NOUVELLES DIVERSES.
des mauvais traitements et des brutalités qu'il
aurait essuyés.
Les navires VEmmanuel et le Macauar ap
partiennent deux de nos principaux armateurs,
et leurs équipages sont fournis par l'État.
L'Emmanuel est commandé par M. le lieute
nant Vanden Broeck, le Jilacassar par M. l'en
seigne de vaisseau Swarts.
Si ces faits sont réels, nous espérons qus M.
Decharapsqui a le département de la marine
sous ses attributions agira avec énergie et
promptitude pour rétablir la bonne harmonie
dans le corps d'officiers de notre marine, et faire
obtenir justice qui de droit. Jdu Commerce.)
Une belle et superbe médaille vient d'être
frappée Bruxelles, pour perpétuer le souvenir
de la première assemblée du congrès libéral
belge réunie l'hôlel-de-ville de la capitale
du royaume, le 14 Juin 1846. Celte séance
mémorable, si sagement dirigée, si féconde en
résultats, dans laquelle la confédération du libé
ralisme belge a été instituée sur des bases con
stitutionnelles indestructibles, offrait en effet un
sujet bien digne de mémoire et l'artiste l'a retracé
avec talent et bonheur. Cette médaille, dua
l'excellent burin de M. Juvenel fils, est un nou
veau monument qui atteste le progrès immense
que cet art a fait en Belgique. L'acte le plus
important du congrès, son programme, s'y
trouve reproduit très-lisiblement. Ce symbole
de la foi libérale y est entouré d'une branche
de chêne et de laurier, et au bas de celte page
glorieuse sont inscrites les paroles significatives
de I honorable président, M. Defacqz le congrès
ne se dissout pas, il s'ajourne indéfiniment. Le
revers présente alphabétiquement les noms des
326 délégués présents, burinés en caractères
d'une netteté admirable, de sorte que le mérite
de l'exécution artistique se joint celui de son
objet. Celte médaille commémorative d'un évé
nement cher tous les amis des libertés con
sacrées par la constitution, sera donc nécessai
rement très-recherchée sous tous les rapports
et nous conseillons aux amateurs qui la désirent
de s'y prendre en temps.
Dimanche, dernier jour des fêles en l'honneur
de Simon Stévin la ville de Bruges a été aussi
animée, aussi brillante que le premier jour. A
midi un concert d harmonie a eu lieu sur la
Uraod'Place. A trois heures le peuple s'est amusé
aux joutes sur F eau dans le canal de Gand et
pendant ce temps la société de Saint-Eloi s'est
rendue la Grand'Place pour se livrer l'exer-
'Cice du carrousel. Les jeux et divertissements
populaires dans les divers quartiers de la ville,
ont duré jusqu'au soir.
La journée a été terminée par une charmante
fête champêtre la Société philharmonique. Un
délicieux concert, uu bal et un brillant feu
d'artifice ont varié les plaisirs de cette fêle, qui
s'est prolongée jusqu'à une heure très-avancée
de la nuit.
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Nul d'entr'eux n'était, en outre plus adroit au tir et n'envoyait
plus souvent une balle dans le corps d'un gendarme. Svelteet bien
découplé, il avait des muscles d'acier et sautait d'un rocher l'autre
avec l'agilité du chamois. C'était la fois l'orgueil et l'àme de la
troupe on 1 aimait autaut qu'un le redoutait.
De la part de son lieutenaut, ce culte allait jusqu'à l'idolâtrie. I«e
lieutenant de Pierre était un forçat évadé, homme de quarante ans
envirou,qui portait une téte de taureau sur des épaules d'Hercule.
Sousson front court brillaieut deux petits yeux gris qui ne perdaient
jamais le chef de vue et semblaient constamment en quête d'un ordre,
d'une inspiration* C'était le dévouaient de l'animal pour son ruai lie,
et ce sentiment avait pris chez cet homme le caractère d'une pas
sion. On ne le connaissait dans la troupe que par sou sobriquet de
Boutou-de-Rose les autres baudits élaieut désignés par des noms
analogues, comme Point-du-Jour, Rossignol, Adonis, Zéphyr.
Lasper.t qu'offrait en ce moment celte troupe ne jusliliait guère
cet appel la mythologie. L'hiver venait de commencer, et la forêt
de L'Esterel était ébranlée par ces vents du nord qui sévissent avec
tant de fureur dans le Languedoc et dans la Provence.
A l'abri d'au rocher, et enveloppés de leurs manteaux, Pierre et
ses compagneug gardaient une immobilité complété, et prêtaient
1 oreille aux moindres bruits qui leur arrivaient au milieu de ces
grands bruits «le la nature. Après un quart-d'heure de silence le
capitaine prit le premier la parole
Boutou-de-Rose dit-il son lieutenantes-tu bien certain
qu'ils passeront L'Esterel cette nuit
Oui, capitaine* répliqua celui qui s'adressait cette demande;
ils soupent Cannes, et ils en p u liront dix heures du soir. J'étais
là avec Point-du*Jour quand la chaise de poste est arrivée- Point-
du-Joitr avait qd emplâtre sur Pœilmoi j'avais une béquille; ils
COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Audience du 3 Août 1846.
Le nommé Pierre Van Heule, fils de Pierre,
âgé de 53 ans, tisserand, né et domicilié
Winkel S'-Eloi convaincu d'avoir incendié
volontairement le 29 mai 1846, la ferme de
Jean-Baptiste Ameye, cultivateur Ledeghem
a été condamné la peine de mort, dont l'exé
cution aura lieu Menin.
Audience du 4 août 1846.
1° La nommée Sophie De Pinoisfille de
Pierre, âgée de 18 ans, née Crombeke, domi
ciliée Hondschoole, convaincue d'avoir volé
au préjudice de François DeGaus, cultivateur
Bulscamp, une somme de 35 francs, a été
condamnéeà 18 mois d'emprisonnement et aux
frais du procès; 2° la nommée Bosalie Ceenaeme,
fille de Pierre, âgée de 26 ans, née Staeden
domiciliée Vlamerliogheaccusée d'infanti
cide, a été acquittée.
Audience du 5 août.
Le nommé Louis Remory fils de Charles
âgé de 46 ans, né Blasius-Boucle et domicilié
Voorde, cultivateur, convaincu d'avoir le 21
octobre 1845, assassiné sa mère légitime Jeanne
VanderSchueren, veuve de Charles Remory, a
été condamné a être conduit sur une des places
publiques de la ville de Bruges, en chemise,
nu-pieds et la tête Couverte d'un voile noir,
où il sera exposé sur l'échafaud pendant qu'un
huissier fera au peuple lecture de l'arrêt de
condamnation avoir ensuite le poing droit
coupé et être immédiatement après exécuté
mort.
Par arrêté royalla condamnation de deux
mois d'emprisonnement et 200 fr. d'amende
laquelle M. Van Culsem, avocat, avait été con
damné pour coups et blessures commis sur M.
l'avocat Spinaelvient d'être commuée dix
jours de prison et 3,000 francs d'amende.
Un journal spécial français disait la semaine
dernière que l'escompte où sont tombées les
actions des railway belges a produit une grande
inquiétude pour les nouveaux appels de fonds.
Celle feuille prend texte de ce dernier fait er-
ronné pour conseiller aux sociétés de se fusion
ner une seule. Mais ne discutons pas ici la ques
tion de fusion nous dirons seulement que la
baisse momentanée qu'éprouvent ces actions
Londres n'effraye nullement les actionnaires;
qu'elle est la conséquence rigoureuse de la
situation que notre gouvernement a cru prudent
de faire ces sociétés en leur empêchant le jeu
de ces actions sur nos places. Quant aux verse
ments, ils se sont faits jusqu'à ce jour avec régu
larité et ne donnent aucune inquiétude aux
sociétés concessionnaires.
Hier dans une ferme Dotlignies, quatre
voleurs s'étaient introduitsla nuit, dans une
chambre inoccupée et se pressaient de la
dévaliser, lorsque les habitants furent éveillés
nous ont fait l'aumône* La chaise est un coupé trois places. Ils
sont deux un capitaine et une jeune Glle. 11 y a des pistolets dans
la poche de la voiture ce sera chaud.
Est ce que tu aurais peur, bagasse dit une voix qui inter
rompit la conversation.
C'était celle de Point-da-Jour, conscrit réfractaire et le troisième
personnage de la baude. Point-du-Jour était un provençal renforcé
dont il serait difficile de reproduire littéralement l'idiome cause
des jurons énergiques qui l'assaisonnaient. Entre Bouton de-Rose et
Poiut-du-Jour existait depuis longtemps une rivalité dont l'auto
rité de Pierre ne parvenait pas toujours modérer les écarts. Plus
d'une fois les deux bandits en étaient venus aux mains. Bouton-
de-Kose résislait par sa masse; mais Point-du-Jour était plus alerte,
etlie pouvant entamer son adversaire il se couteulait de le har
celer. Ces querelles se reproduisant chaque jour avaient fini par jeter
dans la troupe une sorte de désuniouet par la diviser en deux camps.
Te voilà encore, toi reprit aigrement Boutou-de-ltose qui
est-ce qui te parle Mêle-toi de tes affaires, conscrit.
Mes affaires, répliqua le jeune homme, c'est cc que je fais ba
gasse 1 En voilà encore un drôle de faraud Un chien regarde bien
un évêque Je ne pourrais pas te parler présent
C'est bon, voyons, file, ou .l'on te démolit, conscrit.
Ali c'est comme ça bagasse et bien pare celui-ci goujat.
En même temps il lui décocha un coupde poing en pleine poitrine.
Boutou-de-Rose n'eut pas le temps de se mettre en garde, que déjà
il était vengé. Une riposte étendit son adversaire le capitaine avait
fait justice.
Point-du-Jour ajouta-t-il d'une voix grave, il y a longtemps
que vous cherchez troubler l'ordre qui règne dans la troupe. Voua
méritiez une leçon je viens de vous 1 administrer. Si vous y reve-
par le bruit, et surprirent les bandits au milieu
de leur besogne. L'un d'eux qui se trouvait
devant un grand coffre ouvert qu'il avait frac
turé et dont il trouvait le contenu sa conve
nance, y fut précipité par l'un des garçons de
la ferme et retenu sous clef pendant plus de.
trois heures que dura la poursuite des autres
voleurs que l'on n'a pu saisir. Celui qui a été
fait prisonnier a été mis entre les mains de la
justice; il est d Avelghem et a fait connaître ses
complices qui sans doute ne tarderont pas de
le rejoindre en prison. Chronique de Courlrai.)
Les médecins disent que le nombre des alié
nations mentales qui se déclarent depuis quel
que temps, suit une progression effrayante. Ea
ce moment, la Salpélrière., toutes les femmes
passent de la folie calme la folie furieuse, et
c'est quelque chose de navrant que le spectacle
de ces malheureuses qui se démènent et pous
sent des cris féroces, sous l'influence des chaleurs
excessives.
Comme le bois de cèdre ne pourrit jamais
et qu'il s'endurcit même lorsqu'il est exposé
1 humidité, on a commencé l'employer dans
le nord de l'Angleterre pour en confectionner
les soubassements sur lesquels reposent les rails
du chemin de fer. Ce bois est importé d'Amérique,
où il se trouve en immense quantité, et où l'on
s'en sert très-souvent pour les constructions
navales le prix n'en est pas très-élevé, le pied
carré ne coûte que 5 d.
Le roi Louis-Napoléon Bonapartetroi
sième des quatre frères de l'empereur, était né
le 4 septembre 1778, Ajaccio. II est mort âgé
par conséquent de 67 ans 11 mois.
Louis entra de bonne heure au service mili
taire, et il accompagna Napoléon dans les
campagnes d Italie et d'Egypte.
Le 14 mars 1799, il partit d Egypte pour ap
porter au directoire exécutif les dépêches de
son frère.
Après le 18 brumaire, il devint ambassadeur,
puis commandant du 9e dragons.
Le 3 janvier 1802, le premier consul lui fit
épouser Horlensede Beauharnais, sa fille adop-
tive.
Trois enfants naquirent de ce mariage 1®
Napoléon-Charles, mort en 1807; 2U Napoléon-
Louis, mort en 1831 3° Charles-Louis-Napo
léon, l'ex-prisonnier de Ham.
En 1803 il présida le collège électoral de
Turin.
Napoléon le fit successivement connétable,
colonel-général des carabiniers.
En 1805, gouverneur-général du Piémont
puis gouverneur-général de Paris, puis com
mandant en chef de l'aimée du Nord, puis le
5 juin 1806, roi de Hollande.
Louis régna jusqu'en 1810, époque laquelle
sa position n'étant plus tenable, il abdiqua et
prit la roule de Gratz, en Syrie pour devenir
simple citoyen.
nez, la correction sera plus complète.
Maiscapitaiuedit le conscrit encore tout étourdi du coup..*
Pas un mot de plus ou je vous brûle la cervelle. Nous sommes
en expédition on ne parle que lorsque j'interroge. Silence tout le
monde
On se lut, et de nouveau il n'y eut d'autre bruit que eelui du vent
de plus en plus déchaîné. Uu point où la bande s était placée, on
apercevait l'un des tournants de la grande route d'Anlibes qui
semblait comme attachée aux lianes de la colline. De temps en
temps un nuage de poussière s'en élevait et marquait jusque dan.
le vallon la direction que suivait le cliemiu. Avec 1 habitude de ce»
affûts nocturnes, les bandits avaient acquis la connaissance des moin
dres indices qui pouvaient trahir et dénoncer leur proie. Aiusi le
veut lui-même, malgré l'impétuosité avec laquelle il soufflait, devait
les servir et leur apporter de plus loin ce roulement sourd que pro
duit une voiture en mouvement. I.'ouïe, la vue acquièrent dans ce
métier, une subtilité en rapport avec les services que toutes les deux
doivent rendre. Pierre était sous ee rapportun précieux guide
pour ses gens. Dans l'obscuritérien ne lui échappait la nature du
bruit suffisait pour lui signaler un péril ou lui aunoucer des victi
mes; le pas du cheval du gendarme, la marche cadencée d'un déta
chement de soldats tout lui était familier. Il appartenait par la
sagacift des sens, A ces races d'Indiens qucCooper a si bien décrites.
C'était pour les siens une espèce de Bas de-Cuir, aussi habile fuir
l'ennemi qu'à courir au-devant de sa proie.
Il était une heure du malin et rien n'avait encore paru. Pierre
consulta de nouveau son lieutenant pour s'assurer s'il n'avait pas été
dupe d'un faux indice. houton de-Kose persista et ajouta
Capitaine un peu de patience. Les oiseaux vont venir noue
n'aurons pis perdu notre veillée.