Itre» dé têDA ffrùrélcentaine il vous est aisé d'en
juger par l'échantillon ci-joinl; la fane en élait
flétrie comme l'an passé, mais avec cette différence
que la fane de l'année dernière se cassait comme
verre, aussitôt qu'on y touchait, tandis que celle-ci,
au contraire, s* plie sous la main. Je présume que
c'est là Mit effet des grandes chaleurs et des pluies
qui surviennent présentement et qui flétrissent
totalement la fane de pommes de terre parvenues
maturité. Vous voyez donc que la seule fane flétrie
est celle des pommes de terre mûres; ce qui s'expli
que très-naturellement. Je me suis mis ensuite
déterrer quelques plantes de celles qui semblaient
les plus attaquées. Eh bien! le résultat est des plus
satisfaisants le tubercule, comme vous pouvez vous
en convaincreest parfaitement sain au-dedans et
au-dehors. L'an dernier'on y remarquait des taches
noires, que vous n'y trouverez pas maintenant. Il
est vrai vous y trouvez ce qu'on appelle des pokken
(petites tumeurs), mais ce n'est pas là un mal; on y
a trouvé ces tumeurs dans les meilleures années et
surtout aux pommes blanches; vous y remarquerez
aussi quelques trous que font les insectes dits (Vul-
ten, et qui celle année s'attachent généralement aux
tubercules; mais, je le répète,ce n'est pas là la
maladie.
A propos de taches noires, j'avais dans ma cave,
depuis quelques jours, des pommes de terre une
de celles-ci avait une tache noire, je l'ai découpée,
et l'ai trouvée parfaitement saine. L'année dernière
celle tache était un indice de quelques lignes brunes
l'intérieur et annonçant une future corruption.
Je pense que ces détails, qui sont de la plus rigou
reuse exactitude, vous seront d'une grande utilité
pour contredire la rumeur qui peut-être est déjà
parvenue chez vous et dont les accapareurs ne man
queront pas de profiter.
Nous avons fait cuire des pommes de terre que
notre correspondant nous a envoyées et qu'on disait
être altientes de la maladie, et rarement nous en
avons mangé de meilleures.
11 est donc prouvé que tous les bruits répandus
cet égard sont non fondés et comme il est certain
que la spéculation va s'en emparer nous savons de
bonne source que l'autorité judiciaire se propose de
sévir contre ceux quiau moyen de faux bruits,
essayeraient de provoquer un renchérissement des
denrées. Organe des Flandres.)
COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Audience du il Août. Les nommés Charles
Verhoest, fils de Jean, âgé de 29 ans, né et domicilié
Swevezeele, ou vrier, et Louis Belaen, fils de Jean,
âge de 5ç ans, né Pitthem et domicilié Sweve
zeele, ouvrier, convaincus de tentative de vol avec
circonstances aggravantes, ont été condamnés cha
cun sept années de travaux forcés, l'exposition et
rester après avoir subi leur peine, pendant sept
ans sous la surveillance spéciale de la police.
lin arrêté royal en date du 17 août 11146
approuve une délibération du conseil provincial
de la Flandre occidentale, apportant quelques
modifications au règlement pour l'amélioration
de la raoe bovûre du 10 août 1842.
Comme Pierre l'avait dit, tout était prêt dans la cour pour le dé
part. tTcc calèche de voyage attelée de deux boni chevaux attendait
l'offfcfct. Pierre y monta; Zéphyr se plaça sur le siège; le palefrenier
otfvrit les grilles de la cour, et la voilure s'ébranla.
Au lieu de prendre la direction des Cuerspour rejoindre la grande
route d'Italie, il fut convenu que l'on se jetterait sur la gauche pour
franchir le ruisseau de Gapeau, et gagner de là la foret de Bormes
où Bouton-de-Rose avait du se rendre la suite de son expédition.
Le temps était toujours sombre, le ciel chargé de nuages, la pluie
tombait par torrents c'était peine si l'on pouvait voir quelques
pas devant soi. Tout autre que des hommes habitués une vie d'a
venturiers n'eût pas eflronté ces obstacles mais Pierre et Zéphyr y
étaient familiarisés. Le chemin dans lequel ils s'engageaient n'était
pas alors, comme il est aujourd'hui, une roule classée et bien entre
tenue c'était peine un sentier de traverse qui servait unir entre
eux Hyères Saint-Trop^x et Collobrières. La pluie avait, en beau
coup d'endroits, défoncé la voie, et souvent les chevaux marchaient
au milieu d'un lac dont il était difficile de connaître la profondeur.
Zéphyr se voyait chaque instant obligé de descendre pour sonder
te terrain.
Gueuse déroute, disait-il, pas moyen de mettre de la toile auvent*
Les bêtes sont bonnes mais elles ne peuvent pas se battre avec les
eailIoiix. Dgia,.. riou!
Allons voyons un peu de patience mon garçon lui disait
Pierre, Plus c'est mauvais mieux ça vaut pour nous* On ne nous
suivra pas.
Un arrêté royal du 17 août approuve l'insti
tution d'une caisse d'assurance agricole contre
les risques de grêle, etc., dans la province de la
Flabdre occidentale.
Nous apprenons l'instant, dit le Journal de
Lie'ç/ed'une manière certaine et officielle, que
M. de Lacoste, ancien ministre de l'intérieur
sous le gouvernement des Pavs-bas et actuelle
ment député de Louvainvient d'être nommé
gouverneur de la province de Liège.
M, de LaCoste appartient par ses opinions au
parti clérical.
mansitm
On sait que les habitants des faubourgs de
Gand se sont opposés au paiement des contri
butions que la ville leur a imposées comme
abonnement aux droits d'octroi. Condamnés en
lre instance et en appel, ils n'ont pas cédé et se
sont laissés contraindre par la saisie de leurs
meubles. Vendredi la voiture de l'un d'eux a
été saisie et vendue, paraulorité de justice, sur le
Marché aux Grains. Hier, les meubles d'un autre
ont été également saisis et amenés au Marché
aux Grains pourèlremisà l'enchère. Une foule
considérable des faubourgs accompagnait le
chariot qui portait les meubles, et au moment
où l'on se disposait les mettre en vente, la
foule s'est groupée autour du chariot. Un dé
tachement de pompiers a été envoyé sur les
lieuxet a dispersé l'attroupement non sans
peine. Dans le conflit, un individu, nous dit on,
a été blessé. A diverses reprises les pompiers
ont été huésmais force est resiée la loiet
les meubles ont été vendus jusqu'à concurrence
de la somme due par le récalcitrant.
Dans la nuit du 18 au 19 courant, J.-R. Berton
garde-champêtre et H.-P. Borrekins préposé des
douanes, tons deux Aelbeke, ont arrêté sur la
chaussée de Coudrai Tourcoing, peu de distance
de la frontière, huit soldats déserteurs du régiment
d'élite, armés de leur sabre, qui passaient en France
pour s'enrôler dans la légion étrangère; ils avaient
traversé Gand, Coudrai et autres localités.
On nous écrit d'Alost, 22 août
Les plantes de nos houblons qui avaient
beaucoup souffert de la grande sécheresse, sont
parfaitement remises par la pluie que nous
avons eue pendant plusieurs jours. Nous aurons
celle année 2/3 de récolle, et la qualité sera
belle et bonne, surtout si nous avons encore
une vingtaine de jours de temps favorable,
pendant les récoite».
tlUUiM!-»'
On lildansle Journaldu Commerce d'Anvers:
Nous avons annoncé, il y a quelques jours
que l'enquête ordonnée par le gouvernement
pour éclaircir l'affaire du navire F Emmanuel
était terminée.
C'est juste dgia riou I... Ça irait aux enfers ces deux bêtes-
là Faut avouer qu'ellesy mettent de la bonne volonté.
La distance d'Hyèresà la forêt de Bormes est de cinq lieues en
viron malgré l'état du chemin on ne mit que trois heures faire
ce trajet. Il était quatre heures quand Pierre et son compagnon ar
rivèrent dans un vaste carrefour que bordaient des pins gigantesques.
Les troncs des arbres rapprocbésles uns des autres donnaient cette
partie du bois l'aspeot d'une vaste colonnade que couronnait un faite
sombre et menaçant. Le sol était jonché de feuilles résineuses qui le
couvraient comme d'une espèce de litière, et les roues de la voiture
en le sillonnant, n'y occasionnaient aucun bruit. Le capitaine or
donna son compagnon de s'arrêter
Zéphyrlui dit-iloù est la bande
A la Baume-Hoire capitaine, comme vous l'avez ordonné.
Alors, tire vers Collobrières nous abriterons la voiture au petit
bois de chôma.
Zéphyr tourna vers la gauche et s'engagea dans un sentier de bû
cherons où la calèche trouvait peine une voie suffisante. Par inter
valles, des tronos d'arbies coupaient le chemin, et au risque de briser
les ressorts Zéphyr faisait passer la voiture sur ces blocs énormes.
Pierre était descendu et suivait pied, afin de ménager les che
vaux haletants. Les charrettes mêmes ne se seraient pas engagées
dans ce défilé périlleux et il fallait toute l'habitude qu'avaient ce®
deux hommes de la localité pour qu'une pareille expérience fût
possible. Enfin après une heure de fatigue on arriva devant un
bois de pins et de chênes nains qui formaient uu fourré en appa-
Le rapport envoyé au itiiriistère a constaté
faits tellement en dehors des lois et usages
militaires, que M. le ministre des affaires étran
gères a retiré le commandement de XEmmanuel
M. Van den Broeck, en attendant que justice
se fasse.
Nous apprenons que M. Svvartz, qui vient de
rentrer avec le Macassarest désigné pour
prendre le commandement de XEmmanuel.
Nous eussions voulu, avant de voir cet officier
reprendre la meret ce pour l'honneur de la
marine belge, qu'il eût pu se justifier des im
putations que la rumeur publique met sa
charge. Ces imputations les voici:
Un officier du même grade que M. Svvartz
serait devenu fou, par suite d humiliations, de
tracasseries et de traitements indignes d'officier
officier.
Un autre officier se serait constitué aux arrêts,
et aurait demandé un conseil de guerre pour
les mêmes faits et raisons.
Il n'y a point jusqu'aux matelots, ajoute-t-on,
qui ne se plaignent de peines disciplinaires
infligées cruellement et contrairement tous les
règlements maritimes.
Le gouvernement, par ses organes officiels,
devrait une bonne fois éclairer le public, sur
tout ce qui se passe dans la marine de guerre
belge, qui est loin de briller par la bonne har
monie et une discipline exemplaire. L'explica
tion qu il donnerait amènerait indubitablement
la punition des coupables, s'il en existe, quel que
soit leur grade et ferait taire les bruits que la
malveillance peut envenimer.
iiQÇl USLm
A chaque voyage des bateaux vapeur
d'Anvers pour Londres, l'exportation des fruits
pour l'Angleterre prend des proportions plus
étendues. Samedi malin on embarquait l'énorme
quantité de 6,000 paniers de grosses noix et
une grande partie d'autres fruits.
Ofi écrit de Tournay 22 août Un grand
malheur est arrivé hier, vers deux heures et
demie, dans la commune de Bruyelles. Par une
averse des plus abondantes, l'orage est tombé
sur un groupe de cinq laitières qui s'étaient
abritées sous un arbre. Deux ont été tuées sur
le coup, les autres en ont été quittes pour
la peur.
I Hi I I 131.11
Un crime horrihie vient de mettre en émoi
la commune de Châlelineau. Voici les faits tel#
que les signale la rumeur publique
Un nommé Denisly avait un commerce secret
avec sa servante et sachant que celle-ci était
sur le point d'accoucher, il l'aurait empoison
née; mais la malheureuse n'a succombé que
deux jours après avoir mis au monde les fruits
de ses relations.
rence impénétrable. D'une main vigoureuse Pierre écarta les pre
mières branches.
Derrière ce rideauune sorte d'abri avait été ménagée. Toute*
les traces d'une station habituelle s'y laissaient voir. En guidant les
chevaux la main, on les conduisît-sous cette voûte que la nuit ren
dait plus» sombre et le craquement des branches indiqua qu'ils n'y
pénétraient pas sans quelques efforts. Quand l'attelage seffutiavanoé»
d'une quarantaine de pas dans les profondeurs du bois on fit une
nouvelle halte.
C était là que l'on devait laisser la voiture; les chevaux furent liés
de forts pieux enfoncés dans le sol, on les débrida et l'on répandit
devant eux une botte de fourrage; puis on ramena les branchages do
manière rendre plus épais le voile qui devait le dérober aux re
gards. Évidemmentce bois écarté était 1 un des repaires de la
troupe, le lieu où elle déposait une partie de ses prises. Quand Pierre
et son compagnon curent pris ce soin, ils sortirent du fourré, et s'en
gagèrent sur les rampes d'une montagne qui s'élevait devant eux.
En plusieurs endroits, l'escarpement était tel qu'il fallait s'aider
avec les mains pour gravir le rocher, et les cailloux qui rouVaient.&u
loin indiquaient qu'à leurs côtés régnaient des précipices profonds.
Les aigles seuls devaient habiter ces cimes, et il était difficile de com
prendre oomment des hommes étaient parvenus jusque-là. Cette
ascension pénible dura plus d'uuc heure.
{La suit* an proêhain a*.)