i 3 On écrit d'Anvers Les mutations que le ministre de la guerre vient de prescrire dans les diverses garnisons du royaume nous enlèvent le 10° régiment de ligne que nous avions dans nos murs depuis tout l'heure quatre ans. Les bons, les attrayants rap ports qui ont constamment régné entre ses offi ciers et l'élite de notre population nous font vivement et justement regretter cette séparation; j elle aura lieu demain 20 de ce mois. Nous nous j plaisons leur dire que nos vœux et nos sym pathies les accompagneront Y près, où ils sont appélés résider. n-jinao Nous avons annoncé l'incendie qui a éclaté Menin le 11 de ce mois et qui a détruit la s maison d'habitation de M. J.-B. Brovellio, en laissant intacts les ateliers et les magasins. Ce sinistre n'a donc pas eu pour conséquence im- médiate la cessation des travaux et par circu- laire le chef de cetle fabrique nous annonce que les travaux n'ont point été suspendus. Par arrêté royal du 14 Août, sont nommés j| capitaines de première classe, dans l'infanterie, les capitaines de seconde classeP. Cornesse du 10e régiment de ligne, J. Sturm, du 5e idem, D. Hora du 8e idem A. Pielte du 5e idem ]E. Rondeau du 10eidem, P. Ronflelle, du 10e régiment de ligne. Par arrêté royal du 16 Août, sont nommés dâns l'artillerie capitaines de Ie classe les capitaines de 2e classe Crickdu 2e régiment, A. Thouard du 2e idem E. Dusillon du 4e idem, L. DeMoor, instructeur au 1er régiment, pour être déchargé de ses fonctions d'instruc teur et le baron Vanderstraeten de Ponthoz du 1er régiment. Capitaine de 2e classe l'ancienneté le lieutenant A. Deppe, du 4e régiment. Capitaines de 2e classeau choix: les lieute- jnanls, A. Prisse', instructeur au 2e régiment, p pour être déchargé de ses fonctions d'instruc- Iteur, J. Timmermans du 2e régiment. agr ■i>t>OOiaw Une demande vient d'être adressée la com mission administrative de l'Alliance par plusieurs de ses membres, demande qui a pour objet la modification partielle des statuts de la société. Les modifications réclamées sont formulées dans les trois articles suivants Art. lct. Les membres de l'Alliance sont di visés en membres effectifs et en membres hono raires. Pour être membre effectif, il faut, outre les conditions déjà exigées par le règlement en vi gueur pour faire partie de la société, posséder 'une des quatre conditions suivantes: A. Figurer sur la liste des électeurs aux cham bres ou justifier du droit d'y figurer. Suffîtcapitaine. Zéphyr venait peine de partir qu'un nouveau visiteur entrait tans le pavillon. Il s'aunonça comme l'un des jeunes attachés au ervice des princesses et eu leur nom pria le capitaine Maxime l'accompagner ces dames au bal du préfet maritime. 4 C'était une des occasions qu'avait ménagées Pauline pourjdéployer ;du cérémonial et de l'étiquette elle voulait que les deux maisous marchassent au grand completavec un grand luxe de toilettes et uniformes. Les aides-de-camp étaient tous mis en réquisition, les Hames d'honneur se harnachaient de leurs plus magnifiques falbalas fît se paraient de ces robes la Marie-Louise qui faisaient remonter la taille jusqu'aux épaules. ,1/ Huit carosses six chevaux, quarante laquais galonnés sur toutes les coutures attendaient déjà dans la cour et sous le vestibule que leurs altesses fussent prêtes. Les cberaux pialfaient: la livrée, rangée sur deux rangs, gardait cette tenue sévère qui faisait partie des ha bitudes de l'époque et de la discipline militaire qui l'animait. Il restait peu de temps Pierre pour faire ses réflexions. Paraître loulon d'où il venait de s'évader naguère devant les autorités maritimes qui son visage pouvait ctre familier c'était jouer une partie délicate et s'exposer des risques presque certains. D'un autre côté, desobéir 1 ordre des princesses ou chercher de mauvaises dé faites, cétait faire naître le soupçon et gâter la position que son aadace venait de lui créer. ■Ces deux partis avaient des inconvénients il se décida pour le plus hardi en se liant son étoile. Dans la malle de l'officier il avait trouve oe qui constituait alors la tenue de cour un uniforme neuf la culotte de Casimir blanc, les bas de soie, les souliers bou cles d or. Tout cela lui allait ravir quelques soins donnés sa chevelure achevèrent de le métamorphoser en brillant cavalier qui portait 1 épée et le chapeau monte avec une aisance une grâce par ticulière. Sa toilette était te, minée quand un valet de pied vint l avertir; il put partir dans le dernier carrosse. X'hôtel du préfet maritimeest situé, Toulon, sur une plaoe vaste et ombragée que l'on nomme le Champ-de-Bataille. Toutes les troupes de terre et de nier alors en garnison dans le portavaient été rangées en haie sur le passage des princesses. Les tambours bat. B. Être Belge, majeur, payant 100 fr. d'im pôts. C. Etre Belge, majeur, exerçant une profes sion libérale pour laquelle la loi exige un brevet de capacité. D. Être porté sur la liste du jury. Dans ces deux derniers cas CetD il faudra déplus payer lemiuimum du censélectoral fixé par l'art. 47 de la Constitution. Art 2. Les membres effectifs habitant l'arron dissement pourront seuls et l'exclusion des membres honoraires prendre part aux votes suivants A. La nomination des délégués au congrès libéral. B. La nomination de la commission admi nistrative. C. Les scrutins préparatoires aux élections communales, provinciales et générales. D. L'exclusion d'un membre effectif de la soci été. Les membres honoraires peuvent néanmoins assister ces opérations et prendre part aux dis cussions préalables. Art. 3. Les quatre voles prévus en l'article précédent auront toujours lieu au scrutin secret. Le scrutin restera ouvert pendant trois jours, de neuf heures du matin jusqu'à quatre heures de relevée. La proposition qui précède porte en tête les signatures de MM. AnspachCans, De Bonne, De Brouckere, Lebeau, Orls et Verhaegen re présentants de Bruxelles de M. Rogier, repré sentant d'Anvers et de M. Devaux, représentant de Bruges. Le prix de revient de la ration de pain de munition fourni dans les garnisons ci-après désignées, pendant le deuxième semestre 1846, vient d'être fixé ainsi qu'il suit par un arrêté du déparlement de la guerre, savoir Pour les places d'Anvers, GandMons et Tournay. àefi'.r-sep£cenJr'mesetuoefraclion; pour les places d'Ath, Bruges, Bruxelles, Liège, Louvain Namur et Ypres, dix-huit centimes et une fraction pour les places d'Audenarde, Charleroy, Malines, Ostende et Termonde dix-neuf centimes et une fraction et enfin pour la place de Hasselt raison de vingt-el-un cen times et une fraction. NOUVELLES DIVERSES. M. le général Prisse, ministre de la guerre, s'est rendu hier malin par le premier convoi Ostende afin d'y inspecter la garnison et les bâtiments militaires. Revenu Bruges, par le convoi de 11 heures et demie, le ministre s'est rendu, l heuredans les caserne pour inspecter les troupes et les bâ timents militaires. U a visité aussi la boulan gerie et l'hôpital militaire. taient aux. champs, les forts faisaient entendre les saluls d'usage. Les voitures défilèrent ainsi au pas sous l'œil curieux de la foule. Pauline Borghèse, qui aimait se montrer, avait fait rabattre les stores, et la cortège entier était exposé aux regards. Pierre ne subit pas celte exhibition sans quelque inquiétude. De temps eu temps il reconnaissait, au milieu de cette affluçoee, les gardes-chiourmes sous le bâton desquels il avait vécu, et détournait la tète pour éviter une reconnaissance fâcheuse. Heureusement, le jour tombait et la température refroidie conseillait d'abréger cette promenade. Les voitures prirent le trot et arrivèrent l'hôiel de la Préfecture, où un dîné devait précéder le bal. A neuf heures les salons étaient pleins. Comme tout se faisait alors moins bourgeoisement et moins simplement qu'aujourd hui, ou avait disposé dans le lieu le plus apparent une estrade garnie de fauteuils. Les princesses s'y assirent et les dames d'honneur prirent place leurs côtés. Pauline était resplendissante on eût dit une apparition. Dans son séjour aux colonies, elle avait pris le goût des étoffes et des modes qui y régnent. Sa robe était eu mousseline lamée d'or elle n'était pas surmontée d'une de ces fraises empesées qui avaient alors la vogue; elle ne bridait pas non plus la poitrine d'une manière disgracieuse. En fait de toilette Pauline n'obéissait qu'à sa propre inspiration; il suffisait que Marie-Louise eût adopté quelque chose pour qu'elle n'en voulût pas. Le costume qu'elle portait ce soir-là servait merveilleusement la beauté et la perfection de ses formes pour tout autre que Pauline il eût été trop indiscret elle n'avait rien perdre être vue ainsi. Ses beaux cheveux noirs, ramassés la greoque, étaient couverts de pierreries; sa poitrine eu ruisselait. De lougues grappes de diamants se mêlaient sur les épaules et en relevaient l'admirable blancheur. Sans avoir ni ce prestige ni cel éclatÉlisa était fort belle aussi dans sa robe de velours et sous les feux de ses brillants que dominait une aigrette d'un prix inestimable. Toulon avait envoyé oette lète l'élite de ses dames, la fleur de sa bourgeoisie la marine ses dignitaires et ses élégants officiers. Toutes Tes musiques des régiments et des vaisseaux avaient fourni des sujets l'orchestre, et les cours, la grande place, les salons étaient A 5 heures, le ministre a réuni VIlôtel de Flandredans un banquet, les autorités mili taires, chefs de service. M. De Pélichy, notre bourgmestre, ainsijque le ministre des travaux publics, assistaient ce dîner. Ce dernier était de retour de son inspection des travaux de l'écluse d'Heyst. Le ministre de la guerre a porté un toast d'amour, de dévouement et de reconnaissance au Roi, l'armée, qui devait, ainsi que le pays, être pénétré de celte grande vérité, que si la nation avait su conquérir son indépendance et ses libertés en 1830c'est au Roi que l'on eu doit la consolidation. M. le général Pletinckx a répondu par un toast la conservation au ministre de la guerre de M. le général Prisse, qui a déjà tant fait pour l'armée et qui ne peut réussir dans ses louables projetset obtenir de la fixité dans l'organisa- tionde l'armée que parson maintien au ministère. Plusieurs autres toastsont été portés. Pendant toute la durée du dîner la belle musique du 1er régiment de ligne s'est fait entendre. [Impartial de Bruges.) Un ouragan mêlé de grêle s'est abattu sur un grand nombre de communes de l'arrondissement de Waremme, le 16 de ce mois, vers trois heures de relevée. Cetle grêle a causé de notables dommages aux récoltes non engrangées; particulièrement aux avoines. Nous croyons rendre justice la Société de F Espérance pour l'assurance mutuelle des récoltes contre la grêle, en annonçant que dès le surlende main de ce sinistre, le directeur de cette société, M. Renson faisait déjà constater par voie d'expertise les dommages éprouvés par les assurés. La Gazette d'Augsbourg assure que l'Empereur de Russie, qui avait refusé son con sentement au mariage de la grande-duchesse Catherine, fille du grand-duc Michel, avec le duc de Nassau est revenu sur sa résolution et qu'il permet aujourd'hui ce mariage qu'il avait considéré jusqu'à ce jour comme contraire aux usages de l'Église grecque. La grande-duche9se a une ressemblance parfaite avec sa défunte sœur Elisabeth première femme du duc de Nassau. On écrit de Madrid, le 13 août On a fait courir le bruit que l'infant don Henri mal conseillé, se serait rendu en Angleterre pour y conférer avec Espartero et y méditer un projet d'invasion de l'Espagne par le Portugal. Le Heraldoqui rapporte ce bruit, refuse d'y croireeten effetla chose est peu croyable. Un infant d'Espagne ne voudrait pas de son fait voir renouveler les horreurs d'une guerre civile. Le Journal des Débals rectifie comme suit le récit d'un léger incident qui a eu lieu hier la séance royale M. l'abbé Genoude était appelé par le mi nistre de l'intérieurun député se lève et dit avec force Jelejnre! Mais bientôt on s'aperçoit que cette prestation de serment anticipée était inondés d'harmonie. Mille fleurs rares garnissaient le perron, les vestibules et jusqu'aux salles du bal. Les uniformes aux broderies d'or abondaient dans cette foule d'invités, et se détachaient sur les robes blanches des dames. C'étaitdans l'ensemble, un magnifique spectacle que relevait la présence de deux princesses du sang. Debout sur leur estrade, Pauline et Elisa accueillaient par un gra cieux sourire les personnes que le préfet maritime leur présentait et distribuaient et là quelques paroles aimables. Quand ce céré monial eut été achevé, les danses commencèrent. Pierre avait suffi sans peine aux devoirs d'étiquette qu'exigeaient ses fonctionset, depuis lors, il semblait absorbé dans une contem plation profonde. Son œil ne pouvait pas se détacher de dessus les deux princesses sans cesse il était attiré de ce côté. Elisa s'en aper çut et en fut secrètement flattée. Même dans cette réunion, où les beaux cavaliers abondaient Pierre était fait pour être remarqué. L'expression audacieuse et un peu farouche de son visage, les éclairs de son regard, le dédain qui se lisait sur ses lèvres, loin de lui nuire, en faisaient un personuage original et dont l'éducation pouvait avoir quelque prix. Quant Pierre, il ne voyait pour ainsi dire plus les deux femmes: Jeurs diamants le fascinaient. Ces pierreries qui jetaient aux lu mières des feux éblouissants, le ramenaient ses instincts sauvages; il semblait les tenir en arrêt, comme s il u attendait que le moment de fondre sur cette proie. Cependantune autre personne avaitde son côté remarqué le banditet il était facile d'apercevoir sur ses traits une terreur con tenue. C'était une daine de hautparage, en jug er par son costume et par la place qu'elle occupait côté de la priuoesse Pauline. La beauté de sa personne était grande quoi jue pleine de fierté elle n'avait rien pour séduire, mais il était impossible de n'être pas frappé de D richesse de sa taille, de la régularité de ses traits, de la distinction de ses manières. Depuis le moment où elle avait aperçu Pierre, elle n'avait cessé de tenir sou œil altac lié sur lui. Peut-être cette préoccupation eût-elte duré longtemps encore si la princesse avec cet accent doux et flatteur qu'elle im primait ses moindre paroles ne lui eut dit Comtesse de Stolberg ne trouvez-vous pas que le préfet mari-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3