sans force comme tout pouvoir antipathique au pays. En attendant le parti clérical a gagné du temps et la solution de la question de ren seignement secondaire est remise une époque plus favorable, malgrélcdiscours delà couronne, qui l'avait formellement promise. Dans l'intérêt du ministère, nous croyons qu'on a bien cal culé, car celte question l'eut probablement enterré. VILLE D YPRES. CONSEIL COMMUNAL. Séance publique du Mercredi, i" Juillet 1846. Présents: MM. Vanderslichele de Maubus, bourgmestreprésident Alphonse Vanden Peereboom et Ivveins-Hynderickéchevins 5 Louis Annoot, Théodore Vandeu Bogaerde Martin Smaelen Legraverand Charles Vande Brouke, Ernest Merghelynck, Pierre Beke Henri Iweins-Fonleyne et Auguste De Ghelcke, conseillers. M. le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance précédente. La rédaction en est approuvée. M. le président fait connaître qu'aucune pièce n'est arrivée l'adresse du conseil et propose de passer au deuxième article de l'ordre du jour. Après examen du cahier des charges de la location publique des prairies qui entourent les étangs de Dickebusch et de Zillebeke, le conseil approuve les procès-verbaux de ces adjudica tions. Les prés du vivier de Zillebeke ont donné pour l'année 1846, un revenu de 1595 francs et ceux de l'étang de Dickebusch, 2047 francs. Ce qui donne un total de 3,642 francs. M. le président informe l'assemblée que plu sieurs demandes de subsides sur les fonds des tinés couvrir les frais de la fêle communale, sont parvenues l'adresse du conseil. Une allocation de subside est sollicitée par le chef- homme d'une société d'amateurs de la sarbacane établie au cabaret la Clef de Louvain. Quelques habitants du hameau la Kruys- siraete désirent obtenir une somme minime, pour donner une réjouissance quelconque la Plaine d'exercice. En6n une société de joueurs de cartes prie le conseil de leur donner des prix destinés récompenser les vainqueurs au con cours d'amateurs du jeu de cartesqui serait ouvert, sous ses auspices, au milieu de la Grand'- place. A la première demande le conseil prie le collège de s'informer quelle est celle société établie au cabaret la Clef de Louvain et de prendre la pétition en considération, s'il y a lieu. Quant la seconde le conseil pense qu il est opportun d'accueillir la demande des habitants du hameau la Kruysstraele et alloue un sub side de 75 francs. Pour la troisième proposition, le conseil est d'avis qu'elle ne peut être prise en considération, parce que ce concours, bien qu'il eût lieu sur une place publique, conserverait toujours un caractère privé et ne pourrait jamais passer pour une réjouissance communale. Le conseil est d'avissur la proposition du avez une famille et vous pouvez la quitter? Ilélas 1 reprit le jeune homme, j'en avais une 1 Mais mon père n'est plus et lorsque le chef est morttous les membres se disper sent et se brisent. Et son front s'assombrit de nouveau. Allons! s'écria Rosalvo en frappant du poing sur la table, je ne suis qu'un vieil imbécile, voilé la deuxième fois que je vous attriste et vous chagrine par mes sottes questions. "Vous devez bien m'en vouloir Mais non, je vous assure, et pour que vous n'alliez pas croire, mes amis que je veuille m'entourer de mystères, je vous dirai en peu de mots qui je suis, d'où je viens, quel est le but de mon voyage; car, je ne sais pourquoi, jamais depuis que j e suis au monde, je n'ai éprouvé si vivement le besoin d'épancher mon cœur. Tout ee que nous pouvons faire, répondit le paysan, c'est de prier Dieu, qui vous a amené sous notre toit, de seconder vos projets et de bénir vos espérances. J'accepte vos souhaits, mes amis, et je crois que les vœux de braves gens tels que vous êtes, ne pourront que me porter bonheur. J'ai dii-neuf ans passés je ne suis ni le dernier des vagabonds, eprome mes haillons pourraient le faire croire ni un gentilhomme déguisé voyageant dans cet accoutrement bizarre pour mieux assurer son incognito. Je suis un artiste; mais quoique depuis ma naissance collège, d'affecter une somme de 2,000 francs, régulariser sur le budget de l'année 1847, aux réjouissances publiques pendant la fête com munale de 1846. Sur cette somme, deux sub sides de 150 francs chacunsont accordés la société royale de S'-Sébaslien et celle de la pe tite arbalète de Guillaume Tell, charge de don ner deux tirages ordinaires pendant la semaine de la Tuyndag. La conseil se constitue en comité secret et la séance continue. Par arrêté royal en date du 1er juillet 1846, M. Louis Vandermeersch, docteur en droit, juge suppléant la justice de paix du canton d'Ypres et candidat notaire, vient d'être nommé notaire, en remplacement de son père, M. Gérard Vandermeersch, démissionnaire. Pendant la nuit du 1er au 2 de ce mois, un incendie s'est manifesté en la commune de Weslroosebeke. En peu de temps deux maisons non assurées et d'une valeur approximative de 2,100 francs, ont été la proie des flammes, de même que le mobilier qui est évalué 300 frs. Une de ces maisons appartient au sieur Amand Valcke, et l'autre qui était habitée par six familles pauvres, est la propriété du bureau de bienfaisance. La cause de ce sinistre est en core inconnue. Dans le comité secret d'hier, dit un jonrnal, M. le ministre des affaires étrangères a fait l'historique détaillé des négociations suivies plusieurs reprises avec le cabinet français pour améliorer les relations commerciales entre les deux pays. Après avoir fait connaître les diverses phases par lesquelles ont passé, notamment les négociations relatives l'union de douane le ministre a donné communication d'une volumineuse correspondance quia eu lieu entre lui et les négociateurs belges Paris, portant exclusivement sur les préliminaires de la convention du i3 décembre. Quant l'union de douane il résulle des explications fournies par le minisire que la dernière tentative faite remonte i84ï époque laquelle lut rédigé par l'un des mi nistres français, M. Humarm, un projet de traité, que les négociateurs belges d'alors ne crurent pas pou voir acceptercause de conditions qui parurent incompatibles avec la nationalité et la constitution. Ainsi, la Belgique, pour tout ce qui était législation de douane et traités conclure, aurait dû abdiquer son droit en faveur des chambres et du gouverne ment français. Quant la convention du 13 décembre, la corres pondance a surtout eu pour résultat d'initier la chambre tous les détails d'une négociation labo rieuse qui a été ouverte, deux fois abandonnée et reprise elle a fait ressortir les efforts tentés infruc tueusement pour obtenir de plus grands avantages sur la toile aux dépens du iil et aussi pour élargir les bases du traité le plus possible. Le ministre a eu l'occasion dans cet exposé de jeter un coup d'œil sur la politique commerciale du gouvernement depuis i83o et sur ses effets. Par des chiffres nombreux qu'il a cités, il a fait voir que, comme progrès matériels, si l'on considérait l'im portance du commerce extérieur du pays, l'impor tance de la production de ses principales branches d'industrie, en comparant 1829 ou i83o i846, la j'aie eu de bons et mauvais moments, je n'ai jamais été aussi pauvre et aussi malheureux que vous me voyez oette heure. Je suis né dans un petit village aux environs de Naples, connu sous le nom de l'Arenella. Mon père était un architecte plein de mérite qui n'a jamais manqué qu'une chose des maisons bâtir. Mon oncle ma ternel était peintre, et on n'a pu lui reprocher qu'un défaut, celui de n'avoir jamais eu une commande de sa vie. Aussi le premier tort de mes parents fut-il de m'éloigner de l'art pour lequel je me sentais un penchant irrésistible. Pauvre garçon interrompit Rosalvo, ce n'est pas moi qui au rais jamais empêché mes enfants de suivre leur vooation D'autant plus que cela ne sert rien continua l'étranger en souriant. Pliez jusqu'à terre un jeune arbre plein de sève et de vi gueur; quand vous l'avez courbé comme un arc, il vous échappe et se redresse tout-à-coup vers le ciel. On m'envoya l'école chez les bons religieux, qui m'ennuyaient périr. On n'eût pas été fâché de faire de moi un prêtre, voire même un camadule; mais au lieu d'apprendre mon latin et de réciter mes psaumes, je volais tout le charbon qui rac tombait sous la main pour tracer des paysages sur les murs des cellules, ou dessiner le profil de mon révérend précep teur. Dieu seul peut savoir ce que me3 chefs-d'œuvre m'ont coûté de calottes. Ou allait jusqu'à vous battre s'écria le paysan indigné. Belgique ne le cédait eri rien aux divers Êlàts qui l'entourent, et pourrait même avoir la prétention de dépasser la plupart de ces Étals. Après que M. Dechamps a eu achevé la lecture de son rapport, M. David a demandé si les concessions faites la France ne provoqueraient pas de réclama tions de la part du Zollverein. Le ministre a répondu que jusqu'ici le gouverne ment n'avait reçu aucune réclamation quoique le traité fût connu depuis longtemps. M. Dumortier a pris vivement la défense de l'in dustrie de la laine et a demandé la production d'un rapport du prince de Ligne, que le ministre s'était borné indiquer. Une longue discussion s'est ouverte sur la ques tion de l'union de douane. On a entendu successive ment MM. A. Rodenbach Lebeau de Mérode et plusieurs autres orateurs. M. de Theux a terminé la séance par un discours sur la portée politique des négociations relatives l'union douanière, au double point de vue des con ditions exigées par la France sous M. Molé d'abord sous M. Guizot ensuite, et des conditions qui pour raient ultérieurement intervenir. La chambre n'étant plus en nombre, la séance a été levée cinq heures et renvoyée demain midi. inari 1 1 Depuis que les pièces delà procédure DeRid- der et Borguet sont déposées l'inspection des avocats au greffe de la Cour d'appelon a pu juger de l'étendue de l'instruction. Tout ce qui a été exécuté en travaux de che mins de fer depuis 1834 a été passé en revue, et jusqu'aux moindres irrégularités dansles ad judications, les exécutions et les réceptions provisoires et définitives des travaux ont été recherchées et commentéeset les faits, objets des poursuites, sont exposés longuement dans un rapport écrit, rédigé par le juge d'instruc tion et lus aux membres de la chambre du con seil. Ce rapport, ainsi que celui fait parles experts MM. Delannoy, Spaak et Laenen, sur l'évalua tion de l'ancien tunnel écroulé, forment les deux documents les plus importants de la procédure. Les conversations des membres du bureau roulent en partie sur la solution qui sera donnée par la chambre des mises en accusation relati vement la qualification donner aux faits connus, qualificaliond'oùdoitdépendre, comme on le sait, la mise en liberté immédiate de M. Borguet, ou sa comparution devant la cour d'as sises. A cause de l'étendue extrême donnée celte procédure, la chambre du conseil ne pourra pas encore s'occuper, paraît-il. celle semaine-ci de celte importante affaire. Indépendance. Le conseil communal de Tournaidans sa séance de lundi, a pris une nouvelle décision concernant la convention conclue entre le col lège échevinal et l'ordinaire de levêché. A la majorité de 8 voix contre 6, il a été dé cidé, outre les modifications adoptées déjà l'article 2 1° Que toute la nomenclature des attribu tions du principal de l'Athénée serait supprimée, Et ou n'y allait pas de main morte, je vous en répouils: si bien qu'un jour que la correction m'avait paru un peu rude, je plantai là mon collège et mes maîtres, et je me sauvai au bout du monde, en Pouille, en Calabre, dans les Abruzzes, que sais-jc J'ai erré de vallée en vallée, de montagne en montagne; j'ai souffert le froid et la faim. Je suis tombé dan) les mains des brigands qui m'ont forcé être des leurs. Mais travers tous mes voyages, au milieu de tous mes malheurs, si je pouvais jeter sur le papier ou sur la toile tout ce qui me passait par le cerveau, tout ce qui frappait mes regards, j'oubliais mes chagrins et ma misère, je ne pleurais plus que de joie, et je tombais geuoux pour bénir Dieu qui m'avait donné des yeux pour admirer la nature, un cœur pour en sentir les merveilles, une main pour en retracer les beautés. Mon Dieu que votre état doit être sublime! interrompit le pauvre paysan, animé par le feu de 1 artiste. Enfin, je revins Naples, continua le jeune homme. Mon père était mort; ma sœur aînée avait épousé Fracanzani, un peintre de talent et de cœur, que la fortune avait traité presque aussi mal que mon père et mon oncle. On dirait que l'iadigenoe est devenue pour nous une autre tradition de famille. Je me mis travailler nuit et jour pour aider mon beau-frère. Vains efforts les marchands me jetaient au nez mes paysages, ou bien le prix que j'en relirais ne suffisait pas pour acheter mes brosses et mes couleurs. On m appe-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2