NOUVELLES DIVERSES. Sept toasts ont élé portés le l,r, par M. le président, la mémoire de l'empereur Napoléon, el Louis-Philippe, roi des Français, qui a rempli les derniers vœux du grand capi taine, en rendant la France ses restes précieux, qui ont élé placés l'Hôtel des Invalides. Le 2e, par M. De Coninck, secrétaire de la société, au Roi des Belges et la prospérité de la Belgique. Le 3e, par M. le général pensionné Rloltz- beiger, monsieur le maréchal Soult, duc de Dalmatic, et président honoraire de cette société. Le 4e, par M. Van Meule, vice-président, M. De Sluers. ex-chef de bataillon de la vieille garde el officier de la légion d'honneur, M. le lieutenant-colonel Baudoux commandant d'armes et chevalier du même ordre, ainsi qu'à d'autres membres faisant partie de cette hono rable institution. Le 5e. par M. De Stuers, au président el au vice-président. Le 6e, par M. le commandant de la place aux anciens Frères d'armes de l'Empire, en disant qu'il espérait que si la ville venait être assié gée, il s'en trouverait encore parmi eux prêts contribuer sa défense. Le 7°, par M. Van Doorne M. Taelman médecin principal pensionné et chevalier de l'ordre Léopold, pour les soins généreux qu'il a donnés gratis, aux frères malades nécessiteux de la société. Tous ces toasts ont fait retentir la salle d'un tonnerre d'applaudissements. Une collecte, en faveur des pauvres, a pro duit, tant au sein de la société quepar le grand nombre de curieux qui ont visité la salle, cent francs environ. L'assemblée s'est retirée 8 heures, aux cris de Vive le Roi\ Communiqué Par arrêté ministériel M. Muguet, lieutenant au 5" régiment de ligneest désigné pour passer avec son grade, la compagnie de discipline, Dinaut. Des arrêtés royaux du 4 aoûtapprouvent Une délibération du conseil communal d'Ha- relbeke Flandre occidentale)tendant pou voir emprunter, l'intérêt de 3 p. c., un capital de 3,000 fr., remboursable dans le terme de 8 années el destiné couvrir les frais de restaura tion de la maison communale. Une délibération du conseil communal de Comines (Flandre occidentale), tendant entre autres, pouvoir emprunter, l'intérêt de 4 p. c., au bureau de bienfaisance de celte lo calité, uncapital de 2.000francs, remboursable au 1er janvier Ï848, afin d'affecter cet emprunt au payement partiel du prix d'acquisition d'une maison servant de presbytère. Une délibération du conseil communal de Comines (Flandre occidentale), lendanL, entre autres, pouvoir acquérir, au prix de 4,300 francs, une maison avec 2 ares 87 centiares de terrain, servant actuellement de presbytère. Par arrêté royal du 10 août, sont nommés: Adjudants majors. Les lieutenants Trioen (J.),du8erégimenldeligne;Jansen(J. M. H.), du 2e régiment de chasseurs pied, el Smolders (RI.) porte-drapeau au 9* de ligne, et les sous- lieutenants Thurin (F. J. du 2e régiment de chasseurs pied, L'Heureux (J. F.) du 12e de ligne, et Pérignon (V.)du 1er chasseurs pied. Porte-drapeau. Le lieutenant Coenegracht (J. H.) du 9e régiment de ligne. L'affaire De Ridder el Borguel sera appelée jeudi, 20 de ce mois,aux assises du Brabant. Le nombre des témoins entendre est assez res treint. M. de Bavay, procureur-général, remplira les fonctions du ministère public en cette cause. RI1-" Forgeur. de Liège, et RI" Lavallée et Van- derton, du barreau de Bruxelles, sont au nom bre des défenseurs. Le Moniteur publie aujourd'hui un arrêté royal contenant le règlement général des écoles primaires communales. La feuille officielle contient aussi l'arrêté roval de clôture de la session. Le Sénat a entendu vendredi les rapports sur les différents projets de loi qui lui avaient élé transmis par la Chambre des Représentants et a commencé, d'urgence, la discussion générale du projet de loi relatif au traité avec la Hollande. La discussion des articles a élé renvoyée une séance fixée 8 heures du soir. Le Sénat a ensuite ouvert el fermé la discus sion générale sur les projets de loi relatifs aux crédits pour les travaux publics. Dans sa séance du soir, le Sénat a voté le traité avec la Hollande, ainsi que les deux projets qu'il avait l'ordre du jour. M. le ministre des finances a donné lecture de l'ordonnance royale de clôture de la session. L'assemblée s est séparée aux cris de Vive le Roi Le tribunal de Bruges a prononcé ces jours derniers un jugement qui intéresse un haut point les notaires, agents d'affaires et marchands de bois. Voici de quoi il s'agit L'art. 1er 8 de la loi du 24 mars 1838 con cernant la vente l'encan des marchandises neuves, 8 qui a passé dans la nouvelle loi sur le même objet, adoptée il y a quelques mois, porte Les marchandises manu facturées neu ves ne pourront être vendues, publiquement, par adjudication que par quantité de même espèce d'une valeur de 100 fr. au moins. Le notaire B et le sieur R..,, marchand de bois, poursuivis devant le tribunal deCour- trai pour avoir vendu du bois scié, des poutres et poutrelles par quantité de moins de 100 fr. furent condamnés solidairement 30 fr. d'a mende du chef de contravention l'art. 1er de la loi du 24 mars 1838. Ces messieurs interje tèrent appel de ce jugement et soutinrent en appel comme en première instance que le bois scié, les poutres et poutrelles ne peuvent pas être considérés comme marchandises neu ves manufacturées Ce système a élé admis par le tribunal de Bruges, siégeant en appel, qui a réformé la décision du tribunal de Court rai et renvoyé R1R1. le notaireB... et R..., sans frais, des pour suites dirigées contre eux. Le tribunal de première instance de Bruxelles vient de prononcer son jugement en cause du sieur De Basl, contre la daine Molenschot, qui occupe Y hôtel des Princes. RI. De Bast, qui demandait la résiliation du baila été déboulé de sa demande et il a de plus été condamné 3,000 francs de domma ges-intérêts. Un journal qui a de grandes prétentions l'ortho doxie raconte l'histoire d'un jeune débauché qui après avoir dévoré son patrimoine n'ayanl pas le courage de revenir une vie rangée et laborieuse, résolut de mettre fin ses jours. Mais voulant mou rir en coinpagniecommeil s'était ruiné, il ne trouva rien de mieux que de proposer une promenade sur le bord de la Deudre celle qui l'avait aidé descen dre si joyeusement le fleuve de la vie; et tout a coup, lui jetant son mouchoir sur la tête, il la pous se dans la rivière et se précipite après elle. Heureu sement un soldat qui passait se jette lui-même la nage, après avoir déposé avec soin ses armes, dit le journal, et saisissant l'infortunée par le cou, il la ramène sur le rivage. Quant son compagnon ou ne l'a repêché que le lendemain ce qui donne pen ser qu'il était mort. Et le journal s'écrie pour termi ner: Ce tuicide expie bien de* erreurs Voilà ,sans contredit, un genre d'expiation tout nouveau. Dé sormais quand un homme aura commis des erreurs, il n'aura qu'à noyer sa maîtresse et se noyer ensuite lui-même; ses erreurs sont expiées. Ce qu'il y a de plus extraordinaire dans ce récit, c'est qu'il a élé re produit par plusieurs journaux plus ou moins ca tholiques de province, qui, tous, lui ont laissé son étrange conclusion. Voilà donc le suicide réhabilité, pourvu qu'il soit précédé d'un petit assassinat! Le 11 de ce mois comparaissaient devant les assises du Brabant Catherine el Albert Diric, accusés de vol et de complicité de vol domesti que. Au moment où le président prononçait l'acquittement du pèreen l'autorisant se retirerle malheureux vieillard s'agenouilla en levant les mains pour demander grâce en faveur de sa fille, et la malheureuse, son tour, s'est agenouillée pour demander la bénédiction pater nelle. Ce spectacle touchant a produit sur l'au ditoire el sur les jurés une vive sensation. La Cour, vul es circonstances atténuantes, n'a con damné Catherine Diric qu'à deux années d'em prisonnement. RL Jules De Gorge de Boussu vient de mourir l'âge de 20 ans, laissant une fortune 200.000 fr. de rente, qu'il tenait de sa tante, madame veuve De Gorge-Legrand. Le Journal de Charleroy rapporte un fait que tous les gens sages ne sauront trop réprou ver. Une jeune fille était morte munie des se cours de la religion, la suite d'une première faute qui l'avait rendue mère. Ses amies l'accom pagnaient sa dernière demeure, el l'une d'elles portait, suivant l'usage, la couronne blanche qui indique que la trépassée n'est point mariée. Dans sa marche, le cortège rencontra le vicaire d'une des paroisses de la ville, et cet ecclésias tique, oubliant le respect tout particulier que son caractère lui imposait en face d'un cercueil, se précipita aussitôt sur l'enfant qui portait la couronne, la lui arracha des mains et tenta même d'enlever le drap blanc qui couvrait la bière. 11 ne fallut plus rien moins que l'énergi que et ferme attitude des assistants pour le contraindre se retirer avant d'avoir commis ce second acte de violence. Très-souvent le jury est appelé juger des domestiques qui ont dévalisé leurs maîtres. Dans l'une de ses dernières audiences, la cour d'assises du département des Landesa condamné trois années de réclusion un maître qui avait peut-être trouvé plaisant de dévaliser son domes tique., en manière de représailles. La grande société d'horticulture d'Edim bourg offre pour prix d'un dahlia bleu, mille liv. sterl. la société de Dublin vient de doubler ce prix et en offre 2,000. La société de Vienne (Autriche) 100 florins! (Gazelle de* Fleur*.) Des lettres du nord de l'Europe assurent que la maladie des pommes des terre s'est dé clarée avec intensité dans le duché de Holstein aux environs de Dantzick en Fionie, etc. Les journaux agricoles d'Angleterre, en date du 5 et du 6 août, annoncent de leur côté que la maladie s'étend dans ce dernier pays. On lit dans le Droit des Tribunaux Le 26 juillet dernier 10 heures du soir, Dégustinie, agent de police Riberac faisait sa tournée de surveillance habituelle. Arrivé sur la Place Roy ale, près l'auberge du sieur Bellon il aperçut terre une pierre ronde très-brillante qu'il prit d'abord pour un diamant. Il le ramasse el court chez lui faire part de sa trouvaille sa famille. Le prétendu diamant était depuis un moment l'objet d'un scrupuleux examen, lorsque tout coup le sieur Dégustinie, qui le tenait de la main gauche, semble voir sortir de la fumée de trois petits trous; au même instant une détonation se fait entendre, la pierre ronde n'était autre chose qu'une bombe incendiaire qui vmait de faire explosion. Le sieur Dégustinie aeula main gau che assez cruellement brûlée; quant aux autres spectateurs de celte scèneils n'ont eu aucun mal. Une bombe pareille a été trouvée dans la com- muned'Allemans. Ces deux découvertes ont jeté l'effroi dans l'esprit des habitants des campagnes de l'arrondissement de Riberac qui voient déjà leurs propriétés menacées par une troupe d'in cendiaires l'instar de ceux qui ravagent la mal heureuse Bourgogne. Cependantjusqu'à présent aucun sinislre n'est venu confirmer leurs craintes. On lit dans le Journal de Toulousedu 10 août Dans sa séance d'hier, le conseil académi que a prononcé l'exclusion de la faculté de droit de Toulouse de RI. Gauthier d'Urbain,

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2