Aucune société étrangère ne s'étant fait in scrire, le concours, par conséquent, sera exclu- siveinent entre les sociétés du royaume. Bruges, le 2 juillet 1846. Le SecrétaireLecomte-Âllaert. Quelques journaux, P Émancipationentr'au- tres, ont fait de longs et de singuliers commen taires sur ce que les quatre députés d'Anvers n'ont pas assisté au Congrès libéral du 14 juin. h' Emancipation en a fait l'objet d'un article de de deux colonnes, qui nous a. pour notre part, beaucoup amusé. C'était un fait qu'elle ne pou vait s'expliquer, une énigme dont elle cherchait le mot, et dont, en attendant qu'elle l'eût trouvé, elle tirait les plus grosses conséquences. Nous lui épargnerons tant de soucis et nous lui dirons que, si les quatre députés d'Anvers n'ont pas assisté au Congrès, c'est parla raison toute sim ple qu'ils n'en avaient pas le droitpuisqu'ils n'avaient pas été délégués. Précurseur Un journal de celle ville (l'Emancipation) annonce que le traité avec la Hollande est conclu et signé. Ce journal se trompe. Nous pouvons affirmer qu'au départ des dernières dépêches reçues de La Haye, 1a signature des deux parties contractantes n était pas encore apposée sur la convention liollando belge. (Jde Bruxelles.) On est occupé, en ce moment, aux archives du royaume, mettre en ordre et relier les procès-verbaux des ventes de domaines natio naux faits sous le régime français c'est une des collections les plus importantes des archives pour les intérêts des citoyens, et elle ne se com posera de guère moins de 400 volumes. Les plans du chemin de fer de la vallée de la Dendre sont envoyés au commissariat de l'arrondissement, pour être distribués aux com munes respectives par où le tracé passe de là on suppose qu'on commencera incessamment travailler celte ligne. Samedidernier, le prévôt militaire a étéchargé d'exécuter l'arrêt de la haute cour, qui a con damné un ex-maréchal-des-logis-chef du régi ment des guides être chassé comme indigne de faire partie de l'armée. On se rappelle que devant le conseil de guerre, le sous-officier dont s'agit, prévenu de désertion et d'infidélité dans son administration, avait été condamné 2 an nées de détention, avec privation de la cocarde, jugement que la haute cour a réformé. Jamais on n'a commis autant de vols de foins dans les environsde Bruxelles, que cette année. Les cultivateurs évaluent un dixième de la ré colte la quantité de foin soustraite. Ce sont surtout de pauvres femmes de la ville qui com mettent ces vols et vendent le produit aux vachers qui n'ont point de prairies. laioaci if Nous tenons de bonne source que le traité hollando-belge est conclu qu'il est signé par les négociateurs et qu'il arrivera Bruxelles de si précieux dans ce tableau pour que vous mettiez uu tel achar nement le garder Ce tableau, Excellence, est le souvenir d'un pauvre jeune homme que je n'ai vu qu'une fois, mais que j'aimerai toute ma vie. Son âge Il n'avait pas encore vingt ans. Sa patrie Naples. Son nom Salvaloriello. Viens dans mes bras bon Rosalvo, s'écria l'étranger attendri jusqu'aux larmes; leSalvatoriello que tu aimes tant, c'est moi. Tu vois bien que tes souhaits m'ont porté bonheur-, je suis le premier de mon siècle, mes tableaux sont payés au poids de l'or, les cardinaux el les princes se disputent l'honneur d etre admis dans mon atelier. Honneursplaisirs richesses j'ai tout ce qu'on aurait pu désirer. La réalité a dépassé mes rêves et pourtant, àjouta-t-il en baissant la voix, poortaut, si tu savais, mon vieux Rosalvo, quels honteux moyens j'ai dû descendre pour attirer sur moi les regards de la foule, pour saisrr dans mes bras ce vain fanlôme que nous appelons la gloire, et qui n'est qu'un peu d'air et de fumée. Pour fixer ce bruit vague et passager qui se fait tantôt autour d'un autrepareil au vent, qoi souffle lanlôt du côté du nord tantôt du côté du midi; si ta savais tout ce que j ai tenté, tout ce que j'ai soulTert Je me sais fait comedieD, saltimbanque, histrion. Saivator est devenu Co- vtello. Honte et malédiation sur ce siècle corrompu, sur ces homme» infimes, sur ce» villes maudites 1 pour être soumis mardi au plus tard la chambre. Émancipation On lit dans la Gazette de Dlons On dit que M. Charles Rousselle et M. Alex andre de Robaux se mettent sur les rangs pour remplacer M. Duvivier la chambre des représentants. 1T HT i MINISTÈRE DE LA GUERRE. Frais <Tadministration. Par arrêté royal du 2.3 juin i8i6, les sommes allouer aux corps de l'armée, titre de Irais d'administration, sont fixées pour l'année i84G, ainsi qu'il suit: Pour le régiment d'élite, io,5oo fr. un régiment d'infanterie et de chassent s pied; 10,000; un régiment de chasseurs cheval, lanciers et guides, G,000; un régiment de cuirassiers, 5,000 un régi ment d'artillerie, 7,000; nn régiment du génie, 5,ooo; une compagnie sédentaire et de discipline, 400; les compagnies de pontonniers, d'ouvriers d'artillerie, d'ouvriers armuriers, d'artificiers séden taires et du train, chacune de 2/5 fr. Il sera alloué, en outre, aux régiments d'infan terie, les sommes supplémentaires ci-dessous. Lorsque quatre bataillons sont réunis dans la même garnison, et séparés du dépôt, fr. 1,000. Lorsque trois bataillons se trouvent dans le même cas, fr. 800. Lorsque deux bataillons se trou vent dans le même cas, fr. Goo. Lorsqu'un bataillon se trouve isolément séparé du dépôt, 400. Solde et masse d'habillement de la troupeUn arrêté royal du ï5 juin 1846, dispose L'arrêté royal du 26 novembre 1845, portant diminution de la retenue ordinaire faite au profit de la masse d'habillement pour les non-gradés de l'in fanterie, ainsi que pour les enfants de troupe en général, el changeant le mode de payement du dé compte semestriel de la masse d'habillement des troupes, est rapporté. A dater du 1" juillet prochain, la retenue ordi naire au profit de la masse d'habillement des sous- officiers et soldats de différentes armes, sera divisée en deux catégories dont le taux de chacune est fixé dans l'étal annexé audit arrêté du 20 juin 18+G. Rappel l'activité de service. Par arrêté royal du 1" juillet, les officiers d'infanterie de la section de réserve ci-après désignés, sont rappelés l'acti vité de service, savoir Sturm (J.)et CaïmofL.-J. R.), capitaines de deuxièmes classe Ducros(A.-B.-C.-F.) et Vanderheyden (J.) lieutenants. Ecole militaire. Par arrêté royal du 1" juillet, il est accordé cinq bourses et dix demi-bourses des élèves de l'école militaire qui ont subi les exa mens pour leur passage la deuxième division. Nominations. Par arrêté royal du i*r juillet, sont nommés dans l'artillerie Capitaines de deuxième classe. A l'ancienneté: les lieutenants Robaeys (J.-B.), du 4° régiment; Bonrlard (N.) du 3° régiment, et Navez (J.-A.-A.), de la compagnie d'ouvriers armuriers. Au choix Jes lieutenants Terssen (J.-B.), du 3" régiment; Vaiidergrinleo (A.-R.), du même régi ment, et Goelhuls (J.j, du 4° régiment. NOUVELLES DIVERSES. Un conseil privé est convoqué pour lundi une heure, au palais de Btickingham. Sir Robert Peeletses collègues assisteront ce con- Eh quoi mon eu faut, toujours triste, toujours irrité contre tout? Ilien ne pourra doue calmer au fond de ton cœur cette bile ainère qui fait tourner en fiel tout ce qu'on y verse! «-C'est vrai, reprit l'artiste en souriant, j'allais te réciter une de mes satires, sans penser qu'il vaut mieux te la traduire en pein ture, puisque tu aimes tant les tableaux, La dernière fois que je suis passé par Sainte-Agathe, il y a douze ans, je t'ai esquissé une scène des montagnes au milieu desquelles j'avais vécu jusqu'alors; celle fois que je viens de Home, je te dessinerai une scène de la cour que je viens de quitter. Alors, tu t'es contenté d'une esquisse de Salva- toriello, maintenant tu auras un tableau de Saivator. Et il me sera doub lement cher, car maintenant j'ai dans ma famille un peintre et un savant. Ne croyez pas que je plaisante seigneur cavalier; depuis 1 e soir où vous avez dormi sous notre toit, mon plus jeune fils a appris 1 e dessin et la grammaire; et qui sait si un jour il ne pourra pas copier vos tableaux ou écrire vos mémoi res J En attendant que dites-vous de la surprise que je vous ai mé nagée Je vous ai prévenu, mon hôte, s'écria Saivator; j'ai aussi un fils, moi, que j'ai appelé Rosalvo. L'artiste et le paysan s'embrassèrent. Chacun des deux avait été fidèle au souvenir d'une noble et louchante amitié. seil et remettront la Reine, les sceaux de leurs charges qui seront immédiatement donnés par Sa Majesté leurs successeurs. Ce matin plusieurs membres du nouveau cabinet se sont réunis l'hôtel de lord John Russell. Le Morning-Adverliser annonce que M. Cobden se relire tout—à-faitpour le moment du moins de la vie politique; le chef delà ligue renonce son mandat de représentant de Stock- port, il va partir dans quelques jours pour Paris, où il fera un court séjour et il se rendra ensuite en Suisse. Les dernières nouvelles des Etats-Unis, an noncent que le sénateur Allen président du comité des affaires étrangères, adonné sa démis sion de ces fonctions. M. Allen était un des membres les plus fougueux du parti de la guerre avec l'Angleterre; le peu de succès de ses dé marches et de ses motions pour faire triompher ce parti l'a décidé se retirer. On annonçait que plusieurs membres du cabinet étaient dans 1 intention de suivre son exemple. Toutes les villes des Étals-Romains, Fer- rare Ravennes, Forlisuivent l'exemple de Bologne et signent des adresses au papepour demanderdes réformes administratives. L'objet principal qu'on se propose est, dit-on. d'obtenir le rétablissement des conseils provinciaux avec les droits que le gouvernement pontifical leur avait conférés en septembre 1831, et qu'il leur enleva 2 ans après: ces droits n'étaient pas exor- bitans, ils consistaient en substance dans la fa culté attribuée ces conseils de faire parvenir au Sl-Père, en laissant intacte son autorité sou veraine, les vœux des habitants des provinces au sujet de l'administration qui les régit, c'était admettre dans une mesure fort restreinte com me, on voit l'intervention des laïques dans les affaires publiques, affaires depuis longtemps réservées uniquement aux ecclésiastiques dans les étals pontificaux. On lit dans le Franc-Parleur de Verdun dû 26 juin Un malheur épouvantable a répandu au jourd'hui la consternation el l'effroi dans la ville de Verdun. Vers deux heures du mutin, les maisons de la rue Cliâlel, portant les 11°' i et 2, se sont écroulées avec fracas. La maison n° 1 étail occupée par trois ménages. Les habitants avaient eu le temps de se sauver avec quelques contusions, hors un seul, M. Carage, ferblantier, qui occupait le rez-de chaussée. M. Ca rage n'avait pas voulu se sauver sans assurer le salut de son jeune enfant, dont le lit était voisin du sien. L'enfant avait été épargné, mais au même moment le père avait disparu sous les décombres. On acquit cependant bientôt la certitude qu'il n'était pas mort, car on entendait par intervalle les accents plaintifs d'une voix suppliante, et 011 se mit l'œuvre avec l'espoir d'arracher la mort celte victime de dévoue ment paternel. La maison n" 2 était habitée par deux ménages composés de cinq personnes. Au rez-de-chausséa étaient M. Maxe, commis de direction des contribu tions indirectes sa femme et sa fille. La chambre coucher des époux Maxe étail engloutie,et l'on avait la certitude que ces malheureux gisaient sous les décombres. Quant la chambre de M"° Maxe, elle avait eu le sort de celle de ses parents; mais, par un Aussitôt Salvalor fit signe ses valets, et ayant demandé sa pa lette et ses pinceaux jeta larges trails sur la toile l'étrange et merveilleux sujet que vous allez voir. C'est le second chef-d'œuvre de ma collection. A ces mots, le vieillard de Sainte-Agathe tira de l'armoire son second tableau richement encadré écarta un rideau de soie qui le couvrait et me le montra en silence. C'était la reproduction fidèle, ou plutôt la conception première du célèbre tableau delà Fortune. La déesse verse de sa corne d'a bondance un torrent de mitres, de couronnes, de croix, de pierre ries, tandis que des sénateurs des cardinaux, des évéqucSj sous de$ traits de bêtes immondes ou de reptiles venimeux, se disputent ces trésors. Dire tout ce que l'artiste a jeté de verve d'imagination et d'esprit dans cette vive et mordante allégorie, ce serait une chose impossible. Je me contentai d'assurer mon paysan de Sainte-Agathe qu'il possédait vraiment un chef-d'œuvre. Je crois bien, s'écria mon vieillard c'est le véritable original de Saivator; celui qui est en Angleterre n'est qu'une copie, Or donc, pour vous finir mon histoire, aussitôl que l'illustre peintre eut achevé ce tableau, il prit cougé de Rosalvo mais avant de le quitter, il le tira l'écart, et tombant genoux devant lui Mon père lui dit-illorsque j'allais de Naplee Rome vos

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2