et cette heiire, ressemblait 4 une vaste né-