i M. le grand-maréchal du palais, comte d'Arschot, est gravement malade. Hier les électeurs de S^Josse-len-Noode se sont réunis pour élire un conseiller communal en remplacement de M. Willems. M. Félix Delhassepropriétaire S'-Josse- ten-Noode, a été nommé une faible majorité. Il avait pour concurrent M. le docteur Bosch. Ont été nommés par le roi des Français, dans l'ordre royal de la Légion-d'Honneursur la proposition du ministre des affaires étrangères: Officiers: M, Noël, inspecteur général des ponts et chaussées par intérim en Belgique M. DeMoor, inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées, en Belgique. Chevaliers M. Gernaertinspecteur divisi onnaire des ponts et chaussées, en Belgique; M. Desart, ingénieur en chef des ponts et chaus sées, en Belgique; MM. Fischer et Krekelinger, ingénieurs mécaniciens des chemins de fer de l'État en Belgique. COUR D'ASSISF.S DE LA FLANDRE OCCIDENTALF.. 2e trimestre. série. Présidence de M. Onraet. Audience du 9 juin. Les nommés Robert Ryckaert, fils de Jean, âgé de23 ans, né et do micilié Ste-Croix, ouvrier, et Louis DeLaere, fils de Léon âgé de 20 ans, né et domicilié Ardoye, sans profession, convaincus d'avoir in cendié dans la sojrée du 17 janvier 1846, une meule de seigle appartenant Michel Dhoedt, cultivateur Varssenaere, ont été condamnés la peine de mort. L'arrêt porte qu'ils subi ront cette peine sur une des places publiques de la ville de Bruges. Audience du 10. Les nommés 1° Louis Dufourfils d'Augustin âgé de 27 ans né et domicilié Wyngene, ouvrier 2° Joseph Dhoo- ghe, fils de Pierre, âgé de 40 ans né et domi cilié Wyngeneouvrier; et 3a Augustin Du four, fils d'Augustin, âgé de 20 ans, né et domicilié Wyngene, ouvrier, convaincus de vol commis l'aide d'effraction extérieure dans la grange et au préjudice des frères Josse et Bernard Naessens, marchands de lin Oost- camp, ont été condamnés les deux premiers chacun 6 années de travaux forcés, l'expo sition et 6 années de surveillance, et le troi sième 5 années de réclusion, sans exposition et 5 années de surveillance. Un individu de 39 40 ans, employé de la poste française, et que la police recherchait dit-on s'est brûlé la cervelle hier malin l'hôtel de Suède. Il paraît qu'il était nanti de valeurs soustraites l'administration qui l'em ployait. L'impératrice de Russie a traversé Cracovie le 30 mai. L'empereur y a passé lui-même quel ques heures après, et après avoir visité la ville en habits bourgeois il est reparti pour Wicha- lowisc où doit avoir lieu l'entrevue des deux augustes époux. NOUVELLES DIVERSES. On se rappelle un certain capitaine War ner qui s'est vanté auprès de l'amirauté anglaise d'avoir inventé un moyen de détruire les flottes et les forteresses d'une nation ennemie. L'ami rauté avait nommé une commission formée de plusieurs officiers et entrautres du colonel Chalmer. Mais ce dernier ayant été remplacé par sir Thomas Ilastings, l'inventeur refuse d'ac cepter le nouveau commissaire comme juge. Il déclare dans une lettre qu'il vient d'adresser lord Ellenborougli qu'il peut facilement dé- truire toute flotte qui serait envoyée la mer par l'Angleterre, rendre inutiles toutes les for- lifications qui viennent d'être élevées sur les côtes de la Grande-Bretagne et rendre im- praticables tous les ports et les fleuves situés dans le Royaume-Uni. Le docteur Warner déclare que si l'on refuse de faire droit sa demande il est décidé ren dre son invention publique quelque graves qu'en soient les conséquences. Ces menaces ont paru si importantes l'ami rauté anglaise que lord Ellenborough a déposé la chambre des lords la lettre qu'il a reçue du capitaine Warner. {Presse.) Samedi dans la soirée, il y a eu l'hôtel de lord John Russell une nombreuse réunion des membres libéraux de la chambre des com munes anglais et irlandais, Lord John Russell qui avait convoqué celte réunion en a exposé le double objet arrêter la marche suivre la chambre des communes contre le bill de coer cition et s entendre sur le parti prendre dans la question des droits sur les sucres. 11 a été dé cidé sur le premier point qu'on présenterait un amendement d'ajournement 6 mois de la se conde lecture du bill de coercition et que, après trois jours de débats, la division aurait lieu. Lord John Russel a annoncé qu'il présenterait une proposition pour l'admission de tous les sucres, quelle qu'en soit l'origine, des droits égaux. L'assemblée, l'unanimité moins une voix, a décidé qu'elle appuierait cette proposition. Le même jour une réunion nombreuse de pairs protectionnistes a eu lieu l'hôtel Cla- rendon. Les journaux ne donnent aucun détail sur ce qui s'est passé ce meeting. Le gouvernement anglais, dit le Morning- Chronicledéterminé amener une prompte solution la guerre meurtrière qui se traîne de puis plusieurs années sur les rives du Rio de la l'Iala, a envoyé Buenos-Ayres M. Hood avec des instructions adressées M. Gore Ouseley, et renfermant des pouvoirs étendus pour traiter avec Rosas. De sou côté, le cabinet des Tuile ries aurait fait parvenir au plénipotentiaire français de nouvelles instructions plus pressantes dans le sens d'un arrangement définitif. Nous recevons par la voie d'Espagne les nouvelles de Lisbonne jusqu'au 1er juin, et de Madrid jusqu'au 4 juin. Le gouvernement espagnol venait de recevoir une note du nouveau cabinet portugais au sujet du rassemblement d'un corps d'armée espagnol sur ses frontières, et relativement la conduite que son représentant, M. Gonzalès-Bravoa tenue Lisbonne lors des derniers événements qui ont eu pour résultat la chute du ministère Gosla-Cabral. Il paraît que M. Gonzalès-Bravo, sérieusement menacé par le peuple de Lisbonne, a été obligé de faire hisser le drapeau espagnol sur son hôtelet de faire distribuer des armes un grand nombre des Galliciens qu'il a enrôlés pour repousser par la force toute attaque de la population. En même temps, il avait adressé au duc de Palmella une note énergique, en dé clarant qu'à la moindre insulte qui lui serait faite, l'armée espagnole entrerait en Portugal. M. Gonzalès-Bravo avait donné hautement son appui au ministère Costa Cabrai. Le gou vernement espagnol se propose, dit-on, de donner au nouveau ministère portugais les as surances les plus positives de ses intentious pa cifiques l'égard du Portugal. Il doit, dit-on, adresser des instructions catégoriques M. Gon zalès-Bravo pour lui enjoindre de garder la plus stricte neutralité dans les affaires du Portugal. Au milieu de toutes les difficultés, le gouver nement portugais est menacé par une effroyable crise financière. Les billets de la banque, qui ont cours forcé, ne sont reçus qu'avec une perte de 4 p. c., et toute monnaie a disparu des mar chés de Lisbonne. Hier a commencé la chambre des com munes, la discussion sur la seconde lecture du bill de protection pour 1 Irlande, dit bill de coercition. Sir William Sommerville, député irlandais a présenté l'amendement d'ajourne- nement 6 mois. L'événement de la séance a été un discours prononcé par lord George Ben- tinckchef du parti protectionniste qui a net tement déclaré que les membres de son parti décidés combattre le cabinet sur tous les points, voteraient contre la seconde lecture du bill cette décision rend la défaite du cabinet inévitable et le rejet du bill entraînera la retraite de sir Robert Peel et de ses collègues. La dis cussion après setre prolongée jusqu'à une heure du matin a été remise vendredi. Il paraît très-probable que la roule de Portugal est interceptée car nous sommes en core aujourd'hui sans nouvelles de Lisbonne cependant on lit dans El Tiempo: Il résulte des dernières correspondances de Coimbre, que dans celte ville il s'est installé une junte suprême révolutionnaire contre le gouvernement récem ment constitué diverses villes du royaume se sont ralliées cette junteelle a procédé l'organisation de son cabinet; elle demande la convocation des Cortès constitutionnelles l'armement de la garde nationale et la liberté de la presse sans aucune restriction. Il paraît que le général Chaves n'a pas voulu reconnaître la junte. Les affaires se compliquent en Portugal. Les journaux portugais ne nous parviennent pas. Le couronnement d'Oscar 1er, et de son épouse Eugénie, fille du prince Eugène de Beau- harnais, comme roi et comme reine de Suède et deNorvvége, est fixé au 15 octobre prochain. Le storthing sera convoqué cette occasion. On écrit de Rome un journal du midi Nous voilà spectateurs d'un nouveau conclave! Quel en sera l'élu C'est la question du jour, comme vous le pensez bien. Chacun la résout son gré car il y a encore bien peu de conjectures raisonnables hasarder. Les jésuites désirent voir arriver la chaire de l'apôtre le cardinal Fransoni, préfet de la propagande; mais ce prélat, d'ailleurs très-respec table, est trop dévoué l'ordre religieux qui aspire unedominationexclusiveet universelle, pourqu'il puisse avoir beaucoup de chances de réussite. Le cardinal Giovani Sogliohomme érudit et d'un caractère pacifique, serait, dit-on, dans une situation meilleure. L'Autriche ne lui serait probablement pas contraire: il a 66 ans il est né Casala-Valsenio (États-Romainsj. Réservé inpetto dans le consistoire du la février i838, sou élection fut publiée dans celui du 18 février i83y. L'Ambassade d'Autriche répète tous les pré lats que, si l'on est prudent, le choix doit être fait même avant l'ouverture du conclave. Elle faisait valoir, dans les premiers jours, l'état des légations aujourd'hui elle ajoute, en s'appuyanl de la mort inaltendue de Grégoire XVI, que Louis-Philippe étant aussi avancé en âge, on doit tout prix ne pas courir le risque d'un interrègne. Cette considération est développée depuis hier, dans toutes les réunions ecclésiastiques avec un sérieux auquel nous n'au rions pas cru si nous n'en avions pas été témoins. Le clergé romain appréhende tellement de voir le temporel lui échapper, que les insinuations de l'Autriche, qui se rapportent ce danger, sont pour lui des révélations évangéliques. C'est ainsi que le clergé romain s'abandonne trop souvent l'influence de celte politique inintelligente dont les événe ments de la Gallicie et une honteuse attitude en vers le Piémont, dévoilent l'esprit; le clergé romain semble ne devoir comprendre jamais le préjudice grave qu'il porte ses vrais intérêts en cédant une influence aussi anti-libérale l'égard des besoins du temps besoins que les intérêts du catholicisme ne permettent pas de méconnaître. Le paquebot voiles F Yorkshire a apporté des nouvelles de New-York jusqu'au 18 mai. D'après ces nouvelles, les troupes américaines auraient subi un second échec sur la frontière du Mexique. Un corpsde 70 Texiensen marche pour rejoindre le général Taylor aurait été sur pris par des forces mexicaines supérieures en nombre et auraient été taillées en pièces le chef de ce détachement et huit de ses hommes seraient seuls parvenus se sauver et arriver au camp du général américain. La situation de celui-ci était toujours très-critique ayant perdu toutes ses communications, il se trouvait sur le point de manquer de vivres. Sa petite armée fut démoralisée par cette triste perspective et s'at- tendaitd'un instant l'autre être attaquée par les mexicains, dont l'armée grossie par un ren fort considérable s'élevait 8.000 hommes de troupes fort bien disciplinées et remplis d ardeur. L'enrôlement des volontaires la Nou velle-Orléans, marchait fort mal. Les citoyens de la Louisiane montraient très-peu d'empres sement prendre les armes et les autorités ont dû recourir la conscription pour livrer un corps de troupes tel qu'eux. On ajoute que des volontaires qui s'étaient enrôlés ont déserté au moment où ils devaient se mettre en marche pour se rendre sur le théâtre des hostilités.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3