2 nir «Ici aliments, leur imprimer une direction utile la patrie. Il faut que le maître se plaçant la hauteur de sa mission, écarte soigneusement tous ces récits fabuleux ou ignobles qui trop sou vent déparent les annales des peuples. 11 faut qu'il expose l'élève par quelles phases diverses, l'homme, inintelligent au sortir des mains du oréateur, a dû nécessairement passer pour arriver jus~ qu'aux splendeurs de la civilisation antique; par quelles transfor mations il en est venu fonder la société moderne. Vivant au milieu d'un peuple de travailleurs, il n'oubliera ni les arts, ni l'industrie, ni le commerce. Citoyen d'un état libre, il saura faire sentir ses jeunes auditeurs comment notre oondition sociale est supérieure tout ce que vous offre l'antiquité. Et qu ou ne dise pas Messieurs que cet enseignement est au- dessus de la portée de la jeunesse Le maître intelligent sait graduer ses leçons de manière être toujours compris. Simple, et naïf même, avec la première enfance il s'élève mesure que l'intelligence se développe il la suit pas passe mettant toujours sa portée lui venant souvent en aide dans l'œuvre de sou développement. Et lorsqu'enfin l'élève est arrivé un certaiu degré de maturité on voit alors je ne sais quelle noble fierté éclater en luis'il n'a pu se garder d'un sentiment d'admiration la vue de tout oe que l'antiqui té a de grand, ce sentiment acquiert et plus de force et plus de vigueur appliqué aux hommes et aux choses de la patrie. Loin de se sentir humilié il s élève avec la certitude que le coin de terre qu'on ap pelle Belgique, renferme une population dont l'activité, le génie ne le cèdent aucune autre. Ainsi donné le cours d'histoire que vous voyez figurer noire programme, doit exciter chez le maître le zèle, l'enthousiasme, chez le disciple le désir d'appreudre. Chez l'un et l'autre attachement et dévoûment la chose publique. Enchaînée pendant plusieurs siècles au char de quelque grande monarchie, la Belgique a vu l'étranger s'emparer de toutes ses cé lébrités de toutes ses grandes figures historiques. Le vainqueur la considérait comme faisant partie du bagage de la conquête. Rendus nous-mêmes, revendiquons notre héritage tout entier. Retournons- nous vers le passé; exhibons nos nombreux titres de gloire; rappelons- nous les milliers de combats livrés partir de 1 invasion romaine pour la cause de la liberté; évoquons les ombres de nos grauds hom mes confions nos artistes le soin de faire revivre leurs traits nos archéologues, nos architectes celui de restaurer nos magnifiques basiliques, nos somptueux hôtels de ville, témoignages vénérables de la piété, de l'opulence et du patriotisme de nos ancêtres. Appre nons de bonne heure nos enfans que c'est du sein de nos eontrées que partirent ces rudes guerriers qui refoulèrent les bandes d'Attila; qui mirent l'oecideut couvert des invasions musulmanes qui ar rêtèrent la course vagabonde des hommes du Nord; qui firent enfin succéder au pillage a la dévastation, l'ordre, la paix, les sciences et les arts, autant du moins que le permettaient ces siècles grossiers. Apprenons-leur que c'est encore de ces mêmes provinces que sorti rent les Godefroid les Robert, les Baudouin, et tant d'autres valeu reux croisés quitout en jetant sur l'époque héroïque de notre histoire, une vaste auréole de gloirepréparèrent l'avènement de cette active et industrieuse bourgeoisie, qui bieulôt après iuoude l'Europe étounée du produit de ses manufactures. Montrons la jeunesse les ruines féodales qui, dans quelques-unes de nos provinces témoiguent encoie aujourd'hui, parleurs masses informes, de la vi vacité de la lutte entre un pouvoir qui avait fait son temps et 1 élé ment communal réclamant sa part d'influence. Ne craignons pas de lui dire que nos communes ont été des pre mières en Europe jouir de la liberté source d'activité et de ri chesse; qu'aidées de ses tribuns, de ses ruwards, jamais elles n'out reculé devant aucun sacrifice pour assurer le maintien de leurs vieilles franchises; qu'arrivées leur plus grand développement, on les voit tour tour traiter de puissance puissance avec les souverains étran gers, et leur prouver que la cuirasse de chevalier n'est pas toujours l'abri de la pique populaire. Au reproche mal fondé de manque d'homogénéité entre nos pro vinces apprenons-lui répondre qn'à défaut de la centralisation imposée la France par la royauté de droit divin elles ont vu dès le 13e siècle leurs riches et populeuses communes saus distinction de langage se prêter des secours mutuels s'entr'aider contre des oppresseurs qui, ayant les mêmes vues, rencontraient partout la même résistance. A une époque plus rapprochée, montrons lui cette pléiade de savants et d'artistes dont le génie a honoré la patrie, éclairé et charmé le monde. Certes, Messieurss'il est vrai que la nationalité se fonde surtout sur le culte des souvenirs nous pouvons assurer que la nôtre est loin d'être faible et chancelante, comme le veulent quelques esprits prévenus ou ignorants. Et vous, jeunes Yprois,à la vue de vos Halles, de votre belle ba- occupe une large plac moyen-âge, elle était une de nos plus actives, de nos plus indus trieuses cités que de bonne heure elle s'était dotée d'institutions très-avancées, qu'elle a eu le courage d'en conserver intact le glo rieux dépôt jusqu'à la grande catastrophe qui a jamais renversé l'ancien régime dans nos contrées. Rappelez-vous que les palmes, qui vont récompenser vos travaux, et que vous êtes impatients de recevoir de la main de vos parents, vous sont décernées par les mandataires de la cité. Apprenez de bonne heure vénérer des hommes dévoués et capables que la loi a in vestis du pouvoir d'administrer votre cité. Remerciez-les d'avoir conservé, amélioré le collège où ils vous donnent l'instruction. Puis sent-ils trouver toujours daus vos progrès, dans votre sagesse, leur plus douce récompense. Immédiatement après, la distribution des prix a été faite aux élèves qui se sont distingués pendant l'année scolaire. Nous faisons suivre ici les noms des lauréats. Doctrine chrétienne, i" division cours supé rieur mention honorable: Théophile Cornette. (1) i" prix. J. Kilsdonck et Alfr. Vande Walle, de Bru xelles. a* prix J. Sanly et F. Geurts, de Warnêlon. a" division. 1. Arm. de Stuers et L. Dujardin. 2. Isod. Bossaertet Théod. Ferryn. 3° division, i. L. Sigard. 3. F. De Thoor et Edm. Vanden Bogaerde. Application et bonnf, conduite, i. J. Kilsdonk. a. Isid. Bossaert. Humanités. Rhétorique. G. Van Alleynnes, ayant obtenu dans les différentes branches de l'enseigne ment plus des deux tiers des points exigés pour l'obtention d'un prix, celui de Rhétorique lui est' décerné. Poésie. Langues latine et française, i. F. Geurts, de Warnêton. 3 Théoph. Cornette. Lan gue grecque. i. Théoph. Cornette. 2. F. Guerts, His toire et géographie. î.F.Geurts. 2.Théoph. Cornette. Troisième. L. Van Grave ayant obtenu dans les différentes branches de l'enseignement plus des deux tiers des points exigés pour l'obtention d'un prix celui de Troisième lui est décerné. Quatrième. Latin. 1. J. Alexis,de Namur. a. Alb. Van Grave. Grec. î.J. Alexis, 2. Alb. Van Grave. Histoire et géographie. 1. Alb. Van Grave. 2. J. Alexis. Cinquième. Latin. 1. J. Kilsdonk. 2. Aug. Lap, de Malines. Grec. 1. J. Kilsdonk. 2. Fr. Seaux, de Liège. Histoire et géogra phie. 1. J. Kilsdonk. 2. Aug. Lap. Sixième Latin. 1. Alfr. dePosch. 2. G. Liebaert et L. Dujardin. Grec. 1. Guillaume Kuypers, d'Anvers. 2. Alfr. de Posch. Histoire et géographie. i.L. Dujardin. 2. G. Liebaert. Cours commerciaux et préparatoires. 4* an née. Français. 1. Nestor De Grave. 2. Edm. Van- Alleynnes. Flamand. 1. Edm. Van Alleynnes. 2. N. DeGrave. Histoire et géographie. 1. Nestor De Grave. 2. Edm. Van Alleynnes. Commerce. 1, P. Delmaere. 2. Edm. Van Alleynnes. 3* Année. Français, t. Arm. De Stuers. 2. Sé vérin Kempen. Flamand. 1. H. Dul- tillieul. 2. Théod. Ferryn. Histoire et géographie. 1. Arm. De Stuers. 2. Séverin Kempen. Commerce. 1. Théod. Ferryn. 2. H. Duttillieul.2e année. Frati- cais. 1. D. Deramoudt. 2. Isid. Bossaert et Théodore Verheylewegen. Histoire et géographie. 1. Léopold Van Single. 2. A. Kempen. Calligraphie. 1. Ch. Breyne. 2. Alph. Verschaeve et Em. Leroy. 1° année, i" division. Français. 1. L. Beele. 2. A. Le vassent'. Flamand. 1. Àmand Mahieu. 2. Ch. De WulfHistoire et géographie. 1. L. Beele, 2. A. Le- vasseur. Calligraphie. (2) 1. Ch. De Wulf. 2. Félix Duhayon. 2e division. Français. 1. Ch. Liebaert. 2. Aug. Duhayon. Histoire et géographie. 1. Aug. Duhayon. 2. Ch. Liebaert. 3e division. Français. 1. Fr. Descoville, d'Anvers. 2. Aug. Carpenlier. Calligraphie. (3) 1. Aug. Duhayon et F. De Thoor. 2. J. Cardinael. (1) Les élèves dont le lieu de naissance n'est point indiqué sont d'Ypres. (2) Cet article a été omis par erreur dans le programme des prix. (3j Idem. Et vous êtes seul J'avais ordonné qu'on m'envoyât mademoi selle Laure Grandval Laure Grandval... dit demi-voix le jeune officier. En aurait-elle été empèeliée monsieur Altesse Laure Grandvalnia soeur n'a pu supporter jusqu'au bout cette course forcée. Je l'ai laissée Gênes, où j'irai la reprendre. Vous êtes donc le capitaine Maxime Grandvalaltaolié au prince Eugène. Oui, Altesse; et aujourd'hui au service de la princesse de Luc- ques et de Piomkino, grande-duchesse de Toscane. A notre service, capitaine j'en suis enchantée j'aurai soin de votre avancement. Mais c'est qu'il est fort hien ce jeune homme ajouta-t-elle tout bas en jetant ou coup d'œil sur l'officier. Celui-ci soutint cet examen avec 1 aplomb d'un homme qui a la conscience de son mérite et qui sait tirer parti de ses avantages. Elisa n'avait pas le temps de pousser plus loin celte enquête; l'heure pressait, on allait bientôt partir. Et ce que vous avez me remettre, monsieur ajouta-t-el'c. Altesse, répondit l'officier en tirant un portefeuille de sa poche, je n'ai que cette lettre. Rien autre, dit la princesse étonnée. Rien de plusAltesse. A quoi donc songe cet animal de Baciocchi murmura la prin cesse entre ses dents. Elle prit la dépêche, la décacheta avec une mauvaise humeur évi dente et y lut oe qui suit Ma chère femme Quand on fait voyager pour douze cent mille francs de dia- n mants, il est bon d'avoir de la prudence. Douze cent mille francs d'un format si portatif peuvent tenter beaucoup de consciences. h J'ai donc fait arranger vos écrins dans la chaise de poste. Que n l'on coupe le drap du fond on trouvera une espèce ite tambouriu où ils ont été soigneusement emballés. Ils vous arriveront ainsi sans u risques et pourront défier les bandits des Apennins et des Alpes. la défiance est la mère de la sûreté. O BaciocchiBaciocchi que je te reconnais la s'écria la prin cesse in s'inlerroinpant. n Le capitaine Maxime GraDdval et sa sœur Laure Grandval, n votre dame d'atours, sont chargés de vous remettre nia lettre. Tousvosordressontaiiisiexécutéset ilneme reste plusqu'à me dire: Y olre époux affectionné, Félix Baciocchi. Involontairement Elisa avait lu cette lettre haute voix et rien de ce qu'elle contenait n'avait échappé lofficier. Quand la prin cesse eut appelé un valet pour aller fouiller la chaise et retirer le précieux dépôt qu'elle recelait Malédiction s'écria le voyageur: j'ai fait vingt lieues avec le magot et il m'éohappe. Pierre Mouton! en voilà une d'école la revauche maintenant. III. LE BAL DU PRÉFET MARITIME, le faux aide-de-Camp auquel ou donnait le nom de capitaine Maxime fut logé dans un pavillon situé au bout du jardin et qui débouchait sur la grande route par une issue particulière. Pierre on a deviné que c'élait lui remarqua avec plaisir cette disposition. Des valets de pied venaient de déposer dans sa chambre les ba gages dont la chaise était chargée il procéda un minutieux in ventaire deoeque renfermaient les valises et les malles. D'un côté figuraient des objetsde toilette a l'usage d'une femme il les rangea dans un coin de l'autre, étaient l'uniforme, les épauleltes, l'épée eulin la mince garde-robe d un officier de fortune. Il essaya ces vê tements ou eût dit qu'ils avaient été faits pour lui le hasard le serrait même dans ce détail. Jusque-là tout lui avait réussi. Dans l'une des poches de la voiture il avait trouvé le portefeuille de l'officier ses étals de services ses instructions. Le capitaine Maxime avait été longtemps attaché l'état-major du priuce Eugène, et depuis un mois seulement il avait obtenu de passer au service des Baciocchi la cour desquels se trouvait sa sœur. La princesse Élisa n'avait jamais vu cet officier, ainside ce côté point de crainte. A mettre les choses au pire, Pierre avait donc devant lui cinq ou six jours pour agir et mbulcr comme il le disait une affaire. Sa proie lui avait échappé mais elle n'était pas loin. Cette maison où il venait de s'introduire recelait pour plus de trois millions de pierreries. Un coup de main était facile il avait Mathématiques, i" division.i. F. Gerts. 2. Th. Cornette. 2e division. 1. L. Van Grave. 2. H. Thie- bault, de Warnêton. 3e division. 1. Alfr. Vande Walle de Bruxelles. 2. Alb. Van Grave. 4e division. 1. J. Kilsdonk. 2. Fr. Seaux. 5edivision. 1. L. Dujardin. 2. Eug. Vandaele et Alfr. de Posch. 6e division. 1. Théod. Ferryn. 2. P. Delmaere. 7e division. 1. D. Deramoudt. 2. Alph. Verschaeve. Langue anglaise. i. J. Kilsdonk. 3. J. Alexis. Calligraphie. iesection. 1. J' Alexis 2. G. Lambin. 3. Ad. Loppens. ae division. A. Lap. 2. Em. Engel- spach, d'Anvers. 3. L. Ferricx. 5e section, i. H. Claus, de Gand. 2. Théod. Ferryn. 3. Sév. Kempen. Déclamation, te division. Mention honorable: G. Van Alleynnes.2e. idem: N.DeGrave. ictprix. Aug. Lap. 2. Sév. Kempen. Dessin. ic division. 1. Théoph. Cornette. 2c division. 1. H. Cornetle. 3e division. 1. L. Van Grave. 4e division. 1. Alfr. de Posch. On nous assure que M. Victor De Coninck, fils de M. De Coninck, ancien sénateur, décédé il y a peu de temps, vient de donner sa démis sion de juge au tribunal de première instance de l'arrondissement d'Ypres. Jeudi dernier a eu lieu la distribution des prix au collège épiscopal de S1-Vincent-de- Paul. Un drame, le Déserteura été représenté par des élèves, dont un enlr'autres, celui qui était confié le rôle principal, s'est acquitté de sa tâche avec beaucoup de succès. La proclama tion des prix a ensuite eu lieu et les élèves qui ont obtenu le plus de récompenses sont les sui vants J. Capron, A. Peene, FI. Vanderghole, L. Heri- nion, E. Breyne, A. Knepper, Ch. et J. Van Praet, Ch. Dochy, L. Gerste, E. Struye, A. Lambin, I., Th. et R. d'Hondt, Fr. Verrue, A. Snick, A. Ruelle, IL Clinckemaille, L. Podevyn, E. Cardinael, E. Beke, E. Doncker, Ch. Van Acker, F. Verhaeghe, A. Goubau, J. Dehouck, L. Dutnelie, A. Istas, B. Raize, A. Behague, A. Gravet, J. Soetaert, L. Vatiden Peereboom, H. Ulman, J. Lernould, H. Sauvage, A. et C. Berghman, L. Declerk, P. Desloop, J. Devaux, R. Comptdaer, A. Van Waesberglie, J. et L. Gerste, J. Burglio, E. Germonpré, L. Caes, A. Vanden Bulcke, A. Hannefstingels, et D. Pombreu. ULIIL" Hier soir, la musique du 10e régiment de ligne a donné des sérénades au Commandant de place et au Bourgmestre de la ville. C'est une galanterie que la nouvelle garnison veut faire aux autorités civiles et militaires de la ville qui sera sa résidence pendant quelques années. Ça été en même temps une galanterie faite aux habitants, qui ont pu faire connaissance avec l'harmonie militaire de ce régiment. On nous avait annoncé une excellente musique, mais après l'audition des premiers morceauxles assistants étaient unanimes pour décider que jusqu'ici, on n'avait encore rien entendu de si parfait d'exécution et de sentiment musical. des intelligences dans la place. Trois millions! quelle aubaine S'il réussissaitil se retirait du commerce et abandonnait son lieute nant l'exploitation des grandes routes. Deux millions devaient lui suffire pour mener l'étranger une vie de prince l'autre million disliibué ses gens, leur permettrait de se ranger, pour que le cœur leur en dît, dans la classe honorable des capitalistes. Voilà comment le crime, pratiqué sur une grande échellepeut conduire au repentir et la grande vertu ce n'est plus qu'une ques tion de chiffres. Pierre en était là de ses plans quand il entendit frapper douce ment sa porte. Involontairement il porta la main sur des pistolets d'arçon qui faisaient partie de l'arsenal de l'officier en cacha un sous son habit et alla ouvrir. C'était Zéphyr qui venait demander des ordres. C'est juste, c'est Pierre, il faut rendre les chevaux, la poste de Cannes donnerait 1 éveil. Un homme et un cheval de moins, ça se remarque. Écoute, Zéphyr. Je suis tout oreilles, capitaine. Tu es un garçon éveillé intelligent je casse Point-du-Jour et te donne sa place, si lu t'en tires ton honueur. Il s'agit de trouver un prétexte pour ramener deux chevaux «au lieu de trois. Quant au postillon, tu diras qu'il s'est mis au service des princesses et qu'on vient de l'envoyer en Russie, franc étrier, raison d'un napoléon par jour. C'est Batteur pour le corps des postillons. Et le cheval, capitaine ajouta Zéphyr en se grattant l'oreille.. Ca t'embarrasse, mon gars? Eh bien nous ferons un sacrifice. Voici quarante napoléons que j'ai trouvés dans la valise de cet offi cier tu les donneras au maître de poste en lui disant que les prin cesses ont été enchantées de son auimai. Jolie bique C'est vrai, nous sommes des vrais flatteurs, Zéphyr mais il le faut tu ajouteras que les princesses ont attaché le quadrupède leurs écuries. De l'honneur et de l'argent le maître de poste n'y résistera pas; il ne dira rien. Tu as hien compris, mon garçon. Ouicapitaine. Encore un mot. Après-demaindix heures du soir trouye- loi la porte de ce payillon, du côté de la grande route.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2