1ggggggggggg'^™ attrape; ce qui convient tontes les espèces de loteries, dont la tombola n'est qu une variété. Celle-ci figure actuellement dans la plupart des fêtes publiques, dans les bals dç 1 opéra et au tres divertissements I usage de la foule élé gante elle y sert d'appât pour attirer un plus grand nombre d'amateurs. La tombola, en un motest devenue l'accessoire obligé de toutes les grandes réunions, comme la littérature de feuilleton est offerte l'appétit insatiable des infatigables lecteurs de journaux politiques. La charité chrétienne s'est emparée de ce nouveau mode de quête, en stimulant la bien faisance par l'attraildu gain de quelques articles offeits par un zèle industrieux pour le soula gement des pauvres. Sous ce point de vue la tombola de Pope- ringhe acquiert un caractère respectable qui mérite l'entière approbation des amis de l hu- nianité et ne permet point la critique de l'attaquer. Mais si l'œuvre est inattaquable en elle-même par le but qu'elle se propose, il doit être permis d'examiner avec convenance et décence 1° Si tous les moyens ont été employés pour attein dre le but? Si l'exécution matérielle, c'est- à-dire l'ordonnance et l'arrangement des objets exposés la curiosité publique, remplit toutes les conditions désirables? Ces deux manières d'envisager la question formeront les divisions naturelles de nos obser vations. [La suite au prochain n°.) Lettre d'un habitant de la rue d'Ypres, Poperimjheun habitant de la rue de DixmudeYpres. Mon cher amije vous attends avec impa tience pour voir notre tombola, qui mérite vrai ment que vous preniez la peine de vous déplacer. Mais puisque vous désirez que je satisfasse votre curiosité, je vous tiendrai au courant des peti tes anecdotes qui viennent apporter quelque peu de tribulations aux uns, et prêtent quel que fois rire aux spectateurs bénévoles. Voussaurez d'abord, que le projetde faire une tombola Poperinghe est sorti tout-à-coup comme Minerve du cerveau de Jupiter. Or donc, maître Jupiter entouré de ses fidèles, se dit un beau jour Nous aurons une tombola, et de cette manière nous comblerons certain dé- ficil embarrassant; et puis encore, nous aurons l'air d'avoir eu une idée dans notre vie. Une, ce n'est pas trop qui s'avisera d'en juger? Mais, foi de Jupin, nous ferons notre petite affaire en famille, afin que nul ne vienne nous ennuyer de ses conseils. Il fut fait comme il avait été dit, et vous verrez par le programme que je vous envoieque le sei gneur Jupiter n'a pas épargné les siens. Malgré la précaution qui devait assurer le calme et la paix dans la marche de l'opération tombolalrice, ne voila-t-il pas cependant que (a discorde a paru dans le camp d'Agramant Une réflexion un peu tardive était venue l'esprit du président; il se prit dire qu'il serait bon de ne pas exposer les choses précieuses confiées en dépôt la tombola, aux entreprises des coupeurs de bourses, ces industriels ambu- tcus révélerais un secretle double de oe que j'aurais reçu pour le taire. Oui après Trouvez-vous ce soir la petite poterne du château. Qu y verrai-je Payé pour conduire une expédition qui doit se faire votre iusu ma conscience me défend de parler. Je tous indique seulement le moyen de tout voir de vos propres yeux. Cette transaction qui me laisse en paix avec moi-même, ne ni'ùte je l'espère aucun droit la récompense promise. Je veux gagner mon argent aveo honneur. - Ah ah je vois que tu es un homme probe et délicat. Mais, monseigneur... fit l'honnête écuyer en inclinant la tête mouvement qui pouvait se traduire par: vous avez bien raison. Le coquin! murmura le marquis en le regardant éloigner d une allure qui témoignait de sa satisfaction personnelle. Le soir arriva. Le ciel assez obscur pour qu'on ne craignît pa5 d être aperçu, était tout fait favorable aux desseins de la marquise Blanche avec 1 aide du sommelier Gervais, avait descendu la po terne franchi le fossé où ne coulait alors qu'un mince filet d'eau et était arrivée sans obstacle sur le talus opposé. L'écuyt r Otbon qui 1 atteudait1 ayant assise le plus commodément possible sur la •elle de son cheval allait s élancer au galop lorsqu un homme lui arra subitement le passage. lantspersécuteurs de toutes les expositions passées, présenles et futures. Le président pensa donc qu'il était propos d'avoir recours la compagnie des pompiers pour veiller au salut de la tombola. Certes, ce service tout honorable, valait bien celui que ces braves pompiers sont appelés rendre en cas d'incendie. On demanda en conséquence un sergent avec quelques hom mes. et le bourgmestre vice-président, convint de l'opportunité d'une pareille précaution. A l'heure fixée pour l'arrivée de la garde au poste qu'il s'agissait de lui confier, il se pré sente quelques hommes qui bientôt se refirent pour aller dîner, faute d'avoir reçu la consigne que réclamait la circonstance. Sur quoi paraît le capitaine des pompiers, et il s'entame entre le président et lui une explication un peu vive, dil-on, mais assez naturelle de la pari du pré sident, alarmé pour la sûreté des objets confiés la responsabilité de la commission. Après celte équipée d'un commandant sans expériencele chef de la commune accourt pour réparer l incartade du cousin et prévenir le scandale d'une scission ouverte. On s'explique de président vice-président et comme au fond, personne n'avait envie de prendre la chose au sérieux, on s'entend bientôt, en convenant qu'un détachement de pompiers viendrait pren dre poste huit heures du malin. A midi, per sonne n'avait paru et voici pourquoi. Notre grand Jupiter était allé en se frottant les mains, vanter son éloquence au cousin- commandant. Mais celui-ci, peu sensible aux blandices de lUIysse moderne, voulut son tour se transformer comme dans la parodie, en Achille taquin et par un caprice inexplicable, déclara en bon flamand ou français, (je ne sais lequel des deux) qu'il ne donnerait pas un seul de ses hommes. Or, n.ilre Jupiter, qui n'est pas ici bas l'om nipotent de l Olympe s'est retiré confus de la témérité d'un capitaine de sa façon et ne sa chant comment le réduire, la loinbola se pas sera de garde d'honneur et de sûreté. VA7.È ET DIE AMA. MM. Borguet et De Ridder sont renvoyés aux assises, comme nous l'avons dit hier L impar tialité nous force de rendre compte d'une singu lière méprise commise dans celte affaire et qui aurait complètement fourvoyé la commission d'enquête parlementaire- On se souvient que le rapport la chambre des représentants conclut qu'il y a eu des fraudes dans la construction du tunnel de Cumptich, et que ces fraudes consis tent dans la suppression de la plus grande partie de la chaux nécessaire dans la confection du mortier les briques et les autres matériaux avaient été trouvés bons; mais le mortier, ana lysé par le professeur Stas, présentait, selon ce savant professeur, au lieu de moitié chaux et moitié sable et ciment, 1/10 de chaux seule ment dans quelques parties et 9/10 de sable, dans d'autres l/4de chaux et 3/4 desable, dans d'autres 1/3 de chaux et 2/3 de sable. Voilà la fraude découverte et dénoncée au pays. Mais dans le cours de l'instruction on envoya C'est mon père s'écria Blanche en tombant sans connaissance. Elle fut sur-le-champ ramènéeau château. Le marquis resta calme d'attitude, et son épouse ne soupçonnant pas la trahison ne fit pa raître aucun trouble et se dit en elle-même Nous recommencerons une autre fois. Mort-dieu grommela entre ses dents le terrible seigneur de Hurteventlorsqu'il fut seul ma femme a besoin que je lui ap prenne combien il est dangereux de s'attaquer moi j elle le saura bientôt. Le lendemain de la malheureuse tentative d'évasion dont nous avons parléle noble marquis passa la plus grande partie de la journée s'entretenir avec son capitaine Olivier mais on l'avait rarement vu d'une humeur plus égale. Il était même fort gai pen dant le dîner; il riait, caressait sa barbe portait des fréquentes saules ses convives et vidait tout d'une baleine de formidables rasades. Blanche ne se ressentait plus de son émotion de la veille mais elle Craignait sans cesse que son père ne lui demandât compte des motifs qui l'avaient portée fuir le château. Vers la fin du repas, elle crut ce moment arrivé, quand se tour nant de son côté, le marquis lui dit d'upe voix grave «-Mademoi. vérifier le mortier par des g"éns de métier. MM. le colonel du génie Delannoy, Spaak et Laenen, architectes reconnurent l'erreur du rapport la chambre la simple inspection du mortier. Ils déclarèrent que le mortier contenait moitié chaux et moitié sable mais ils virent, d après le rapport du savant professeur Stas. qu'il avait pris le poids de la chaux au lieu de calculer son volume et que c'était cette méprise, assez excu sable chez un homme de science qui ne manie pas la chaux, qui avait induit en erreur le rap porteur de la chambre; néanmoins il paraît que si le ministère public n'accuse plus Borguet et De Ridder d'avoir voulu épargner la dépense sur la construction du tunnel de Cumptich et d'avoir contribué par de coupables économies la chute de celle galerie soulerraine; il trouve un sujet d'accusation contre eux dans l'abandon que Borguet aurait fait De Ridder des soins de celle construction, en se contentant de 11 p. c. pour tout bénéfice. [Politique.) On écrit de Courtrai. 14 juillet Hier l'heure de midi, les deux frères Van Keirsbilck ont subi, sur la Grand'Place de cette ville, la peine de l'exposition, au milieu d'un grand concours de peuple. L'audace et l eflron- terie de l'un de ces deux malfaiteurs ne se sont point démenties sur l'échafaud. Graciés de la peine de mort, il leur reste subir une déten tion perpétuelle. Samedi soir une femme de 70 ans a été trouvée noyée dans un étang Heule. Elle ha bitait celle commune, et avait plusieurs re prises donné des signes d'aliénation mentale. rgnonwi La peine de mort prononcée pour infanticide, par la cour d'assises de la Flandre occidentale, contre Colette De Saege, de Clemskerke vient d êlre commuée par arrêté royal en celle de 20 ans de travaux forcés sans exposition. La même peine, prononcée contre Catherine Fockaert, cl'Aerzeele, vient d'être également commuée en celle des travaux forcés pour la vie, avec exposition sur une des places publiques de la ville de Bruges. CATASTROPHE SER LE CHEMIN DE FER DU NORD. Nous sommes heureux d'apprendre, dit la Presse que le waggon qu'on disait, occupé par des rempla çants ne renfermait réellement que des bagages. Les jeunes soldais montés dans d'autres voitures, ont été préservés et ont gagné Douai avec le reste du convoi. Lerapportde l'inspecteurdivisionnaireadjoint Frissart,a produit une assez fâcheuse impression Paris, et nous le comprenons sans peine, car il tend établir qu'il n'y a de la faute de personne dans la catastrophe du d, et il laisse croire qu'il serait en quelque sorte impossible d'en déterminer la cause. 11 résulte de ceci qu'en présence d'une cause connue, ou même seulement supposée il semble n'y avoir aucune mesure spéciale a prendre ce qui est fort rassurant pour le public. M. l'ingénieur belge Potenti, qui s'est rendu sur les lieux de l'épouvantable calaslropbe du 8 juillet se propose de publier sous peu quelques observations ce sujet. En attendant, nous croyons pouvoir don ner ce qui suit comme le résumé de son opinion sur la cause première de l'événement. selle Blanche... Ah voilà que vous tremblez. Vraiment je vous trouve un peu ingrate. Vous ai-je jamais fait un seul reproche, vous ai-je jamais refuséquelque chose Au contraire, je vous ai entouré® de tous les plaisirs de toutes les distractions que j'ai pu vous pro curer et je ne comprends pas la frayeur que ma seule présence vous cause. Voyons ai-je l'air si dur et si terrible Certes je ne pense pas que quelqu'un se permette de me noircir dans votre esprit^ Blanche et de me peindre comme un barbare et un tyran. Hier encore, pourquoi tout ce mystère Si vous aviez envie de faire une petite promenade nocturne, mes chevaux, vous devez le savoir, sont votre disposition et au lieu de vous exposer par le passage difficile que vous avez choisi, si les hersesétaient baissées, vous n'aviez qu'un mot dire pour les faire lever. Je ne suis pas un geôlier mort- dieu j'entends qae vous soyez libre ici, libre comme moi, et j'aime croire que madame la marquise respecte assez mes volontés pour ne point s'y opposer. La marquise lui lança un de ces regards de femme pénétrant et scrutateur sans pouvoir deviner si ces paroles ironiques cachaient quelque projet de vengeance elle le craignit d'abord bientôt elle n'en douta plus. Ses yeux s'obscurcissaient et Us objets ne lui sppa-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2